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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Juive d'origine Polonaise Sarah née et élevée à New-York s'installe en Israël quelques temps après les attentats du 11 Septembre.

Leïla, Palestinienne vit dans un camp proche en Cisjordanie.

L'une ignorant l'existence de l'autre, leurs destins vont pourtant inexorablement se croiser lorsque marchant dans Jérusalem vêtues à les confondre de la même robe blanche elles se rendent chacune à un ultime rendez-vous …

Dans un style très lissé, Gwenaël Aubry nous conte ici la rudesse de la vie dans ces camps de réfugiés palestiniens qui vivent dans la peur, les déchainements de haine, la soif de vengeance, la folie et le machisme des hommes dans un contexte d'affrontement de deux cultures que tout oppose.


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Sarah, Juive d'origine polonaise, née et élevée à New York, est venue vivre en Israël avec sa mère après les attentats du 11-Septembre. Leïla est palestinienne, elle a grandi dans un camp de réfugiés en Cisjordanie. Elles ont dix-sept ans et, en commun, le désir de ne pas être sérieuses. Leurs voix alternent au rythme d'une marche qui les conduit l'une vers l'autre dans les rues de Jérusalem. Deux voix pour une même terre, que l'on n'arrive pas à partager.

"Tous ici, Israéliens et Palestiniens, Arabes et Juifs, comme tu voudras, nous partageons la même folie, c'est elle qui, comme la terre, nous divise et nous réunit. Nous partageons une même hantise, tous, nous sommes habités par des cohortes de morts."

Deux jeunes filles donc qui représentent leurs nations respectives, l'une ayant joué à l'Intifada dans la cour de récré, l'autre ayant été traumatisée par le 11-septembre (réplique de l'Holocauste ?). Deux jeunes filles qui ne trouvent pas leur place dans ce pays en guerre, rêvant de modernité, de paix, de tranquilité.

Deux voix qui se délitent au fur et à mesure du texte, et qui ont fini par me perdre tant j'étais incapable de les dissocier, et de comprendre ce qui se passait réellement. Un sentiment de perdition qui a gâché la fin de ma lecture, alors que j'étais enchantée du début et de la manière originale dont Gwenaëlle Aubry a choisi de traiter ce sujet.

Cependant, au final, je peux dire que c'est un roman qui n'est pas dénué de qualités mais qui n'a rien de réellement très original : on n'y apprend rien, on ne fait que constater la différence entre ces deux pays, résultat de la plus grand aberration de l'Histoire. On en finit avec un sentiment de réchauffé, d'une pensée conventionnelle qui se déroule devant nous jusqu'au dénouement final, anticipé et attendu.

Tout comme la Seconde guerre mondiale, j'ai le sentiment que le conflit israélo-palestinien est le sujet à choisir pour faire pleurer dans les chaumières et assurer une bonne vente, au détriment de la qualité ou de l'originalité.
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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Une très belle découverte. Ce roman est magnifique, captivant, touchant et intelligent.

Dans un perpétuel jeu de miroir, d'échos, de parallélisme ou d'opposition, Gwenaëlle Aubry raconte le destin tragique de deux jeunes filles de 17 ans, telle deux soeurs jumelles appelées (condamnées ?) à se rejoindre. Elles portent en elle toute leur histoire personnelle qui n'est que l'accumulation des histoire tragiques de leurs peuples. Dans un style magnifique et en quelques mots, l'auteure délivre un texte que certain diront "intellectuel et trop construit" avec les multiples références littéraires, artistiques, cinématographiques, mais qui pour ma part a été l'occasion de marquer des pauses pour chercher des informations et mieux comprendre ces références.

L'histoire de Sarah et Leïla est captivante, car en 180 pages et sans parti pris, Gwanëlle Aubry nous permet d'appréhender la complexité et la tragédie du conflit israélo-palestinien se cristallisant dans Jerusalem, lieu de choc historique, culturel, religieux. Elle nous donne à comprendre comment la haine, la colère peuvent surgir face aux drames et à l'injustice.

