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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce roman a vraiment tout pour me plaire, une atmosphère : les lycées chics de la Suisse dans les années 60, une intrigue bien ficelée : la vente de l'établissement dirigé par deux soeurs qui sont « tout » l'une pour l'autre, les failles secrètes de chaque personnage.

Ce romancier que je ne connaissais pas, a un vrai don, celui de créer une histoire à laquelle on croit. J'ai poussé un ouf de soulagement quand le professeur d'allemand ose écrire la vérité « La guerre a pris fin mais tu es resté fasciste » au spécialiste d'Hölderlin qui en 1937 avait dit

« Je ne vois pas comment tous ces juifs peuvent aimer Hölderlin. A moins que Hölderlin n'ai écrit des poèmes en yiddish ».

J'ai cru que Nadelman allait se contenter d'une lettre vague qui aurait permis à son collègue autrichien de faire comme si… il avait oublié.

Tous les enseignants de cette vénérable institution ont des « petits » secrets, qui sont autant de moments émouvants et parfois très forts dans le récit.

Une fois le livre refermé, je n'ai eu qu'une envie y retourner pour mieux savourer et aussi mieux comprendre chaque personnage

La fin est terrible !.

Bref un coup de coeur !
Lien : http://luocine.over-blog.com/
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Tout ou presque est mentionné dans la quatrième de couverture. L'intérêt de ce livre est qu'il est au contraire de bien des livres relatant la vie à l'intérieur de lycées, collèges ou pensionnats, plus centré sur la vie des professeurs, les élèves n'étant que des figurants faisant office de ciment les liant les uns aux autres pour la cohérence du récit.

Dans ce roman l'auteur met en exergue le quotidien de la directrice, madame Alderson pour conserver le niveau d'excellence de son établissement, malgré les difficultés financières dues au fil des années à la défection des élèves, et les relations ambiguës qu'elle entretient avec sa propre soeur, ravalée aux tâches subalternes, voire ingrates. Sa motivation et ses efforts, pour maintenir un semblant de cohésion entre les professeurs qu'elle sollicite régulièrement pour donner des heures de cours, ou enseigner d'autres matières que celles dans lesquelles ils sont spécialisés, sans autre rémunération, et ce par mesure d'économie. Tâches supplémentaires qu'ils acceptent étant conscients qu'ailleurs ils ne trouveraient pas leur place. Leurs vies, les relations qu'ils entretiennent entre-eux, toutes en surface, avec à l'intérieur d'eux-mêmes, le sentiment de valoir mieux que leurs confrères. Leurs angloisses qu'un passé peu glorieux pour certains, d'humiliations pour d'autres, mais plein de certitudes, ressurgissent. Leur inquiétude quant à leur devenir suite à la vente de l'Institut....

J'ai beaucoup aimé ce livre dans lequel Melin Arditi, met ses personnages à nus dans tout ce qu'ils ont d'humain.
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Nous sommes à la fin des années 50 et rien ne va plus dans cet institut suisse qui accueille des garçons de familles fortunées. Depuis que le propriétaire est mort, sa femme essaie tant bien que mal de maintenir l'école à flot, mais doit faire face à de nombreux désistements et a dû mal à équilibrer les comptes. Ce récit de crise nous permet de faire connaissance avec les adultes qui évoluent dans cet institut, et notamment les professeurs, qui ont tous échoué là après un passé mouvementé, marqué par la seconde guerre mondiale. Ces personnalités sont décrites de façon touchante et fine, avec leurs zones d'ombre et leurs qualités. Un très beau roman.
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L'Institut Alderson, pensionnat suisse pour gosses de riches, traverse des jours difficiles et pourrait changer de propriétaire.

Les deux soeurs, actuelles gérantes du pensionnat après la mort du mari de l'une d'elle, se débat entre les élèves qui s'en vont et les professeurs qui doivent prendre deux disciplines pour faire des économies. Sans compter le matériel sportif qui ne peut être remplacé faute de crédits.

Aussi le petit cénacle des professeurs vit-il des jours angoissés. Ici chacun panse une blessure ou dissimule un secret : un deuil, le vice du jeu, le déshonneur d'avoir été "collabo", la lâcheté déguisée en pacifisme, l'opprobre antisémite, des amours "contre nature", le sentiment d'avoir été abandonné...

Une nouvelle professeure arrive en ce début d'année pour remplacer une amie, professeur d'italien, dont le mari est parti un semestre à Londres. Autour de Vera les destins se dévoilent jusqu'au mois de décembre, date de la vente du pensionnat.

Mon avis :

un très beau huit-clos autour d'adultes brisés par la vie à cause de l'Histoire (la guerre est passée par là et de nombreux professeurs ont trouvé refuge en Suisse) ; mais aussi d'enfants casés dans ce pensionnat et qui grandissent sans amour.

Un livre autour de blessures jamais refermés, que l'on découvre peu à peu, c'est là le talent de l'auteur.

Presque un coup de coeur, au moins un livre qui a su me toucher autour du thème effleuré et pourtant si présent de l'enfance et de la difficulté d'être adulte.

Lien : http://motamots.canalblog.co..
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