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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Avant toute chose, puisque la référence à Akira Kurosawa semble être un passage obligé quand on évoque l'oeuvre de Vladimir Arseniev : je n'ai jamais vu le film "Dersou Ouzala", même si j'ai désormais bien envie de combler cette lacune après avoir lu et apprécié le roman qui l'a inspiré.

D'ailleurs, le terme "roman" définit-il précisément ce qu'est le "Dersou Ouzala" d'Arseniev ? En réalité, on a davantage affaire à un récit dans la grande tradition des écrivains-voyageurs, voire à un précurseur du genre "nature writing" à la mode actuellement. Ici, l'officier-topographe au service du tsar Nicolas II rend compte de ses explorations à travers les étendues sauvages du Primorié, cette région de l'Extrême-Orient russe dont nous connaissons tous le nom de la ville principale : Vladivostok, symbole pour nous de ce qui est lointain et inaccessible. Véritable "Frontière" comme pouvait l'être l'Ouest américain, le Primorié demeurait encore largement inconnu il y a un siècle, et d'une certaine manière l'est encore aujourd'hui. Pour toute présence humaine, seuls de rares colons russes y côtoyaient une poignée d'indigènes oudégués, de paysans coréens et de bandits chinois... En somme, le paradis de l'aventurier.

Alors, qu'est-ce qui est romancé par Arseniev ? Sans doute quelques menus détails destinés à donner du liant à son histoire. On sait par exemple que l'auteur croisa la route du dénommé Dersou Ouzala lors de sa deuxième expédition en 1906, et non lors de la première en 1902 comme il le relate — une astuce qui permet d'introduire rapidement le personnage marquant du récit, ce vieux chasseur de l'ethnie gold vivant en parfaite communion avec la forêt et auquel il est difficile de ne pas s'attacher. Pour le reste, l'auteur se passe des ingrédients romanesques habituels pour nous livrer la relation méticuleuse de son exploration : inutile d'espérer du suspense ou des rebondissements, ni même de véritables enjeux scénaristiques. Y compris lorsque les membres de l'expédition font face à une difficulté majeure, comme une inondation ou une rencontre avec un tigre, le récit fait l'économie de grands effets narratifs. Il en résulte que "Dersou Ouzala" n'a rien d'un "page turner". C'est plutôt le genre de livre qu'on lit tranquillement, que l'on déguste pour mieux apprécier sa beauté, au rythme lent auquel les hommes progressent au sein de la taïga. Autrement, on pourrait trouver lassante cette litanie de bivouacs, de marches dans la forêt, de chasses, de descriptions minutieuses de la faune et de la flore... À ce sujet, de nombreuses scènes sont susceptibles de heurter la sensibilité d'un lectorat citadin du 21ème siècle : on abat beaucoup d'animaux dans ces pages, qu'il s'agisse de sangliers, d'oiseaux, de zibelines, d'ours ou de biches. Ces tueries ne sont pas gratuites, pour les chasseurs et les trappeurs il ne s'agit que de survivre dans un environnement très éprouvant, mais mieux vaut être prévenu...

À noter, enfin, que l'édition de poche parue chez Payot, établie par le sinologue Michel Jan, est un modèle du genre : une introduction fort instructive qui a le bon goût de ne pas trop déflorer l'oeuvre, un glossaire des lieux et des termes locaux, une courte bibliographie et, surtout, trois cartes très utiles pour mieux suivre les pérégrinations de l'officier-topographe russe et de son ami le vieux chasseur gold dans des territoires que le commun des mortels ne parcourra jamais qu'en rêve.
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Voici une réédition des textes de Vladimir Arseniev, officier russe, qui, au début du vingtième siècle, effectua plusieurs voyages d'exploration dans les forêts de l'Extrême-Orient Russe.

Lors de ses explorations, il fit connaissance de Dersou Ouzala, un chasseur Nanaïs. Entre les deux hommes, aux parcours si différents, naquit alors une profonde amitié.

