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Lightlark tome 1 sur 2
EAN : 9782371023949
599 pages
Lumen (23/03/2023)
4.04/5   498 notes
Résumé :
Bien des générations avant le début de l’intrigue, les six peuples qui occupaient l’île de Lightlark ont été chassés des lieux par une malédiction : chacune des tribus doit désormais vivre avec son propre fardeau, sur de nouvelles terres, et tenter de survivre.
Leur seule chance de mettre fin au sortilège a pour nom le Centennal : chaque siècle, les dirigeants des six royaumes doivent s’affronter sur Lightlark, qui ne réapparaît qu’à cette occasion. L’enjeu ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (127) Voir plus Ajouter une critique
4,04

sur 498 notes
J'avais Lightlark dans ma pile à lire depuis un petit moment déjà. Je n'avais pas résisté à l'édition collector, mais une fois reçu, je ne me suis pas jetée dessus... Problème de lecteur, bonjour ! Et puis je me suis dit qu'il était quand même temps de se lancer. J'ai d'abord eu un peu peur, car je trouvais que l'intrigue avait des similitudes avec pas mal de romans récemment sortis... et puis, j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire. Il m'a bien fallu la moitié de ce tome un pour vraiment m'y plonger et y trouver un réel intérêt. Mais une fois ce cap passé, je n'ai pas pu lâcher le roman. Comme quoi, des fois, la persévérance paye bien.

Je ne vais pas vous mentir Lightlark a ses petits défauts. Beaucoup de longueurs avec de nombreuses répétitions, une mise en bouche un peu trop longue, des personnages assez survolés mis à part notre héroïne et une utilisation de la trahison bien trop répétitive. Il y a aussi un petit manque de profondeur dans les personnages secondaires et un peu trop de testostérone. Je n'ai rien contre les grands ténébreux ou les ours mal-léchés mais un petit peu de sororité, cela ne fait pas de mal surtout quand on nous vend une héroïne qui peut se sauver elle-même et qui joue malheureusement trop souvent les demoiselles en détresse contre son gré (j'entends par là qu'elle est régulièrement sauvée par autrui... autrui étant suspens... des hommes 😉 ). Néanmoins, comme je le disais dans mon introduction, une fois la moitié du roman passé, je me suis prise au jeu et les petits défauts par-ci par-là ont été atténué par une intrigue bien plus prenante où on sentait vraiment l'urgence nous prendre à la gorge.

J'ai dévoré la seconde moitié de Lightlark alors que j'avais peur de faire trainer ma lecture. du moment où Isla décide de vraiment prendre les choses en main et que les pions sont mis en place, les choses sérieuses commencent et au fil des révélations, il était d'autant plus facile de tourner les pages. Isla se montrant autant combative que très naïve, laissant libre court à ses émotions, elle est rapidement attachante. On sent combien elle a à coeur de sauver son peuple, mais pas seulement. Malgré son isolement, elle a une grande empathie, sans pour autant s'effacer. Elle se bat aussi pour elle. Si en face d'elle, Grim et Oro donnent bien le change, mais préférence à reste notre héroïne. Franchement, arrivé à un moment de l'histoire, et le triangle amoureux que l'on voyait dès le départ se mettre doucement en place, je me disais qu'elle pouvait très bien finir avec l'un comme l'autre, cela me convenait. C'est assez rare pour être souligné, j'ai toujours un préféré. Moins sur la fin du roman, je l'avoue, certaines révélations montrant une psychologie bien trop toxique pour l'un des deux... mais cela arrive à la toute fin. J'ai lu que certains étaient désappointés par la romance, pour ma part, j'ai trouvé que le triangle était pourtant très bien traité. Là encore, je m'en étonne moi-même.

