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3,83

sur 451 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Qu'est-il arrivée à Klara, scientifique arrêtée par la police stalinienne ? C'est ce que Iouri, son petit-fils, va essayer de découvrir soixante-dix ans plus tard. Et cela va nous conduire à suivre l'histoire de cette famille dans l'URSS arbitraire de Staline et au-delà. Les difficiles conditions de vie des russes, les arrestations au petit matin, les pressions psychologiques, les dénonciations, les camps dans lesquels meurent les prisonniers, ... il y avait moins d'écart entre les comportement du moustachu de l'Est et de celui de l'Ouest que de différence de taille entre leurs moustaches.
Un beau roman montrant les diverses stratégies d'adaptation des hommes à leur environnement et leur résilience.
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C'est une longue quête qui entraîne Iouri, exilé aux USA, à la recherche de sa grand-mère paternelle qu'il n'a pas connue.
Une aventure aux confins des terres russes, de celles qui mettent les hommes (et leur coeur !) à rude épreuve, qui cachent les hontes de l'ancien bloc soviétique entre goulags et mise à l'écart des populations autochtones.
Isabelle Autissier s'y entend à nous embarquer avec elle, à nous dessiner des paysages hostiles et pourtant, elle nous raconte aussi les oiseaux et les hommes, donnant à cette histoire une belle lumière.
Roman du souvenir, du passé qui ressurgit, quête d'identité et de mémoire familiale, tableau saisissant d'une URSS disparue, Oublier Klara emporte le lecteur, l'enveloppe dans sa nostalgie poétique.
Une belle immersion dans les paysages arctiques et dans la société russe !

Merci aux Editions Stock pour cette lecture en avant-première qui confirme que j'aime beaucoup la plume d'Isabelle Autissier !
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Mourmansk, ville de Russie au Nord du cercle polaire. Iouri revient dans la ville qui l'a vu grandir pour se rendre au chevet de son père mourant. Rubin, son père, lui demande de retrouver la trace de sa mère Klara pour savoir ce qui lui est vraiment arrivé après son enlèvement par des hommes en noir alors qu'il n'était lui-même qu'un petit garçon.

Cette quête pour découvrir ce qui est arrivée à cette grand-mère dont on ne parlait jamais, permet à Iouri de découvrir le passé douloureux de sa famille.
Lui-même n'a pas connu la chaleur d'un foyer aimant entre une mère distante et qui se désintéressait de lui et Rubin, son père, qui ne trouvait pas son fils à la hauteur de ses attentes.

