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Quand je pense à l'Afrique, je ne peux que tomber amoureux de la savane et de ses animaux sauvages dans une biodiversité importante. Nous avons là le berceau de l'Humanité il y a 3 millions d'années.

Cependant, ce continent évoque également pour moi la corruption et la dictature à un niveau presque inégalé. Mise à part une ou deux démocraties, c'est tout le continent qui est gangrené par ce mal privant le peuple de bien-être.

Bien sûr, il y a eu les ravages de la colonisation. Malgré ce terrible passé, ce continent aurait dû véritablement décoller surtout au vu des richesses de son sol. C'était sans compter sur des hommes qui vont prendre le pouvoir et l'exercer dans toute sa terreur.

On va se situer dans un pays imaginaire avec un vieux dictateur, histoire de ne pas pointer du doigt tel ou tel pays. Cependant, il n'est pas très difficile de voir qu'il s'agit du Congo de Mobutu rebaptisé Zaïre. Il a régné sans partage pendant 32 ans sur ce grand pays avant de s'enfuir en exil au Maroc car renversé par des rebelles soutenus par un pays voisin à savoir le Rwanda ayant subi un génocide. Ce tyran sanguinaire allié de l'Occident laisse un pays économiquement exsangue, en conflit avec de nombreux pays voisins pour ses richesses et son espace et en pleine guerre civile. le pays sombra dans le chaos, la misère et la violence. Moi et le chaos...

Sa mégalomanie a été presque sans égale dans le monde. Ce soi-disant père de la nation a fait construire un palais luxueux dans la forêt équatoriale près de son village natal qu'il surnomma d'ailleurs « le Versailles de la jungle ». L'homme-léopard a pillé totalement son pays à son seul profit pendant que son peuple mourrait de faim. Il a même tenté d'être le premier pays africain à envoyer une fusée dans l'espace pour la gloire mais celle-ci s'écrasa devant ses yeux dans le fleuve. Cet épisode sera d'ailleurs présent dans ce récit.
Bref, ce sont tous les travers de l'Afrique qui seront exploités intelligemment dans ce récit.

J'ai adoré ce scénario car on ne lâche pas l'histoire jusqu'à la dernière case. C'est vraiment prenant avec 5 actes. J'ai été surpris par la force du contenu jusqu'à ce final dramatique. Pour autant à ce qu'on sache, le maréchal dictateur n'a pas commis cet acte impardonnable mais on sait qu'il a fait pire durant sa vie.

Pour autant, on sait que son « oeuvre » a inspiré des petits Mobutu partout en Afrique qui ont utilisé le mensonge, la corruption et le goût du pouvoir en reproduisant son comportement et ses vils manoeuvres.

Un mot sur le dessin pour dire qu'il est efficace avec une belle colorisation rendant la lecture plutôt agréable. Les couleurs sont d'ailleurs assez sombres ce qui va bien avec l'ambiance de ce récit centré sur le crépuscule d'un régime.

