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3,44

sur 346 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
"Sigmaringen" raconte un pan de notre histoire que je ne connaissais pas, je l'avoue: l'exil du gouvernement de Vichy dans ce château dans les derniers mois de guerre.
Pierre Assouline choisit comme témoin des évênements Julius Stein majordome des princes de Hollenzollern, princes qui ont été chassés des lieux manu militari.
C'est historiquement instructif, évidemment, mais le côté romanesque est un peu raté. Très décousu, on ne croit pas une seconde à l'intrigue. Les "rebondissements" sonnent faux, et l'intrigue amoureuse, n'en parlons pas...C'est en quelque sorte un mauvais "Dowton Abbey" au pays des collabos.
L'auteur ne se cache pas de s'être inspiré de ça, et de bien d'autres références listées en fin de livre.
Bon, je me suis forcée à le lire jusqu'au bout, pour être un peu moins ignare, mais je me suis souvent ennuyée.
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C'est par curiosité que j'ai eu l'envie d'entamer ce livre. Curiosité pour cet épisode de l'Histoire au carrefour de l' insolite, du grotesque et de l'ignominie. Elan malheureusement vite contrarié tant l'auteur Pierre Assouline s'avère incapable de saisir, d'incarner ce moment avec sa dimension de farce misérable universelle. A sa décharge que peut-on écrire sur Sigmaringen après l'incandescence pathologique de Céline avec " D'un château l'autre " ? L'erreur du journaliste Assouline est d'avoir voulu faire Roman alors qu'un récit documenté dans la veine des autobiographies dont il est coutumier , aurait parfaitement fonctionné. Ne serais ce que cette option du récit à la première personne par la voix du Majordome Allemand du Chateau , procédé grossier et artificiel ou derrière ce personnage irréel et désincarné ,l'on perçoit assez vite un simple prétexte : le canal a travers lequel s'écoule la documentation amassée par l'auteur. Mentionnons enfin cette fausse bonne idée de raconter Sigmaringen sur le ton badin d'une comédie de boulevard enchâsse à une écriture sans relief ni profondeur qui n'a pour effet que de déboucher rapidement sur un voyage au bout de l'ennui.
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Ce livre évoque un lamentable épisode de l'histoire de France: l'exil en Allemagne nazie de tous les dignitaires du régime de Vichy, en 1944, quand les Alliés ont reconquis la France. Divisés en coteries farouchement ennemies, ces fantoches compromis dans la Collaboration méritent plus notre mépris que notre haine. Ils sont réfugiés à Sigmaringen, dans le gigantesque château des Hohenzollern. le majordome Julius Stein - qui est la narrateur - reçoit l'ordre de servir tous ces Français, qui règnent sur quelques mètres carrés de l'Allemagne. Il le fait avec tout son professionnalisme, il entend sans écouter, il met de l'huile dans les rouages de cette machinerie devenue folle; il se lie aussi avec une Française de l'entourage de Pétain, qui a la même fonction que lui. Tout finira par une débâcle. Des soldats FFI finiront par refaire flotter le drapeau français sur le château, mais cette fois-ci au nom du nouveau gouvernement français.
Voici un sujet en or, traité par un romancer bien reconnu, qui s'est documenté sérieusement avant d'écrire son livre. le résultat me semble franchement décevant. L'écriture manque singulièrement de nerf et le récit n'est pas passionnant. Il eût fallu un autre style que celui de J. Stein, une pointe d'esprit épique, un ton franchement picaresque et un peu d'autodérision. Peut-être l'auteur aurait-il pu écrire à la manière de… Céline, qui traînait lui aussi à Sigmaringen...
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Ne dérogeant pas à une coutume somme toute assez récente, Pierre Assouline nous livre dans les dernières pages de Sigmaringen ses influences, ses sources d"inspiration. Bien lui en prend, car le lecteur peut alors vérifier que Les Vestiges du Jour (et encore, le film...) ou D'un château l'autre de Céline.

La liste des reconnaissances de dettes est d'ailleurs bien longue pour un roman peu emballant, ressassant des choses connues et reconnues. Peu d'intrigue. Peu de drame. Des ressorts rouillés qui déroulent une histoire où frise l'ennui.