Ce pavé, basé sur les notes de voyages d'Arseniev est romancé mais, repose en grande partie sur son vécu.

Comme tout récit d'exploration qui se respecte, les descriptions des paysages traversés sont très nombreuses et détaillées. Vous retrouverez le nom commun, le nom latin et les descriptions des animaux croisés et de la flore locale. 

Ce qui entraîne une certaine longueur du récit. Cependant, je n'ai pas abandonné ma lecture car Arseniev est un excellent conteur, et lorsqu'il raconte la vie de leur expédition, le récit trouve un rythme et un charme indéniable. 

J'ai aimé voir ces hommes se confronter à la nature implacable, sans nourriture parfois, trouver des solutions, écouter le vent pour connaître la météo du jour. Sans parler des moments où les soldats sont pris en chasse par des tigres. 

J'ai aimé, aussi, lire en filigrane le regret de l'auteur pour ce monde qui se civilise, cette nature qui se fait grignoter par l'exploitation humaine. 

Mais surtout j'ai été émue par cette histoire d'amitié, sans expansion, mais où chacun se soucie de la vie de l'autre, de la confiance accordée et des échanges sur les croyances et les connaissances de l'autre.

Un récit qui, clairement , ne réussira pas à convaincre tout le monde mais, qui m'a personnellement charmé.
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Dans les années 1900, Arseniev est chargé de faire des relevés cartographiques de la région de l'Oussouri, dans l'extrême-orient sibérien. Pour cela, des expéditions, formées de soldats (souvent cosaques) sont montées. Il embauche pour quelques jours des éclaireurs sur place.

Une nuit surgit dans son bivouac, un Gold, venu se réchauffer au bûcher. Arseniev discute avec lui jusqu'au matin et l'enrôle comme guide. C'est ainsi que commence une amitié ou plutôt selon moi la rencontre de l'élève et du maître.

Dersou chasse, toute l'année dans la taïga, depuis que sa femme et ses enfants sont morts de maladie. Il a abandonné sa maison. Plus Arseniev et ses hommes le côtoient plus ils découvrent les connaissances qu'il a des animaux, du climat et du milieu dans lequel il vit et plus ils l'apprécient.

Mais surtout, Dersou a un sens de l'observation hors du commun et une vive intelligence qui lui permettent de tirer des conclusions très justes et d'éviter bien des pièges.

Dersou est généreux et solidaire : il ne tue que pour manger, pense aux autres, bêtes ou hommes... Il est courageux, débrouillard, et foncièrement humains.

Arseniev est officier-topographe. Sans le vouloir il dresse son propre portrait dans ce livre. Il est juste, ouvert aux autres cultures et coutumes, curieux de tout, tenace dans sa mission.. Arseniev connaîtra inondations, feux de forêt, tempête de neige, froid intense, faim, fatigue extrême... et même la météorite de 1908. Mais rien ne l'arrête et chaque soir il s'attelle à la rédaction de son journal de marche.

Arseniev écrit plusieurs fois qu'il questionne Dersou pour apprendre à suivre une piste, pour arriver à prévoir les changements de temps, par exemple. Dersou a bien deviné que cet homme est sans préjugés, sans arrogance.. le professeur c'est lui.

Arseniev a tiré ce livre, qui n'est pas un roman, à mon avis, de ses journaux, les redites en donnent l'impression. Mais cela rend la lecture encore plus intéressante. En faisant le portrait d'un « homme des bois » dont il ne resterait même pas le nom dans un registre quelconque aujourd'hui, il rend hommage aux peuples de Sibérie, aux inconnus de l'histoire, et surtout, à une culture appelée a disparaître (même la tombe de Dersou reste introuvable après le défrichage de la région). C'est la fin d'une époque. Arseniev veut laisser un hommage à son ami et le sortir de l'anonymat.

Arseniev est un héro positif, de ceux qui construisent le monde. Il doit sa renommée à son travail, à son amour des autres. Bien sur il va s'en dire que cela lui attira les persécutions des bureaucrates staliniens : on détruisit ses archives, on tua sa femme...

