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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
François est une petite frappe, il s'est fait prendre pour vol ; une petite arnaque basique et bien pensée mais sans grande envergure. Un peu comme lui. Avec sa tronche de gars moyen, son train de vie de pauvre type et ses lunettes rafistolées au scotch, tout le monde le prend de haut. Seulement les apparences sont parfois trompeuses… Avec une tronche de pauvre type on a l'avantage de ne pas attirer l'attention et ça, ça arrange bien François. L'attention et la célébrité lui ce n'est pas ce qu'il recherche. Lui il fait travailler ses méninges en sous-marin tout en se faisant passer pour un looser de première classe. Mais sous la couche de vernis se cache un type plutôt brillant qui va se révéler au fil des pages machiavélique.

Une histoire de misère sociale, de misère humaine. C'est crasseux, noir, cynique. le ton froid à la première personne nous enferme dans la tête de François et nous dévoile peu à peu le psychopathe étrangement humain par ses réflexions. Une humanité malade, dévoyée. Pas étonnant quand on connaît son histoire. Pourtant François a un côté attachant avec ses réflexions sur la vie, sa philosophie à part et sa vision du monde. Un personnage déroutant il faut bien l'avouer.

Une intrigue bien construite, une histoire noir de jais, de l'humour noir, a priori tout pour me plaire et pourtant je n'ai pas accroché avec la plume. le narrateur étant François, le langage est adapté de manière très cohérente. C'est le langage d'un taulard, d'un gars sans éducation qui a poussé comme la mauvaise herbe entre deux dalles de béton. L'exercice est difficile et souvent me séduit, mais ici je n'ai pas été emportée. J'ai buté sur les mots.

Un bon roman noir, brut, parfois cru mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable. A lire tout de même ne serai-ce que pour l'intrigue rondement menée. Sans compter que certains ont beaucoup aimé.
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Des coccinelles dans des noyaux de cerise, des pépins avec les femmes, des femmes qui tombent, des éléphants sur des grains de riz, des moustiques sur les c*uilles, des jambes lourdes, une caravane au sol fragile, des copains de taule, des magouilles, un plan d'enfer pour bloquer Paris, un JJ flic trop gentil ou pas futé...

Il y a tout cela et beaucoup plus dans ce roman noir qui s'annonce rigolo et gentillet comme du Marie-Sabine Roger, se poursuit avec un humour mordant façon Iain Levison et JB Pouy, et qui devient de plus en plus sordide, comme certains Jonquet et le film très noir 'C'est arrivé près de chez vous' (de/avec R. Belvaux, A. Bonzel, B. Poelvoorde, 1992).

Lu quasi d'une traite, avec un sentiment de nausée croissant et un intérêt décroissant malgré l'envie de connaître le fin mot, quand même. L'intrigue est surprenante, l'humour noir ne manque pas, mais bon... Tout ça pour ça, bof.

• Merci Marina pour le prêt ! 😊
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François, quarante balais, sorti de Fresnes depuis quelques mois, vit dans une caravane au bord de la Marne. Sa compagne, Micheline, une grosse fille un peu tarte lui file parfois quelques tornioles. C'est vrai qu'il est de bonne composition, François, et puis il a un projet François, un très gros coup dans Paris, du jamais vu.

Alors il attend la sortie prochaine de Medhi son compagnon de cellule, un vrai caïd lui.

Faut pas se fier aux apparences, la Micheline elle sera bien étonnée quand Medhi va venir chercher son pote François dans cette caravane moisie sur ce putain de terrain vague.

Affreux sale et méchant et d'après une histoire vraie. Nan Aurousseau a du vécu, dans une autre vie il a fait centrale, la prison, pas l'école. Aurousseau est un vrai écrivain, son écriture est crue et dure, c'est du Céline passé à la moulinette. Mais bon sang, cette histoire de sérial killer dans une France grise et boueuse est parfois insupportable.

Le romancier, roué, tient son lecteur en haleine et donc ce roman insupportable devient impossible à lâcher. le problème devient alors : à qui le conseiller sans passer pour un sociopathe ?
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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François le narrateur est un petit délinquant avec de grandes ambitions. Il faut préciser qu'il a eu une naissance sordide qui vous intrigue dès le début du roman, ses fréquentations en cellule, sa petite vie tranquille avec sa grosse dans une caravane, mais où Nan Aurousseau veut il nous amener ? Et bien l'intrigue, crescendo, nous entraîne du petit vol à la ruse à la noirceur la plus totale.
Un roman noir perfide, immoral qui se laisse dévorer.

