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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il n'y a pas d'enfants du mal ! Il y a seulement des enfants. de même que le précepte : « les chiens ne font pas des chats » est non seulement inexact mais tellement handicapant quand vous avez à l'entendre à l'aube d'une vie. Il en va ainsi d'autres expédients les : « t'es bon à rien », « t'es comme ton père, ou comme ta mère » etc. Et ta soeur ! Si la famille manque à l'enfant adopté elle est tout autant défaillante pour bien des enfants légitimes qui vivent avec leurs pères et mères et, il n'est pas rare que la personnalité se construise de façon tout à fait satisfaisante totalement à l'écart du lien filial. Je ne saurais être trop objective dans cette lecture où je ne parviens pas à me positionner, si ce n'est comme simple observateur. Trop de cas peut-être. Capucine qui évolue dans le texte en personnage actif et réactif ne laisse pas à penser, sur-réagissant à chaque situation. Et Chris qui n'est pas pour elle un amour possible puisque ensemble, ils ont tissé dans une même toile des liens de frères et soeurs. Ils seraient très vite, un père et une mère chacun pour eux-mêmes ainsi enclins, tout à fait naturellement à se déconstruire en tant que tels, en leur foyer, pour s'ériger ailleurs en parfaite intégrité.
Je remercie l'auteur auquel j'apporte mon honnête et maigre contribution.
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Capucine et Chris, Samuel et Julie sont des enfants placés en foyer. Ils sont nés pendant ou juste après la seconde guerre mondiale. Leurs parents sont morts, ou dans l'incapacité de s'occuper d'eux, ou éloignés par nécessité (prison ou hôpital psychiatrique) suite aux horreurs qu'ils ont commises. Ces enfants sont surnommés par la narratrice « les enfants du mal ». Ils ne sont en rien responsables, mais le mal ou le désintérêt manifestés par leurs parents les ont marqués à vie et certains d'entre eux n'y survivront pas.
L'auteure pose de nombreuses questions dans ce court ouvrage. Un enfant peut-il se construire quand il est privé d'amour parental, ou pire quand ceux là même qui devraient le protéger lui nuisent ou tentent de le tuer ? Quel héritage la guerre et ses crimes ont-ils pu laisser à cette génération ? Un enfant hérite-t-il de ses parents la volonté de faire le mal, la folie ?

Le propos de ce livre me séduisait, j'aurais aimé apprécier cette lecture, mais je suis restée en retrait, principalement à cause de la narratrice. Je n'ai pas réussi à m'attacher à Capucine, je l'ai trouvée immature, très violente dans ses réactions, reproduisant les mêmes schémas au cours des différents épisodes qui vont la voir retrouver Chris. Samuel et Julie m'ont plus émue, j'ai mieux compris leur mal-être, leur difficulté à vivre.
Ce roman est très noir, peut-être est ce là aussi ce qui m'a tenu éloignée. le petit rayon d'espoir incarné par Aurore n'aura pas suffi. Peut-être que l'accumulation d'horreurs a entrainé chez moi une mise à distance, pour me protéger. Les faits sont tellement abjects, on a du mal à imaginer que des parents puissent se comporter ainsi. Ce livre a eu le mérite de me faire réfléchir sur ces questions et me rappelle le bonheur et la chance de vivre dans une famille aimante.
Merci infiniment à l'auteure pour ce partage.
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Déception, c'est le premier mot qui me vient à l'esprit à la lecture de ce roman.
C'est que mes attentes étaient élevées après les critiques unanimes de Fandol, Cancie ou encore Babounette avec qui je suis souvent en phase. J'ai été d'autant plus sensible aux imperfections rencontrées.

Certes, le livre aborde des sujets profonds et poignants tels que le poids de l'hérédité, les souffrances que des parents peuvent infliger à leur enfant et le regard que la société porte sur ces "enfants du mal" considérés comme dépositaires des crimes de leurs géniteurs. Il traite aussi de la Shoah et de la traque des anciens nazis, le tout dans un récit dense et palpitant qui se lit très vite.

Malgré la richesse de ces thèmes et l'émotion que l'auteure a tenté d'apporter, je n'ai pas réussi à passer outre la mièvrerie de l'ensemble.

Les dialogues m'ont paru superficiels et la psychologie des personnages bien peu crédible. En effet, ces retours systématiques à la raison de quasiment tous les protagonistes qui font leur mea-culpa dès que leur interlocuteur leur montre leurs torts, voire suite à une auto analyse, ont réussi à me tenir à distance de l'histoire.

Ajoutez à cela une connotation religieuse un peu trop présente à mon gré et le fait que j'avais vu venir une des révélations finales et vous comprendrez ma déception.

Je vois que mon avis dénote, je suis heureuse pour Laure Barachin de n'être qu'une exception.
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