Au final, un bel album que je vous encourage à découvrir malgré la cruauté qu'elle renferme sur la fin d'un régime dictatorial.
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Dans un pays africain qui n'est pas nommé mais qu'on devine être le Zaïre, la rumeur court que le vieux dictateur T'zée serait mort. Des clans s'affrontent dans une guerre civile larvée tandis que dans le palais présidentiel s'ennuie Bobbi, la jeune épouse de T'zée, au milieu de ses objets de luxe ou au bord de sa vaste piscine. le fils de T'zée, Hippolyte, influencé par ses amis de la diaspora africaine de Paris, ne sait trop quel parti prendre, d'autant que Bobbi a un faible pour lui alors qu'il préfère fréquenter Arissi, la fille d'un héros de l'Indépendance assassiné par T'zée, provoquant une malédiction sur toute sa famille par l'esprit des eaux. ● Vous aurez bien sûr reconnu la trame de Phèdre de Racine (plutôt que celles de Sénèque ou d'Euripide à cause notamment du personnage d'Aricie), qui est en l'occurrence brillamment transposée à la fois en Afrique et en bande dessinée, le récit allant même jusqu'à être décomposé en cinq actes. ● La transposition est particulièrement réussie car elle est subtile, ne se contentant pas de plaquer artificiellement l'intrigue à un contexte exotique. Il y a de nombreuses différences, comme l'accent mis sur le peuple et la démocratie, la mort d'Hippolyte, les combats de catch-fétiches. ● Mythologies européenne et africaine s'associent pour former ce superbe récit. Les dessins ne sont pas du style de ceux que je préfère mais on doit reconnaître leur beauté, de même que celle des couleurs, dans des dominantes de marron, orange et vert. ● Un album très original, une réussite ! ● Je remercie Netgalley et les éditions Dargaud de m'avoir permis de le lire dans le cadre du Challenge Netgalley 2022.
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Coup de coeur pour ce roman graphique se passant dans un pays africain imaginaire , c'est l'histoire d'un dictateur juste avant sa chute .
Au début de son règne , c'est la liesse populaire , l'espoir bientôt éteint d'un changement .
Sa famille a une vie de privilégiés , de jeunesse dorée mélange d'insouciance, de sommes dépensées monstrueuses loin des préoccupations du peuple qui vit dans la misère .
Que vont devenir son fils , sa jeune épouse qui ne sont aucunement préparés à cette chute.
Je me suis assez rapidement rendu compte que cette fiction était en fait la vie du président congolais Mobutu , celui qui a eu un rêve qui l'a dépassé , devenir un pays africain libre , indépendant des grandes puissances européennes, il a changé le nom de Congo en Zaïre , ce nom Zaïre ne lui survivra pas .
#Tzée#challengenetgalley
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Appollo et Brüno ont pris le parti de raconter l'histoire d'un pays africain fictif dans lequel Gdao est devenue la ville symbole de la toute-puissance de son dirigeant, T'zée : en effet, l'homme, devenu dictateur, a fondé, en pleine forêt équatoriale, un palais et une ville à l'image de sa démesure, ne faisant qu'amplifier la grogne de la population, déjà malmenée par son dirigeant. Et c'est lorsque la révolte a déjà pris le pas sur la grogne, que la dictature est sur le point de tomber sous les groupes rebelles du pays et de pays africains alentour, que nous rencontrons non pas T'zée, mais son épouse, Bobbi, jeune femme de 25 ans sa cadette, épousée en secondes noces après le décès tragique de Mama Maréchale, sa première femme, et son fils, Hippolyte, rentré d'Europe depuis peu. Car T'zée est lui-même en mauvaise posture, dans l'attente de la réalisation de son destin.

Son destin, il l'a irrémédiablement changé lorsqu'il a fait le choix de s'emparer du pays par la force, après l'obtention de son indépendance, en se débarrassant de ceux qui étaient à l'origine de cette indépendance. de ce choix a découlé une malédiction portée par l'esprit des eaux, touchant progressivement sa famille, jusqu'au jour où Bobbi, dans l'attente du retour de son mari, se rend compte qu'elle est éperdument amoureuse d'Hippolyte.

Dès ce nom du fils, vite confirmé par l'évocation de l'amour éprouvé par Bobbi pour son beau-fils, T'zée nous entraîne dans les pas de Phèdre, tragédie antique particulièrement bien transposée au récit du crépuscule d'une dictature africaine, jusqu'au choix de décomposer l'intrigue en cinq actes : ainsi, un des récits emblématiques de la culture occidentale fusionne parfaitement avec les récits de culture africaine, en ce que chacun place au centre la toute-puissance des divinités, des esprits, et leur rôle sur le destin des humains, même les plus puissants.

Histoire d'une tragédie particulièrement bien mise en valeur par les graphismes alternant entre des tons plus ou moins sombres selon les situations racontées, mais toujours avec des couleurs assez vives, entre chaud et froid, chaud pour l'apogée de la dictature, froid pour son crépuscule. Graphismes au plus proche des comics, que je n'avais pas trouvé particulièrement pertinents quant à L'homme qui tua Chris Kyle – autre bande-dessinée graphiquement réalisée par Brüno -, mais qui, ici, font particulièrement sens.

