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Stéphane Roques (Traducteur)
EAN : 9782283035696
416 pages
Buchet-Chastel (10/03/2022)
3.33/5   60 notes
Résumé :
Darren « Buck » Vender a 22 ans, il vit avec sa mère à Brooklyn. Major de promotion intelligent mais démotivé il a choisi de travailler comme barista dans un Starbucks de Manhattan.

Instinct ou hasard ? C’est en convaincant un habitué de changer de boisson qu’il va lui-même changer le cours de sa vie. L’homme d’affaires est tellement impressionné par son charisme qu’il lui propose de le rejoindre chez Sumwun, une startup au succès aussi fulgurant qu’o... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (34) Voir plus Ajouter une critique
3,33

sur 60 notes
Mateo Askaripour, né aux États-Unis, d'un père jamaïcain et d'une mère iranienne, après avoir travaillé comme directeur des ventes dans une start-up s'est tourné vers l'écriture et oeuvre aujourd'hui à l'intégration des minorités dans le monde de l'entreprise.
Buck & moi, son premier roman entré dès sa sortie sur la liste des best-sellers du New York Times, m'a beaucoup plu tant il est frais, drôle et unique dans son genre.
L'auteur dédicace son livre « À tous ceux qui se sont fait traiter un jour comme des moins que rien, je sais ce que c'est ».
Darren Vender, 22 ans, vit avec une mère aimante, à Bed-Stuy, un quartier de New-York situé dans l'arrondissement de Brooklyn. Il a une petite amie très attentionnée, Soraya, qu'il appelle « sa wonder woman » et son meilleur pote est Jason, toujours prêt à le soutenir.
Bien qu'étant sorti Major de sa promotion, démotivé, il a abandonné ses rêves universitaires et travaille comme barista dans un Starbucks de Manhattan.
Mais voilà qu'un truc incroyable se produit avec un client du café. Instinct ou hasard ? Alors que celui-ci lui demande sa boisson habituelle, Darren parvient à le convaincre d'en choisir une autre. Impressionné, l'homme d'affaires, Rhett Daniels, lui propose de le rejoindre chez Sumun pour un entretien d'embauche.
Darren finit par accepter à contre coeur de rejoindre l'équipe.
Après un entretien surréaliste, il subit une semaine de formation et de tests qu'il qualifiera comme semaine de l'enfer, découvrant qu'il est non seulement le seul vendeur noir mais aussi la seule personne de couleur de toute l'entreprise. Il intègre enfin l'équipe de commerciaux de cette start-up au succès fulgurant, pour qui il est devenu Buck.
Il se métamorphose en vendeur impitoyable, et atteint son objectif, à savoir, le pouvoir, le statut, et bien sûr l'argent, mettant par la même occasion sur le bas-côté sa vie d'avant.
Mais, peu à peu, il se rend compte qu'il ne veut plus être le quota de minorité de son entreprise, et va oeuvrer alors dans ce sens.
Si Rhett lui avait donné la chance de sa vie, cela lui avait coûté sa liberté.
Ce roman est bien plus qu'un manuel de parfait vendeur. Il nous apprend que tout commence dans notre coeur, que la vente c'est d'abord un échange d'idées, le fait d'essayer de faire comprendre notre point de vue, de défendre nos intérêts et ceux des gens qu'on aime. Il faut avant tout croire dans notre message pour pouvoir le formuler de façon à ce qu'il résonne auprès des autres.
Si on ne croit pas vraiment en ce qu'on vend surtout quand il s'agit de la vision d'un monde différent, personne ne l'achètera, tel est le message que délivre Buck & moi.
Beaucoup d'action, de rebondissements, d'amour, de trahison, d'humour aussi et des personnages attachants comme le héros Darren-Buck, ce jeune homme complexe dont la verve peut être intarissable, mais aussi cette maman qui force l'admiration tout comme la sublime Soraya, rendent ce roman, absolument original, parfois presque déjanté, au vocabulaire branché, à l'humour corrosif qui, tout en nous tenant en haleine, nous laisse comme hypnotisé.
Mateo Askaripour fait preuve également d'audace dans son récit en intercalant dans sa narration quelques apartés de Buck s'adressant directement au lecteur pour lui donner quelques clés ou conseils, et ce, en caractères gras.
J'ai été admirative face à la force, la détermination et à la volonté dont fait preuve le héros à partir du moment où il comprend que ce qui l'a motivé depuis le début c'est la liberté ; «j'ai compris que c'était la liberté qui m'avait motivé depuis le tout début. Pas l'argent, pas le pouvoir, pas le besoin de me prouver des choses, ni même de rendre Maman fière de moi, mais la liberté de respirer où je veux, quand je veux, comme je veux, et avec qui je veux dans ma belle peau noire ».
Admirative surtout de le voir partager et transmettre son savoir pour permettre à d'autres d'être LIBRES !
Buck & moi est un roman social très contemporain qui montre combien encore, le comportement de la police n'est pas le même selon la couleur de peau. Si le Noir est forcément coupable, tout riche blanc n'a qu'à faire usage de ses relations lorsqu'il se fait pincer par un flic. En épilogue, Mateo Askaripour décrypte également les lois sur les stupéfiants, montrant comment elles peuvent être un piège pour les Noirs ou les Latinos.
Une couverture colorée et attrayante avec un dessin très représentatif du contenu ne peut que vous inciter à entrer dans cette satire inoubliable !
Un grand merci à Babelio et aux éditions Buchet - Chastel pour cette étonnante et agréable découverte !