La romance n'étouffant d'ailleurs pas l'intrigue. Bien que l'on est déjà vu et revu cette trame de personnages se battant les uns contre les autres, j'ai trouvé que l'histoire de Lightlark, les malédictions, la magie et le monde en lui-même étaient très réussis. Il y a de vrais enjeux, une partie d'enquête avec son lot de révélations et d'intrigues politiques, un tout petit peu de philosophie, des personnages bien vicieux à souhait et une découverte globale intéressante. Peut-être trop de petites choses trop évidentes par contre. Cela ne gâche pas la lecture mais... Il y a notamment une trahison que j'avais vu à trois millions de kilomètres... Je ne sais pas pourquoi, peut-être que je ne sentais pas le personnage ou que des indices subliminaux me lançaient des "attentions", mais j'avais hâte que ce secret éclate enfin pour que l'on puisse passer à autre chose. Surtout que cela mettait bien en avant un "défaut" d'Isla. Sa naïveté. Ses deux tutrices l'ont préparé à beaucoup de choses, notamment l'art du combat, de la résistance à la douleur, l'endurance, le charme, les intrigues... mais en ce qui concerne les relations humaines... il y a des grosses lacunes. Et c'était original de voir une héroïne aussi forte, et en même temps fragile à cause de son isolement forcé. Elle apprend sur le tas et pas de la plus tendre des façons...

La fin est assez épique comme on pouvait s'en douter. Je n'avais pas trop de crainte, notamment parce qu'il y avait une suite de prévue, mais les émotions étaient là. Si certaines révélations ont été une grande surprise, j'ai moins aimé la découverte de la vraie personnalité d'un personnage. Je m'attendais à mieux... car on tombe dans le stéréotype qui ne me plait pas du tout et je comprends maintenant les remarques d'autres lecteurs comparant Lightlark à ACOTAR. Là-dessus, je suis clairement dessus, et j'ai peu d'espoir pour la suite malheureusement... C'est en soi un petit détail, mais il restera vraiment cette grosse déception du tome.

Une histoire qui a du mal à démarrer, un peu trop de répétition, mais au final, l'intrigue finit par être vraiment prenante. Je vois déjà certaines choses se profiler pour la suite, et j'espère qu'elles se réaliseront. Je suis intriguée, mais aussi méfiante. Croisons les doigts.
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Si vous me lisez régulièrement, vous avez déjà pu constater mon amour des beaux livres et vous avez probablement compris que je suis complètement sous le charme de cette belle édition collector proposée par les éditions Lumen : une couverture bleue avec des effets argentés, de magnifiques pages de garde, un jaspage à se damner qui représente à merveille l'univers…

Du très beau travail à la hauteur de l'intrigue développée sur 600 pages par Alex Aster. L'autrice nous offre ainsi une lecture entraînante reprenant certains codes du YA sans néanmoins que cela soit gênant, même si j'aurais apprécié un peu plus de profondeur et de force dans l'écriture. Ce manque d'envergure, qui donne le sentiment que tout le potentiel du roman n'a pas été suffisamment exploité, ne nuit en rien au plaisir que l'on prend à faire défiler les pages, l'autrice compensant cette relative simplicité de plume par une histoire menée tambour battant.

Une histoire qui nous plonge sur une île maudite, Lightlark, qui apparaît tous les cent ans à l'occasion d'une compétition entre les six souverains des six royaumes, le Centennal. Une compétition dont l'enjeu est de taille : briser une terrible malédiction qui prend une forme différente pour chaque royaume, avant de décider quel peuple sacrifier pour sauver les cinq autres. Une compétition pour laquelle Isla a été préparée toute sa vie, cette dernière, privée de liberté, ayant été élevée dans l'optique de se sacrifier et de sauver son peuple. Malgré son secret qui la pénalise par rapport aux autres participants, la jeune souveraine fait montre d'un courage hors norme et d'un esprit de guerrière, à l'image de son peuple, du moins avant que ne le frappe la malédiction.

