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Christine Le Boeuf (Traducteur)
EAN : 9782742758333
236 pages
Actes Sud (03/01/2006)
3.77/5   843 notes
Résumé :
Après un long séjour à l'hôpital, l'écrivain Sidney Orr reprend goût à la vie. Mais il est accablé par l'ampleur de ses dettes et par l'angoisse de ne pas retrouver l'inspiration. Un matin, il découvre une nouvelle papeterie au charme irrésistible. Il entre, attiré par un étrange carnet bleu. Le soir même, dans un état second, Sidney commence à écrire dans ce carnet une captivante histoire qui dépasse vite ses espérances. Sans qu'il devine où elle va le conduire, ni... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (85) Voir plus Ajouter une critique
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Pas facile la vie d'écrivain, ce n'est pas Sidney Orr qui va me contredire; Par exemple la peur de la page blanche. Pour Sidney se sont ses ennuis de santé qui l'inquiète, une note d'hôpital impayée.
Lors d'une balade dans Brooklyn notre convalescent entre dans une minuscule papeterie et est attiré par de minuscules carnets. Il n'en faut pas plus à Paul Auster pour nous entrainer dans une histoire dans l'histoire.
Je ne pense pas me tromper en disant que les écrivains ont des rituels, des façons de travailler qui pensent-ils évitent les pannes ou défaillances. Sidney lui c'est son petit carnet bleu qui le fait espérer, retrouver de la matière pour son prochain roman.
La magie Austerienne a encore fonctionné, la nuit de l'oracle m'a emmené dans des endroits inquiétants où sont rangés des centaines d'annuaires téléphoniques, des papeteries éphémères.
Une fois de plus Paul Auster m'a mené par le bout du nez, j'aime tellement son univers, découvrir des pistes semées d'embuches ou démêler des écheveaux d'idées. Ne me demandez pas si j'aime l'écrivain....
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Voilà encore un grand Paul Auster, qui s'est déchainé dans « La nuit de l'oracle ». Quelle maestria intellectuelle ! Quel sens du personnage et de la situation ! Tout s'enchaine naturellement et sans effort, alors même que tout est emberlificoté, où la réalité et la fiction s'emmêlent de façon extérieurement raisonnable, je dis bien « extérieurement ».
Chaque fois (ou presque) que je lis « du » Paul Auster, je jubile, je souris, je ris même toute seule.


Reprenons : Sid est un jeune écrivain qui sort d'un séjour de quatre mois à l'hôpital, où il a failli mourir. Il est marié à Grace, et est tombé amoureux d'elle grâce à son « absence de lutte intérieure, équilibre mental qui semblait lui épargner les conflits et les agressions habituels de la vie moderne : doute de soi, envie, sarcasme, le besoin de juger ou de diminuer autrui, l'intolérable et brûlante souffrance de l'ambition personnelle ».
« Je suis tombé amoureux du silence radieux qui brûlait en elle » : que c'est beau, n'est-ce pas !
Mais le monde n'est pas si simple qu'on ne le croit... Ceci est un roman austérien, donc il faut s'attendre à ce que le hasard fasse bien – ou mal – les choses !
« le monde n'est pas raisonnable et ordonné, il est régi par le hasard. Des événements fortuits nous guettent à chaque jour de nos vies, et ces vies peuvent nous être ôtées à tout moment – sans la moindre raison ».


Et là, Paul Auster va s'en donner à coeur joie : son héros croit régir le monde qui l'entoure, mais il sera confronté en l'espace de neuf jours à une série d'évènements décalés, tragiques ou moins tristes, imaginés ou réels. de l'inénarrable Mr Chang, propriétaire du « Paper palace », (la papeterie où il trouvera un carnet bleu made in Portugal qui l'enchantera, au sens littéral du terme) au grand ami de la famille, John Trause et son fils famélique et démoniaque, en passant par son héros de papier Nick qui échappera de peu à une poutre tombée d'un toit et qui par la même occasion laissera tout tomber pour recommencer une autre vie...tous, je dis bien tous valent leur pesant de vie. Tous ont l'épaisseur de la réalité, et tous se cogneront aux réalités et aux rêves de la fiction.
Car chez Auster, tout part de et revient à la littérature, à l'acte d'écrire.