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Darren Vender surnommé Buck vit avec sa mère usée de fatigue, à Brooklyn. Il se présente, il est Noir. Et en Amérique, ça a son importance, encore à notre époque, on le sait par les médias.
En marge de l'ascension sociale, il est bariste dans un Starbucks de Manhattan, malgré ses qualités d'excellent étudiant.
Il a une petite amie, Soraya qu'il connaît depuis sa plus tendre enfance.
Un client rentre, il a l'audace de lui proposer un autre café que celui qu'il prend d'habitude.
Ça passe ou ça casse. Et ça marche.
Le client, un Blanc, apprécie et l'engage immédiatement dans sa startup.
Tout au long du récit, même avant qu'il ne commence, Bucks nous parle de vente et de vendeur.
Même Rosa Parks, Malcolm X étaient vendeurs, vendeurs d'idées.
Il brille dans la société où il travaille et il habite dans un appartement très luxueux et puis c'est la chute de la société.
Avant cette chute, on voit à quel point c'est pénible de recevoir les petites remarques des Blancs au sujet des Noirs : "Pour un gars comme toi"...Sans cesse ses différences de couleur de peau lui sont rappelées.
Ce n'est pas le premier roman américain qui traite du sujet ces dernières années.
Le récit ressemble plutôt à un guide du travailleur noir en milieu blanc, un avertissement.
J'ai eu l'impression que le livre, très proche d'un essai était adressé aux Afro-Américains en particulier.
Pas facile pour moi d'adhérer à une telle lecture même si j'en ai perçu la réalité.
Ce qui est remarquable, ce sont les courts paragraphes très nombreux qui s'adressent au lecteur sous forme de leçons de vente en général.

Merci à Masse Critique privilégiée et aux éditions Buchet Chastel pour cet envoi d'une lecture inhabituelle et un peu fastidieuse en ce qui me concerne.
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Darren a le choix. Entrer à l'université, comme son statut de major de promo au lycée le lui permet, ou préparer des cafés au Starbuck en compagnie de son équipe. Mais le jour où il a convaincu un client d'essayer autre chose que son breuvage habituel, sa vie va basculer. le client en question est à la tête d'une start-up qui vend du vent, du service que l'on peine parfois à comprendre, mais l'argent est à la clé. Il suffit juste de convaincre les interlocuteurs que l'affaire est juteuse pour eux.

Tout ça n'est pas sans répercussions : dans l'entourage de Darren, les relations se modifient. Les amis de Darren doivent composer avec le nouveau statut du jeune homme qui perd de vue l'essentiel, l'amitié, la complicité d'une jeune femme amoureuse, mais aussi la fragilité d'une mère en sursis. Darren s'est trouvé une place au soleil mais s'est perdu dans sa lumière.

