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Virgile Macré (Traducteur)
EAN : 9782723474337
256 pages
Glénat (22/09/2010)
4.01/5   54 notes
Résumé :

À une époque où la loi d’Amélioration des Médias a instauré une chasse aux livres, les bibliothèques se sont dotées d’un corps militaire afin de les défendre. Depuis que, lectrice, elle fut sauvée d’une rafle par un des membres de cette unité d’élite, Iku Kasahara rêve d’en faire partie à son tour. Mais l’entraînement, mené d’un... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Nous sommes au Japon en 2019 et l'organisation de la société a bien changé : le comité d'amélioration des médias censure de plus en plus d'ouvrages. Pour contrer cette oppression, les bibliothèques se sont organisées en trois corps : les bibliothécaires (qui assurent le travail normal), le personnel de défense (qui protège la bibliothèque) et enfin le support logistique (qui coordonne l'action des deux autres corps).
Autant dire que les structures sont plus efficaces et qu'en plus de former du personnel de bibliothèque, on forme aussi les jeunes à l'attaque c'est-à-dire à l'unité de défense : il est nécessaire de pouvoir intervenir dans les bibliothèques et de faire valoir son droit de préemption (droit suprême qui autorise le personnel de défense à récupérer tout ouvrage subtilisé).
Iku, jeune adolescente rêveuse et idéaliste, aspire justement à intégrer le personnel de défense afin de rendre justice aux démunis et de faire reculer la censure. En effet, lorsqu'elle était jeune, alors qu'elle allait se faire confisquer un livre soumis à la censure, un héros vengeur (du corps de défense) lui a remis l'ouvrage sans contrepartie.
De cet épisode marquant, Iku retient l'homme qui lui a permis la liberté de lire le livre qu'elle souhaitait et elle s'est mise à marcher dans ses traces, avec l'espoir de le rencontrer à nouveau pour le remercier. Voilà donc notre adolescente qui fait l'apprentissage d'une formation très complète marquée par un entrainement très soutenu (tirs, hélicoptères...), par une connaissance des bibliothèques qu'elle ignorait jusque-là... bref, elle n'est pas simple la vie de défense des libertés. D'autant plus que ce sont les hommes qui normalement s'orientent dans ce corps-là. Ses parents ne sont pas au courant de son choix et ses supérieurs lui mènent la vie dure. Il y a Dojo, très à cheval sur le règlement et qui se moque gentiment du motif qui a conduit Iku à être dans le corps de défense (en effet, la jeune fille parle avec ferveur du justicier qui a marqué son enfance). Il y a Tezuka, son camarade qui a toutes les capacités et se sent lésé d'être avec une fille. Enfin, il y a Shibazaki, sa camarade bibliothécaire, qui en pince pour le rigide Dojo.
Les journées s'organisent entre entrainements, apprentissage sur le terrain et missions commandos. La vie en bibliothèque, laissez-moi vous le dire, et finalement bien loin d'être de tout repos.

J'ai trouvé que d'inscrire l'histoire dans moins d'une décennie était instructif car l'aspect censure peut toujours surgir d'un instant à l'autre. Nous ne sommes pas à l'abri de restrictions, que ce soit en bibliothèque ou ailleurs, et d'ancrer la narration ainsi dans un futur presque immédiat, cela m'a permis de considérer des aspects qui je pensais enfouis dans le passé. Cette organisation, très structurée, m'a semblé très bien conçue car on sent une réelle menace planant sur les bibliothèques (et l'auteur en fin de livre nous offre une annexe avec une description des grades imaginaires). Ce n'est peut-âtre pas le cas aujourd'hui, mais qui nous garantit que ces services soient ouverts et pluridisciplinaires sur le long terme?
En somme, c'est un Japon fictif qui se dessine sous nos yeux et on se plait volontiers à imaginer un pan de société où la culture serait un privilège. Non pas que la censure soit une solution pour prendre conscience de la valeur de nos écrits défendus, mais la bibliothèque, telle que décrite, gagne en prestige. Tous savent que ce sont les bibliothécaires et leurs collègues de défense, qui font régner l'harmonie et permettent un libre accès aux supports et à l'information.
Un premier tome qui est en fait très prometteur. Il y a une bonne dose de dialogues, des personnages très attachants (quoique tous un peu butés de caractère) et une intrigue qui se renouvèle en permanence. La suite sera-t-elle aussi plaisante à lire? Telle est la question !
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C'est une de mes lectures de chevet quand je ne suis pas très en forme, quelle que soit sa forme d'ailleurs : manga, anime, film ou light novel avec ce premier tome.