T'zée est en somme une bande-dessinée que j'ai franchement apprécié, tant dans le fond que sur la forme, riches et cohérents. Je remercie les éditions Dargaud et NetGalley de m'en avoir permis la découverte dans le cadre du Challenge NetGalley 2022.
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T'zée, vieux dictateur africain serait mort. Sa jeune épouse, Bobbi et son fils Hippolyte se retrouvent dans le palais perdu au coeur de la forêt. Là, Bobbi va avoue son amour à Hippolyte.
Dans un pays imaginaire Appollo et Brüno plante le décor d'une dictature africaine à bout de souffle pour rejouer le drame de Phèdre. Et arrive avec beaucoup de réussite à nous proposer une tragédie qui ne trahit pas son ainée, tout en dressant le portrait d'une Afrique ravagée par les régimes totalitaires et la corruption.
Côté graphisme, le trait de Brüno, clair et épuré est accompagné d'une palette de couleurs chaude de bruns, jaunes et orangés. J'ai beaucoup aimé ces dessins en parfaite adéquation avec l'ambiance crépusculaire de l'histoire. Car c'est bien de cela qu'il s'agit, le crépuscule du règne d'un vieux fauve, déterminé à tout balayé sur son passage avant son départ.
Comme une pièce de théâtre, ce roman graphique en cinq actes nous plonge dans un drame de la plus pur tradition classique. Une vrai bonne surprise.
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Un pays imaginaire mais il est facile de deviner qu'il s'agit du Zaïre, bien que l'histoire elle-même puisse être transposée dans n'importe quel pays qui a vécu sous le joug d'un dictateur ou qui y vit encore !

Un régime qui va faire long feu, la rumeur répand la mort de T'Zée le dictateur, malgré le désire de sa jeune femme d'en reprendre les rênes. Un palais dans la jungle où tout est démesuré, le faste comme la solitude dans l'immensité verte.

On est loin de la liesse de la prise de pouvoir qui laisser croire à une démocratie, mais la corruption et l'avidité auront eu raison de ces velléités de justice ! Son dernier fils a bien profité de la situation de son père dans sa jeunesse, pas si lointaine, même s'il a eu plaisir à se croire révolutionnaire ! Il hait sa belle-mère qui pourtant oscille entre haine et amour envers lui !

Comme un crépuscule les dessins et les couleurs font ressentir la touffeur, la violence et la déraison de cette fin de règne ! Marrons et ocres se tissent pour nous donner une impression de délitement d'une époque qui sera absorbée par le vert puissant de la jungle !

Une ambiance de fin du monde collée à ma peau, qui m'a permis d'apprécier chaque trait et chaque nuance de cette très bonne BD !

#challengenetgalleyfr #TZée #NetGalleyFrance
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Avant tout, je tiens à remercier chaleureusement Babelio et les éditions Dargaud pour cette BD reçue dans le cadre d'une opération Masse Critique. de plus, l'ouvrage est arrivé d'un petit mot me souhaitant une bonne découverte...ça fait toujours plaisir.
Je partais avec un a priori fondamentalement positif.
Alors qu'il y a encore 3 ou 4 ans, Bruno était pour moi un inconnu, maintenant, la seule présence de son pseudonyme sur une couverture fait immédiatement apparaitre la BD dans ma wish-list.
Et donc, quand j'ai vu cette BD dans la dernière opération masse-critique, je n'ai pas hésité une seconde et le destin était de mon côté...
Je me suis donc plongée avec beaucoup de plaisir dans cette BD magnifique qui nous entraine dans une histoire prenante et parfaitement narrée.
Le contexte est un pays d'Afrique centrale qui ressemble à s'y méprendre au Zaïre.
Nous y suivons quelques proches du président en pleine déchéances dans les dernières heures d'un pays qui plonge dans le chaos.
En trois mots : j'ai adoré.
La narration est bonne, la tension bien présente et le dessin, si caractéristique de Bruno sert a merveille le propos.
On en redemanderait...
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J'ai toujours fait de belles découvertes en lisant les coups de coeur du Challenge BD. Cet album-ci, pourtant, me laisse un petit peu sur ma faim.
C'est une histoire romancée de la fin du régime de Mobutu.
Mobutu n'est pas nommé (sinon par son surnom, "le léopard du Zaïre"), mais son épouse Bobi oui. La République démocratique du Congo, le Zaïre à l'époque, n'est pas nommée, mais la ville de Gbadolite l'est, avec sa démesure de "Versailles de la jungle".
Et la reconstitution historique est passionnante, les lieux sont magnifiquement reproduits (très beau travail de l'illustrateur Brüno et de la coloriste Laurence Croix).
L'histoire est très habilement construite, l'introduction captivante, les flashbacks bien amenés. J'ai surtout aimé l'irruption du fantastique, déesse des eaux et fétiches m'ont enchantée.
Alors quel reproche peut-on bien faire à un album aussi abouti ?
Les personnages.
Le récit est centré sur un fils imaginaire de Mobutu, et hélas j'ai trouvé ce gars à peu près sans intérêt. Les retours en arrière sur sa vie, oui, mais sinon il est fadasse au possible. On a du mal à concevoir qu'un des personnages féminins puisse être raide dingue d'amour pour lui.
Pour ma part j'ai trouvé que ça ôtait beaucoup de crédibilité à l'oeuvre, que j'aurais clairement préférée sans cette intrigue amoureuse incongrue.
Challenge Bande dessinée 2023
LC thématique mars 2023 : "Une biographie romancée ou non"
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Tout ce que j'aime !
T'ZEE, UNE TRAGEDIE AFRICAINE, oeuvre en cinq actes – tient, comme le Phèdre de Jean Racine… - retrace quelques tragédies individuelles adressées par une malédiction familiale au sein d'un drame collectif terrible comme seul l'être humain peut les ourdir.