Isla a une mission, par forcément celle prévue par les deux gardiennes qui l'ont élevée, et elle est bien déterminée à l'accomplir ! Néanmoins, au gré des liens qu'elle crée et des événements, elle réalisera que ce qu'elle pensait désirer plus que tout n'est finalement plus ce dont elle a besoin et envie. Je n'en dirai pas plus si ce n'est que je me suis très vite attachée à cette héroïne, que j'ai néanmoins trouvée parfois assez naïve, ce qui s'explique par son éducation qui l'a privée de vraies relations sur lesquelles s'appuyer pour développer son intelligence sociale. Il y a ainsi des choses qui nous apparaissent évidentes et à côté desquelles elle passera sans se méfier, suscitant chez le lecteur une certaine frustration. Frustration que j'ai également ressentie devant l'émergence d'un triangle amoureux, mais je ne suis guère objective détestant purement et simplement ce schéma.

J'ai, en outre, été perplexe devant certains sentiments. Certains semblent sortir de nulle part, ce qui m'a donné l'impression que l'amitié était confondue avec le sentiment amoureux. À moins que cet amour ne soit le résultat de la rencontre entre deux solitudes plutôt qu'entre deux coeurs. Quant à une certaine relation, je l'ai trouvée bien trop rapide, au vu du manque d'interactions significatives, même si j'en ai rapidement compris la légitime raison. Mais je l'ai surtout trouvée déstabilisante par les émotions qu'elle a éveillées en moi : même si je l'ai trouvée difficile à croire, elle a réussi à faire battre mon coeur, avant de me le briser. Et je n'aime pas avoir le coeur brisé ! Je pense que si j'avais découvert la fin avant de lire ce premier tome, j'aurais attendu la parution du deuxième pour les enchaîner, en croisant fortement les doigts pour que les choses évoluent comme je le souhaite.

Mais je vous rassure, la romance n'est clairement pas au centre de ce premier tome riche et complexe qui joue sur les apparences, les (mes)alliances, les trahisons, les secrets, les mensonges par omission et ceux plus difficiles à pardonner, les dilemmes moraux poussant parfois à prendre des décisions difficiles pour le bien du plus grand nombre. Il est aussi question d'amour, d'amitié, de vengeance, de confiance en soi et en les autres, d'apprentissage de la liberté et de ses limites, de malédiction, d'un archipel et d'une île qui exerce une étrange attraction sur les lecteurs, captifs de ses recoins, de ses dangers et de son relief. Alex Aster a développé, page après page, un cadre impitoyable et fascinant qui n'est malheureusement pas totalement exploité. On en a une photo générale, avec un focus sur certains endroits, mais j'aurais tellement aimé explorer les six royaumes en long et en large, et en découvrir tous les secrets. Mais cela en aurait peut-être réduit le charme et le côté obscur du roman, qui nous pousse à nous tenir constamment sur le qui-vive…

À défaut de cette immersion totale, l'autrice veille néanmoins, et plutôt finement, à permettre aux lecteurs de saisir les particularités de chaque peuple et de découvrir les pouvoirs des six souverains. Des pouvoirs impressionnants dont on a du mal à saisir les limites mais dont on comprend la puissance. J'ai, pour ma part, adoré cet étalage de pouvoirs, certains m'ayant fascinée, d'autres laissant entrevoir un terrifiant champ des possibles. Des pouvoirs qui seront déployés durant le Centennal, compétition dangereuse qui va rythmer le roman, et qui va pousser Isla dans ses retranchements, la conduisant sur le chemin d'une vérité qui dépassera tout ce qu'elle avait imaginé. J'ai aimé la voir lutter pour survivre d'autant que cela va lui permettre de mettre en oeuvre tout ce qu'elle a appris sa vie durant, et nous permettre de réaliser pleinement la force de sa détermination. Je regrette juste quelques incohérences, l'autrice se contredisant sur les capacités de stratège de son héroïne. Mais rien de bien méchant, puisque Isla nous prouvera que même dans les pires épreuves, elle possède une belle capacité de résilience, lui permettant d'avancer malgré les blessures physiques et mentales, les doutes, les trahisons et autres désillusions.