Quand je vous disais que c'est jubilatoire ! La littérature, c'est la vie, et la vie, c'est la littérature. Paul Auster, par le plus grand des hasards, nous le fait comprendre de façon magistrale.
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Une nuit, je me réveille tout en sueur. le coeur battant d'un rythme si effréné que même John Bonham n'arriverait pas à suivre le tempo, j'avais l'impression de revenir de la mort. Sans lunettes noires, est-ce cette lumière blanche et éblouissante qui m'a fait rebrousser chemin. A moins que ça soit l'odeur d'un bourbon 15 ans d'âge qu'on agitait sous mes narines qui m'a attiré de l'autre côté de ce long couloir sombre. Toujours est-il que si je vous écris, c'est que je suis revenu parmi vous. Pour le meilleur ou pour le pire. Tout dépend de l'inspiration. Justement en panne, j'erre dans les rues de Brooklyn, le souffle court, la pression qui monte. Même pas un bar d'ouvert, pour se prendre une pression et libérer la mousse de son fût métallique. A quoi ça sert que je rentre chez moi, m'installer devant un clavier où les lettres ne se bataillent même plus entre elles pour s'afficher à l'écran. Se servir un verre, alors... Alors, j'erre, je dérive dans cette putain de vie, sans plus aucun but, si ce n'est boire ou écrire... Sous ce ciel gris. "Le ciel avait la couleur du ciment : nuages gris, air gris, petite pluie grise portée par des bouffées de vent gris."

Au bout de l'errance, je découvre une minuscule boutique encastrée entre deux immeubles délabrés. La papeterie de Maître Chang, rêve d'un chinois en Amérique. Je pénètre l'antre obscure, faible lumière qui me fait m'interroger sur l'ouverture d'un tel magasin perdu dans ce quartier. Pourquoi je ne l'avais jamais vu ? Suis-je rester si longtemps dans le noir à attendre la mort ? M. Chang me rassure, devant ma mine usée, son rideau de fer ne s'est ouvert qu'hier. Je lui prends, subjugué par sa couverture en moleskine et la douceur de ses pages, un carnet bleu. D'un bleu presque gris sous ce ciel du jour obscur.

De retour à mon appartement, les jambes fatiguées par cette promenade forcée et l'inactivité de ces derniers jours, je me sers un verre, m'assois dans le fauteuil de mon bureau et commence à ouvrir le carnet bleu. A peine ai-je écrit une première phrase que les autres coulent sur le papier comme la bière hors de son fût. J'écris un roman sur un écrivain qui écrit un roman sur un type qui lit un roman. le roman dans le roman dans le roman, en somme. Pas prise de tête, il faut juste avoir les idées bien en place et prendre quelques bières pour accompagner la lecture, l'écriture, cette petite musique d'ailleurs ou du hasard. C'est du grand art. Aussi agité et inquiétant que d'écrire l'annuaire, je ne sais jamais où va m'entraîner l'auteur à la prochaine page. le réel se mélange à la fiction, comme un shot de bourbon qui tombe dans un verre de bière.
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« Je relevais d'une longue maladie. Quand arriva le jour de ma sortie de l'hôpital, c'est à peine si je savais encore comment marcher, à peine si je me rappelais qui j'étais censé être. » Ainsi commence ce roman de Paul Auster. Un point de départ simple pour un roman qui ne l'est pas…

Le narrateur est un romancier new-yorkais, Sidney Orr, qui, après avoir passé 3 mois à l'hôpital est très heureux de retrouver sa femme Grace, dont il est éperdument amoureux.
Il va se remettre à écrire, avec un grand engouement, de façon quasi magique, à partir du moment où il achètera, dans une papeterie tenue par un chinois, un mystérieux carnet bleu d'origine portugaise. « Ces carnets sont très sympathiques mais ils peuvent aussi être cruels et tu dois prendre garde à ne pas t'y perdre. » (C'est John Trause, un vieil écrivain, qui l'avertit…)

Sur cet étrange support, Sidney Orr entame son nouveau roman, l'histoire de Nick Bowen, un éditeur qui quitte femme et emploi sur un coup de tête, et qui décide alors de recommencer sa vie.
Il prend arbitrairement un avion en lisant le manuscrit d'un roman : « La Nuit de l'oracle », l'oeuvre oubliée d'un grand auteur du début du XXe siècle…
Après de multiples péripéties, Nick Bowen, va se retrouver enfermé de l'intérieur dans un abri anti-atomique désaffecté, et on se demande comment il va s'en sortir…
Pendant qu'il écrit ce roman, Sidney Orr est inquiet face au comportement de sa femme, Grace, qui a quitté sans raison leur maison…

Paul Auster joue avec nous, tout au long de ce récit qui imbrique allègrement la réalité de Sidney Orr et la fiction qu'il couche sur papier. D'où une question : dans quelle mesure le monde créé dans la fiction influe-t-il sur le quotidien de l'écrivain ?

