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Ah, si je me laissais aller, cette critique débuterait par une série d'éloges !
Tout d'abord, avec un tel titre, impossible de ne pas céder à son appel ; il promettait tellement… Une ébauche de rêve à lui tout seul *_* Et je peux vous dire que le réveil m'a trouvée toute chamboulée, bouleversée même ^_^
Je ne connaissais pas l'écriture d'Ayerdhal, voilà encore une lacune que je regrette d'avoir si tardivement corrigée ! Et surtout, pourquoi faut-il qu'un tel auteur nous ait quittés le 27 octobre 2015 ? En lisant sa biographie, je me dis que nous avons perdu un grand Monsieur ce jour-là, et cela me rend triste…
D'emblée, j'ai été conquise par les moments de grâce où la plume du poète Karel se faisait l'intermédiaire de l'auteur, et derrière ses mots, je ressentais toute l'inspiration et la justesse d'Ayerdhal. de même, à travers les paroles de Parleur, toute sa pertinence, son humanisme, et son désir d'abolir les inégalités !
Cette histoire est une utopie, de la trempe de celle qui nous nous font toucher du doigt combien la fraternité pourrait changer le monde, pourrait même nous sauver nous-mêmes.
Un rêve qui prend peu à peu réalité en haut d'une colline, et qui veillées après veillées, défie les injustices et le pouvoir des puissants.
C'est aussi un récit qui vous prend aux tripes et vous fait aimer ses personnages au point de souhaiter ardemment qu'ils survivent. On se surprend à ne plus vouloir les quitter, à trembler pour eux, à vouloir protester à leurs côtés en s'exposant sans broncher aux bâtons de la Garde...
Ce roman est une ode à la liberté, un hymne à la solidarité, un cantique à la gloire des affranchis, une symphonie de la fraternité, et évidemment un choeur de mille voix qui résonnera longtemps dans mon esprit après l'avoir perçu…
Je n'ai malheureusement pas le talent d'orateur de Parleur, vénérable personnage central de cette histoire, même si son humilité réfuterait certainement ce titre, mais je me sentirais bien inutile et ce commentaire vraiment dérisoire, si je n'essayais pas de vous convaincre de lire cette histoire ^^
Ce roman a remporté le Prix Ozone ! J'ai envie de dire « seulement ? » tellement je le place tout en haut, parmi les grands !
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Tout simplement et tristement sublime...

Je redoute toujours les lectures d'Ayerdhal parce que je sais que je vais me prendre une grosse claque... Cela n'a pas manqué.
Un de mes plus gros coups de coeur de cet auteur !
Lien : http://la-riviere-des-mots.b..
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Fan d'Ayerdhal, J'attendais avec beaucoup d'impatience de lire ce roman qui faisait partie de ma pile-à-lire depuis un bon moment.

Tout les ingrédient semblaient au rendez-vous : une grande conspiration pour manipuler des roitelets, une ville coupée en deux par le niveau de vie (la colline et la ville basse), quelques personnages bien campés, un hivers rigoureux et meurtrier ... Un héros charismatique et une héroïne intelligente...

Malheureusement, la sauce ne prend pas et le roman est lourd. Il se traîne à n'en plus finir.
C'est de l'Ayerdhal et en puissance du très bon Ayerdhal. Cependant, c'est comme si le film était projeté au ralenti. On finit par s'ennuyer.

Dommage.
N'hésitez cependant pas à visiter cette auteur (voyer mes autres critiques à son sujet)
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C'est le premier livre que je lis d'Ayerdhal, et, soyons clairs, la dénomination "Fantasy" ne se justifie que parce que rien ne nous dit clairement que ce monde est le nôtre, et nous sommes bien dans un passé qui nous est étranger de par les noms d'endroits, même si familier par ses éléments réalistes. Cependant vous ne trouverez ici ni dragons, ni créatures surnaturelles, ni magie plus puissante que la volonté et l'imagination d'une poignée d'êtres humains. D'un autre côté Ayerdhal nous livre une véritable expérience idéaliste, sociologique et politique, qui est beaucoup plus proche des discours de la science-fiction que des épopées heroic-fantasy.

J'ai limite envie de vous planter là, de vous houspiller, vous exhorter à aller au plus vite lire cet excellent bouquin, mais ça fait un peu court et vague, n'est-ce pas ?

C'est une histoire qui se déroule sur la Colline (là où Sara Doke parlait de "Sous la Colline", haha), une petite province un peu perdue, un peu oubliée des Grands du monde, sauf pour les impôts bien sûr, car elle est assez loin des capitales et hauts faits politiques et guerriers d'un royaume cupide et dominateur. Ses habitants vivent chichement quand ils ne souffrent pas de famine, en silence et sans se rebeller, satisfaits de leur bonheur également limité par les hivers parfois rudes et autres difficultés du quotidien.