Un roman sur une Russie où il ne faisait pas bon de critiquer le gouvernement de Staline et pouvait vous coûter cher : entre goulag, interrogatoire, peloton d'exécution, ... Trois histoires sur trois générations se succèdent pour nous donner un récit riche, souvent dur, sur les choix de chacun pour mener au mieux sa vie.
Un roman où on s'attache à Iouri mais aussi où on en vient à haïr Rubin dès qu'il rentre dans l'adolescence et son comportement vis-à-vis des autres.
Même si l'histoire est sombre, ce fut une belle découverte.
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Si je devais résumer ma lecture de ce roman à un seul mot, je proposerais « tempête » pour illustrer à la fois ce que traverse la famille de Youri, protagoniste principal de l'histoire, ce que traverse la Russie au temps du goulag, ce que traverse le chalutier/congélateur que commande Ruben, père de Youri , capitaine craint et respecté.
Youri, qui a émigré aux Etat- Unis pour fuir un mal- être à la fois lié à sa famille et à ses orientations sexuelles, revient au bout de 23 ans sur demande de son père qui est en fin de vie.
Youri débarque à Mourmansk, retrouve sa ville grise et froide, avant de retrouver son père sur son lit d'hôpital, qui lui parle pour la première fois de sa grand-mère Klara, enlevée et vraisemblablement déportée par les sbires de Staline pour des raisons qui sont restées inconnues. Ruben confie à Youri la mission de découvrir ce qu'est devenue Klara.
Youri va enquêter. Cette trame narrative est prétexte à nous plonger dans le cours de la grande histoire : l'enfer de l'union soviétique au temps de la délation et des arrestations arbitraires avec la peur, la pénurie et la honte.
En parallèle, Isabelle Autissier, au travers de ses 3 personnages très incarnés, nous fait vivre avec talent ses propres passions : la mer, les oiseaux, la nature sauvage du grand nord.
J'ai pris plaisir à lire ce livre, j'ai vraiment apprécié son art de la description( Les observations des oiseaux, les parties de pêche). J'ai trouvé la construction intelligente et irriguée par une bien belle sensibilité.
Je me suis rendue compte de mon inculture au sujet de cette période contemporaine si sombre et cela m'a donné envie de lire d'autres livres sur le goulag.
Ce roman rempli tout à fait son rôle à la fois instructif et distrayant.
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Beau livre bien monté et visiblement solide sur les bases historiques de la face sombre de l'URSS; l'histoire est prenante et la manière de dévoiler chapitre après chapitre la vie des principaux protagonistes est astucieuse et donne du ryhtme au roman. On sent évidemment une sensibilité à la nature même si cela n'est pas le coeur du drame
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Isabelle Autissier nous offre un superbe voyage dans l'URSS des années 1950, sous la domination impitoyable de l'ogre Staline et ses effets délétères sur trois générations d'une famille. Iouri, le petit fils de Klara qu'il n'a pas connue a émigré aux états-unis où il a pu s'épanouir plus facilement. Il est rappelé par son père Rubin sur le point de mourir qui lui demande d'enquêter sur les raisons de l'arrestation de sa mère Klara en 1950. C'est l'occasion pour l'auteure de nous décrire cette époque ou l'arbitraire était la règle commune qui faisait basculer de nombreuses vies dans l'horreur. de très belles pages nous parlent de la dureté de la pratique de la pêche à Mourmansk par Rubin qui y a consacré toute sa vie. On rencontre les « nénets », éleveurs de Rennes, dont la vie traditionnelle, longtemps préservée a été mise à mal par les recherches de minerais rares. On y découvre la capacité de résilience humaine qui permet de surmonter les pires conditions de vie.Très beau roman historique, géographique et humain.
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C'est mon deuxième roman écrit par Isabelle Autissier en quelques semaines. Et je retrouve cette écriture subtile et incisive, où chaque mot compte. A travers l'histoire d'Iouri, appelé par un voisin de son ancienne voisine et amie, pour le prévenir qu'il devrait rentrer à Mourmansk, sa ville de naissance. Iouri a fui Mourmansk et l'URSS pour vivre sa vie d'ornithologue et d'homme homosexuel aux Etats-Unis. Il ne s'est jamais retourné sur son ancienne vie, sa vie russe, pour l'enterrer, jusqu'à ce coup de fil, le prévenant de la mort imminente de son terrible père, Rubin. Il rentre donc à Mourmansk, retrouve son ancienne voisine, la seule lui ayant témoigné un peu de tendresse et d'amour, son père, mourant, mais toujours aussi dur et se voit confier la tâche de découvrir ce qui est advenu de sa grand-mère Klara. Klara, l'élément absent et pourtant tellement au coeur de sa famille et de son enfance : celle que son grand-père Anton pleure, celle que recherche son père dans les femmes, à travers une odeur de canelle introuvable. A travers cette quête et ces trois histoires de vie, Iouri découvrira qui elle était, celle dont on ne parlait pas, et nous, nous découvrirons ce qu'était l'URSS, la peur, la tyrannie, le goulag, l'embrigadement, le pouvoir des petits chefs, la dureté (et la mocheté) de la vie, là-bas, à l'orée du cercle polaire.
J'ai beaucoup apprécié ce roman, qui m'a vraiment plongée dans l'histoire de l'URSS et de la Russie, de Mourmansk aux territoires Nénets. à lire!
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Ce livre est arrivé par hasard dans mes mains après l'avoir aperçu dans la bibliothèque de ma mère.
Ayant de bons souvenirs de certains romans de cette auteure, je me suis lancée sans crainte.