Lors de ma première lecture ma conscience écologique était beaucoup moins développée. Elle m'a fait voir aujourd'hui une autre facette de ce texte. «  Dersou Ouzala » est aussi un contre-portrait d'une époque où tuer un animal était banal voir un exploit. Arseniev va à la chasse à l'ours pour savoir ce que c'est et peut-être même voir s'il en a le courage.

Dersou arrête plusieurs fois un cosaque qui s'apprête à tirer, par exemple sur des otaries dont on aurait même pas pu récupérer la viande. Page 87, Arseniev cite des « chasseurs » qui ont tué plus de 140 ours à eux deux !!! Maintenant les russes doivent se battre pour sauver certaines espèces !!!

La traduction est loin d'être parfaite. Il est en effet peu probable que les russes utilisent le mot kilomètre dans ces années-là mais plutôt verstes qui n'apparaît qu'une fois à l'avant-dernier chapitre.

« Dersou Ouzala » est un livre dépaysant, d'aventure, d'amitié, et aussi de géographie et d'histoire. Un vrai plaisir de retrouver ces personnages et la taïga pour la seconde fois.
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"Dans la taïga oussourienne, il faut toujours prévoir la possibilité de se trouver face à face avec des fauves. Mais rien n'est aussi désagréable que de se heurter à un être humain. La bête, généralement, se sauve à la vue d'un homme et ne l'attaque que si elle est pourchassée. Dans ces cas-là, chasseur et animal savent ce qu'ils ont à faire. Un être humain est tout autre chose. Il n'y a pas de témoins oculaires dans la taïga, aussi la coutume a-t-elle créé cette tactique singulière : l'homme qui en aperçoit un autre doit tout d'abord se cacher et tenir sa carabine prête." (77)

L'écriture est simple et humble, sobre en sentiments personnels. le narrateur, en sa qualité d'observateur scientifique, s'efface, se glisse derrière les bouleaux, ratons laveurs, polatouches, chênes et grimpereaux. Il rapporte des bruits, des sensations. le cri aigu, perçant et court de l'écureuil, la chaleur de l'air, la terrible piqûre des gnouss, le souffle de l'ours. Les descriptions des moeurs côtoyées et des paysages traversés n'ont pas beaucoup de relief pour notre goût actuel. On a le sentiment d'un monde lointain qui se dérobe à notre compréhension. le passage qui se situe entre la première rencontre avec Dersou et la seconde est assez lancinante et morne. C'est le Gold, qui, par sa présence, fait respirer le livre. On découvre un pisteur hors pair, à l'égal de l'inspecteur australien Napoléon Bonaparte, du navajo Joe Leaphorn, voire même de Sherlock Holmes. Il est à la fois touchant et insaisissable. En refermant l'ouvrage, on se dit qu'Akira Kurosawa en a tiré toute la substance.

"La nuit, quand on voit une lumière, on ne peut en déterminer la proximité ni l'éloignement, pas plus que le degré d'élévation au-dessus du niveau de la terre. Elle apparaît simplement quelque part dans l'espace." (105)

Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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Au tout début du XXème siècle, l'auteur et une demi-douzaine de soldats russes explorent la région de l'Oussouri à l'extrême Est du continent (entre la Mandchourie et la mer du Japon). A cette occasion, ils rencontrent un chasseur gold avec lequel Vladimir Arseniev noue une amitié profonde et réciproque. La grande connaissance de la nature de l'autochtone en fait un guide précieux, indispensable à la survie dans ce milieu hostile (conditions climatiques rigoureuses, animaux dangereux...).
J'ai nettement préféré ce récit à un autre du même auteur lu récemment (Aux confins de l'Amour). En plus de l'exposé de ses aventures, il exprime ici ce qu'il ressent à l'égard du guide Dersou Ouzala et confronte leurs visions différentes du monde qui les entoure.
L'excellente adaptation cinématographique éponyme de cet ouvrage m'avait cependant paru encore plus émouvante - peut-être parce qu'il s'agissait alors pour moi d'une découverte totale ?
Si les récits d'aventure, d'exploration, de voyage vous intéressent, je vous recommande vivement ce livre.
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Pendant une de ses traversées, Vladimir Arseniev rencontre Dersou Ouzala, un homme de la taïga exceptionnel, qui lui servira de guide. Il sait décrypter son entourage, comprend le monde animal et végétal. Et plus important, il a une nature bienveillante.
Quel formidable livre ! A travers ce personnage étonnant et réfléchi, j'ai appris plein de choses sur les ours, sangliers et autres animaux peuplant la taïga. A un moment, ils rencontrent des coléoptères d'une grandeur de 9.5 cm ! Incroyable. Il ne manquait que les images, j'ai souvent du regarder à quoi ressemblait tel animal dont je n'avais peu ou jamais entendu parler. Ils ont souvent eu à affronter des climats extrêmes : neiges, tempêtes, pluies diluviennes… C'est un livre que j'ai pris plaisir à lire doucement pour découvrir à petites doses, la belle nature. Un beau documentaire, dommage qu'ils aient parfois à utiliser des armes.
Je regarderai bien l'adaptation cinématographique, elle doit bien compléter le livre d'Arseniev.
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A cause de la puissance du souvenir que me laisse le film éponyme de Kurosawa (qui m'avait subjugué dans les années 80), je pousse disons d'un demi point ma note pour ce récit. Il lui manque en effet un peu de l'incroyable présence des éléments naturels que permet l'immersion devant un film exceptionnel. Il y manque l'impact visuel et sonore qui s'impose aux sens, dans cette salle obscure où on s'est isolé au milieu de ses semblables pour recevoir un message qu'on a choisi.

Quant à la force de l'amitié et du respect mutuel qui s'installent à la vie à la mort entre deux humains si différents, certes elle fait partie du récit d'Arséniev mais elle y est évoquée de façon un peu compassée, presque clinique, et forcément ici par un seul des deux protagonistes puisque l'autre n'est plus.
Oui, Arséniev nous fait prendre conscience de la pertinence des enseignements que Dersou lui dispensait en se contentant d'être simplement lui-même, avec toute son animalité d'animiste, cela d'ailleurs jusqu'à lui sauver la vie au risque de perdre la sienne à plusieurs reprises.
Oui, il dit son admiration et sa gratitude pour l'exemplarité de son guide et ami, si précieux pour survivre dans la nature parfois extrême que lui, le..."civilisé", était chargé par le tsar d'explorer en tant que militaire et scientifique, aventurier parfois par obligation.. .

Du film, il ne me reste en tête avec une grande précision que cette scène magnifique au cours de laquelle, au début de leur histoire commune dans la Taïga, Dersou oblige son "patron" à aller au bout de ses forces, au delà même de l'épuisement, pour amasser le plus possible d'herbes hautes et de roseaux avant que la nuit ne les en empêche, de façon à pouvoir construire en hâte un abri de fortune qui les mette à l'abri du gel nocturne qui sinon, il le pressent, va les tuer immanquablement.
Une scène incroyable qui résume un peu l'histoire de cette amitié, des raisons de sa naissance jusqu'à son dénouement . Cette scène est bien présente dans le livre, elle y prend sa place, mais elle m'a moins sauté aux yeux comme un élément fondateur du lien qui unit les deux hommes. C'est une question de tonalité qui rend moins compte de l'urgence, c'est lié je crois au style un peu daté que restitue la traduction (que je suppose d'ailleurs excellente puisque je ne lis ni ne comprends le russe)...

C'est donc une exception pour moi qui suis si souvent partisan de lire avant de voir, mais à ce livre intéressant je préfère encore, je crois, le film incroyable qu'en a tiré Kurosawa, pour autant que je m'en souvienne.
Un film que je vais d'ailleurs me dépêcher de me procurer pour raviver ce souvenir !