Il y a de multiples histoires dans l'histoire, des personnages qui surgissent de partout, plein de fausses pistes… des vies qui s'entrecroisent, qui se mêlent, se démêlent et s'emmêlent.
Des quiproquos, des relations fortuites qui ne sont pas uniquement le fruit du hasard…
On est un peu comme dans un jeu de pistes ou dans un labyrinthe, et on échafaude des hypothèses !
Et il va falloir démêler le vrai du faux !

Souvent le réel se mélange à l'imaginaire. le vécu et l'inconscient de l'écrivain interfèrent avec son imagination. Et on en vient à se demander si l'inverse est possible, si les mots peuvent aussi influer sur le réel et le concret. le thème d'un voyage dans le temps est aussi évoqué par le biais d'un scénario que le narrateur doit écrire, une sorte de réadaptation de « La Machine à remonter le temps » de Herbert George Wells, dans lequel un homme du passé et une femme du futur se rencontreraient dans le présent, et devraient tomber amoureux…
Passé, futur, réel et imaginaire, ce roman flotte entre toutes ces dimensions !

Beaucoup de thèmes se succèdent dans ce roman foisonnant : le mal et la fièvre d'écrire, les difficultés financières malgré les best-sellers et le recours facile à l'écriture de scénarios, le monde de l'édition, l'image de l'écrivain vieilli, représenté par son personnage John Trause, la violence aussi du New York des années 80…
Une intrigue romanesque lie cet ensemble de thèmes.
Un secret sépare Sidney Orr et sa femme Grace, impliquant le passé de celle-ci et John Trause, justement…
On a l'impression que tout se tient, mais finalement tout est instable.
« Depuis que j'ai acheté ce carnet, tout se déglingue. Je ne pourrais plus dire si c'est moi qui me sers du carnet ou le carnet qui se sert de moi. » (John Trause l'avait prévenu !)

Paul Auster sait comment garder le lecteur en haleine.
Son écriture est plaisante, claire, agréable, bien que l'histoire soit un peu échevelée, je trouve.
J'ai été tour à tour intrigué et séduit par ce roman parfois irréel et parfois très réaliste.
C'est une question intéressante que ces rapports entre la réalité et la fiction.
« Les pensées sont réelles, disait-il. Les mots sont réels. Tout ce qui est humain est réel et parfois nous savons certaines choses avant qu'elles ne se produisent, même si nous n'en avons pas conscience. »
Le futur ne peut-il pas être pressenti de manière non consciente et s'exprimer dans les rêves ou dans l'écriture ? Je pensais au livre de 1977, de l'auteur américain Don DeLillo, intitulé « Joueurs », dans lequel un attentat sur les tours jumelles du World Trade Center avait donc été écrit bien avant la date fatale du 11 septembre 2001 !

J'ai beaucoup aimé la façon dont Paul Auster raconte la hantise de l'écrivain en manque d'inspiration, et aussi sa fascination devant le surgissement du passé dans le présent, et du présent dans le futur. Et puis la puissance des mots : « Les mots peuvent altérer la réalité et par conséquent ils sont trop dangereux pour être confiés à un homme qui les aime par-dessus tout. »

De prime abord, j'ai été surpris par les notes de bas de pages très copieuses, et puis ensuite j'ai compris qu'elles étaient très importantes, car elles nous font sortir du récit et créent une distanciation, un effet de recul, qui donne une dimension supplémentaire au récit.
Il y a l'histoire, les histoires dans l'histoire et le commentaire sur l'histoire !
C'est vraiment une idée géniale !

Pour conclure, je dirais que « La nuit de l'oracle » est un roman rythmé, doucement nostalgique et mélancolique, avec des surprises et des rebondissements, où on navigue entre polar, avec enquête à la Alfred Hitchcock, quête spirituelle et interrogation métaphysique.
Un roman où Paul Auster fait preuve d'une fine psychologie et de beaucoup d'humanité.

En comparaison des 2 livres d'Auster que j'avais lus précédemment, « Brooklyn Follies » et « La Vie intérieure de Martin Frost », je trouve que ce livre-ci est un petit peu moins réussi, ce qui fait que je lui accorde 4/5.
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De la quatrième de ce livre, je n'ai repéré que les mots "papeterie" et "carnet bleu". Amatrice de calepins et autres fournitures d'écriture, il ne m'en a pas fallu plus pour m'emparer dudit volume. Quand ren plus celui-ci est signé Paul Auster, aucune hésitation à avoir.