Nous avons…
T'Zeé, un roi déchu d'un très grand et très riche pays africain qui pourrait bien être l'ancien Zaïre… Bobbi, la nouvelle femme de T'Zée de 25 ans sa cadette, belle et ambitieuse, vouant une haine sans borne au fils cadet du roi ; Angéline, confidente de Bobbi, agile et dangereuse comme un serpent tapit ; Félix, proche du gouvernement et accessoirement l'homme de main de Bobbi.
Et puis Hippolyte, fils de T'Zée, roi, et de Mama Maréchale, la vieille reine emportée par un mal étrange, intelligent et progressiste ; Arissi, fille de Pierre Moulala - héros de l'indépendance - pour ne pas dire princesse de sang royal, mais d'un clan ennemi ; Walid, ami d'Hippolyte et d'Arissi d'origine libanaise, rencontré à Paris.
Il y a bien entendu de nombreux gardes restés fidèles au clan de T'Zée… Une population en effervescence car privée de ses droits et de ses richesses ; des clans ennemis ; Ndoki, un sorcier-chaman très puissant ; Mami-Wata, un esprit des eaux séduisant et terrifiant, incorruptible et vengeur ; Muntu et Umuntu, moitié esprits, moitié forces de la forêt, puissants combattants ayant recourt le cas échéant à la magie noire…

Et puis beaucoup, beaucoup d'armes, et beaucoup de haine rapportées par les ambitions frustrées de l'Amérique et de la France qui voyaient en T'Zée un rempart efficace contre les appétits d'ogre de l'U.R.S.S. en Afrique Centrale, et bientôt celui de la Chine avide et aux dents déjà rouges de sang.

Alors, dans la touffeur de la nuit africaine et les fastes des palais, des complots se fomentent et enflent. L'histoire trouve bien malheureusement ses sources dans quelques faits réels survenus entre 1970 et 2000 ; un coup d'état, un régime de parti unique, un pouvoir absolu et la confiscation des richesses de tout un pays par un dictateur nourrissant un délire égocentrique et paranoïaque.
C'est donc un chemin pavés de morts, d'aveux et de déclarations d'amour, attisé par le retour du roi, des calomnies et une malédiction terrible qui entrainent in fine de nouvelles morts et l'expiation de la faute originelle.
La protection des fétiches s'amenuise, le poison est là qui s'insinue doucement, le cycle du Léopard pourrait bien se terminer…

Pour finir, le dessin fait de larges aplats sombres dans des nuances de noirs, de bruns, d'orange et de verts kaki est juste magnifique !!!
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BD très travaillée qui aborde un thème, malheureusement trop présent, celui d'un président africain arrivé aux pouvoirs par le soutien d'occidentaux, mais abuse de ce pouvoir et devient un dictateur tout puissant. Enrichissement personnel, pauvreté du peuple, mégalomane intransigeant, suppression de tout opposant.

Au-delà de ce thème, les auteurs abordent aussi la jeunesse africaine qui se rebelle pour avoir plus de démocratie, dont le propre fils du dictateur.

Et tout ceci enrobée de l'ambiance africaine, les superstitions, les fétiches, les contraintes de cette terre, aride par endroit, envahie par un fleuve qui empêche aussi tout déplacement ou transport de marchandise pour que les habitants puissent en vivre.

Les dessins sont au couleur de l'Afrique, les images de fétiches sont magnifiques surtout celle des eaux.

Une belle découverture que je dois aux Editions Dargaud et à NetGalley.
Lu pour le Challenge NetGalley et 1er essai d'une BD en numérique, ce n'est pas l'idéal mais cela se fait.
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