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EAN : 9782070395903
192 pages
Gallimard (08/10/2009)
2.97/5   34 notes
Résumé :

Une femme a été retrouvée morte dans l'ancienne propriété de sa famille où elle était revenue pour la nuit. Que s'est-il passé ce soir de pluie et d'automne au bord de la Loire entre le restaurant des Chaînes d'Or, le musée communal et l'étroit chemin qui sépare le cimetière du mur de la propriété ?

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Le narrateur nous entraîne sur les bords de la Loire où il est revenu depuis quelques temps. Un meurtre a été commis. Il a connu la victime à l'adolescence. Un suspect a été arrêté. le narrateur en discute avec le policier chargé de l'enquête qui a des doutes. Il y a l'atmosphère d'un roman policier, ça ressemble a un roman policier, mais ce n'est pas du tout un roman policier : le lecteur ne saura pas vraiment ce qui s'est passé…, encore que…, pareil pour le mobile possible… En refermant le livre j'ai été un peu surprise et déçue, car une fin aussi ouverte, il faut bien dire que c'est un peu limite. Mais quelle belle plume et quel talent pour créer une atmosphère assez sinistre, délétère, digne d'un thriller noir !
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Un meurtre dans la petite ville de N., un bourg situé le long de la Loire. La France profonde, celle des maisons de maître, celle des bourgs qui ont eu un passé. Celle des étapes pour VRP. Celle où tout le monde voit et entend tout... Enfin, presque tout. Car le jour où Marie-Hélène, revenue de Paris pour mettre en vente la demeure familiale, est assassinée, l'enquête patine.

Dominique Barbéris nous donne à voir une société qui ressemble (malgré la distance dans le temps) à celle des Ames grises. Tout semble figé dans un passé bien présent dans les esprits et qui conditionne les choses. L'autrice s'entend à nous faire ressentir la chape de plomb des usages, des coutumes, et du passé. Il y a de l'ambiance et de l'atmosphère dans ce roman.

Je n'ai aucun problème avec le fait qu'il ne se passe rien, selon l'expression consacrée. Mais j'ai plus de mal à voir le roman s'arrêter là où j'aurais aimé qu'il commence... Tout ça pour ça, me suis-je récrié dans mon fauteuil... Autant d'efforts d'écriture pour ne rien conclure.

Un roman intriguant, déconcertant, mais qui aurait mérité de plus amples développements, en ce qui me concerne. C'est au lecteur de lever la brume sur le meurtre et la campagne alentours, mais il n'a peut-être pas toutes les clés pour le faire... A moins qu'il ne faille se contenter des conjectures du commissaire Massonneau qui pense tenir son coupable.
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La lecture de cet ouvrage est une bonne surprise. Je ne connaissais pas l'autrice, Je ne suis pas déçue.

L'histoire se déroule dans une petite ville de province située au bord de la Loire. C'est l'automne. Il pleut.
Le narrateur, originaire de la ville, artiste-peintre sans grand succès, est salarié du musée.
Une femme a été assassinée dans sa propriété où elle était revenue pour une nuit. Un homme a été arrêté. Il nie. Il est dans le coma suite à une tentative de suicide.
Le narrateur se souvient du passage de la femme au Musée la veille de son assassinat, de son retour à son atelier ce soir-là avec un détour près de la propriété, de leur jeunesse dans la ville. Puis il raconte ses entretiens avec le chef de la gendarmerie sur le déroulement de l'enquête.

Ce n'est n'est pas l'histoire - plus ou moins policière - qui est l'intérêt de ce livre. C'est surtout l' atmosphère nostalgique, sombre, humide et le doute qui s'en dégagent.
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L'action se passe près d'Angers, dans une ville anonyme, petite commune de province que l'on imagine être une sous-préfecture. Tout le monde se connaît. Les gens partent peu, ou bien reviennent. La vie coule doucement, comme la Loire dont on apprécie les berges en toute saison. Une tranquillité rompue par la découverte d'un corps dans « la » grande maison du coin, abandonnée comme il se doit.

Un narrateur nous raconte une promenade, un soir d'automne, dans cette petite ville de N. Il évoque ses souvenirs d'enfance, ranimés par le retour de « la fille de la Boulaye » qui n'était pas revenue depuis plus de 10 ou 20 ans. Adolescente elle ne venait que l'été, hébergée par sa tante. Il y avait beaucoup de mystère autour de cette adolescente puis de cette jeune femme assez aguicheuse semble-t-il. Un mystère qui a perduré dans sa vie d'adulte. C'est elle qui est retrouvée morte, quelques jours après son retour dans la maison bourgeoise de sa tante défunte, alors qu'elle ne semblait être là que pour un très court séjour.

Qui est ce narrateur ? Un témoin ? Un suspect ?

