Bloody Harry, tome 1 : La BD dont il ne faut pas prononcer le nom

• « Bloody Harry, tome 1 La BD dont il ne faut pas prononcer le nom », de Alexandre Arlène, publié chez Jungle!.

• En fouillant dans ma liste de livres emprunter par le biais d'Amazon Prime, j'ai retrouvé cette bande dessinée que j'avais complétement oublié de lire. Je ne l'avais pas choisie par hasard, car je connaissais Bloody Harry du temps où la série était publiée sur le blog du jeune artiste Alexandre Arlène. Une période de ma vie où j'avais découvert quelques artistes comme lui et PirateSourcil, et où ces artistes parfois très talentueux (comme Alexandre Arlène d'ailleurs) n'arrivait pas encore à passer le stade de la publication. C'est avec joie que je redécouvre l'artiste, ainsi que sa réussite professionnelle, qui est pour moi méritée.

[Le livre]

• Avant de vous lancer dans cette bande dessinée, il faut que vous soyez prévenu de deux, trois petites choses. Tout d'abord, cette bande dessinée n'est pas destinée aux enfants, il est très important de le préciser, car plusieurs parents pourraient clairement ne pas prêter attention au contenu du livre qui est très adulte, avec des scènes pouvant être choquantes pour un jeune lectorat. Il faut aussi connaître un minimum la saga parodiée dans cette série, à savoir les romans de J. K. Rowlings ou leur adaptation filmiques : Harry Potter. Cette condition est en principe déjà remplie pour une bonne partie de la population, néanmoins si vous ne connaissez que vaguement les aventures du jeune sorcier, vous risquez de passer à côté de beaucoup de blagues de l'auteur.

• La franchise Harry Potter est une mine d'or de détails et de lore, alimenter très régulièrement par sa créatrice, mais aussi par sa grande communauté de fans. Et même si je suis moi-même très attacher à cet univers magique, il faut bien reconnaître que beaucoup de personnages et points scénaristiques sont assez vagues et étranges lorsque l'on y réfléchit bien. C'est justement sur le côté bancales et prolifique de cette saga littéraire que l'auteur s'amuse à parodier dans tous les sens la vie du jeune sorcier.

• Exit le côté bon enfant de l'oeuvre originale, place à un humour trash, grivois et complétement décalé ! Pour ma part, cet humour débile marche du tonnerre, déjà à l'époque de son blog, Alexandre me faisait grandement rire. Humour attendu comme inattendu, c'est toujours aussi drôle et inventif.

• le trait de notre dessinateur accompagne parfaitement son humour, et à l'avantage d'offrir des personnages parfaitement reconnaissables des aficionados. Pas de fond dans les cases, l'auteur se concentrant uniquement sur ces personnages et les éléments clé qui les entourent. Les vannes sont ouvertes, drôles et joyeusement inventives, avec toujours plus de situations abracadabrantesques. Pour les connaisseurs de l'univers magique, c'est un véritable envoûtement !

[La petite voix de la fin]

• Une lecture rapide tout en étant fournie, avec plus de pages que ce que je me serais attendu à voir pour cette série, et tant mieux ! Cette bande dessinée m'a rappelé de bons souvenirs et je la recommande à ceux qui remplissent les conditions nécessaires à la découverte d'un artiste comme Alexandre Arlène.

Heureusement pour moi, cette critique n'a pas été écrite conjointement avec Dolores Ombrage.. Elle serait bien plus courte, croyez-moi.

