L'Assommoir

Je ne peux pas nier qu'il s'agit-là d'une oeuvre magistrale. universelle, intemporelle. Zola livre ici sans aucun doute son roman le plus indigeste, le plus cru, le plus misérable. Mais je ne peux pas non plus nier mes ressentis, ceux des descriptions aussi indigestes que le livre en lui-même, beaucoup de longueurs, ainsi qu'un trop grand nombre de personnages. Il faut s'accrocher pour tout retenir. Je ne peux pas non plus faire nier mes ressentis d'horreur face au traitement de l'enfant dans l'Assommoir, entre une petite Nana blâmée et sexualisée, contre une Lalie glorifiée dans sa "maternité" infantile et dans son martyr. Glaçant. Âme sensible s'abstenir.

Moi et Zola, cela ne passe jamais. Ce livre ne fait pas vraiment exception. Mais il faut reconnaitre certaines choses avec objectivité : quelle misère, quelle poigne, quelle dureté, quelle monstruosité en un seul ouvrage ! Cela fait froid dans le dos, tout au long de la lecture. Je ne pourrais JAMAIS l'oublier, dans le bon, comme dans le mauvais sens du terme.

Un chef d'oeuvre de la littérature française. On suit la vie de Gervaise dans ses hauts et ses bas, surtout ses bas.
Je dois avouer que ce roman est mon préféré du cycle des Rougon Macquart.
Zola y a excellé dans sa peinture de la vie et des conséquences liées à l'alcoolisme.

Aussi lourd que son titre, mais à lire puisque tant l'oeuvre que l'auteur sont des monuments.

Lu quand j'étais adolescente. Généralement, quand on est du côté des Macquart, ce n'est jamais bien gai, mais ce sont aussi les meilleurs tomes de la série, ceux dans lesquels le réalisme et la démesure, les descriptions et le pathos se mêlent le plus habilement, sans temps mort, pour montrer qu'aux âmes mal nées, la déchéance n'attend pas le nombre des années...
Pauvre Banban, tout de même !
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