Ce majordome n'a pas de corps. L'idylle non plus. Les personnages ne vivant qu'à travers les yeux d'un Allemand francophile (?!) n'ont pas davantage d'existence.

Le roman tire un peu dans tous les sens. le passé du majordomeaurait été intéressant. Les antagonismes auraient mérité un meilleur traitement. Même la rectitude du majordome ne m'a pas convaincu. Certains passages sombrent dans la facilitéavec une harangue anti-nazie, que j'apprécie, mais qui dénote tout à fait. Que dire de la chute... Rien de plus. J'ai été bien content de terminer la lecture. Pierre Assouline s'est sans doute fait plaisir. Je l'espère de tout coeur, sinon ce serait vraiment dommage.

Au final, on a un condensé médiocre d'excellentes sources d'inspiration. le lecteur bien inspiré devrait lire les deux ouvrages susmentionnés et il en retirera bien davantage qu'avec Sigmaringen.
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Dans ce roman, Pierre Assouline a certainement très bien retracé la vie que devaient mener les prisonniers de Sigmaringen dans l'écrin du château dans lequel les dirigeants de Vichy avaient été assignés.
Si, lorsqu'il gouvernait, ce joli monde paraissait être en bons termes, l'inactivité de certains et la soif de pouvoir des autres les a conduits à se haïr.
Cependant, il semble incroyable qu'une partie d'entre eux pouvait encore s'illusionner sue le futur qui les attendait.
Ce livre, sous forme de roman, avec pour témoin le responsable du personnel, de l'intendance et du respect de l'étiquette est d'une lecture aisée et les personnages secondaires vont nous surprendre.
Une bonne lecture pour ceux qui aiment l'histoire lorsque son récit n'est pas trop ardu.
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cette lecture fut, je vous l'avoue tout de suite, une lecture poussive, longue et peu distrayante. Alors certes, le sujet ne prête pas forcément à la distraction, aux youpi-tralala, mais j'espérais quand même pouvoir m'attacher à certains personnages et apprendre quelques faits historiques. Sauf que Pierre Assouline prend le parti de narrer l'histoire par les yeux de Julius Stein, majordome solitaire, strict et épris de règles. Il est droit, discret et feutré, ne s'attache à aucun des hauts personnages dans le château, ne voue fidélité qu'aux princes Hohenzollern, et ce détachement sentimental amène un vide sidéral dans ce roman.

Bien sûr, Stein nous raconte les grands noms de l'Histoire et de la culture. On croise Pétain et madame, Déat, Darlan, Laval ou encore le docteur Destouches, alias Louis-Ferdinand Céline. On saisit les privations dans le peuple auxquelles le château réussit plus ou moins à échapper. On perçoit la complexité du positionnement d'une région anti-nazi qui doit accueillir les plus grands collaborateurs de France. Mais. Mais il manque du lien, il manque les coulisses des décisions. On comprend que ces grands hommes ne peuvent pas forcément s'encadrer, que ça se tire dans les pattes à tous les coins de couloirs, mais pourquoi, pour qui, comment ? Ça, pas moyen d'avoir des éléments...

Au final, ce parti pris de narrer l'intrigue en suivant ce majordome pincé et guindé donne le ton de l'ensemble du livre : une histoire lisse, sans accroche particulière, tout en non-dits, et qui au final fait pâle figure au milieu des autres livres que j'ai lu ces derniers temps... A oublier ? J'oserai dire oui...
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Je n'ai pas franchement était passionnée par ce livre. C'est la première fois que je lisais un livre de Pierre Assouline et je m'attendais à quelque chose de bien meilleur. Bien sur le livre est historiquement bien documenté mais je suis un peu frustré d'avoir si peu appris sur la Grande Histoire. Et puis j'ai trouvé les personnages assez fades inconsistants, seul le personnage de Céline est un peu intéressant. Finalement et étrangement ce sont les Princes de Hohenzollern qui sont les plus « humains » mais on les voit très peu. Et puis il y a foison de personnages que je ne connais pas mais aucun n'est vraiment analysé. de même l'amour, enfin la liaison entre Julius et Jeanne Wolfermann m'a laissé froide. Peu d'émotions dans cet ouvrage. Je ne connaissais pas Sigmaringen, c'est le seul élément positif que je retiens de ma lecture.
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