Le récit se situe dans le Japon actuel, mais soumis depuis 20 ans à une censure étatique. Les seuls organismes qui peuvent résister à cette censure sont les bibliothèques, gérées par les administrations locales et régionales et qui ont un droit légal de proposer tous les livres à la lecture. Les deux organismes se livrent des batailles pour confisquer ou sauvegarder les livres et les bibliothécaires ont mis en place un corps de combattant pour protéger les livres de la censure.

Iju, notre héroïne appartient à ce corps des bibliothécaires et l'auteur nous montre son incorporation et ses premiers pas dans ce monde tout nouveau. Elle a un caractère entier, est assez naïve et peu attentive en cours, préférant se concentrer sur les prouesses physiques : en un mot attachante.

Le stratagème est efficace pour nous apprendre les rouages de ce monde pas si différent du nôtre et on suit avec plaisir l'apprentissage d'Iku au côté de ses nouveaux compagnons (sa collègue / amie, ses collègues et ses supérieurs). Des aventures, de la romance et des amitiés, on ne s'ennuie pas et on ne se prend pas la tête.
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(...)
(...) Malheureusement pour moi, en guise d'héroïne, on a une niaiseuse (22 ans, mais ma nièce de 12 a plus de maturité dans son petit doigt que cette andouille dans toute sa personne Rolling Eyes) ignorante, incapable de réfléchir avant d'ouvrir le bec (et qui profère donc des idioties au rythme de 13 à la douzaine) et dont le seul atout réside dans ses capacités physiques assez élevées (du moins, « pour une fille », comme le font remarquer ses machistes de collègues Rolling Eyes).

L'aspect dystopique est très intéressant, il y a de belles réflexions sur le rôle des livres, sur des libertés qui nous semblent acquises, sur la perversité de certains arguments en faveur de la censure, etc.

Côté action, c'est plutôt chouette aussi. Pas de John avec son lance-grenade, ni de Harold en tenue anti-émeute (hélas ^^), mais quand ça bastonne, c'est pour de vrai, avec du sang et tout.

Le problème, c'est les personnages et les relations entre eux. Là, c'est à fond comme un anime pour midinettes rougissantes**. le seul perso vraiment développé, c'est Iku et elle est tellement exaspérante qu'à elle seule elle suffit à expliquer pourquoi il m'a fallu un temps fou pour avaler 230 pages. Si les Japonaises de 22 ans sont réellement comme ça, au secours! D'oh En fait, tous les persos semblent être des clichés de manga pour fifilles**.

J'hésite à lire la suite quand même, parce que le contexte est quand même super intéressant et les passages avec de l'action fonctionnent bien. C'est juste trop peu développé à mon goût, surtout par rapport au reste (si on enlève toutes les niaiseries, il reste quoi? la moitié du bouquin?). Quel dommage de ne pas avoir fait de cette idée de départ un livre pour adultes!

Bref, à vous de voir si ça vous intéresse suffisamment pour passer sur les défauts, mais je ne peux pas totalement déconseiller non plus à cause du point de départ, que je trouve vraiment intéressant. (...)
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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L'anime, les films et maintenant les romans! C'était une obligation de les lire. Ni plus, ni moins.

