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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Aurélien » est un roman d'amour mais il est surtout un roman sur l'amour et les difficultés d'aimer. Sur l'amour impossible.
Dans le Paris des années vingt, encore meurtri par la première guerre mondiale, baigné dans une ambiance artistique (Montmartre, des peintres comme Picasso, Monet, des écrivains, des musiciens et le jazz), autour de la relation principale entre Aurélien et Bérénice, d'autres personnages vont se croiser, s'aimer, se désaimer.
C'est pour Aragon l'occasion dans ce roman de nous faire nous interroger sur ce que c'est qu'« aimer », sur ce qui fait qu'on est et/ou qu'on tombe amoureux.
Qu'est ce qui nous fait nous éprendre de quelqu'un plutôt que d'un autre ? Avec cette conscience des défauts (beauté, caractères, différence sociale) de cet autre qui ne nous auraient pas attirés normalement, de manière rationnelle ? Mais l'amour, bien sûr, n'est pas rationnel car ''l'amour a ses raisons que la raison ignore''.
Se laisse-t-on croire qu'on aime l'autre alors que ce n'est peut-être que le besoin de ressentir une émotion, l'envie d'aimer ? Aime-t-on l'autre juste parce qu'on a envie d'être aimé(e) en retour ? Aime-t-on l'image que l'on se fait de l'autre, ce qu'il représente à nos yeux et non pas ce qu'il est véritablement ? (la cristallisation De Stendhal : ''en un mot, il suffit de penser à une perfection pour la voir dans ce qu'on aime''.)
Par l'entremise de la relation entre Aurélien et Bérénice, Louis Aragon nous expose tout le cheminement amoureux, décortiquant les étapes, les paliers, et analyse avec justesse tous les sentiments et actes qui peuvent en découler. de la naissance de l'amour, de ces moments de bien-être, de félicité aux pires souffrances.
La première fois qu'Aurélien voit Bérénice, il n'y prête presque pas garde, la trouvant mal apprêtée, provinciale, peu jolie. La construction de cet amour n'est donc pas ici « telle une évidence », induite par une attirance physique classique. Plus complexe ou retors, c'est son entourage qui sera le déclencheur de son attention pour elle : son ami, Edmond, avec qui il a fait la guerre, lui parle de Bérénice -sa cousine- et lui fait maintes fois sous-entendre (pour servir ses propres intérêts) que celle-ci est attirée par lui, et fait germer ainsi son intérêt pour elle, telle une chrysalide qui, peu à peu, va se transformer en véritable passion. Sans parler peut-être aussi d'une sorte de défi personnel de se faire aimer d'une femme mariée.
Tout l'amour avec un grand A et ses variantes sont présents, interprétés par les différents personnages du roman : la femme qui n'est plus dans la fleur de l'âge et qui cherche encore à séduire. La femme fatale. le mari infidèle qui reste avec sa femme pour son argent ou le statut social. Celle qui aime l'autre parce que celui-ci la repousse ou ne l'aime pas (''Fuis-moi je te suis, suis-moi je te fuis''). le désir physique avec les filles de joie. L'asservissement ou l'acceptation des infidélités du conjoint, jusqu'à s'en faire mépriser (le mari médecin de Rose Melrose ou encore le mari pharmacien de Bérénice). L'amour interdit (avec Bérénice).
Ce roman n'est pas un roman à l'eau de rose, les deux personnages principaux ne sont pas forcément ni beaux ni sans défauts. Et ils ne se marièrent pas et n'eurent pas beaucoup d'enfants.
Parce que, si Aragon nous montre les instants de bonheur : les étincelles dans les yeux, le sourire aux lèvres toute la journée, les petits papillons dans le ventre (Ahhh, ''vertige de l'amour'')…, il sait tout autant nous rappeler, si besoin est, qu'il y a tous les autres moments plus douloureux, toutes les affres quasi obligatoires autour de l'amour.
Celui qui rend jaloux. Celui qui rend fou (''Aimer à perdre la raison...''). Cette passion vécue qui fait mal, qui nous malmène, nous enferme, nous plonge dans la tristesse et la dépression. Ces lieux où l'on erre dans l'espoir de croiser l'être aimé. Cette envie de mourir pour l'absence de l'autre, du non-amour de l'autre. Cette attente perpétuelle d'un message, d'un appel, d'une entrevue. le silence qui ronge.
L'auteur décrypte aussi tous les effets, les causes et conséquences : les émois, les emballements, les égarements, les actes manqués, les quiproquos, les mensonges qu'on dit même pour plaire à l'autre, les attentes, les bleus à l'âme, les états d'âme, les mille réflexions qu'on se ressasse, les tourments, les accès de rage, les excès de violence, les vengeances, les espoirs, les actions dans lesquelles on se jette pour fuir et oublier l'autre… et quelques retrouvailles.
L'amour dans tous ses états. L'amour et tous ses sortilèges.
Aragon n'est pas toujours tendre avec ses personnages comme l'amour ne l'est pas toujours. Il nous les présente sous un éclairage parfois trop cru tels que nous sommes, quelquefois menteurs, calculateurs, pas forcément désirables ou attirants.
Certes, j'ai trouvé certains passages un peu longs et peut-être inutiles. Mais, Aragon n'est pas seulement un merveilleux poète, c'est aussi un auteur qui nous narre et décrit parfaitement les relations amoureuses et on sait bien, même en ce jour un peu spécial, que ''les histoires d'amour finissent mal, en général''. Même après sa rencontre avec Elsa, considère-t-il toujours qu' ''il n'y a pas d'amour heureux'' ?
Personnellement, Aragon m'a fait revivre certaines de mes relations, par des flashs, pour un simple mot, pour un simple état lié à l'amour.
Mais, plutôt que d'en ressasser encore les imperfections, les erreurs et les peines, parce qu'à force d'avoir répété sans cesse le mot « amour », j'ai envie de finir ce billet par une note plus naïve et inconsciente, par un oubli de la raison et du discernement. Se laisser aller, accepter de lâcher prise, s'ouvrir à l'autre, se laisser emporter, vibrer, ressentir, jusqu'à en oublier tous les risques et souffrances encourus, parce que ''la vie ne vaut d'être vécue sans amour''…
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Roman de Louis Aragon.

