L'année de l'Éducation sentimentale

Dominique Barberis est une romancière française née en 1958.

« L'année de l'Education Sentimentale » est un roman assez court mais surtout curieux car d'une certaine manière il ne s'y passe rien.
Trois anciennes amies de fac se retrouvent plusieurs années après chez l'une d'entre elle et nous assistons à la soirée qu'elles passent ensemble. L'auteur nous fait naviguer entre leur discussion et leur pensées personnelles.
L'atmosphère, pourtant champêtre, apparait vite assez tendue. L'orage très présent pendant la soirée fait encore plus ressentir la tension palpable qui se manifeste parfois entre les héroïnes mais surtout dans leurs pensées intimes que ce soit envers leurs amies ou envers elles-mêmes. L'orage apparait aussi comme un symbole des flash-backs du passé. Les trois amies parlent beaucoup du passé mais on ressent aussi leurs regrets que leur vie n'est peut-être pas celle qu'elles auraient souhaité.
Finalement, l'histoire sert essentiellement de prétexte pour parler du changement qui s'opère en chacun d'entre nous au fil du temps et de l'éloignement qui peut se passer entre des amies qui ne se voient plus. Peut-être cela explique-t-il d'ailleurs pourquoi elles ne se voyaient plus. L'amitié est mise à mal pendant tout le roman.

Même si le style d'écriture lent et nonchalant n'est pas spécialement de mon goût , il faut bien reconnaître qu'il correspond parfaitement à l'histoire.

Je suis vraiment partagée après cette lecture. Il ne se passe rien dans ce roman (très court heureusement). Trois femmes dans la cinquantaine, Florence, Anne et Muriel, se retrouvent dans la maison de Muriel, à la campagne, et discutent du passé (elles ont fait leurs études ensemble et faisaient partie du même groupe d'amis). le temps est orageux, et l'ambiance est un peu orageuse aussi chez Muriel. le récit se résume à la soirée, au repas passé sur la terrasse. Mais, et c'est là que cela devient le plus intéressant, outre la conversation entre les trois femmes, l'auteure nous livre aussi le ressenti de chacune. le bilan qu'elles tirent à la cinquantaine. Ce bilan n'est pas très folichon, mais hors de question de déballer ses échecs. Mieux vaut donc se cantonner à évoquer le passé. En bref, ce roman est un peu ennuyeux, mais pousse à réfléchir, surtout si on a le même âge que Florence, Anne et Muriel.