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sur 277 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Catherine Banner est née à Cambridge en 1989 et vit aujourd'hui à Turin, où elle se consacre à l'écriture. Sa trilogie pour jeunes adultes, The Last Descendants, a connu un succès mondial. En cours de traduction dans près de vingt-cinq langues, La Maison au bord de la nuit est son premier roman.
Dans cette saga familiale qui témoigne d'une maîtrise romanesque rare, Catherine Banner donne vie à une constellation de personnages inoubliables. L'auteure y raconte un siècle d'amours, de drames, de petits prodiges et de grands miracles et y dresse des portraits plus vrais que nature, de petites gens toutes simples, de villageois profondément attachés à leur île, caillou fertile au large de la Sicile.
À travers le quotidien de trois générations d'Esposito, c'est toute la vie de l'île qu'elle raconte : les mentalités, les croyances teintées de mysticisme et de superstitions, les rumeurs et les ragots, les espoirs des insulaires, parfois déçus, et cette vie qui lentement s'écoule, comme assoupie, et s'articule autour de l'église et de son café séculaire… Magnifique, généreux et ô combien émouvant, le récit de Catherine Banner est vibrant d'humanité ! On y trouve, contée avec une tendresse et une simplicité bouleversantes, des vies minuscules et l'incroyable complexité d'êtres au caractère entier, bouillonnants d'amour et de colère. Si vous aimez les grandes sagas familiales qui se tissent sur plusieurs générations, vous ne pourrez qu'apprécier le voyage !
Entre clapotis de la mer et effluves entêtants de bougainvillées, le roman évoque, dès les premières pages un univers enchanteur et irrésistible. On n'a qu'une envie : entrer dans La maison au bord de la nuit, se faire servir un limoncello maison et découvrir ce qui s'y passe !
Entre transmission des croyances locales, poids des traditions, liens familiaux indéfectibles et rivalités amères, le roman de Catherine Banner résume parfaitement les vicissitudes d'une famille, d'un pays, passé en quelques décennies seulement, des rythmes ruraux et des traditions paysannes aux affrontements fratricides et à la férocité de la tyrannie moderne. La maison au bord de la nuit est un formidable témoignage historique, politique et culturel d'une Italie rurale en marche vers la modernité. Une véritable perle, taillée sur mesure pour l'été !
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
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Avec « la maison au bord de la nuit », Catherine Banner nous offre une saga familiale qui s'étend sur trois générations : elle démarre en effet à l'aube de la première guerre mondiale pour se terminer en 2010.

Au large de la Sicile, la petite île de Castellamare est bien loin du reste du monde; une impression renforcée lorsque l'on se trouve sur sa façade sud, s'ouvrant vers le grand large, là où la nuit est pleine et noire. C'est de cette situation que la « maison au bord de la nuit » tire son nom, elle qui tourne le dos aux lumières du continent. Mais après avoir abrité le seul café du village, la maison est presque en ruine.

Amedeo Esposito est un orphelin qui a été élevé dans un couvent de Florence. Devenu médecin, il cherche désespérément un poste et finit par en trouver un sur l'île de Castellamare. Il s'installe et épouse bientôt l'institutrice Pina. Destitué de son poste de médecin suite à une aventure qu'il a eue avant son mariage avec l'épouse du « Comte », propriétaire terrien et notable local, il restaure la « maison au bord de la nuit » et rouvre le café que celle-ci abritait. Pina et lui ont quatre enfants, dont la petite dernière, Maria-Grazia, qu'une légère infirmité infantile a rendue plus combative, devient la figure principale de cette saga.

Au début du récit, le petit monde de Castellamare vit presque en autarcie, mais il subit pourtant les affres de la guerre, comme le reste de l'Italie : les fils sont appelés au combat, comme les autres, et les commerces pâtissent de la crise économique. Comme ailleurs, les gens se déchirent mais ils sont aussi très solidaires, même s'ils ne le montrent pas de prime abord, préférant souvent se délecter des rumeurs qui animent leur quotidien.

La petite Maria-Grazia grandit, révélant ses nombreuses qualités, parmi lesquelles une détermination et un courage hors du commun. Toute sa vie, elle tiendra le café « au bord de la nuit » qui devient très vite le centre animé de la petite île dont nous suivons l'évolution jusqu'à nos jours. Lorsque le tourisme arrive à Castellamare, à la faveur de la découverte de quelques trésors archéologiques, Maria-Grazia saisit cette opportunité pour développer encore son commerce et peut-être un jour, le transmettre à ses enfants…

« La maison au bord de la nuit » est un roman à prendre tel qu'il est, pour le plaisir de la lecture. Certes, il y a quelques clichés, avec les veuves bigotes toutes de noir vêtues, le limoncello et les arancini indiqués en italique, les vieux qui jouent à la scopa et les lecteurs de la Gazzetta dello sport… mais c'est aussi cela l'Italie. Reste qu'un auteur italien aurait sans doute moins insisté sur ce « folklore », car il ne l'aurait pas remarqué !

Au total, ce roman est une jolie saga, distrayante, qui se lit facilement et nous transporte sur la petite île, au gré des croyances populaires, des miracles de la sainte locale, des saisons et de la nature : l'auteure parvient à nous apporter les effluves des bougainvillées et les ressacs de la mer… Bref, si vous voulez vous distraire, vous laisser porter, la maison au bord de la nuit est parfaite, pour les prochaines vacances par exemple.
Lien : https://lelivredapres.wordpr..
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Si comme moi vous aimez les sagas familiales, ce livre est fait pour vous.