Quant aux autres personnages, ils sont intéressants par cet équilibre de la terreur qu'ils instaurent, mais ils collent un peu trop à mon goût à certains stéréotypes : le roi ténébreux et attirant, le roi cruel (mais pas vraiment) et froid (mais pas tant que ça), la peste qui se prend directement d'inimitié pour Isla, la servante alliée… Un personnage sort du lot, mais il n'est malheureusement pas assez développé pour compenser une galerie de personnages hétéroclite qui fonctionne très bien, mais pour laquelle l'autrice n'a pris aucun risque. Cela ne m'a pas gênée outre mesure, complètement immergée dans l'histoire et saisie par l'angoisse qui va crescendo à mesure que la fin du Centennal approche, et que ses enjeux se rappellent pleinement à nous. J'espère néanmoins que l'autrice prenne, par la suite, assez confiance en son écriture et en son imaginaire pour approfondir son univers et étoffer la psychologie de ses personnages.

En conclusion, Lighlark, après m'avoir enchantée par la beauté de son écrin, m'a conquise par le fond de son histoire. D'une plume simple et immersive, Alex Aster développe dans ce roman de 600 pages, d'une agréable fluidité, un univers fort, complexe, riche, fascinant et mouvant, dont les recoins regorgent de dangers et de mystères à élucider. Tissant sa toile autour des lecteurs, elle nous propose ici plus qu'une malédiction à briser et une compétition à remporter, elle nous offre une histoire d'émancipation, celle d'une héroïne qui va grandir au fil d'une compétition acharnée et apprendre à choisir ses propres combats, quitte à se briser les ailes. Les amateurs de romans de fantasy YA menés tambour battant qui regorgent d'action, de mystère, de relations dont il est parfois difficile de mesurer la sincérité, de retournements de situation, et de moments volés au nez du danger, devraient se laisser emporter par cette lecture.
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
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Après les bébés Twilight dans les années 2000 puis les bébés Hunger Games de la décennie 2010, voici la fournée des bébés ACOTAR. Si vous suivez l'actualité éditoriale young adult, vous remarquerez que les éditeurs surfent en ce moment sur la vague « jeunes gens qui affrontent leur destinée dans un monde de fantasy ». Je suis loin de me plaindre de cette foison de sorties étant donné que c'est mon genre de prédilection depuis toujours. Mais voilà, comme dans tout phénomène de mode, il y a du bon et du moins bon. Alors, où se situe Lightlark sur cette échelle ?

Franchement, au début je l'aurais placé dans le moins bon tant l'autrice a, selon moi, très mal géré ses chapitres d'exposition. Elle a choisi de construire un univers riche en peuples, en pouvoirs et en malédictions. Soit, mais il faut donc parvenir à présenter tout cela au lecteur de manière fluide et naturelle. Et c'est là que le bât blesse, tant la présentation est laborieuse. On nous bombarde d'info qu'il faut réussir à assimiler. Comme dans tout bon roman de fantasy, me direz-vous ? Certes, mais dans la majorité de ces oeuvres, on ne nous présente pas un fait comme une vérité absolue pour nous « révéler » le contraire trois chapitres après. C'est extrêmement déstabilisant et cela dessert le récit car on a tendance à se mélanger les pinceaux. Et comme j'ai lu ce texte en numérique, support que j'ai encore du mal à apprivoiser et à apprécier, je n'ai pas pris le temps de vérifier si, au final, tout ce qui nous était raconté était cohérent ou pas.

Des débuts extrêmement peu prometteurs donc, d'autant plus que les personnages et les relations présentés sont un archétype du genre : l'héroïne altruiste qui se bat pour les autres, qui frôle la mort toutes les 10 pages, qui souffre plus que de raisons lors des différentes épreuves mais qui s'en sort à chaque fois – cette tendance à l'emphase et à l'hyperbole m'a quelque peu agacée dans le roman- ; le beau gosse ténébreux, séducteur et dangereux qui cache de sombres secrets ; la souveraine garce qui déteste d'emblée Isla ; l'autre beau gosse taiseux qui semble mépriser Isla ; le roi qui a l'air sympa mais qui n'est là que pour faire tapisserie ; la meilleure amie à qui on peut faire confiance et avec qui on fomente des plans ; et bien sûr une pointe de romance qui va compliquer les choses étant donné que notre héroïne de 17 ans fera craquer les deux beaux rois âgés de plus de 500 ans.

