T'Zée : Une tragédie africaine

Bon sang, quelle maîtrise !
Bon sang, je suppose, quelle connaissance de l'Afrique !
Bon sang, esthétiquement, quelle classe !
Impressionnant... Appollo réussit à combiner une manière de tragédie grecque avec la geste bestiale d'un dictateur imaginé, dans un pays imaginaire criant de vérité, sans oublier d'évoquer les influences africaines de la vieille Europe ou des puissances montantes.
On s'y croirait !
Bluffant... Avec sa ligne claire tour à tour fluide et sensuelle ou incisive et maîtrisée, son esthétique précise et vigoureuse, tout en à-plats à dominante fauve que maîtrise parfaitement la coloriste Laurence Croix, avec ses cadrages sans cesse variant du panoramique au gros-plan, Brüno nous gratifie lui aussi d'une belle leçon de BD.

Pas à dire, de la belle ouvrage. Chapeau les artistes !

Roman graphique
T'Zée est le dictateur d'un pays africain imaginaire. le chaos est aux portes de ce pays et le règne de T'Zée et de son clan semble bien sur le point de s'achever. Les dessins de Brüno nous transportent dans la moiteur de la jungle tandis que le scénario d'Appollo colle très bien à la réalité de certains pays africains.
Quand T'zée a pris le pouvoir il portait tous les espoirs de la nation. Nous sommes maintenant à la fin de son règne que la très grande pauvreté et la corruption ont gangrené. La révolte gronde contre le vieux tyran qui a fait bâtir une capitale à sa démesure en pleine jungle. Sa famille et ses amis vivent dans l'opulence loin de la misère du peuple.
Le récit est astucieusement divisé en 5 actes comme dans une tragédie ancienne avec des amours interdits et contrariés, sur fond de luttes politiques et de pratiques ancestrales.
J'ai beaucoup aimé le graphisme. Les couleurs orangées, brunes, sépia s'accordent bien avec une certaine idée de l'Afrique.
#TZée #NetGalleyFrance
#ChallengeNetGalleyFR
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La rumeur de la mort d'un célèbre dictateur africain enflamme la forêt équatoriale. C'en est fini du règne de T'Zée, le peuple se soulève, le fils du dictateur, Hippolyte, ses amis ainsi que la femme de T'Zée , Bobbi, se retranchent dans le palais royal, un bâtiment luxueux, construit en pleine jungle. Bobbi ne se laisse pas abattre, même si elle a conscience qu'elle est détestée, notamment de son beau-fils avec lequel elle s'est montrée cruelle, elle décide de prendre la relève de T'Zée, et de reprendre la ville déchirée. Hippolyte, quant à lui est indécis, il a des idées différentes de celles de son père, qu'il admire pourtant, il est influencé par les fréquentations qu'il a eu lors de ses études à Paris. C'est aidé de ses deux plus fidèles amis, mais également à cause des révélations de sa belle mère, qu'il prendra finalement une décision.


Drame africain ou tragédie antique ? Un peu des deux à la fois ! J'ai adoré découvrir cette bande dessinée et ses nombreuses références à une oeuvre très connue, j'ai adoré cette réécriture du mythe, bien plus actuelle et très percutante. J'ai trouvé intéressant de découvrir certains aspects de la mythologie africaine ainsi que certains aspects culturels comme le catch.
La corruption, la violence, l'avidité, mais aussi l'amour impossible qu'éprouve une belle-mère pour son beau-fils sont au centre de l'histoire.
Les dessins et la palette de couleurs choisie évoquent l'idée qu'on se fait de l'Afrique (notamment le contraste entre la jungle et la savane), mais créent également une atmosphère oppressante.
Je vous conseille fortement la lecture de cette bande dessinée, et je remercie Netgalley de m'avoir permis de la découvrir.

Cette histoire se déroule dans un Zaïre parallèle, pays jamais nommé, toujours réduit à son autocrate omnipotent : T'zée.
L'histoire est découpée en cinq actes, s'ouvrant sur des citations d'auteurs africains parmi les plus célèbres - mais tous des hommes.
Le premier étant Ahmadou Kourouma et la couverture de la BD rappelant celle de l'édition poche du roman "En attendant le vote des bêtes sauvages", on pense d'abord à un pastiche de dictature d'Afrique de l'ouest - le togolais Eyadéma ayant servi de modèle à l'auteur ivoirien. Mais bien vite, c'est plus vers Mobutu que l'on se tourne, une fois acté que l'action se passe bien en Afrique centrale et vu le nom de la localité hébergeant l'un des palais improbables du tyran : Gbado, rappelant immédiatement Gbadolite (ce que la postface viendra confirmer). Par la suite, entre les surnoms et les costumes de la seconde partie, le doute n'est plus permis.
Dans cette dictature fictive éprouvant comme dans un calque des évènements de l'histoire congolaise, l'histoire se développe autour d'un triangle : T'zée, sa seconde et actuelle épouse et son dernier fils. La trame principale est entrecoupée de flashbacks s'insérant avec une grande fluidité. Je ne saurai pas expliquer pourquoi ni comment, mais narrativement parlant la technique est maîtrisée.
Les dessins sont sobres mais puissants. Très plaisants à mon goût !