En prenant conscience de ce qu'il a voulu ignorer, il tente de réorienter ses acquis pour se rendre utile …

Chronique sociale qui explore le champ du racisme et de l'exclusion vus de l'autre côté du miroir, le roman est une critique acerbe du monde de l'entreprise version vingt-et-unième siècle, épinglé jusque dans ses dérives de langage. L'ambiance potache de la boite est très drôle, avec ses rites d'accueil, ses codes de conduite mais on n'oublie pas la cruauté d'un monde où il n'existe pas de droit à l'erreur. Ce qui pourrait sembler caricatural est sans doute très proche de la réalité.

Quand à Buck-Darren, il a suffisamment d'humanité pour finir par reconnaître ses failles, d'autant que la vie se charge de le ramener à la réalité d'un monde ou rien n'est éternel.

Satire réussie du milieu du travail, original par sa forme (les apartés explicatifs pour le lecteur béotien apportent un peu de distance au moment où le récit s'accélère), la lecture en est addictive..

416 pages Buchet-Chastel 10 mars 2022
Traduction (Anglais) : Stéphane Roques
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Le jeune New-Yorkais Darren Vender a arrêté ses études après le lycée, dont il a pourtant été major de promotion. Il a été embauché par la chaîne de cafés Starbucks et est devenu responsable de la succursale du 3 Park Avenue à vingt-deux ans. Un jour, un client dont les bureaux occupe tout le dernier étage de cet immeuble prestigieux croit déceler en lui un formidable potentiel et, de but en blanc, lui propose de l'embaucher après une semaine d'initiation / bizutage comme vendeur dans sa start-up très prospère qui vend du conseil psychologique sur Internet. C'est alors que sa vie va radicalement changer. ● La lecture de ce roman est agréable, mis à part certaines références culturelles typiquement new-yorkaises ou américaines pour lesquelles des notes en bas de page de la part du traducteur n'auraient pas été superflues, et métaphores et comparaisons à l'humour plutôt puéril. le rythme narratif est prenant et l'on suit avec intérêt les aventures du jeune Darren, que son patron a décidé d'appeler Buck, ainsi que ses relations avec sa mère malade, sa copine Soraya d'origine yéménite, son ami d'enfance Jason et des Anciens du quartier Bed-Stuy où il demeure. ● Mais l'idéologie de ce livre me laisse très perplexe. A toutes les pages je me suis demandé s'il s'agissait d'un second degré que je ne comprenais pas. En effet, la vente y est consacrée comme une valeur suprême et un outil ultime de libération et de désaliénation pour les minorités aux Etats-Unis et notamment pour les Noirs (Buck est Noir). ● le récit est jonché d'encadrés en gras, comme dans une sorte de manuel de cours, censés résumer les leçons qu'on peut tirer du récit pour améliorer le potentiel de vendeur du lecteur. ● Cette « philosophie » n'est jamais remise en cause, et il semblerait que pour l'auteur la vente soit l'alpha et l'oméga d'une vie réussie et surtout désaliénée de la suprématie et du pouvoir blancs. En quelque sorte, grâce à ce livre, les Noirs pourraient gagner sur les Blancs en les battant leur propre terrain. ● En fait, il faudrait appliquer les leçons de la vente à tous les domaines de la vie… Voilà par exemple ce qu'a dit l'auteur dans une interview : “I wrote this book so that anyone who reads it, especially Black and brown people, would be able to take away a few gems on how to advance their own lives and the lives of those who they love » (J'ai écrit ce livre pour que n'importe quel lecteur, en particulier Noirs ou métis, puisse être capable d'en retirer quelques pépites pour savoir comment améliorer leur vie et la vie de ceux qu'ils aiment). ● Je comprends que l'auteur veut dénoncer les discriminations dont sont encore victimes aux Etats-Unis les « POCs (People Of Color) », mais suis plus que dubitatif sur ce que l'auteur semble proposer pour y remédier. ● de plus, la dernière partie du roman tombe dans le grotesque, l'auteur ne semble plus contrôler son récit qui part dans tous les sens ● En bref, un livre bien étrange qui ne m'a pas du tout convaincu. ● Je remercie Babelio et les éditions Buchet-Chastel pour leur envoi dans le cadre d'une masse critique privilégiée.
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Je remercie Babelio et les éditions Buchet-Chastel pour l'envoi de ce livre dans le cadre de Masse Critique.