Bref, rien de nouveau, juste ce qu'il faut pour créer des tropes vieux comme le monde -le triangle amoureux, les complots et les trahisons- mais qui se révèlent toujours aussi efficaces.

Alors pourquoi une note loin d'être catastrophique ? Et bien tout simplement parce que malgré toutes ces faiblesses relevées, je me suis laissée prendre au jeu et que j'ai apprécié ma lecture au fur et à mesure que l'histoire se développait. Et au final, ce n'est vraiment pas mal comme divertissement pur. J'ai donc décidé de noter ce roman pour ce qu'il est : une fantasy sympa, qui ne cherche pas à révolutionner le genre, mais qui est dynamique et prenante grâce aux jeux de pouvoir qui se déroulent sous nos yeux. Elle ne prétend pas être plus que cela et je pense qu'il faut bien le garder en tête.
Par contre, je regrette toujours les faiblesses relatives à la présentation de l'univers, l'autrice proposant des chapitres d'exposition un peu brouillons qui rendent difficile la compréhension des subtilités de son univers. Il en est de même pour le récit des quêtes qui émaillent le récit. Tout semble un peu trop cousu de fil blanc. Autant de petits détails qui, mis bout à bout, m'empêchent de mieux noter le roman.

Alors, au final, qu'est-ce que j'en pense de Lighlark ? Est-ce le roman qui va laisser son empreinte dans le genre de la fantasy jeune adulte ? Peut-être car les retournements de situation et le triangle amoureux peuvent plaire aux ados en quête de surprise (car, oui, je l'avoue, je ne sais pas trop quelle sera l'issue de la romance et je trouve que cette absence de certitude sert le récit). Je ne doute donc pas que ce roman trouvera son public car les ingrédients sont là pour passionner le lecteur. Et même moi, qui ai soulevé des faiblesses et n'ai pas été à 100 % conquise, je suis quand même curieuse de connaître la suite.

Merci aux éditions Lumen et à Netgalley de m'avoir permis de découvrir cette histoire.
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Je suis faible devant les beaux objets et je dois dire que Lumen a mis le paquet ici dans la sortie de ce premier tome signe Alex Aster, autrice découverte sur le net, qui offre là le premier tome d'une saga jeunesse qui fait parler d'elle sur les réseaux. Mais le texte est-il à la hauteur du buzz et de l'objet ? Je suis un peu mitigée de ce côté-là...


L'histoire se voulait séduisante. Un petit zeste d'Hunger Games dans un univers de fantasy. Beaucoup de mystères dans un battle royal entre têtes couronnées dotées de pouvoirs surnaturels cliquant ou secret. Un univers ancien, mystérieux, aux paysages changeants et fascinants comme le montre la si belle couverture de l'édition reliée et surtout ses tranches et dos. Et une héroïne au fort caractère cachant à merveille ses faiblesses et s'embarquant dans une quête à la recherche d'une solution pour sauver son royaume, ses amis et percer la vérité. Sur le papier, cela avant donc de sérieux atouts pour me plaire.

L'histoire en plus se lit d'une traite. On se plaît à suivre les méandres de l'histoire, à deviner les rebondissements, certes faciles à deviner, mais qui font bien leur job. Si on est un peu fleur bleu, on s'amuse des rapprochements de l'héroïne avec deux autres participants et on voit vite se dessiner un triangle amoureux intéressant qui réservera bien des surprises. Si on aime les histoires d'amitié, on se plaira à voir cette valeur portée aux nues. A nouveau, l'autrice sait manier les topos qui plaisent aux lecteurs de ce type d'aventure.