L'histoire de ces deux adolescentes ayant chacune les envies et les rêves de leur âges et qui se trouvent emporter par le destin tragique de cette ville est très touchante.

En fait c'est un roman comme je les aime. Une fois le livre refermé, l'histoire, la réflexion, les questionnements perdurent. le titre même du roman porte à réfléchir car partager c'est séparer, trier, diviser mais c'est également avoir en commun.
C'est un très beau livre. Un texte qui nous rend plus intelligent.
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Où l'on suit le parcours de deux adolescentes, Sarah et Leîla, de 17 ans dans l'israël de 2002 au moment de la deuxième Intifada.
Deux jeunes filles marquées dans leur esprit, dans leur chair par l'histoire de leur famille et de leur peuple respectif.
Deux parcours simultanés, différents et tellement semblables, tellement proches et différents.
Le style d'écriture est perturbant mais c'est cette gêne qui permet de mettre le lecteur dans la situation adéquate jusqu'au terme de ce roman difficile mais interpellant.
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Une belle surprise.
J'avais lu Personne, et, il ne m'avait pas vraiment marqué, je n'en ai pas gardé un grand souvenir.
Donc avant de dire que c'est le style de l'auteur, ou de lui trouver tous les défauts du monde, j'ai d'abord retenté avec Partages.
Le sujet traité est très intéressant, voir finalement les deux côtés du miroir, deux modes de vies différents mais vécus au même moment par deux jeunes filles du même âge, 17 ans. Et, qui mèneront les jeunes filles sur la même route, la même destinée. (Je m'arrête là, sinon je vais en dire de trop).
En paysage de fond, un pays en révolte, la Cisjordanie durant la 2e Intifada.
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Deux adolescentes, l'une juive new-yorkaise récemment arrivée en Israël, l'autre fille de réfugiés palestiniens. Trajectoires parallèles ou de collision ? Une grande finesse du dessin et une surprenante poésie des mémoires mises à l'épreuve des dérives actuelles.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2023/08/21/note-de-lecture-partages-gwenaelle-aubry/

Sarah, juive ashkénaze née et élevée à New York, est récemment arrivée en Israël, lorsque sa mère, affolée par le 11 septembre 2001, a choisi ce refuge-là face à la folie meurtrière des temps. Elle ne peut s'empêcher d'observer cette nouvelle société qui est désormais la sienne avec un regard légèrement incrédule – ou rien pour elle ne sembler couler de source comme pour (presque tous) les autres. Elle a dix-sept ans.

Leïla, Palestinienne d'une famille de réfugiés « historiques », chassés de leurs terres en 1948, n'a jamais quitté son camp de Cisjordanie (que les uns appellent toujours in petto Territoires occupés tandis que les autres utilisent un Judée-Samarie de moins en moins illusoire à mesure que progressent les colonisations illégales). Située de facto à la frontière précise de deux mondes disjoints, puisque son père occupe un emploi pour les forces israéliennes alors qu'une partie de sa famille s'active du côté des opposants les plus radicaux à l'occupation, elle s'invente d'autres horizons dans ce ciel particulièrement bouché. Elle a également dix-sept ans.

Trajectoires parallèles ou chemins de collision ? Frôlements par coïncidence ou agencements du mauvais sort ? C'est ce que choc à distance de deux monologues intérieurs à la fois si proches et si distants nous propose de résoudre, de saisir et de peser, dans un surprenant, discret et pourtant brûlant feu d'artifice poétique.

J'ai raconté dans une autre note de lecture comment j'ai découvert Gwenaëlle Aubry par son magnifique « Personne », grâce à Hélène Gaudy. En suite logique de ce beau choc littéraire, il y eut donc ce « Partages », publié trois ans après, en 2012, toujours au Mercure de France.

