Citations sur Les enfants de la Terre, tome 1 : Le clan de l'ours d.. (67)
si tu étais venue me parler plus tôt, j'aurais pu considérer ta requête, mais il est trop tard à présent. Quand elle reviendra avec son enfant, elle mourra et son fils avec elle.
Les premières lueurs de l'aube dissipaient les ténèbres et la fraîcheur de la nuit annonçait l'arrivée prochaine de la neige. Allongée sur sa couche, Iza regardait se préciser peu à peu les contours familiers de la caverne. Aujourd'hui, sa fille allait recevoir un nom et se voir reconnue comme membre du clan à part entière et comme un être humain non seulement vivant mais apte à vivre.
cette race d'hommes qui avait assez de conscience sociale pour veiller sur les faibles et les malades,assez de spiritualite pour enterrer les morts et venerer un grand totem,cette race d'hommes aux cerveaux volumineux mais demunis de lobes frontaux,qui ne realiserent guere de progres pendant pres de cent mille ans etait condamnee a disparaitre,au meme titre que le mammouth et le grand ours des cavernes
Les femmes s'en remettaient entièrement aux hommes pour le commandement du clan, les responsabilités à assumer, les décisions à prendre. Le clan, dont la structure avait fort peu évolué en près de cent mille ans, était désormais réfractaire à tout changement, et certaines habitudes, fruits d'adaptations successives au milieu, se trouvaient à présent génétiquement ancrées. Les hommes comme les femmes acceptaient leurs rôles sans opposer la moindre résistance. Ils étaient tout aussi incapables de chercher à modifier la nature de leurs rapports que de transformer la structure de leur cerveau.
Est-ce pour cela que tu nous as été envoyée ? Pour nous prévenir ? Le monde que nous laissons est beau et riche, il a satisfait tous nos besoins pendant des générations et des générations. Dans quel état le laisserez-vous quand votre tour viendra ?
c'était plus que ne pouvait imaginer Creb, qui avait le plus grand mal à compter jusqu'à vingt. Au-delà, les nombres se perdaient dans une infinité vague qu'il nommait "beaucoup".
Ma première rencontre avec la vie "au naturel" et la préhistoire... Un roman qui à l'époque paraissait très bien documenté (mais attention, la connaissance scientifique sur la préhistoire à bien avancée!), et qui garde encore aujourd'hui son goût de romance (pré)historique...
L'enfant nue quitta l'auvent de peaux de bêtes pour courir vers la crique nichée au creux d'un méandre de la petite rivière. Rien, depuis qu'elle était venue au monde, n'avait jamais menacé son refuge et ceux qui le partageaient avec elle.
Ayla ne pleurait pas souvent et faisait tout son possible pour contenir ses larmes qui, elle le savait, non seulement affligeaient les deux êtres qu'elle aimait, mais représentaient aux yeux de la communauté une anomalie inacceptable. Elle tenait par-dessus tout à se faire accepter du clan, encore hostile et méfiant devant ses particularités.
Le peuple du Clan vivait selon des coutumes inchangées. Chaque facette de la vie, depuis la naissance jusqu'au moment où les esprits vous rappelaient dans le monde invisible, était calqué sur le passé. La survie de la race exigeait cet immobilisme, et cependant ce dernier les condamnait tôt ou tard à disparaître.