Et pourtant cela ne l'a pas fait avec moi. Pourquoi ? Parce que l'écriture de l'autrice est terriblement plate et fade, pour ne pas dire maladroite et pas assez travaillée. Elle accumule les clichés du genre dans la moindre nuance en plus, reprenant ce qui a marché à droite à gauche pour les coller dans son histoire sans que cela fasse sens parfois car l'ensemble manque de liant. On dirait qu'elle juxtapose des scènes, des idées, comme elles lui viennent. Mais qu'on soit clair, ce n'est pas tant à elle que je fais ces reproches qu'à l'équipe éditoriale, qui pour moi n'a pas assez suivi l'autrice pour polir son texte et le rendre présentable aux lecteurs. Quand je vois ce qu'Eleonore Devillepoix est capable de composer, pour la même tranche d'âge et la même gamme d'histoire, en élaborant des descriptions magiques de la ville-personnage de son histoire, je suis terriblement déçue qu'il n'en soit pas de même ici, car potentiel il y a !

J'ai aimé suivre un événement organisé pour éliminer une des têtes couronnées du royaume afin de sauver celui-ci du désastre soi-disant pour suivre une mystère et opaque prophétie. C'était plaisant de voir l'héroïne nouer et dénouer des alliances, partir en quête d'un artefact pour briser les liens des rois/reines avec la malédiction, et en apprendre plus sur le coeur de son royaume et ce qui le faisait vivre et vibrer, en apprenant plus sur elle-même à l'occasion. Ces idées sont bonnes.

Malheureusement, je n'ai pas réussi une seule fois à faire abstraction de cette écriture bancale, de cette narration maladroite, de cette avancée très clichée de l'histoire. J'ai fini par être horripilée par les multiples rebondissements sans queue ni tête de l'intrigue et les idées sortant de nulle part. L'univers est volontairement flou mais à un point où parfois on se demande pourquoi et où elle veut en venir. On ne nous dit pas vraiment le sens de ce qui se déroule sous nos yeux, alors que c'est la base. On ne nous présente pas assez la genèse et la mythologie de cet univers. On est censé accepté tel quel ce vide scénaristique et se pâmer devant une héroïne qui se démène un peu pour son peuple et ses amis, tout en séduisant les garçons à sa portée, et en cachant le "lourd" secret de son impuissance. Non. C'est basique et sans saveur.

Je vais être un peu dure, mais je suis déçue qu'avec un tel potentiel et un si bel objet - ça joue énormément pour moi - l'autrice ait accouché d'une telle histoire. Même les romances, moi qui en suis amatrice, m'ont semblé terriblement mal écrites et vues et revues, donc fades ici. Je trouve totalement illogique la façon dont ça se déroule et il n'y a aucun creusement des personnages à mon sens tout au long de l'histoire. Ils sont monolithiques dans les rôles qu'on leur a défini au début. J'ai vu passer des comparaisons avec Hunger Games ou ACOTAR, on est terriblement loin de ces titres originaux et puissants en leur temps. Ici, le titre est plus beau que bon. 