Alors là, me voilà drôlement embêtée... Je viens de finir de lire les trois tomes parus de cette BD parodique de l’univers d’Harry Potter et je n𠆚rrive pas à savoir quel ton adopté dans ce billet. Prof-doc en collège, sur les conseils de mes supers loulouttes de 5ème addicts de ce Bloody Harry et ceux d’une de mes collègues prof, j’y ai donc mis mon nez dedans et bien m𠆞n a pris car j𠆚urais pu risquer ma pauvre petite carrière de prof à déposer le tome 1 de cette série sur les étagères du CDI ! Pour avoir déjà eu moult plaintes sur la légitimité de la place dans un fonds collège de certains romans ou mangas bien innocents à mon humble avis (Detective Conan !!!), je me dis que si certains parents étaient tombés sur certaines planches de la « BD dont il ne faut pas prononcer le nom », ils auraient frôlé l’infarctus... Donc, pour être objective mais tout en étant franche, il me paraît impossible de mettre entre les mains de collégiens (10-14 ans) le premier tome de cette BD. Sadomasochisme, scatologie, allusions sexuelles un peu « trop lourdes » à mon goût, drogue, tout ça saupoudré d’une ribambelle de grossièretés et d’humour « gore » à souhait, cela donne un cocktail explosif ! En discutant avec les élèves du club lecture (28 gamins de la 6eme à la 3eme), certains m’ont « gentiment » rassurée en me disant ne pas avoir compris les allusions sexuelles graveleuse alors que mes girls de 3eme qui ne connaissaient pas la BD étaient yeux écarquillés et ok... mortes de rire ! Elles pensent quand même que pour petits frères et petites sœurs « ça arrache ! Madame ! » - comprendre : « c𠆞st un peu trop, quand même ! ». Donc, de l𠆚vis général d’une doc grisonnante et d’un collectif d�os courageux testeurs : série de BD bottée en touche au lycée voisin... En laissant les tomes 2 et 3 en prêt, on ne pouvait inciter les jeunes lecteurs à risquer d𠆚ller mettre leur petit nez encore tout plein de lait dans les pages de l’innommable tome 1... Un gros coup de gueule contre l’éditeur qui devrait au minimum se fendre d’une petit réserve au lecteur et avoir l’honnêteté en quatrième de couverture du premier tome de citer le contenu complet de son résumé en ligne « Avec au programme un Ron précocement libidineux, des sorts délicieusement foirés, du mauvais esprit à chaque page et Harry et Hermione qui enlèvent le bas sous nos yeux ébahis, il faut bien reconnaître que le secret le mieux gardé du Ministère de la Magie ne manque pas de piquant. N’hésite pas plus longtemps… Compromets ton âme en ouvrant la Grande Œuvre Noire, tu ne le regretteras pas ! » Un parent (ou une doc !) averti en vaut 2. J𠆚i laissé innocemment mon grand de 10 ans le lire et on n𠆚 pas encore fini d𠆞n parler.... !

Lorsque j'ai remporté cette BD, je pensais faire plaisir à mes deux enfants.
Le grand fan d'Harry Potter et le petit fan de BD.
Je la lis en premier. Normal, c'est quand même moi qui l'ai remportée ! Et là, surprise, « j'éclate de lire » comme dit mon dernier mais du coup, je m'aperçois qu'elle n'est pas du tout faite pour lui.
Oups, il va falloir que je lui fasse oublier qu'elle devait être pour lui !
Pas de baguette magique sous la main et pas de formule magique qui fonctionne.
Il va falloir investir dans la sortie de son prochain manga.

Donc, comme je connais la saga Harry Potter en livres, en films, en long, en large et en travers, je peux dire que ce premier tome résume une partie des aventures du jeune balafré en version parodique. Humour gore et graveleux.
Je pense que pour les plus petits qui tomberaient inopinément dessus, ils ne percevraient pas forcément tout mais ils peuvent s'en passer.
Pour les fans plus grands d'Harry, s'ils apprécient le second degré, ça peut le faire également.
A cette heure, mon grand ne l'a pas encore lue. Je reviendrai donc compléter l'avis ou il le dira lui-même avec son propre compte.

Très peu de texte finalement, donc elle se lit en moins d'une heure.
Les dessins et cet humour m'ont, un peu fait penser, à « Mortelle Adèle » en plus graveleux.
Est-ce que je lirai le tome deux ? Non.
« Veni, vidi, vici » comme a dit Jules et non pas Vincent Cassel dans le dernier film d'Astérix.
A vous de découvrir « La BD dont il ne faut pas prononcer le nom ! » et le reste de la série si elle vous enchante.

La série Harry Potter est parodié avec irrespect, iconoclasme, servi par un humour noir, scato et grivois, c'est parfois très osé (nettement plus Fluide Glacial que Titeuf), mais on sent que les auteurs connaissent bien leur sujet, se permettant d'appuyer sur les nombreuses failles de la série. On se moque mieux de ce qu'on aime. le graphisme est simple, expressif, les décors sont réduits au strict nécessaire pour la compréhension. Tous ces gags ne sont pas à se rouler par terre,et ça ne fait pas dans la délicatesse, mais j'ai passé un bon moment de détente et de rigolade. de la bonne parodie bien graveleuse, pas forcément à mettre entre toutes les mains.

Bloody Harry est une bande dessinée parodique de la saga Harry Potter, réalisée par une jeune auteur, Alexandre Arlène.
L'humour est décalé et décapant, on rit à ces courtes scènes qui partent d'une véritable scène de la saga et qui se terminent sur une chute drôle et décalée.
On peut reprocher à l'auteur certaines scènes un peu vulgaires, mais dans l'ensemble, on s'amuse bien.