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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Trois femmes d'une cinquantaine d'années, toutes trois enseignantes, qui furent amies pendant leurs années de fac à la Sorbonne dans les années 80 et se sont depuis perdues de vue se retrouvent pour la première fois dans la maison de l'une d'entre elles, qui vit à la campagne.

Papotages, ragots, souvenirs… Dans la chaleur accablante de ce mois d'août caniculaire, tandis qu'au loin l'orage gronde, se rapproche et peine à éclater, on échange des nouvelles des uns et des autres, des vieux copains, de ce prof charismatique qui leur fit étudier "L'Education sentimentale" ; on évoque les souvenirs d'un voyage d'été en Italie, on parle de tout, de rien, des carrières, de l'amour, des anciens flirts, des maris désormais grisonnants. Les idées ont changé, les valeurs et les engagements aussi, on ne se reconnaît plus, ou mal, on se compare en silence pour mieux prendre la mesure de sa propre vie. On s'avoue, à mi-mot, le vieillissement, le temps qui passe, les illusions perdues, la solitude - présente ou à venir…

Il ne se passe vraiment pas grand chose dans ce très court roman, mais l'écriture est belle et le récit, tout en nuances, en évocations brossées par petites touches, a un parfum de nostalgie qui ne manque pas de charme.

Un roman qui se lit très vite, une lecture agréable et sans prise de tête, pour un petit moment de détente.
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Un livre court, plaisant, tout simple où il se passe peu de chose. Un sujet banal : les retrouvailles de trois femmes, Muriel, Florence et Anne, trois anciennes amies de fac, maintenant quinquagénaires. Elles avaient vingt ans quand elles se sont connues à la Sorbonne au début des années 80. Etudiantes en lettres elles suivaient en particulier les cours du professeur Boulis, consacrés à l'Education Sentimentale de Gustave Flaubert.

Jeunes, jolies, insouciantes, elles croquaient la vie à belles dents et faisaient partie d'une petite bande d'étudiants qui après les cours se retrouvaient au café Malebranche pour discuter de tout et de rien, parfois de politique ou de métaphysique. Toute une époque, leur «Grande Epoque».

Les ans ont passé, chacune a suivi son chemin avec ses hauts et ses bas, ses réussites et ses échecs, ses affaires de couple, ses querelles familiales. Mais elles sont toutes trois toujours enseignantes en collèges ou à l'université (pour Anne). Cette rencontre à la campagne dans la maison de Muriel est un moment privilégié. On égrène les souvenirs, les amitiés, les amourettes et la perception des moments vécus ensemble. On évoque les vacances insouciantes en Italie, le copain Maurizio et le tube de l'été "Sarà perché ti amo". Tout cela est bien loin !
L'heure est aussi au bilan, elles s'interrogent, s'observent, se jugent et se confient discrètement : qu'ont-elles fait pendant toutes ces années, que peuvent-elles encore attendre alors que la cinquantaine a vraiment sonné, que les enfants sont devenus adultes et vivent leur vie. Elles ont vieilli, c'est une évidence. Comme dirait Hugo, le fils de Muriel ce sont "des vioques plutôt sympas". Elles essaient de se maintenir coûte que coûte.
Et il ajoute aussi avec humour et gentillesse. "Mum ! Elles sont très sympas tes copines. Vous étiez mignonnes autrefois, dans vos shorts. Très rétro". On aurait pu penser "qu'il avait vu des femmes du dix-neuvième siècle sur des gravures"...

Je ne connaissais pas Dominique Barbéris et viens de la découvrir grâce au Challenge solidaire 2023. C'est avec un certain plaisir que j'ai lu ce roman simple, paisible et touchant où il est question de femmes, de l'amitié et du temps qui passe. Il est tout en pudeur, nostalgie et réalisme. Moi qui suis retraitée et qui ai passé la cinquantaine depuis un moment, me suis laissé charmer par la plume de l'autrice, son sens de l'observation et sa psychologie, avec de temps en temps des remarques, des conversations et des situations cocasses qui rappellent des moments vécus. Cela m'a fait sourire.