Dominique Barberis dresse avant tout le portrait d'une petite ville de province. Elle décrit méticuleusement les paysages de cette petite communauté du bord de la Loire. On progresse doucement, tranquillement dans le récit, au rythme de cette région où le temps semble se dérouler à un autre rythme. On est ensuite immergé dans le passé de cette demeure où le meurtre a été commis, dans l'histoire un peu secrète de la famille qui y a habité. On ressent les tabous, les non-dits, les jalousies, les espoirs déçus, les rêves abandonnés. L'enquête ne semble pas avancer. Petit à petit on comprend ce qui s'est passé...peut-être.

L'écriture est très agréable, le style souvent poétique. le récit, entre souvenirs de l'adolescence du narrateur et présent, entre introspection et échange avec le commissaire en charge de l'enquête, semble parfois partir dans le brouillard qui doit planer sur le fleuve et la campagne en automne.

Une découverte de cette auteure, et probablement pas la dernière.
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Un petit roman déconcertant...

Raconté à la première personne, on se retrouve en bord de Loire, dans un petit village où un meurtre a été commis. Par qui ? le narrateur nous emmène au gré de ses souvenirs avec la victime, de l'enquête, dont il discute avec son ami policier chargé de l'affaire, de son travail au musée et de ses souvenirs...

Au final, malgré une poésie certaine, le jeu de brouillard et de brume m'a vite lassée. On ne saura pas vraiment ce qui s'est passé... Quoique... Et on ne saura pas vraiment qui ni pourquoi a tué cette femme... Quoique... Et ça fait juste un peu trop de "quoique" à mon goût ;-)
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Je vous comprends, m'avait-il dit. Moi aussi, j'aime marcher le soir, et ce chemin est agréable au bord du fleuve. Ici, il n'y a rien d'autre. Le sport ou la télévision. Des kilomètres pour trouver un cinéma. L'eau c'est comme une présence. On ne sait pas exactement pourquoi. Peut-être parce que ça reste clair aussi tard. Je suis comme vous. J'aime bien la marche. C'est une médecine comme une autre. Dans la vie, il y a un cap difficile à passer, vous ne trouvez pas ? C'est le même pour tout le monde. Le milieu. Penser que c'est le milieu, qu'après il sera trop tard, qu'il est peut-être trop tard déjà. Quand on regarde derrière soi, on voit tout ce qui ne va pas, tout ce qu'on aurait dû faire ; on a l'impression de comprendre. Mais quand on regarde devant soi, c'est plutôt noir, il faut l'avouer. On éprouve le besoin de marcher, de se dégourdir les jambes.
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Quelqu’un passait l’aspirateur dans une chambre de l’étage ; puis le traineau avait heurté la plinthe, et le bruit avait repris plus loin, derrière une autre cloison. En l’entendant, on ressentait au-dessus de soi les chambres vides qu’il y avait de part et d’autre du couloir, toute la rangée de chambre vides, au-dessus du bureau d’accueil, leurs fenêtres ouvrant sur la Loire - mais à cette heure de la journée les stores baissés et les couvre-pieds identique biens tirés sur les lits, dans des couleurs foncées peu salissantes, lie de vin ou vert olive, les lits tête-bêche de part et d’autre des cloisons, l’odeur de renfermé et de Pliz, les télévisions de modèle ancien le boîtier de la télé commande posé sur la table de nuit, sous l’applique, les salles de bains éteintes, les lavabos passés avec une crème javellisée, les échantillons de shampooing turquoise sur la tablette nue, nettoyées à l’éponge, les verres à dents dans des pochons de plastique. Quand on pensait aux choses, à la terrible ténacité des choses, la vie des hommes et leurs mobiles paraissaient presque insignifiants.
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La fourgonnette a démarré et il m'a fait un geste de la main avant de tourner en direction de la gendarmerie. Massonneau était un brave type, mais c'était difficile de savoir ce qu'il avait exactement dans la tête.

p.185
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C'est un défaut courant des hommes : penser qu'avec un peu d'argent ils obtiendront toujours ce qu'ils voudront.
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Il y a un moment dans la vie, vers quarante, cinquante ans, où un homme s'aperçoit qu'une grande maison et beau poste, et une belle vue depuis sa fenêtre, ça ne sert à rien, que sa vie ressemble à du sable.
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Vidéo de Dominique Barbéris
Dominique Barbéris a reçu le Grand Prix du roman de l'Académie française pour son 11e roman "Une façon d'aimer", paru chez Gallimard. L'autrice embarque les lecteurs dans la France coloniale des années 50 et déroule l'histoire à travers les souvenirs reconstitués de Madeleine, jeune femme simple et sans histoire jusqu'à ce que....
Photos, coupons de journaux, vêtements, la narratrice remonte le fil de cette vie à la fois discrète et mélancolique. Elle est l'invitée de Géraldine Mosna-Savoye et Nicolas Herbeaux.
#littérature #souvenir #memoire
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