Je remercie les Editions Buchet Chastel et Babelio pour ce roman
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François a pas vraiment de chance dans la vie, le jour où elle a été distribuée il devait être en pleine coloscopie.

Sa vie ce serait un peu comme le monopoly mais ce lui ou il n'y a que la case prison. Et quand il est dehors c'est pour aller s'envoyer en l'air avec de l'handicapée octogénaire. Une sorte de pale copie d'Émile Louis, l'ambition en moins.

La prison à ça de bien qu'en plus d'élargir l'esprit entre autres choses, permet de faire des rencontres, qu'on recroise parfois. On apprend aussi un métier, mais pas le genre de ceux qui vous filent un emploi à la clef, donc souvent à la sortie c'est retour à la case kassos. M'enfin la c'est différent, y'a un plan.

Si le récit attaque avec pas mal d'humour noir, le style narratif fatigue sur la durée. le choix d'un personnage homodiégétique est judicieux pour bien se mettre dans le bain, gare à l'eau sur le carrelage en en sortant car ça peut être aussi bien casse-gueule et c'est un peu le cas ici. le narrateur au langage familier et aux jeu de mots fatigués épuise.

Un petit coup de ventoline vient pourtant redynamiser le dernier tiers du roman un peu asmathique mais sans pour autant cristalliser une intrigue sensas' puisqu'on la voit venir assez facilement.

Je trouve que le roman peine un peu à s'élever du lot par ces deux aspects. Les affaires criminelles françaises, on les connaît. le générique de Faites entrer l'enfoiré, on le chante sous la douche okay, que voulez-vous. À l'heure où les romans policiers sont légion, il convient d'apporter un peu plus de soin à l'histoire sans se contenter d'aller pêcher dans du déjà-vu sans y mettre les formes pour que ce vaille le coup.

Une lecture sympa mais qui ne révolutionne clairement pas le genre.

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Nan Aurousseau m'a bien eu avec son personnage. Un repris de justice qui tente de reprendre sa vie en main, c'était plausible. Sauf qu'il est assez instable François. L'auteur l'a écrit pourtant dès la première phrase du roman : "Un loup dans la jungle, voilà ce que je suis". le prétexte est qu'il a grandi dans le ventre de sa mère morte, maintenue en vie juste pour finir le terme de sa grossesse. Un signe que le destin allait être en partie funeste pour ceux qui l'entoure. Je m'attache quand même un peu à lui quand il tente de se remettre sur le chemin du vol grâce à un stratagème où tous les feus de signalisation seraient verts dans Paris. Une occasion en or de faire un casse. Mais cette histoire est juste la partie immergée de l'iceberg. Derrière ce masque ce cache un homme solitaire, cruelle et sans pitié. Plus les pages se tournent plus nous tombons dans les parties sombres du criminel. Bienvenus dans le monde d'un sociopathe, où l'empathie n'a pas sa place. Et comme il est malin, il pourra tailler la route avec de l'argent. Par contre, si quelqu'un lui pose la question pourquoi il garde une montre qui ne fonctionne pas, il comprendra trop tard que c'était la question de trop à poser dans sa vie. Vous avez compris l'état d'esprit qui vous attend en rencontrant François? 
Lien : http://22h05ruedesdames.com/..
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Livre lu dans le cadre d'une masse critique pour babelio. Je l'ai choisi pour son titre poétique totalement en opposition avec le thème du livre. le livre est très beau, l'intérieur est rose, très girly mais c'est pour mieux nous leurrer.

C'est un roman particulier. Dès le début, le style nous saute aux yeux. le récit est à la 1ère personne du singulier, ce qui donne un texte très personnel. le roman est cash, sans fioriture et artifice. le personnage principal appelle un chat, un chat. François est un homme un peu largué en apparence. Il vit dans une caravane avec une femme qu'il n'aime pas. Il vient de faire 18 mois de prison pour vols. Et, comme il le dit, il prépare un gros coup sur Paris.

Un regard franc sur la société actuelle, un brin désabusé. On découvre un peu le milieu carcéral, noir et glauque. Il se lit vite et l'humour noir, qui y est distillé, met une patte supplémentaire à ce récit cru et intime.

Après une petite recherche, j'ai découvert que l'auteur a lui-même été en taule, on comprend mieux alors la véracité du texte.
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Extraits :

- "C'est important la figure parce que c'est ce qu'on a en face de soi le plus souvent. Pour le reste on peut éteindre la lumière."