Seulement, il y a eu Karel. Karel, un jeune poète, philosophe, penseur, rêveur ? Un gars qui ne savait pas se taire, qui avait trop d'idées, des idées dangereuses même s'il ne les maniait pas avec violence et qu'elles n'ont mené à aucune révolution, mais des idées trop dérangeantes pour ne pas le mener à sa perte, décidée par les pouvoirs dont il dénonçait les abus. Karel n'est plus, mais ses discours sont toujours présents, dans la mémoire de sa soeur Vini entre autres, et aussi dans non seulement l'esprit mais aussi les comportements de Parleur, un nouveau venu. Étranger portant les paroles d'un ami et quasi-prophète aux yeux du peuple, il va non seulement se faire accepter mais remettre doucement mais sûrement beaucoup de choses en question, bouleversant petit à petit le petit univers avec l'aide des personnes - finalement assez nombreuses - qu'il gagne à sa cause, menant la Colline à la formation de l'Enclave, un territoire indépendant des princes de Macil, afin de garantir une vie un peu meilleure à ses habitants et se dresser contre les abus de pouvoir quotidien au nom de la simple liberté des hommes.

Ce livre raconte ce combat de longue haleine, les petites actions et aussi les grandes, et tout ce que cela amène dans la vie et les esprits des personnages - tous à peu près cités dans le résumé de couverture. Je ne vais pas m'étendre sur les évidences : les difficultés matérielles et humaines, les retournements de situation, les événements et réactions prévisibles. Seulement j'ai beaucoup apprécié alterner régulièrement entre les différentes échelles de narration - Vini est la conteuse, toujours, mais tantôt elle est focalisée sur elle-même tantôt sur d'autres personnages, et tantôt sur la Colline entière. Je me suis facilement attachée aux personnages, certes ils sont tous très différents mais c'est je trouve tout ce qui fait l'intérêt de les suivre, de comprendre leurs points de vue, objectifs et doutes, y compris ceux qui ne m'étaient pas très sympathiques au départ. Malgré le ton sérieux et les drames l'humour est présent ici et là, parfois léger parfois grinçant, porté comme tout le reste par la très bonne plume de l'auteur.

Il y a Machiavel, il y a Victor Hugo, il y a d'autres auteurs encore qui me sont passés en tête à cette lecture tant elle condense d'idées, d'humanité, d'espoir et de désespoir, de force et de philosophies. Cela fait plus d'un mois que j'ai refermé le livre et je sens qu'il s'attache à ma mémoire, à mon vécu de lectrice.
Lien : https://croiseedeschemins.wo..
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Si vous ne devez lire qu'un seul livre d'Ayerdhal, que ce soit celui-ci. (Mais ce serait dommage, tant cet auteur est incontournable selon moi !)
Un roman de fantasy politico-social avec une dimension philosophique.
Mais surtout, et c'est la tout le talent d'Ayerdhal, les personnages y sont tous très vrais très justes. En quelques phrases , il sait vous les rendre réels proches.
Il y règne une atmosphère unique.
C'est aussi un de ses romans "médicament" qui vous laisse content de l'avoir lu.
C'est probablement un des livres que j'ai le plus prêté et relu.
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Ayerdhal nous conte ici l'insurrection de la Colline, quartier très pauvre de la grande cité de Macil. Cela commence avec Karel, jeune poète assassiné pour ses vers séditieux, et se poursuit avec sa soeur, Vini, accueillant le correspondant de son frère, nommé Parleur. Petit à petit, celui-ci, entouré de ses amis, tente d'insuffler aux Collinards l'envie de s'entraider, puis celle de se rebeller.
Le message de cet ouvrage, en fait assez ancien, est toujours d'actualité. Certains en parlent comme d'un roman de fantasy, il a d'ailleurs été primé dans ce genre. Cependant, il a également été publié dans des collections de science-fiction. le cadre est imaginaire, mais c'est bien le seul lien avec la fantasy. La portée humaniste de la réflexion est, quant elle, typiquement dans l'esprit de la SF. Mais quoi qu'il en soit, on ne lit pas Parleur pour l'un ou l'autre de ces genres, ni même comme un roman. Plus que cela, il s'agit d'une réflexion intellectuelle sous forme de récit, un essai politique et social accessible à tous.
La démonstration n'est-elle viable que dans le cadre d'un monde imaginaire ? La question est légitime. Les racines en sont réelles, puisées dans les tentatives, rarement heureuses, de l'humanité de créer une société plus égalitaire. On pense à la Commune, bien sûr, mais pas uniquement. L'auteur a créé un monde in vitro, pour nous montrer ce que l'entente et la raison pourraient donner si chacun y mettait du sien. Malheureusement, cela ne semble pas toujours réaliste… La réflexion est toutefois très intéressante, elle nous pousse à privilégier le dialogue, l'entraide et la non-violence plutôt que l'individualisme (même s'il ne faut pas l'étouffer) et les conflits.
Ce récit est un « et si » mis en oeuvre pour nous déciller. On peut faire le choix de survivre seul ou de surmonter les différences pour s'allier et vivre plus décemment, on peut faire le choix de subir le système et d'agir comme celui-ci l'attend de nous ou d'en créer un autre plus juste.