Aurélien est un jeune rentier oisif qui enchaîne les aventures amoureuses dans le Paris mondain des années 1920. Revenu de la guerre, il déborde d'une énergie dont il ne sait que faire, et il traîne son ennui sur les quais de la seine, entre réceptions, affaires et ateliers d'artistes. Chez son ami Barbentane, il rencontre un jour Bérénice Morel, épouse d'un pharmacien de province, venue prendre du repos et du bon temps dans la capitale. D'abord insensible à la jeune femme, Aurélien va en tomber fou amoureux. Les deux jeunes gens vont partager un amour passionnée qui ne sera jamais consommé: les malentendus, les disputes, le goût d'absolu et les distances vont les éloigner. Après un projet de fuite amoureuse avortée, Bérénice revient à son mari et Aurélien retourne à son ennui. Les deux amants se retrouvent des années plus tard, quand les Allemands envahissent le pays. Entre eux, l'amour refleurit, mais le destin s'acharne.

D'Aragon, j'aime surtout la poésie surréaliste. Néanmoins, le livre est beau, l'écriture soignée, parfois exubérante. Certaines descriptions feraient pâlir d'envie Balzac et consorts, par leur longueur et leur précision. J'avais beaucoup aimé le téléfilm où Romane Bohringer incarne Bérénice. Après lecture de l'oeuvre, il me semble que le rôle lui convient parfaitement.
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Aurélien, c'est avant tout une histoire d'amour. Un amour obsessionnel pour Bérénice, même si la première phrase du roman laisse présager le contraire : « La première fois qu'Aurélien vit Bérénice, il la trouva franchement laide. » C'est l'histoire d'un amour improbable et impossible dans le Paris des années folles.

Au milieu des paillettes et des illusions, Aurélien, dandy de retour de la première guerre mondiale, vit une vie de fêtard noctambule avec les femmes qu'il collectionne. Il rencontre Bérénice, à l'opposé de ses conquêtes habituelles : provinciale mariée, émerveillée par la ville de Paris, même pas jolie mais pleine de charme. Il en tombe amoureux et cela le bouleverse. Cela lui fait surtout prendre conscience de la vacuité de son existence de rentier, profondément marquée par la guerre de 1914. Désormais, son amour pour Bérénice deviendra son but quotidien, son obsession.