Je me suis retrouvée littéralement envoûtée par le récit. Plutôt devrais-je dire les récits car l'auteur nous entraîne dans une histoire qui contient une histoire qui en comporte une autre. Véritable roman gigogne, avec en sus de longues digressions en notes de bas de pages sur plusieurs feuillets d'affolée, un autre romancier aurait pu nous perdre complètement et donner un tour labyrinthique et fastidieux à son intrigue. Au contraire, le roman de Paul Auster demeure limpide et accessible, passionnant à suivre et criant de véracité bien qu'un certain réalisme magique imprègne les pages autour de ce carnet relié bleu fabriqué au Portugal.

En filigrane, on se rend compte de la chance qu'on a avec le système de la sécurité sociale. Car suite à sa longue maladie, le narrateur ressort non seulement amoindri physiquement mais également criblé d'une dette hospitalière de 36000$. Ça fait très mal. Et l'Obama Care n'était pas encore passé par là, l'intrigue se déroulant en 1982.

Elle court d'ailleurs principalement sur neuf jours. C'est peu à l'échelle d'une vie mais suffisant pour en bouleverser plus d'une. Et ça, le pauvre Sid va s'en rendre compte avec fracas.

Mais pour en savoir plus, je vous renvoie à votre bibliothèque ou librairie préférée...
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Citations et extraits (64) Voir plus Ajouter une citation
J'ai vu la fin de toute chose, Homme Foudroyé. Je suis descendu dans les entrailles de l'enfer, et j'ai vu la fin. Si vous revenez d'un voyage pareil, quel que soit le temps qui vous reste à vivre, une partie de vous sera morte à jamais.
Quand est-ce arrivé ?
Avril 1945. Mon unité se trouvait en Allemagne, et c'est nous qui avons libéré Dachau. Trente mille squelettes ambulants. Vous avez vu des photos, mais les photos ne vous racontent pas comment c'était. Il faut y aller et sentir soi-même cette puanteur, il faut être là et toucher ça de ses propres mains. Des êtres humains ont fait ça à des êtres humains, et ils ont fait ça avec la conscience tranquille. C'était la fin de l'humanité, monsieur Belles Pompes. Dieu a détourné de nous son regard et il a abandonné le monde à jamais. Et j'étais là, j'ai vu ça de mes yeux.
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Je ne rédigeais pas encore l'histoire, je ne faisais que l'esquisser à grands traits et je ne pouvais pas me permettre de m'enliser dans le détail de considérations secondaires. Cela m'aurait contraint à prendre le temps de réfléchir et, pour le moment, je ne souhaitais que foncer droit devant moi, découvrir où allaient me conduire les images que j'avais en tête. Il ne s'agissait pas de maîtrise ; il ne s'agissait même pas de faire des choix. Mon boulot, ce matin-là, consistait simplement à suivre ce qui se passait en moi et pour faire cela, j'avais intérêt à laisser courir ma plume aussi vite que je pouvais.
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Je suis heureux de déclarer que je me trompais. Je trouve toujours stimulant de découvrir de nouveaux exemples de mes préjugés et de ma stupidité, de me rendre compte que je ne sais pas la moitié de ce que je crois savoir.
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"Les pensées sont réelles, disait-il. Les mots sont réels. Tout ce qui est humain est réel et parfois nous savons certaines choses avant qu'elles ne se produisent, même si nous n'en avons pas conscience. Nous vivons dans le présent, mais l'avenir est en nous à tout moment. Peut-être est-ce pour cela qu'on écrit, Sid. Pas pour rapporter des évènements du passé, mais pour en provoquer dans l'avenir."
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Tout en prenant part à ce qui se passait autour de moi, j'étais aussi ailleurs ; alors que je dérivais librement en imagination, me voyant assis à ma table, à Brooklyn, en train d'écrire sur ce lieu dans le carnet bleu, j'étais aussi installé dans un fauteuil à l'étage supérieur d'un duplex de Manhattan, fermement ancré dans mon corps, en train d'écouter ce que John et Grace se disaient et même d'y ajouter quelques mots de mon cru. Ça n'a rien d'inhabituel que quelqu'un soit préoccupé au point de paraître absent mais, justement, je n'étais pas absent. J'étais là, participant sans réserve à ce qui se passait et, en même temps, je n étais pas là - car le « là » n'était plus un « là » authentique. C'était un lieu illusoire qui existait dans ma tête, et où je me trouvais aussi. Dans ces deux lieux en même temps. Dans l'appartement et dans l'histoire. Dans l'histoire dans l'appartement que j'écrivais encore dans ma tête.
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Notre mot sur, écrit par Paul Auster, traduit par Anne-Laure Tissut et publié aux éditions Actes Sud : https://www.librairie-ledivan.com/livre/9782330188757
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