L'occupation (et désormais la colonisation de moins en moins voilée) par Israël de cette partie de la Palestine qui s'étend au-delà des « frontières de 1947 » et donc du droit international, consacrant ainsi aussi étrangement qu'assurément un véritable droit du plus fort – demeure un sujet littéraire – et politique, bien entendu – difficile, particulièrement en France. Si les autrices et auteurs de cette « gauche israélienne » plus ou moins en voie de disparition depuis trop d'années déjà se voient rarement directement contestés par chez nous (et si l'on observera au passage qu'une série israélienne aussi caricaturale vis-à-vis des populations de Gaza et de Cisjordanie, prises dans leur ensemble, que « Fauda » ne peut éviter, dans sa dernière saison, d'évoquer le statut de citoyens de deuxième classe, de facto, des Arabes israéliens), et si les autrices et auteurs palestiniens sont largement maintenus dans l'invisibilité, les voix en français parvenant à éviter le simple échange d'anathèmes (alors même que de franches absurdités comme « le métier de mourir » connaissent la consécration des prix littéraires et d'une certaine critique) demeurent relativement rares. On avait pu noter, parmi d'autres sans doute et dans trois registres bien différents, le bouleversant témoignage sensible de Sabine HuynhLa sirène à la poubelle », 2015), la superbe et ramassée projection science-fictive de Sébastien JuillardIl faudrait pour grandir oublier la frontière », 2015) et la formidable polyphonie archipélagique d'Emmanuel RubenSous les serpents du ciel », 2017), soutenue par son carnet d'écriture impressionnant (« Jérusalem terrestre », 2015), et dont l'écho hante encore, à plus d'un titre, son récent « Les méditerranéennes ».

Il faut donc absolument y ajouter ce « Partages », tour de force de sensibilité et d'intelligence, qui parvient avec une grande finesse à affronter les enjeux politiques et humains sous-jacents tout en inventant au long de ses 170 pages une double langue poétique inattendue qui fait la part belle à la mémoire et à ses mutations provoquées par l'Histoire, collective comme individuelle, jusqu'au tragique par essence.

Lien : https://charybde2.wordpress...
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LIVRE LU DANS LE CADRE DU PRIX DES LECTEURS LIVRE DE POCHE 2014

Déjà le sujet me plaisait, mais à la joie de le lire une crainte s'est insinuée : et si c'était encore un énième livre mièvre et mielleux surfant sur LE sujet du moment ? Heureusement, ce ne fut pas le cas.

Le titre est bien choisi on ne le comprends pas de suite, car ce qui nous vient c'est plutôt les différences : deux jeunes filles de 17 ans une juive et l'autre palestinienne, chacune d'un coté du mur. Elles s'opposent par leur culture. L'une se définit par une phrase du Coran, l'autre par une phrase de la Torah. Mais très rapidement on comprends elles ont le même âge mais pas seulement, elles ont les mêmes rêves, les mêmes peines, les mêmes espoirs , les mêmes peurs. Toutefois, elles ne réagiront pas de la même manière aux tragiques événements de leur vie , l'une trouvera l'amour quand l'autre se terrera dans le mutisme et la maladie.

Les chapitres sont des alternances de la vie de l'une suivis de la vie de l'autre pour les deux premières parties du livres et les récits s'entremêlent pour la dernière partie .

L'écriture est simple, sans fioriture inutile, sans mièvrerie. Ce qui est appréciable aussi c'est le fait que l'auteur ne prend pas partie, nous n'avons pas le droit au discours habituel sur les extrémistes d'un camps ou d'un autre.

On en apprend plus sur la dramatique impasse du conflit israélo-palestinien.