Les clins d'oeil sont nombreux, les références également : ce héros de l'indépendance dont les traits sont ceux de Patrice Lumumba - Brüno reproduisant même une célèbre photo prise avant son exécution ; la mention de rebelles dans une localité nommée Léo - soit "lion" en latin, renvoyant aux Simbas dont la traduction est identique ; la politisation des étudiants africains en France - la FEANF ; le jet pour aller faire du shopping - là on pense à Mme Biya ; etc.
T'zée est un concentré de dictateur françafricain, jusque dans l'évocation des biens mal acquis.

Mais c'est dans le même temps une des limites du texte. Si les puissances étrangères sont régulièrement évoquées, le rôle spécifique que devrait tenir la France dans un pareil régime n'est pas assez explicitement exposée.
Qu'on se rappelle Chirac déclarant son extrême amitié pour Mobutu...

J'ai trouvé un peu ridicule de représenter un des étudiants les plus radicaux - habillé à la Black Panther - se plaignant du fait que les Français fassent grève. Dur à trouver crédible.

Il n'en reste pas moins que la bande-dessinée est plaisante à lire. Une touche de fantastique plane sur les pages, sans que l'on soit totalement sûr de la réalité de certaines explications données.
Reste aussi que j'aimerais lire l'avis de congolais·es sur cette bande-dessinée !

Merci à Babelio et aux éditions Dargaud pour ce livre reçu lors d'une Masse Critique.

BD sur les dictatures africaines.
Quand je l'ai commencée, j'ai tout de suite pensé à Jean-Bedel Bokassa qui s'était auto-proclamé empereur de Centrafique sous le nom de Bokassa 1er, parce que c'est très réaliste.
J'ai beaucoup aimé les dessins et les couleurs chaudes dans les tons orange, ocre, marron, jaune...
qui font penser à l'Afrique, à la savane, au désert, aux villages...
Je conseille cette BD très bien réalisée.

Histoire africaine qui s'appuie sur le mythe de Phédre, jeune femme mariée à Thésée, ex héros et vieux roi devenu un despote, qui tombe désespérement amoureuse de son beau fils Hippolyte. Désespérement car le jeune homme ne supporte pas la trop jolie jeune femme. Suite au décès annoncé de son mari, Phèdre alias Bobbi va lui avouer son amour et sera rejeté. La tragédie est mise en place et cela ne pourra que finir mal. Reprenez donc cette intrigue et transposez la en Afrique du coté du Congo, T'zée ressemble à Mobutu, léopard compris. Quelques flash back ponctuent cette histoire très habilement reprise avec le contexte africain, post colonialiste subtilement évoqué et le graphisme unique de Brunö. A lre.

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T'Zée, une tragédie africaine – Appollo et Brüno

Mon défi se poursuit avec en plus un #minichallenge du #mercredi : envisagez un nouveau genre, un nouveau format. Alors, je fais le défi en double AVEC un nouveau genre ET un nouveau format. Alors laissez-moi vous présenter une bande dessinée, que j'ai pu lire sur Adobe Digital Éditions (Non, non, je ne fais pas de pub!) : T'Zée, une tragédie africaine, un manga avec une touche de littérature générale sous la forme d'un album : ce que je ne lis jamais, donc une TOTALE nouveauté!
*Challenge NetGalley « Élargir ses horizons » avec la découverte de nouveaux genres et de nouveaux formats. 15 livres, du 5 mai au 5 juin 2022. Vous découvrirez sur La Passionnée de nouvelles chroniques en tout genre, en toute forme. Laissez-vous charmer!

« Quand T'Zée a choisi d'y construire son palais, on s'est tous demandé quelle était cette nouvelle lubie! On est ici au plus profond du pays, il n'y a rien autour, sinon la forêt, la forêt, encore la forêt. »

Gdao est devenue l'une des plus grandes villes, sous le règne d'un dictateur, en plein milieu d'un fleuve turbulant. T'Zée a construit cette ville : des magasins, des résidences, un palais… Afin de régner en toute sérénité, il a pris une femme à ses côtés, une jeune fille avec de nombreuses années de moins que lui. Ensemble, ils ont été vus, entendus… Cette Bobbi est tombée sous le charme du fils de son mari, c'est pour cette raison qu'il est parti au loin. Alors, le mari et la femme ont continué leur vie. Toutefois, au fil du temps, ce pays en voie de développement a été envahi par la richesse… Les mercenaires remplissent le pays, les milices, les groupes armés, et tout devient chaotique, un vrai chaos. le léopard se fera enfermer…

Après quelques mois-années dans l'anxiété et l'inquiétude, Bobbi, la femme du T'Zée, à l'annonce de sa mort, fera tout ce qui est en son pouvoir afin de reprendre le contrôle de la province équatoriale. Elle se surprend elle-même à devenir une cheffe de guerre, contrôlant le pays du mieux qu'elle peut avec son immense pouvoir, son contrôle, sa richesse et son intelligence, tout cela à distance, en sécurité dans son palais, malgré le danger… tout en pensant à Lui.