#Challenge solidaire 2023






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VTrois femmes quinqua , anciennes copines de fac qui ne se sont pas entièrement perdues de vue, se retrouvent à la campagne chez l'une d'elle pour 48 h maximum .
Les deux parisiennes sont venues en train.
C'est dans le jardin qu elles se retrouvent et égrènent leurs souvenirs communs, mais pas forcément perçus comme tels.
Leur année commune en fac avait comme sujet essentiel , »l'education sentimentale », d'où le titre.
Elles se jaugent, se comparent silencieusement, et en fait la conversation est banale.
Chacune cache plus ou moins ses échecs, les caractères innés ressortent, pas adoucis par l'âge.
J'aime ce genre de petit roman « pastel » , je m'y attendais en lisant D.Barberis, j'ai lu la plupart de ses romans ; je ne suis pas allée chercher autre chose qu'un calme moment de lecture à déguster avec une tasse de thé.
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Voilà un roman court au ton surprenant.
"L'année de l'Éducation sentimentale" de Dominique Barbéris est un livre qui se lit lentement. C'est d'ailleurs assez bizarre car il ne se passe pas grand-chose à part les retrouvailles de trois amis de fac quelques trente plus tard.
Anne et Florence prennent le train pour aller chez Muriel à la campagne pour un week-end. C'est l'été et il fait un temps de canicule, c'est peut-être pour cela que la lenteur s'impose.
Elles parlent surtout du passé, de l'année 1981, celle où elles ont suivi un cours sur Flaubert (d'où le titre), celle de l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République et de leurs vacances en Italie.
J'avoue que le début m'a particulièrement séduite, je m'y suis retrouvée ayant pour point commun avec l'autrice des études à la Sorbonne au début des années 1980.
Elles évoquent aussi le présent, vies familiales et professionnelles avec plus ou moins d'intérêt et d'attention.
On peut se demander où Dominique Barbéris veut en venir. Pour ma part, je trouve qu'elle pose la question : faut-il revoir ses amies de Jeunesse quand on s'est perdues de vues depuis longtemps ? À ton besoin de cela pour apprécier sa vie ?
On voit bien qu'elles n'ont pas les mêmes idées et qu'elles ne partagent pas grand-chose au cours de ce week-end à la campagne en dehors de leurs souvenirs.
Je trouve que le sujet est intéressant car on voit qu'il n'y a pas de réponses toutes faites. Il est plaisant de se rappeler le bon vieux temps. Pour autant, cela ne dure pas pour ces trois amies qui ne se reverrons sans doute jamais.
Les passages que j'ai moins appréciés sont ceux avec la chienne de Muriel, Babou, qui raconte ce qu'elle ressent. Je ne trouve pas cela très intéressant même si c'est une façon de parler de Muriel.
Et puis, il y a l'écriture très particulière qui peut dérouter. L'autrice joue avec la ponctuation et les répétitions de mots comme le mot ombre qui revient souvent, surtout au début (ce qui n'est pas déplaisant quand il fait très chaud). Ce qui est certain c'est que le style est original.


Challenge Riquiqui 2023
Challenge Solidaire 2023
Challenge Plumes féminines 2023
Challenge Multi-défis 2023
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Muriel, Anne et Florence ... Pourquoi se réunissent-elles ce weekend à la campagne? Qu'ont-elles encore en commun?
Elles se sont certes connues et bien entendues, sont parties en vacances ensemble en Italie, ont partagé leurs peines de coeur ... mais c'était il y a longtemps quand elles étaient étudiantes à la Sorbonne.
Et maintenant que leur reste-t-il à partager, alors qu'elles ont la cinquantaine et ont pris des chemins de vie très différents?
Un roman plein de nostalgie avec un point de vue assez critique sur le passage du temps.
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On sort du livre comme on arrive à la fin de sa vie... Alors c était ça ? C est tout ? Et on est tiraillé par la déception de cette histoire et sa Vérité. Et on ne regrette pas de l avoir lu, car il y a des livres qui sont une consolation de sa propre existence
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