Chronique d'une déception non annoncée. Je me suis jetée sur cette sortie devant la beauté de l'édition. Je ressors déçue par un texte mal travaillé qui ne tient pas ses promesses. Clichés trop nombreux, narration maladroite, personnages non approfondis, rebondissements prévisibles et parfois sans queue ni tête, romances ratées, c'est trop malgré un univers au potentiel évident. Je ne pense pas lire la suite.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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critiques presse (1)
MadmoizellePresse
27 mars 2023
Nous y suivons l’histoire d’Isla, la reine des Sauvages. Elle va devoir défendre sa vie contre les cinq autres monarques afin de lever la malédiction qui pèse sur son peuple. Entre jeux de pouvoir, trahisons, romance et coups de théâtre, ce roman va vous tenir en haleine jusqu’au bout.
Lire la critique sur le site : MadmoizellePresse
Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
𝑪'𝒆𝒔𝒕 𝒂̀ 𝒄𝒆 𝒎𝒐𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒍𝒂̀ 𝒒𝒖𝒆 𝒋'𝒂𝒊 𝒄𝒐𝒎𝒑𝒓𝒊𝒔 𝒒𝒖𝒆 𝒋𝒆 𝒕'𝒂𝒊𝒎𝒂𝒊𝒔, 𝒂𝒗𝒂𝒊𝒕-𝒊𝒍 𝒄𝒐𝒏𝒇𝒊𝒆́. 𝑸𝒖𝒂𝒏𝒅 𝒍𝒂 𝒇𝒍𝒆̀𝒄𝒉𝒆 𝒕'𝒂 𝒕𝒓𝒂𝒏𝒔𝒑𝒆𝒓𝒄𝒆́ 𝒍𝒆 𝒄œ𝒖𝒓 𝒆𝒕 𝒒𝒖'𝒊𝒍 𝒂𝒖𝒓𝒂𝒊𝒕 𝒕𝒐𝒖𝒕 𝒂𝒖𝒔𝒔𝒊 𝒃𝒊𝒆𝒏 𝒑𝒖 𝒔'𝒂𝒈𝒊𝒓 𝒅𝒖 𝒎𝒊𝒆𝒏.
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"— Je ne sais pas ce que je préfère, finit-il par dire. La manière dont tes doigts s'ajustent sur la poignée d'une épée... ou la manière dont cette tenue s'ajuste sur toi.[...]
— Moi non plus, je ne sais pas ce que je préfère. Repenser à ma lame contre votre gorge... ou m'imaginer à quoi ressemblerait votre cœur encore palpitant dans mon assiette.[...]
— Attention, Mangecoeur, souffa-t-il. Je risquerai de vouloir te le donner."
"Isla avait passé le plus clair de son existence à étudier le comportement des autres, à tenter de deviner ce qui les motivait. Sa motivation à elle, c'était la liberté."
"L'amour nous rend vulnérables et notre pouvoir n'est plus protégé. A cet égard, toi et moi, on se ressemble... Nous sommes privés de la possibilité d'aimer."
"Bien . Tu sais maintenant que je ne mange pas de cœur. Mais trahis-moi encore une fois, que tu aies une bonne raison ou non... Et pour toi, je ferai une exception."
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Je pourrais rendre la mer noire comme l'encre et tuer tout ce qui s'y trouve. Je pourrais détruire le palais de l'île principale, brique par brique, sans bouger d'ici. Je pourrais t'emmener avec moi dans les terres nocturnes. (Sa voix était à la fois douce comme un rêve et sinistre comme un cauchemar.) Je pourrais réaliser toutes ces choses. (L'espace d'un bref instant, il pressa ses lèvres contre l'oreille de la Sauvage.) Et je le ferais peut-être... si je ne pensais pas que tu me détesterais après.
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- Le célèbre souverain des Nocturnes, aux pouvoirs redoutés de tous, serait-il incapable de contrôler ses propres facultés ?
La bouche de l'intéressé se recourba en une moue sournoise.
- Célèbre ? Eh bien, au moins, je sais maintenant que même les Sauvages ont entendu parler de ma grandeur, dit-il avant de fixer Isla sans plus sourire.
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Je ne t’avais pas vu. - Parfois, répliqua-t-il avec nonchalance, le seul moyen de tenir les autres à distance est de ne pas se faire voir. La Sauvage aurait aimé posséder ce pouvoir une heure plus tôt. - Alors pourquoi redevenir visible ? S’enquit-elle d’une voix à peine plus forte qu’un murmure. Le Nocturne esquissa un pas vers elle et lui saisit la main avec une autorité si éhontée qu’elle faillit la retirer. - Pour danser avec toi, bien sûr.
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Video de Alex Aster (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Alex Aster
Lightlark, le roman phénomène d'Alex Aster, sortira en librairie dans deux jours ! Découvrez la bande-annonce officielle du titre.
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