« Il n'est pas mort. Il leur échappera. Je le vois… le vieux léopard n'est pas mort. Il n'a plus ses griffes, mais son esprit est toujours rusé.

Hippolyte, grand lecteur et attentif, discret et attentionné, a mené une belle vie à Paris, pendant ses études. Il a vécu, s'est fait des amis et est resté loin de la vie politique. Malgré tout, il n'a pu s'empêcher de penser de temps en temps à son père. Il se voyait en président moderne, « bienfaiteur de la nation », et comment il aurait pu faire pour redresser la situation. Malgré le génie militaire de son père et son admiration envers lui, Hippolyte ne pouvait s'empêcher de penser à sa façon de voir les choses. À la mort de son père, Hippolyte avale la pilule difficilement, et se réfugie chez ses amis, discutant de la situation avec lui. Toutefois, quelle surprise lorsque le léopard surgit de l'ombre…

Je crois que je suis une romantique dans l'âme. Vous savez? Une vraie de vraie… Celle qui lit des romans d'Amour, avec un grand A. J'aime découvrir de nouvelles choses, de nouvelles lectures et apprendre de cette nouveauté. Ce genre de défi peut également nous en apprendre beaucoup sur nous-même et, tout simplement, concrétiser l'idée de ce que nous aimons vraiment, soit : la romance 😊.

Racontée en cinq actes, cette tragédie africaine est bouleversante à bien des égards… J'ai aimé les couleurs et la plupart des planches. le côté sombre de chacune d'elles faisait ressortir la noirceur, le réaliste et le drame de cette histoire. Avec sa touche d'imaginaire, elle me semblait moins… tragique, moins violente et « vulgaire ». Cependant, et malheureusement, je n'ai pas aimé son côté si sombre. Beaucoup trop de violence visuelle et de vulgarité. Suis-je faite pour les tragédies-manga-bande dessinée? Bonne question!

Merci pour ce service presse différent, sombre et tragique.
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Résumé:
Au fond de la forêt équatoriale, dans le palais de T'Zée, la rumeur enfle. le vieux dictateur aurait été tué. Alors que le pays s'enfonce dans le chaos d'une guerre civile, les membres du clan présidentiel vivent les derniers moments d'un régime corrompu qui disparaît. le destin d'Hippolyte, fils de T'Zee, croise une ultime fois celui de Bobbi, la jeune épouse du dictateur porté disparu : se révèle alors un amour impossible et monstrueux. Dans la touffeur de la nuit africaine, voici le crépuscule d'un pays imaginaire, magistralement raconté par Appollo et Brüno.

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J'aime toujours autant le style de Brüno.
Ces dessins en aplat de couleurs et aux visages taillés au couteau... c'est un délice pour moi.
Par contre, je ne suis pas certaine d'avoir compris toutes les subtilités de l'histoire.
Certes j'ai perçu cette ambiance de cours, la tension à laquelle sont soumis les différents personnages, le théâtre de marionnettes auquel ils participent tous. Mais en même temps j'ai l'impression qu'il y a plein de choses qui m'ont échappé. la subtilité de la politique africaine m'échappe.

Lu dans le cadre du challenge NetGalley 2022, afin d'élargir mes horizons et sortir de ma zone de confort.
Mais, malheureusement, ça n'aura pas été un succès...

Je suis gênée, et navrée de dire cela, mais ce roman graphique n'est pas fait pour moi. Trop réaliste sans doute? Il est vrai que j'aime m'évader dans mes lectures, sortir du quotidien en lisant.

Je n'ai donc pas su apprécier « T'zée » à sa juste valeur, je suis passée à côté, je n'ai pas accroché. Cela n'enlève rien à la qualité du récit, c'est juste une question de goût... Car effectivement, sans ce challenge, je ne me serais pas tournée vers ce roman graphique. Mais les belles surprises peuvent arriver, alors j'ai tentée! Et qui ne tente rien n'a rien, n'est-ce pas? ^^

Pour finir sur une note positive, j'ai beaucoup aimé que le récit soit coupé par ''acte'' et qu'il y ait des citations entre chacune. C'était sympathique.

PS : Par respect donc pour l'oeuvre, je ne souhaite pas mettre d'étoiles pour ce titre. Il y a beaucoup d'avis positifs, je suis sûre que l'histoire plaira encore à d'autres. :)

Une histoire assez réaliste que j'ai bien appréciée.

J'ai seulement un peu moins aimé les dessins, mais cela, ce n'est que mon appréciation personnelle. Sinon j'ai aimé les couleurs, qui, pour certaines planches, sont monochromes.

J'aime bien aussi le découpage de l'histoire. Les personnages sont intéressants L'histoire est très réaliste, bien qu'à un moment, je me suis demandée si tout cela était tiré d'une histoire vraie.

Ce n'est pas un coup de coeur, mais une très bonne lecture.