Amadéo Esposito est un jeune orphelin qui a été recueilli par un médecin qui lui a permis de faire des études et de devenir médecin à son tour. A l'aube du premier conflit mondial, c'est à Castellamare, une petite île perdue au large de Syracuse qu'il trouvera son premier poste et passera sa vie.

Cette Saga balaye le grand siècle comme dirait Ken Follett. Il va s'en passer des événements heureux et malheureux sur cette île reculée (tout juste un cailloux) et l'auteure pose ici une magnifique histoire d'amour mais aussi (et surtout) une chronique des années d'entre deux guerres, l'Italie fasciste, l'ouverture de la petite île au tourisme, les progrès technologiques du siècle ... bref, un roman foisonnant qui se lit d'une traite.

Il y a un peu de l'île aux oubliés de Victoria Hislop dans cette histoire et cette île aussi belle qu'hostile est un personnage à part entière. Sur fond de croyances et de processions à la gloire de Santa Agata, les habitants sont autant de personnages attachants qui se retrouvent au café de "La maison au bord de la nuit".

C'est bien écrit, fluide, bien rythmé et c'est avec un beaucoup de plaisir que je me suis laissé portée par l'histoire de la famille Esposito sur 3 générations.

Un grand merci à Babelio et aux éditions Presses de la Cité, grâce pour ce voyage italien enchanteur.
Lien : http://www.instantanesfutile..
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Peu avant la première guerre mondiale, le jeune médecin Amadeo Esposito décide de s'installer à Castellamare, une île au large de Syracuse.
Le jeune médecin tombe dans les filets de la femme d'Il Conte peu avant de se rencontrer l'institutrice, Pina.
De ces histoires vont naître 2 enfants. Malgré les difficultés liées à la rumeur, Amadeo n'envisage plus de quitter cette île.
Il rachète la maison Au Bord de la Nuit et c'est donc sur ce petit bout de terre qu'il y construira sa famille. Parmis les ragots, les scandales, les départs mais aussi les retrouvailles de sa famille, Amadeo nous conte ses histoires et légendes de la saint Sant'Agata.

On plonge dans les traditions de ces familles de l'Italie lointaine ou les médisances des voisins peuvent faire basculer le destin des personnages.
Les habitants de l'île ne forme qu'une seule et même famille. Tous luttent pour perpétuer les hommages liées à leur sainte.
Comme Amadeo, nous avons envie qu'ils restent tous sur cette île, protégés de la folie des hommes.
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Castellamare est un personnage à part entière de ce roman. L'île qui va abriter les Esposito recèle bien des mystères et a une âme. Dure, isolée, elle se conquiert.
Mais la première image qu'en aura Amedeo, le patriarche, à son arrivée pour devenir médecin municipal est celle qui me reste en tête : un lieu étrange, un peu magique, nimbé d'une aura de bonheur et de féérie. L'île a sa propre sainte, sa propre malédiction, et son café, celui qui est au bord de la nuit et donne son titre au roman.
Mesquineries, rivalités, amours contrariées, commérages, mais aussi grandes amitiés, entraide et solidarité seront tout autant mis en avant à travers les habitants de cette île, qui vit quasiment en autarcie, pas vraiment en Italie.
Malgré ce sentiment d'isolement, L Histoire, ce XXème siècle dur, avec ses guerres mondiales, ses blessures, ses armes, va heurter de point fouet la petite île et ses habitants.
Jusque là tranquille, Castellamare va se moderniser. L'arrivée d'Amedeo, un médecin, est le premier déclencheur de cette modification qui va s'enclencher. Assez ironique quand on se rend compte que les Esposito (dont Amedeo lui-même) seront parfois les plus réticents à ce changement.
Mon sentiment est assez ambivalent, parce que j'ai eu parfois l'impression d'étouffer, l'envie de crier à ces personnages de s'en aller, d'aller prendre une bouffée d'air frais ailleurs. Mais au final, je me suis tout autant attachée à cet endroit. Plus exactement, je me suis attachée à ce café, à cette petite affaire familiale que je n'aurais pas voulu leur voir perdre.
J'ai également particulièrement apprécié les personnages féminins de ce roman. Il n'y a pas à tortiller, les femmes Esposito en ont dans la culotte, et c'est souvent elles qui vont prendre les choses en main et faire avancer et évoluer non seulement leur famille, mais aussi l'histoire.
Parce qu'on en vient au point faible de ce roman selon moi. Si la majeure partie du temps, j'étais embarquée et que je prenais plaisir à lire toutes ces descriptions, toutes ces anecdotes qui rendent le récit plus vivant, je me suis aussi parfois ennuyée, comme si j'étais extérieure à l'histoire. Je pense que c'est dû en grande partie au choix de l'autrice de tout italianiser à grand renfort de mots ou d'expressions en italique. À force, je n'en pouvais plus des joueurs de scopa, du limoncello, de l'arancello, etc. À trop vouloir faire couleur locale, j'avais moins l'impression de lire un roman que le Guide du Routard.
Ceci dit, j'ai tout de même beaucoup apprécié ces moments où L Histoire heurtait Castellamare, notamment quelque temps avant la seconde guerre mondiale et la montée du fascisme et du Duce. Je connais très très peu L Histoire vue depuis l'Italie à cette période, et ces passages m'ont littéralement passionnée.
Au final, si vous n'avez pas peur des longueurs (ou de sauter quelques lignes), je ne peux que vous recommander ce roman avec lequel j'ai passé un très bon moment.
Lien : http://delaplumeauclic.blogs..
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