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On lit cet ouvrage avec le plaisir qu'on aurait à parcourir un roman d'aventures dont le héros affronterait courageusement des terres inconnues en vivant des expériences extrêmes. A la différence toutefois qu'il ne s'agit pas ici d'un roman, mais du récit d'une histoire vécue, celle des explorations de Vladimir Arséniev, officier du tsar Nicolas II mandaté par la société russe de géographie de l'époque, pour faire en Extrême-Orient des observations et des relevés de terrain, et pour établir des rapports et des cartes.
Le lecteur est ainsi plongé dans la découverte d'une vaste région comprise entre le fleuve Oussouri et le littoral de la mer du Japon. Un voyage lointain, au coeur d'une nature sauvage, au milieu de forêts giboyeuses, peuplées d'arbres séculaires aux essences diverses, à travers une chaîne de montagnes quasi-inexplorée à l'époque, et le long de rivières tumultueuses difficilement franchissables. Oui, ce livre dégage un véritable parfum d'aventures ! Avec une plume précise et colorée, l'auteur évoque longuement l'abondante faune terrestre qui habite les lieux, la multitude d'oiseaux et d'insectes qui survole le territoire, le littoral austère et poissonneux de la mer du Japon, ainsi que la présence par endroits d'une flore aussi belle qu'inattendue.
Mais ce récit est surtout peut-être l'histoire d'une rencontre entre deux hommes que tout oppose a priori, Vladimir Arséniev, un citadin lettré, et Dersou Ouzala, un autochtone solitaire dont les sens aiguisés lui permettent de vivre de la chasse, de survivre dans un univers souvent hostile, mais dont il fait pourtant partie intégrante, car il a appris à trouver ses repères quotidiens en lisant dans les traces des animaux de passage, dans le vol des oiseaux, en observant le ciel, les nuages et le courant des vents.
Cet "homme des bois" est un guide avisé dans les déplacements de l'explorateur, mais il est aussi pour lui un ami. Ce livre est en effet l'histoire d'une amitié d'autant plus forte qu'elle est libre de tout engagement.
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Un extraordinaire récit de voyage qui nous transporte en un temps lointain avec un officier géographe, découvreur de régions inconnues de la taïga sibérienne et un curieux personnage vivant en harmonie avec la nature, chasseur hors normes et fin pisteur qui se joint à lui pour vivre des aventures où la solidarité, la chaleur de l'amitié sont un atout considérable.
Basé sur des faits réels, repris en 75 par le prestigieux Kurosawa au cinéma, le film a fait oublier le livre d'Arséniev
publié en 1921.
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Ce passionnant récit autobiographie raconte l'exploration de l'Oussouri par l'officier Vladimir Arseniev.
Au début des années 1900, il est chargé de sillonner cette région encore méconnue, plus particulièrement le massif de Sikhote-Aline.
Accompagné de quelques tirailleurs et cosaques , ce périple lui prendra plusieurs années de sa vie où il vivra avec la nature. Heureusement pour lui, il fait la rencontre de Dersou Ouzala, un chasseur nomade qui lui ouvrira les portes de nombreuses fanzas et facilitera ses relations avec les tribus autochtones. Grâce à sa faculté hors pair à interpréter les signes de la taïga et à suivre les pistes des animaux sauvages, il sera une allié de choix pour la survie de la petite troupe. Il sauvera la vie de Vladimir à plusieurs reprises face à l'adversité. Faim, froid, tempêtes, inondations, feux de forêts seront leur lot quotidien durant toute cette épopée.
Vers la fin du voyage, sa vue baisse et Dersou déplore sa propre vieillesse grandissante. Comme il ne peut plus chasser pour sa survie, Arseniev lui propose de venir s'installer à la ville chez lui à Khabarovsk. Mais comme on peut s'en douter, le choc avec la civilisation ne lui conviendra pas du tout...
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