« Il pensa qu'elle avait déjà envahi son chez lui à la manière d'un parfum. Il essaya de se traduire ce qui se passait d'une façon plus simple. Et plus grossière. Il ne le pouvait pas. Il avait besoin de travestir les choses,de les parer avec des mots, des comparaisons. C'était sa façon de respecter Bénénice. La respecter ? Il haussa les épaules. Qu'elle le voulut ou non, elle était à lui. »

On retrouve forcément dans le roman d'Aragon des airs de Minuit à Paris puisqu'on se situe dans le Paris artistique des années 1920. C'est-à-dire au milieu de la fête, la légèreté et l'oisiveté de l'époque. Rien que la description des décors et le sublime portrait de Paris nous émeuvent. Les personnages grandioses et originaux vivent pour la plupart des amours impossibles et refusent la solitude : entre la prostituée chic, la diva qui refuse de vieillir, l'épouse trompée qui veut continuer à plaire … Finalement on découvre, derrière la légèreté et la beauté du récit, une grande souffrance. Aussi bien la souffrance de l'amour, que celle de la guerre ou de la trahison dont sont victimes de nombreux personnages.

« Ce symptôme est une incapacité totale pour le sujet d'être heureux. Celui qui a le goût de l'absolu peut le savoir ou l'ignorer, être porté par lui à la tête des peuples, au front des armées, ou en être paralysé dans la vie ordinaire, et réduit à un négativisme de quartier ; celui qui a le goût de l'absolu peut être un innocent, un fou, un ambitieux ou un pédant, mais il ne peut pas être heureux. de ce qui ferait son bonheur, il exige toujours davantage. »

Avant la lecture de ce chef-d'oeuvre classique, je pensais que l'histoire d'amour entre Aurélien et Bérénice serait heureuse, puisqu'ils sont attirés l'un par l'autre. Au final, leur histoire est beaucoup plus complexe qu'elle n'y paraît. Et c'est sans doute le fait que cet amour soit impossible qui le rend finalement si beau, si désirable et à la fois si réaliste. le rêve ne reste-t-il pas finalement qu'une illusion tant qu'il ne se réalise pas et demeure un idéal à atteindre ?



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Un chef d'oeuvre qu'il faut avoir lu malgré son épaisseur. Je n'en suis pas sorti indemne, marqué à vif, adepte des amours impossibles. A l'époque, je fus tellement imprégné que si j'avais eu un fils, il se serait nommé Aurélien, c'est dire !
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Une magnifique réflexion sur l'amour et la vie dans un Paris célébré à chaque instant.L'amour ne se nourrit que de son désespoir ou de son impossibilité, de ses images de l'autre que l'on crée pour soi et à qui l'on confère un destin qui échappe à celle ou celui qui en est l'objet. Aurelien cherche Bérénice qui n'est que le reflet qu'il s'en fait et ce qui lui permet plus encore d'échapper aux autres rendez-vous de la vie. Bérénice aime Aurelien pour échapper à une vie tracée dans l'ennuie. Une vision caustique aussi sur la bonne société des années vingt. Une réflexion empreinte de modernité aussi sur les chocs post traumatiques causés par la guerre, sur les revanches que l'on prend sur elle en privilégiant ses plaisirs et en essayant d'échapper à la normalité. Et puis une écriture magnifique, ruche et foisonnante... Bref un très beau moment de littérature qui se termine de manière totalement désabusée et très forte.
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Paris 1922 – Aurélien a survécu à la Grande Guerre. Il est rentier à Paris et traîne son mal de vivre dans les soirées parisiennes branchées. Un jour, chez son ami Edmond Barbentane, ancien combattant comme lui, il rencontre la cousine de celui-ci, Bérénice. Il la trouve laide tout d'abord avant de tomber passionnément amoureux d'elle. Au début, celle ci l'ignore (elle est mariée) puis se laisse séduire, le rencontre (en tout bien tout honneur) chez Zamora, le peintre qui fait son portrait. Mais il semblerait que le destin veuille les séparer…..
Autour d'eux une galerie de personnages aux sentiments passionnées et troubles : Blanchette, la femme d'Edmond, est en même temps amoureuse de son mari, qui la trompe abondamment, et d'Aurélien. Edmond, qui a épousé sa femme pour son argent, a un jeu encore plus pervers : il encourage l'attirance entre Aurélien et Bérénice : dans quel but ? faire souffrir sa femme ? avoir le champ libre pour vivre avec sa maîtresse, une actrice ?

Paul, un jeune poète d'une vingtaine d'années, est tour à tour amoureux de Mary puis de Bérénice. Et que dire enfin de Bérénice, qui s'est mariée en croyant aimer son époux, qui découvre l'amour (platonique) avec Aurélien et l'amour « physique » avec Paul. Bérénice ne pardonnera pas à Aurélien un « écart » de conduite.

Bérénice, marquée par l'abandon de sa mère quand elle avait huit ans, saura-t-elle reconnaître l'amour d'Aurélien ?
Que de passions avouées et inavouées dans ce pavé (570 pages écrit petit dans ma version) ?


