Journal d'une disparition

Mais ils sont fous ces mangakas japonais !!
Hideo Azuma nous parle ainsi de son expérience suite à sa dépression. Sans prévenir personne, il quitte famille et travail pour vivre une vie de SDF.
Sur un ton très humoristique, Hideo Azuma se met donc en scène pour raconter des anecdotes de sa vie de clochard, parfois dures, parfois marrantes etc… le trait simple, arrondi et caricaturé, dédramatise le contexte et permet d'aborder des passages difficiles sans trop s'en rendre compte.
Ce qui est frappant, c'est l'indifférence portée à son égard, voire même la pudeur de l'auteur à éviter de se montrer à faire les poubelles pour trouver de la nourriture, des couvertures, des mégots de cigarettes à fumer etc… Il en ressort un sentiment de liberté, de soulagement de cet homme qui finalement se laisse porter par ses envies.
Il va finir par se faire rattraper par la police (un avis de recherche que sa femme avait lancé) mais recommencera quelques années plus tard....
Enfin, il nous explique aussi comment il est devenu un boit-sans-soif au point de se faire interner pour en être sevré…
Et le petit bonus du livre, si vous êtes malin, vous trouverez vite son interview secrète cachée…

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Hideo AZUMA est né en 1950. Mangaka réputé, il disparaît de 1989 à 1993. Cette décision absolument pas préméditée est due à une dépression doublée d'un alcoolisme important. Il va alors connaître pendant plusieurs années une vie de clochard et errer. Sa femme lance rapidement un avis de recherche mais la Police mettra plusieurs années à le retrouver.
Pendant cette période d'errance, il dormira dans des abris de fortune, voire juste avec une seule couverture en guise de protection. Au bout de 3 ans environ, le hasard le conduit à rencontrer un homme qui lui proposera un poste d'ouvrier dans une compagnie de gaz. Peu à peu, la valeur travail va l'aider à reprendre un rythme plus " normé " et à reprendre un peu d'estime de soi.
Cet ouvrage autobiographique raconte cette période de clochardisation.
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Le mangaka Hideo Azuma raconte deux périodes de sa vie où, alcoolique et dépressif, il « disparaît ». Coupant les ponts avec son travail et son entourage, il devient SDF. Ce Journal décrit son apprentissage de la survie aux périphéries des villes et de la société, puis dans ces zones précaires où fleurissent les emplois mal payés et dangereux.

Azuma a pris le parti d'un dessin et d'une narration humoristique, faussement détachée et véritablement cruelle. Si le dessin peut évoquer le style « Pim Pam Poum », le contenu est sans pitié ; et le décalage entre les deux met souvent mal à l'aise. Un entretien avec Hideo Azuma clôt le Journal, mais il y a un bonus caché…
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