Comment ne pas adorer alors que j'étais déjà fan de l'histoire et des personnages? de l'humour qui m'a fait rire comme pas possible, des messages forts sur la censure et la liberté d'expression (et sur l'injustice). Un message aussi très fort sur la foi et la persévérance. Avoir foi que nos actions ne sont pas inutiles, même si tout semble perdu d'avance et qu'on ne voit pas la lumière au bout du tunnel.

Dojo, je l'adore. Son orgueil sur sa grandeur, sa manière de rembarrer Kasahara et de lui donner des leçons (qu'elle mérite amplement parfois), sa force et sa maturité dans certaines situations (son immaturité dans d'autres), même s'il peu être parfois sévère et qu'il traite Kasahara de tous les noms possibles. C'est pile poil le genre de personnage qui reste gravé longtemps dans ma mémoire.

Quant à Kasahara, elle en fait du chemin depuis le premier tome jusqu'au dernier! Ouf! Elle m'a saoulé à un ou deux moments, mais je l'ai beaucoup appréciée tout de même, parce qu'elle ne se laisse pas abattre et surtout, parce qu'elle a un tempérament enflammé. Cela donne lieu à des situations assez cocasse. En gros, c'est le genre de fille qui peut être très arrogante quand elle le veut (surtout envers Dojo). Et à chaque fois, soit elle se fait rembarrer ou entame une énième dispute avec le lieutenant, soit elle réalise plus tard à quel point elle a dit et fait des choses embarrassantes en sa présence. En gros, le karma fait très bien son boulot avec elle. Ah ah.

Même si je connaissais déjà l'histoire sur le bout des doigts, j'ai aimé lire les romans, parce que les personnages sont plus approfondis (déjà, je trouvais que les personnages étaient la force dans les autres adaptations, ici, c'est encore mieux). Aussi, c'est plus centré sur les enjeux politiques. Cela permet de mettre en lumière certains détails qui manquaient peut-être dans les autres adaptations.

Là, mon avis n'est clairement pas objectif. J'étais déjà beaucoup attachée à l'histoire et aux personnages. Je recommande toutefois Library Wars pour ceux qui ne connaissent pas encore.
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Pour la petite histoire, j'ai découvert ce livre après avoir vu l'adaptation cinématographique du même nom. Ayant beaucoup aimé le film, je me suis renseignée sur le sujet et j'ai vu qu'il était tiré d'une saga (tétralogie), qui plus est éditée en France ! Je me suis tout de suite procuré le premier tome, que j'ai lu assez rapidement.

Tout d'abord, il faut bien préciser que j'adore l'histoire. C'est une dystopie qui se déroule dans notre monde, en 2019, au Japon, une trentaine d'années après le vote d'une loi pour « l'amélioration des média ». Si ce principe part d'un bon sentiment, l'application de la loi dérive brusquement vers la censure : un comité liste les livres qu'il juge dangereux ou mauvais pour les lecteurs et un commando militaire, affilié à l'État, se doit alors d'en faire disparaître les exemplaires. Une organisation adverse, le Corps des bibliothécaires, fait son apparition pour contrer cette loi qui nie le droit à une liberté de culture. Dans le souci de contenter tout le monde et de préserver le calme, le gouvernement lui permet de se saisir des livres censurés afin de les stocker avant que le commando ne les détruise. Toutefois, de nombreux conflits opposent ces deux organisations, qui ont besoin de toujours plus de soldats. Nous suivons donc l'héroïne Iku Kasahara qui intègre le Corps des bibliothécaires et se retrouve alors mêlée à ces guerres intestines.
Ce que j'aime beaucoup dans l'histoire, c'est qu'elle est probable ; rien ne nous éloigne véritablement de notre quotidien (on est bien loin des dystopies post-apocalyptiques). de plus, le message est saisissant : on a déjà connu la dérive de la censure, et peu s'en faudrait pour qu'elle réapparaisse. le gouvernement autorise, certes, deux organisations opposées afin de ne pas froisser une partie de l'opinion publique mais les politiciens corrompus font tout pour mettre à mal le Corps des bibliothécaires qui les gêne terriblement. Derrière cette fiction qui peut paraître un peu légère (il y a une bonne dose d'humour), se cache donc une satire acerbe sur le pouvoir et une ode à la liberté d'expression. de plus, les personnages sont attachants, ne manquent pas de caractère et l'univers est bien construit (jusqu'au détail des différents grades militaires qui sont répertoriés à la fin du livre). La seule chose qui me rebute et pour laquelle je ne mets que quatre étoiles, c'est l'écriture. Je ne sais pas si ça vient de la traduction, mais le style est très simple, sans grande originalité. le vocabulaire est parfois même un peu trop familier (ce qui provient peut-être du contexte militaire) et les actions et les descriptions sont si brèves et se résolvent si vite que j'ai eu du mal à me les représenter. Je trouve ça dommage car cette histoire a un grand potentiel, notamment auprès des amateurs de light novels et de dystopies. Il n'est malheureusement pas très connu, mais vaut pourtant le détour !
Pour ceux qui seraient plus tentés par d'autres formats, sachez que l'histoire a été adaptée en série animée, en manga, et plus récemment en film (le deuxième opus sort en octobre au Japon).
Lien : https://leslecturesdevaletas..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Déclaration relative à la liberté des bibliothèques