Aragon nous brosse le portrait d'une génération survivante de la guerre 14 -18, et qui veut vivre pleinement. le Paris de ces années fourmillent de peintres, de poètes et d'écrivains dans une farandole qui laisse admiratif et aussi un peu triste (que de rencontres manquées et d'amours contrariées). La poésie d'Aragon m'a charmée et je me souviendrai longtemps des yeux de Bérénice si différents ouverts et fermés mais toujours si vivants.
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Aurélien est un rentier sombre et brisé par la guerre. « La première fois qu'Aurélien vit Bérénice, il l'a trouva franchement laide》. Oui Aurélien n'a même pas trouvé Bérénice jolie, pourtant très vite, il l'aime très exagérément, à tout prix. On le comprend, parce que la vie lui est insupportable: vide, sans parfum et sans avenir. “Seul l'amour peut garder quelqu'un vivant....”, comme disait Oscar Wilde.

Quand Aurélien a revu Bérénice, Bérénice n'était plus jeune,«Bérénice était presque laide», mais rien n'a changé dans la tête d'Aurélien. On le comprend aussi, parce que pendant presque vingt années, «Bérénice était son secret, la poésie de sa vie». «Car il lui faut un rêve pour supporter la réalité. Ce rêve, c'était Bérénice》. Alors Aurélien était prêt à tout quitter, pour renouer avec un rêve d'autrefois…

Malgré de nombreux passages vraiment magnifiques et sublimes d'Aragon, la lecture de ce gros pavé de 700 pages ne m'a pas émue. Il y a trop d'interminables et répétitives pages de description sur la société mondaine Parisienne pourrie des années folles, et ces richissimes personnages secondaires sont pour la plupart superficiels et déplaisants.

Aurélien et Bérénice ne m'inspirent pas de sympathie non plus: lui n'arrête pas de faire des déclarations d'amour flamboyantes et survoltées; elle est une sorte de Madame Bovary toujours méfiante et fuyante.

C'est un livre par excellence sur le thème d'un Amour Impossible. Mais je me demande: Est-ce que c'est le vrai amour? Forcément on croit que l'amour est plus beau quand il est impossible. “On n'aime que ce en quoi on poursuit quelque chose d'inaccessible, on n'aime que ce qu'on ne possède pas…”(Proust).
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Aurélien et Bérénice font parti de ces couples de légende de la littérature, héros de ces grandes histoires d'amour tragiques qui se démarquent par leurs récits et par le talent de l'écrivain à retranscrire la profondeur des sentiments de ces couples maudits. Depuis son célèbre incipit : ''La première fois qu'Aurélien vit Bérénice, il la trouva franchement laide'' jusqu'à sa fin brutale, cette oeuvre est remarquablement bien écrite par Louis Aragon, maitre en l'art d'autopsier les sentiments et de les retranscrire sur papier. L'amour qu'Aurélien éprouve pour Bérénice m'a beaucoup fait penser à la notion du désir de Jean-Jacques Rousseau, qui dit pour schématiser très brièvement que ce que l'on aime chez la personne aimée, ce n'est pas tant la personne en elle-même mais l'image que l'on se fait de cette personne. Certes Aurélien aime Bérénice d'un amour passionnel, mais la connait-il vraiment? Il me semble que c'est à cette question que répond l'épilogue du roman. J'ai beaucoup aimé cette approche de l'histoire entre Aurélien et Bérénice par Aragon. C'est évidement bien plus poussé que cela, de nombreuses scènes marquent en profondeur l'amour que ces deux êtres se portent, mais c'est bien cette notion du désir de l'autre de Rousseau qui m'a le plus marqué. Je suis très content d'avoir lu ce grand classique français, j'y ai cependant trouvé certaines longueurs, certaines scènes qui m'ont même semblées assez négligeables dans leurs totalités en particulier vers la fin, mais ça reste une lecture que je souhaitais faire depuis longtemps et qui m'a globalement beaucoup intéressée.
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Très beau roman, j'ai mis du temps à savoir véritablement quoi en penser ! Je crois que j'étais un peu choquée, cela m'a rappelé l'Adieu aux armes d'Heminguay dans cette espèce de désillusion suite au trauma de la guerre. L'écriture d'Aragon est très belle et l'histoire originale et moderne.Intéressant aussi pour le contexte artistique et bourgeois de l'entre deux guerre.
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" La première fois qu'Aurélien vit Bérénice il la trouva franchement laide." Un auteur qui commence son livre ainsi invite le lecteur à vouloir en découvrir plus; c'est ce que j'ai fais, avec délectation.
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