Shania se refait doucement une "virginité médiatique", et entreprend de montrer patte blanche aux différents services secrets. Elle travaille pour une ONG et se retrouve à Genève pour une assemblée de l'ONU. Là, elle assiste à l'enlèvement musclé d'Anton, qui se fait passer pour un terroriste russe, et finit à Guantanamo. Shania commence à enquêter pour savoir ce qu'il en est et faire sortir Anton de cette prison infâme.
Aymond est de nouveau au scénario. Il a bien retenu les leçons de sa collaboration avec
Van Hamme. Même si c'est linéaire, avec nettement moins de ramification que ce que
Van Hamme imaginait, Aymond va loin dans les rebondissements et il produit raisonnablement un scénario d'action avec de l'ampleur et du tonus. Ce n'est déjà pas si mal. le problème est qu'il semble s'enfermer dans une logique "une aventure par tome et un tome par aventure", alors que
Van Hamme imaginait des complots qui duraient sur plusieurs tomes, avec davantage de souffle. En parlant de souffle, la dernière planche est une merveille (faudra la voir pour comprendre).
Car côté dessin, c'est hyper soigné. Hyper documenté. Pas une seule faute. On passe de la base de Gitmo au désert de cactus, puis aux fonds marins, sans le moindre souci. C'est superbe. Comme signalé par ailleurs, il rend à Shania une superbe et une plastique un peu mise de côté depuis plusieurs albums. Et son histoire d'amour avec Conrad est très bien menée, àmha.