La suite sur mon blog...
Lien : http://livropathe.blogspot.f..
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Chronique de Fiona :

Merci aux Editions Livre de Poche.

Je suis une grande fan de Fantasy, et je dois avouer que l'on m'avais parlé de ce roman depuis un certain temps, et de plus ayant déjà lu un autre roman d'Ayerdhal que j'avais adoré, j'ai donc sauté sur l'occasion.

Malheureusement pour moi, je dois dire que je n'ai pas vraiment accroché cette fois.

L'auteur nous emmène dans un univers médiéval où la population va vivre un hiver des plus rudes. La populace est submergée par la crainte de ne pas survivre à une saison difficile, et aux attaques extérieures ainsi qu'aux pillages de leurs très maigres ressources. Un homme étrange va leur offrir la seule chose gratuite qu'ils peuvent se permettre de s'offrir, l'espoir. Un homme qui va se servir des textes et rêves de l'un des leurs, un poète mort pour sa cause, afin de les unir dans une lutte pour leur survie.

L'histoire avait normalement tout les ingrédients pour me plaire, mais je n'ai pas trouvé ce petit quelque chose qui me rapproche des protagonistes et qui donne cette soif de lecture, de s'immerger totalement et de s'imprégner des mots.

Je suis restée avec une impression d'attente que l'histoire commence réellement. Non pas faute de rebondissement, mais peu-être parce que je n'accrochais avec aucun personnage, que ce soit la narratrice ou le fameux Parleur, ainsi que ses compagnons. Je voulais les découvrir en profondeur afin de pouvoir trouver quelque chose qui me fasse les aimer et m'identifier mais je suis restée sur ma faim.

Le scénario en lui-même ne m'a pas suffi à me faire prendre plaisir à partager les aventures de Vini, Parleur et leurs péripéties m'ont parues fastidieuses.

Néanmoins je dois dire que l'ensemble était avant tout une réflexion philosophique sur l'humain et la société et que je n'étais peut-être pas dans l'état d'esprit pour l'apprécier pleinement à sa juste valeur.

J'espère donc que vous vous ferez votre propre idée de ce roman d'un auteur que j'apprécie, et que vous passerez un bon moment.

Lien : http://www.lireoumourir.com/..
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C'est un roman très riche que nous propose Ayerdhal dans Les chroniques d'un rêve enclavé. Malheureusement, cette richesse n'apparait qu'après avoir atteint la deuxième moitié du récit. J'ai eu du mal à m'intéresser aux personnages, nombreux et ayant chacun une personnalité très développé, et on ne comprend pas bien où l'auteur veut nous emmener. Cependant, la deuxième moitié du livre nous apporte les réponses. Apparait enfin les désirs communistes, égalitaires et paritaires de l'ouvrage qui sont parfois assez maladroit dans leurs approches. Et j'ai regretté qu'on n'aborde pas davantage le poète assassiné Karel. Je le recommande pour l'écriture très riche mais avec beaucoup de motivation.
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Parleur ou les chroniques d'un rêve enclavé” avait de quoi me déplaire quand je l'ai débuté : ça ressemblait vaguement à de l'heroic-fantasy (sans magie !) et ça m'avait semblé verbeux et lent à se mettre en place. Inutile de dire qu'en cours de route, j'ai changé d'avis, et il me faut confesser qu'à la fin, j'étais émotionnellement lessivé ! C'est un incroyable récit, prenant, captivant. le décor médiéval-même-pas-fantastique n'est qu'un détail : si vous n'aimez pas ce genre, dites-vous juste que c'est une sorte de roman historique !
Résumé :
Oppressé par un pouvoir politique et un clergé injustes, une population de pauvres gens se voit conseiller la résistance par un orateur capable de remuer le coeur des foules. le récit suit de manière chorale l'intrigue, qui prend place dans un décor vaguement moyenâgeux, et il entraîne sans peine le lecteur sur le chemin d'un combat, celui de l'émancipation. Un bien rude combat…
Je l'ai conseillé à plein d'amis, et beaucoup m'ont dit m'en avoir voulu : les larmes viennent en effet facilement quand on le referme. Pour moi, c'est l'un des textes les plus faciles à lire de cet auteur, parfait pour qui n'est pas familier du genre ou s'en méfierait ! C'est une histoire qui marque et qui ne se contente pas de faire la morale ! Et si, en plus, vous un êtes admirateur de personnages historiques comme Gandhi ou Marthin Luther King, alors là vous n'avez plus d'excuse pour vous y essayer, et vous devriez faire bien plus qu'aimer ce livre !
Lien : https://jackbarronreads.com/..
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