Je le conseille à tous mêmes aux collégiens et aux lycéens. C'est une vision juste et sans partie pris et ça se lit très facilement. Cela peut aider à avoir une autre vision que celle que l'on essaie de nous faire avaler sur ce conflit géo-politique.
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Thématique assez intéressante que celle suivie par Gwenaëlle Aubry dans ce récit croisé de Sarah et Leila, toute deux vivant originellement dans des mondes différents qui à la fleur de l'adolescence, vont se retrouver tragiquement et intimement liées.
Issue d'une famille juive polonaise dont les grands - parents maternels ont connu le ghetto de Varsovie et les camps d'extermination, Sarah vivait insouciante et en totale méconnaissance de l'importance de l'héritage tragique de ses racines juives et du poids de la mémoire de ses ancètres au coeur d'un monde et d'un continent nord américain bien éloigné des tragédies de la Palestine et des conflits qui l'anime. de ses parents divorcés, seule la mère conserve un semblant de pratiques religieuses et ploie sous le poids de la l'holocauste et de la crainte d'une nouvelle atteinte au peuple juif.
Née à New York, Sarah est décidément bien loin des préoccupatons maternelles, soutenue par son père et se sent particulièrement en sécurité. Ce sont les attentats du 11 Septembre qui vont entraîner la décision quasi instantanée de sa mère à partir avec Sarah, rejoindre son fils et sa femme pour s'installer définitivement là où, selon elle, la sécurité est totale : Israël. Une décision unilatérale bien lourde en conséquences pour Sarah.
Pour Leïla la violence, la misère, les attentats et la ségrégation entrenue par Israël sur la Palestine sont son quotidien depuis la naissance. Des frères torturés, des intifadas renouvelés, la haine, les rivalités tout cela ne peut que créer et renforcer un seul souhait chez elles ; celui de s'instruire et d'émigrer vers l'Occident. Au moment où le destin de nos deux héroînes les font se rencontrer à Jérusalem, Leïla a obtenu de son père qu'il souscrive à ses voeux et ne suive pas la tradition du mariage jeune et arrangé.
C'est à Jérusalem que ces deux jeunes femmes vont jouer leur partition et leur ultime confrontation involontaire. Sarah s'appropriant enfin en Israël l'histoire du peuple juif et son historique familial personnel, Leïla, pourtant sur le point de fuir le destin d'une palestinienne mariée tôt, sans autre perspective que d'enfanter et de pleurer, à l'opposé devient la victime expiatoire des haines entre juifs et palestiniens et s'orientant vers le destin d'une kamikaze.
On ne peut que saluer la performance de nous rendre les pensées de l'une et l'autre des ces deux adolescentes prises dans la tourmente mais aussi du quotidien des juifs en Israël et des réfugiés palestiniens.

Livre étonnant par son mode d'écriture qui m'a parfois paru un peu déroutant quand des paragraphes s'entrecoupent au milieu de phrases pour les monologues intérieurs de Sarah et Leïla.
Livre pragmatique où l'auteure rend parfaitement compte de la construction des deux entités diamétralement opposées, des excès des deux parties et de la lente évolution de ses deux héroïnes.
Lien : http://passiondelecteur.over..
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Deux vies si différentes qui se croisent et s'unissent dans un même destin tragique. Ni l'une ni l'autre ne choisit réellement son chemin, elles ne subissent rien non plus mais se laissent mener là où on leur conseille de se rendre. La Cisjordanie, vendue comme un paradis à l'une, vécue comme un enfer par l'autre et toutes deux unies à jamais. La chaleur du désert, la poussière des ruelles, la violence des camps, ce roman nous étourdi et cette fin qui nous laisse sans voix, inertes et.....tristes, car on sait depuis longtemps que c'est la vérité, car on sait que c'est leurs vies, car on sait mais on y peut rien......
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On suit le parcours dans ce livre de deux jeunes filles qui se ressemblent, qui vivent dans la même ville toutes les deux, mais n'ont pas la même origine, l'une est juive, l'autre palestinienne. Et on suit tout au long du roman la vie de ces deux jeunes filles en parallèle, un châpitre pour chacune, et le regard différent de l'une et de l'autre sur un même évènement. Roman facile à lire, malgré des phrases longues et beaucoup de description...le dernier chapitre est particulièrement bien écrit car chaque page représente une jeune fille, j'ai trouvé cela original, par contre, la fin est un peu floue..mais il ne laisse pas indifférent face à la vie là-bas.
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