Quand j'ai commencé ce livre, j'étais en partance pour un voyage donc je me suis dit que j'allais être rapidement dépaysée. Et autant dire que le début de la lecture a été laborieux: les différents espace-temps pour dresser l'intrigue m'ont quelque peu perturbée où les idées se perdent, l'écriture est peu fluide. Je n'avais vraiment pas envie de poursuivre ce livre.
Et puis, le livre m'a à nouveau accompagnée dans mon retour pour la France... La peine pour accrocher était encore présente et d'un coup... le déclic est arrivé!!!! le roman prend un autre rythme, le passé de chacun prend sens même si au départ on se demande ce que ça fait comme ça dans l'histoire. Et tout s'imbrique ensuite pour donner tout le sens de ce roman. La fin est quand même un peu frustrante mais laisse la possibilité d'un espoir, d'avoir une lecture libre.
Tout au long de ce roman, on évoque un pan de l'histoire russe pas très glorieuse: l'URSS au temps des goulag, du kolkhoze où chacun avait peur d'être vu comme un traitre, d'être enlevé en pleine nuit... La source de tension et d'angoisse est vraiment présente. Certains aspects de détention sur l'île est tout de même une bulle optimiste mais c'est peut-être pour éviter de plomber trop l'ambiance.
L'aspect violent du roman est aussi porté sur le milieu marin avec des campagnes maritimes qui démontrent l'objectif chiffre sans penser à l'aspect humain et les conditions difficiles. C'est également un univers qui n'a pas vocation à entrer dans le cliché et un tableau noir de la profession. Mais certains aspects donnent à vomir ou avoir mal au coeur...

Ce livre valait la peine de s'accrocher!
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Oublier Klara ? Jamais !

Après les mers du Grand Sud décrites dans ‘L'amant de Patagonie' et ‘Soudain, seuls', voici les mers du Grand Nord.

Elles sont toujours aussi froides mais plus peuplées, également aussi difficiles d'accès. En effet, la mer de Barents est à la fois inhospitalière et interdite.

Nous suivons Iouri qui revient à Mourmansk 20 ans après l'avoir quittée. Il est appelé par son père, Rubin, qui lui demande de retrouver Klara, la grand-mère de Iouri.

Le récit s'étend sur trois générations. C'est évidemment la découverte de la mer par Rubin et Iouri. C'est aussi l'histoire de Klara qui a été dénoncée par on ne sait qui et qui disparaît. On la retrouvera

Klara, une scientifique victime du stalinisme et de son obscurantisme. Mais elle a survécu au goulag dans une île de la mer de Kara grâce à ses relations avec les autochtones Nenets.

Un grand roman sur la Russie d'autrefois (oups : l'Union Soviétique!).
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Avec une plume lumineuse et mélancolique, Isabelle Autissier retrace l'histoire d'une famille marquée par la disparition d'un de ses membres. .

Mourmansk en Russie, fin des années 40, Klara, scientifique, est enlevée une nuit par le KGB de l'époque. Pour essayer de comprendre ce qui s'est passé (Klara est-elle une espionne ou a-t-elle commis un outrage au pays?), l'auteur explore le destin de trois membres de cette famille et révèle les secrets qui les lient. Comprendre le passé aide-t-il à mieux construire l'avenir? .

Ce roman s'adresse aussi à tous les amoureux de la nature, de la mer et des oiseaux, qui seront émerveillés par les superbes descriptions. En filigrane de ce récit, Isabelle Autissier pose des questions écologiques et nous interroge sur les ravages que nous, les hommes, causons à la nature. Bref, un coup de coeur 💙 pour ce roman rafraîchissant en ces temps de canicule
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