Pour 60.000 stellaires, seize hommes enchaînés dans une capsule spatiale sont largués sur une planète où des nuages noirs puent le foin pourri.
Ils sont les nouveaux colons qui, sous les ordres et la protection d'un "commandeur", vont tenter de civiliser un monde, et se heurter aux hommes-kangourous ...
"
Planète d'exil" est le deuxième roman paru au "Rayon Fantastique" sous le pseudonyme d'Arcadius.
Arcadius est le le nom de plume de Marcel Alain Hilleret, un écrivain de science-fiction né à Vannes en 1932.
Deux romans et quelques nouvelles parues dans "Fiction", là est toute la trace qu'il a laissé dans le genre avant de disparaître en 2019.
Dans la mythique première anthologie de la SF française éditée en 1959 par cette même revue "Fiction", Arcadius a été présenté comme un jeune auteur plein d'idées et d'imagination qui partait du "space-opéra" pour en tirer des perspectives imagées et des résonances symboliques.
Malheureusement, dès le début de "
planète d'exil", l'amateur du genre que je suis a eu du mal à accrocher au récit.
Ce dernier est hoqueté par de drôles de soubresauts, comme si certains de ses passages étaient restés dans la tête de son auteur.
Quelque peu surréaliste, cette odyssée est avant tout une épopée de guerre.
Le fracas des combats y prend toute la place.
Les paysages ne parviennent qu'en demi-teinte jusqu'à l'imagination du lecteur.
Les personnages ne parviennent pas non plus à attirer l'intérêt.
Et surtout le récit, parvenu à ses deux tiers, sombre dans le grotesque avec l'apparition d'un ubuesque "roi-poisson".
A partir de ce moment, d'ennuyeux qu'il était, le récit devient alors ridicule et outré.
Quelques pages avant sa fin, j'ai donc jeté l'éponge.
Ce qui ne m'arrive que rarement ...