La nuit de l'oracle

Je suis heureux de déclarer que je me trompais. Je trouve toujours stimulant de découvrir de nouveaux exemples de mes préjugés et de ma stupidité, de me rendre compte que je ne sais pas la moitié de ce que je crois savoir.

Nous vivons dans le présent, mais l'avenir est en nous à tout moment. Peut-être est-ce pour cela qu'on écrit, Sid. Pas pour rapporter des évènements du passé, mais pour en provoquer dans l'avenir.

Je trouve toujours stimulant de découvrir de nouveaux exemples de mes préjugés et de ma stupidité , de me rendre compte que je ne sais pas la moitié de ce que je crois savoir .

Le ciel avait la couleur du ciment : nuages gris, air gris, petite pluie grise portée par des bouffées de vent gris.

"Les hommes meurent par hasard [...] et ne vivent qu'aussi longtemps qu'un sort aveugle les épargne..."

Les mots sont réels. Tout ce qui est humain est réel et parfois nous savons certaines choses avant qu’elles ne se produisent, même si nous n’en avons pas conscience. Nous vivons dans le présent, mais l’avenir est en nous à tout moment. Peut-être est-ce pour cela qu’on écrit Sid. Pas pour rapporter des évènements du passé, mais pour en provoquer dans l’avenir.

"Les pensées sont réelles, disait-il. Les mots sont réels. Tout ce qui est humain est réel et parfois nous savons certaines choses avant qu'elles ne se produisent, même si nous n'en avons pas conscience. Nous vivons dans le présent, mais l'avenir est en nous à tout moment. Peut-être est-ce pour cela qu'on écrit, Sid. Pas pour rapporter des évènements du passé, mais pour en provoquer dans l'avenir."

-Les couleurs expriment vraiment des émotions ?
-Bien sûr.
-Et des qualités morales ?
-Comment ça ?
-Jaune pour la lâcheté. Blanc pour la pureté.
Noir pour le mal. Vert pour l’innocence.
-Vert comme l’envie.
-Oui, aussi. Et le bleu, c’est quoi ?

« C’était un lieu illusoire qui appartenait à ma tête, et où je me trouvais aussi. Dans ces deux lieux en même temps. Dans l’appartement et dans l’histoire. Dans l’histoire dans l’appartement que j’écrivais encore dans ma tête. » (p. 39)

J'ai vu la fin de toute chose, Homme Foudroyé. Je suis descendu dans les entrailles de l'enfer, et j'ai vu la fin. Si vous revenez d'un voyage pareil, quel que soit le temps qui vous reste à vivre, une partie de vous sera morte à jamais.
Quand est-ce arrivé ?
Avril 1945. Mon unité se trouvait en Allemagne, et c'est nous qui avons libéré Dachau. Trente mille squelettes ambulants. Vous avez vu des photos, mais les photos ne vous racontent pas comment c'était. Il faut y aller et sentir soi-même cette puanteur, il faut être là et toucher ça de ses propres mains. Des êtres humains ont fait ça à des êtres humains, et ils ont fait ça avec la conscience tranquille. C'était la fin de l'humanité, monsieur Belles Pompes. Dieu a détourné de nous son regard et il a abandonné le monde à jamais. Et j'étais là, j'ai vu ça de mes yeux.