- " Les gens aiment pas les histoires de prison et pourtant c'est bien crade ce qui s'y passe. Ils aiment que les saloperies de la téléréalité qui n'a rien à voir avec la vraie réalité..."


Lien : http://the-love-book.eklablo..
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"J'ai été placédans une famille d'accueil, puis dans une famille d'écueil et comme ça d'écueil en naufrage j'ai tenté de m'accrocher aux autres mais c'était déjà trop tard, j'aimais déjà plus autrui en aucune façon. J'ai fugué, j'ai volé, j'ai fait de la prison sans arrêt, c'est ma vie, ma putain de vie à la con mais c'est la mienne et ça s'échange pas une vie ."
Francois a séjourné à Fresnes en compagnie d'autres malfrats.Il nous conte son histoire à travers ce roman noir, grinçant, machiavélique surprenant et même parfois dérangeant.
Un récit assez sordide qui laisse de la Place à l'humour noir Et vous mène vers une intrigue étonnante.
Nan Aurousseau captive son lecteur et le laisse sans voix. Une lecture particulière pour ma part certainement due à mon état particulier.
Je remercie Babelio Et les éditions Buchet Chastel pour cette Lecture diabolique.
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"Un loup dans la jungle, voilà ce que je suis. Un inadapté, un solitaire avec la rage au ventre parce qu'on m'a toujours méprisé. Une gueule un peu en biais, c'est vrai, une carcasse d'oiseau de proie qu'a rien croûté depuis six mois, et alors ? Je suis né dans la mort pour résumer"

Mon avis :

Ce n'est pas tant la couverture qui attire l'oeil, mais son titre imagé et printanier qui tranche avec le résumé de ce roman noir. de quoi intriguer et donner envie d'en savoir un peu plus. Auteur et maison d'édition inconnus, je remercie Babelio pour cette découverte.

François partage sa cellule avec un vieux qu'il aime bien et Medhi un cador du grand banditisme. Ce dernier au fait de sa réputation et de l'admiration qu'il suscite chez ses codétenus, les prend superbement de haut. L'on comprend dès le départ que François n'est qu'un simple voleur et qu'il prépare un coup à sa sortie de prison, un gros coup sur Paris. Il en parle à Medhi, toujours en recherche de reconnaissance mais on ressent à peu près autant d'indifférence que ce dernier. Une petite frappe sans envergure, pas de quoi fouetter un chat ni réveiller notre intérêt.

C'est là que l'auteur a été malin, nous mettre à la place de Medhi et sous-estimer François. Il est évident que ce dernier va se révéler au fur et à mesure de notre lecture qui en devient finalement intéressante.

Le roman pourtant court (221 pages) et à la lecture fluide, souffre de quelques longueurs. Une format nouvelle serait plus appréciable pour redonner du rythme et appuyer l'effet de la chute. le manque d'empathie pour les personnages dessert aussi cette histoire. N'est pas Verbal Kint, qui veut !

Défi lecture 2017, catégorie 74 : un titre imagé (qui n'a rien à voir avec le thème)
Lien : http://the-love-book.eklablo..
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Ce thriller écrit à la première personne du singulier est particulier. C'est comme si, le lecteur était dans la tête du tueur, François, d'apparence un bandit râté. Ce livre se situe entre ses pensées et son journal intime. Si j'ai eu un peu de mal à rentrer dedans, la tension, le suspense montant crescendo, la personnalité du narrateur montant en puissance page après page, ont fini par totalement m'accrocher.

C'est assez cru, parfois trash.

J'allais presque écrire que c'est ce qui m'a gêné car cela peut donner un genre "mal écrit". En fait, ce n'est pas ça. Je pense, que c'est une vrai volonté de l'auteur de vouloir que le lecteur soit au plus près des pensées du personnage. du coup, c'est écrit comme s'il parlait, sauf qu'il parle mal... J'ai trouvé que cela pouvait parfois donner un aspect pauvre et miséricordieux au roman, et que cela pouvait gêner le lecteur... Cependant , après coup, ce style reste intéressant car il donne au roman une vrai singularité et originalité. Je n'avais jamais rien lu de semblable c'est certain.

Au final, j'ai vraiment bien aimé ce thriller, c'est une belle découverte! L'intrigue est bien construite, le personnage principal est plus mystérieux qu'il n'y parait et beaucoup plus tordu aussi, il la fait à l'envers à tout le monde et ça, j'adore!

Aux fans de thriller qui veulent lire quelquechose de différent, je le conseille.
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