Pour moi c'est toujours une sorte de déchirement littéraire de ne pas réussir à aller au bout d'une lecture.
J'ai abandonné Buck & Moi après avoir lutté pendant une centaine de pages.

Une lecture est un échange, le lecteur est un réceptacle prêt à accueillir le message délivré par l'auteur.
Cette fois-ci je n'ai pas su ou pu « attraper » la pensée de Mateo Askaripour et cela laisse toujours un petit goût amer.

Je n'ai pas été sensible à la machinerie un peu floue de la trame et les longueurs, les clichés et stéréotypes ont eu raison de mon obstination.

Dommage ! Buck sans moi !


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critiques presse (1)
LaLibreBelgique
12 avril 2022
Aussi allègre qu’interpellant, le premier roman de Mateo Askaripour est une immersion sans fard dans l’univers clinquant et âpre d’une start-up américaine.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Alors soyons clairs sur ce que nous ne ferons pas. Nous ne vendrons pas des plaques en carton de merde comme si c’était du mobilier. On n’est pas chez IKEA, ici ! On ne vendra pas de la merde en bâton, pleine de graisse et mauvaise pour le cœur qui tue des milliards de personnes chaque jour. On n’est pas chez McDonald’s, ici ! Et on vendra encore moins dix fois son prix de la toile de jute de mauvaise qualité, assemblée en sacs dans des ateliers de misère à l’autre bout de la planète. On n’est pas chez American Eagle, Hollister, Aéropostale ou une de ces putains de marques à la con qui font du monde un endroit horrible.
On est chez Sumwun, ici. Et ce que fait Sumwun, c’est contribuer à une vie meilleure pour chacun d’entre nous.
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« De mon temps, quand un Blanc vous donnait une chance, il y avait un prix à payer. On pouvait devenir son chauffeur, mais il fallait être tout le temps disponible, qu’on ait prévu d’aller quelque part avec sa famille ou pas. On avait le droit de vote, mais on nous cassait les jambes si on ne votait pas pour un certain candidat. En tout cas, une chance restait une chance et si on la saisissait et qu’on jouait le jeu, on pouvait réussir. »
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Pas étonnant qu’elle ne se soit pas fait étriller pendant le jeu de rôle. Elle avait des relations. Les relations, comme les bons du Trésor, sont attribuées à tout riche blanc dès qu’il sort du ventre de sa mère. Chaque fois que l’un d’entre eux est défoncé et fracasse la bagnole de papa maman, chaque fois qu’il se fait pincer en train d’acheter de la coke par un flic sous couverture, chaque fois qu’il fricote avec de mauvaises fréquentations en vacances, il passe un coup de fil, envoie un texto, ou sort son AMEX.
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Et c’est là, en sortant de son bureau sous le regard de centaines de vendeurs riant de la déchéance de leur courageux chef, que j’ai compris que c’était la liberté qui m’avait motivé depuis le tout début. Pas l’argent, pas le pouvoir, pas le besoin de me prouver des choses, ni même de rendre Maman fière de moi, mais la liberté de respirer où je veux, quand je veux, comme je veux, et avec qui je veux dans ma belle peau noire.
Commenter  J’apprécie          260
Quant à l'uniforme, bah, la plupart des gens l'ignorent , mais Starbucks s'inspire pour ses tabliers des ceintures de kimono. Un tablier vert pour les débutants, un tablier noir pour les maîtres baristas et un tablier violet pour les dieux. Je portais un tablier noir. Après avoir travaillé là-bas pendant quatre ans, on peut dire que j'étais le boss, même si, très franchement , ça ne voulait pas dire grand-chose.
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Videos de Mateo Askaripour (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Mateo Askaripour
Dans une société en apparence apaisée, il n'est pas rare de constater que la couleur de peau peut malheureusement être un problème. Et si les siècles de ségrégation raciale semblent appartenir au passé, ces trois romanciers interrogent la capacité à se sentir en paix dans un monde où tout ramène à une identité dite « noire ». Mateo Askaripour, Jason Mott et Brandon Taylor
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