1. Les bibliothèques ont le droit de collecter librement des documents.

2. Les bibliothèques ont le droit de proposer librement des documents.

3. Les bibliothèques protègent la confidentialité de leurs lecteurs.

4. Les bibliothèques s'opposent à toutes forme de censure injustifiée.

Nous, bibliothécaires, unirons toutes nos forces pour défendre la liberté des bibliothèques chaque fois qu'elle sera violée.
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Genda raccrocha. "Le commandant a été enlevé à l'extérieur du centre funéraire. Avec Kasahara."
Un fracas. Dojo avait renversé sa chaise d'un coup de pied.
Il ouvrit la bouche, mais se tut finalement. A côté de lui, Komaki se leva, redressa la chaise, et saisit Dojo aux épaules. Sous la pression, les genoux de celui-ci fléchirent et il dut s'asseoir.
"Navré, fit Dojo. Je vous en prie; capitaine, continuez."
Sans lui en tenir rigueur, Genda exposa la situation.
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À l'école primaire, elle pouvait tantôt se défouler à la balle au prisonnier avec les garçons, tantôt se passionner pour une belle histoire. Ses camarades s'étonnaient : "C'est trop bizarre de te voir lire !" Elle en était à chaque fois contrariée.
*Mais qu'est-ce qu'il y a de bizarre ?*
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Hormis la Bibliothèque Nationale du Parlement, les bibliothèques publiques dépendaient toutes des collectivités locales. Un rapport paru en 1963, "L'Administration des bibliothèques publiques des villes petites et moyennes" (dit le "rapport 63") avait déjà souligné que les bibliothèques publiques, qui avaient pour mission d'offrir un service à la population locale, ne constituaient pas une organisation hiérarchique centralisée et n'entraient donc pas dans le budget de l'Etat. De ce fait, le financement des Corps des bibliothécaires représentait, aujourd'hui comme hier, un motif d'inquiétude constant. Mais leur indépendance administrative leur permettait de s'opposer au Comité d'amélioration, lequel était placé sous la tutelle directe du ministère de la Justice.
Le conflit s'inscrivait dans un cadre plus général d'antagonisme entre l'Etat et les administrations locales, alimenté par les tendances décentralisatrices apparues dans les années 1970, et par les rumeurs persistantes de refonte des quarante-sept préfectures du pays en une dizaine de territoires.
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"Sa sympathie se porterait toujours vers les êtres épris de livres - et vers ceux qui les écrivaient. Les Corps des bibliothécaires existaient peut-être davantage pour les défendre, eux, que pour simplement protéger les écrits."
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