AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,06

sur 608 notes
5
37 avis
4
25 avis
3
9 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
"Le Feu" a été vécu par Henri BARBUSSE en 1915. Il témoigne dans ce livre des souffrances, des dangers et des horreurs subis par les soldats en 1ère ligne.
Commenter  J’apprécie          110
H. Barbusse a 41 ans quand il s'engage volontairement en 1914. le témoignage sur la guerre qu'il publie en 1916 fait beaucoup de bruit car accusé de saper le moral des troupes et de faire le jeu de l'ennemi. H. Barbusse cherche à rapporter des faits réels, bruts sans fioriture. Il adopte même le langage argotique de ses camarades d'escouade qui viennent de partout en France et ne se comprennent parfois pas. Il faut bien se rappeler qu'en 1914 la France est rurale et peu lettrée. Ce roman a été récompensé par le prix Goncourt en 1916 alors que la guerre faisait rage. Très intéressant. Je l'ai lu dans l'édition Flammarion de 2014 destinée aux prépas scientifiques et ai pu apprécier l'excellent dossier d'accompagnement de l'oeuvre qui m'a donné de précieux éclairages sur la réception de l'oeuvre.
Commenter  J’apprécie          100
Quand la Grande Guerre éclate en 1914, Henri Barbusse a 41 ans et s'engage volontairement, malgré une santé fragile. Il fait donc partie de ces "vieux" poilus qui ont déjà connu la vie et la guerre.
En plus de se battre pour son pays, Henri Barbusse va tenir un journal pendant les 22 mois de sa mobilisation, il va y raconter sa vie de soldat et nous faire découvrir son escouade (Paradis, Volpatte,...) entre première ligne sous le feu et cantonnements oisifs.

Outre l'horreur des combats et la dureté de la vie sur le front ce qui frappe c'est la diversité des hommes qui composent l'armée française. Age, origine, richesse, ... chacun apprend à cohabiter avec l'autre, à se rassurer mutuellement et à trouver ensemble un peu de réconfort dans les maigres diversions qu'offrent ces paysages désolés. On finit par s'attacher à tous ces personnages, rendus vivants par le style "oral" de l'écriture de Barbusse, et les pages filent sous les doigts.

Il y a certes une qualité d'écriture et de narration, mais c'est il me semble, le travail de journaliste (métier d'origine de Barbusse) qu'il faut souligner et qui lui a d'ailleurs valu le prix Goncourt en 1916, car pour une fois quelqu'un racontait véritablement ce qu'il se passait sur le front.

Un des meilleurs livres sur la période et un bon prix Goncourt.
Commenter  J’apprécie          91
Ces écrivains qui ont vécu l'horreur de la guerre de 14-18 nous subjuguent: M.Genevoix, B.Cendrars, J.Giono, et ici H.Barbusse. Leur livres ne sont pas des romans, mais des témoignages poignants de la réalité: les terribles souffrances imposées à des jeunes hommes au cours d'une guerre faite de combats stupides, menés par un commandement incompétent, sans souci du nombre de vie humaines perdues. Ces jeunes hommes n'étaient que des munitions comme les autres.
H.Barbusse ajoute un angle de vision touchant: les dialogues de ces soldats, gens simples, sympathiques, généreux, dont la plupart vont tomber car ils sont en première ligne, mais qui vivent entre eux une camaraderie, une solidarité à toute épreuve, et ne se plaignent pas, nous sont offerts dans leur grande vérité et dans leur simplicité.
Ces dialogues constituent un apport décisif et très riche à la connaissance que nous devons avoir de notre Histoire, mais aussi à notre littérature.
A noter que ce livre a été écrit dès 1915: il nous parle de l'horreur, qui était là, déjà. Mais on a su ensuite qu'elle n'en était qu'à son début.
J'ai lu des critiques sévères de cet auteur en raison des errements politiques qui ont été les siens dans la seconde partie de sa vie. Ces errements sont condamnables, bien entendu, mais me paraissent n'avoir aucun lien avec la richesse et l'intérêt du témoignage de jeunesse que constitue "Le Feu".
Commenter  J’apprécie          80
Avec Dorgelès, Genevoix, Duhamel, Jünger, Remarque, Giono, Barbusse nous livre une vision horrifiée de ce que fut la boucherie 14-18 et de ce que ces hommes ont vécu, noyés dans la boue, broyés par les obus, affamés et dévorés par les poux. Il faut les relire sans cesse pour ne jamais oublier ce qu'est la guerre...
Commenter  J’apprécie          80
Une plongée dans l'enfer des tranchés de la Grande guerre. Henri Barbusse a vécu l'horreur de voir ses compagnons fauchés par les obus, la faim, le froid et les conditions inhumaines que l'on a fait subir aux soldats. Un poignant témoignage de la folie des hommes raconté à hauteur de poilus.
Commenter  J’apprécie          70
Ce roman (mais s'agit-il d'un roman ?) donne un aperçu réaliste sur la terrible guerre de 1914-1918, vue du côté français. Henri Barbusse (1873-1935) a obtenu le prix Goncourt 1916, malgré le fait qu'il avait alors pris le contrepied de la propagande patriotique. (Pacifiste au moment où il a écrit ce livre, Barbusse a par la suite adhéré au communisme). Indiscutablement, "Le feu" est un témoignage poignant et terrifiant sur les horreurs du conflit. Mais, à mes yeux, il souffre un peu de la comparaison avec l'extraordinaire "A l'Ouest rien de nouveau" de E.-M. Remarque.
Commenter  J’apprécie          70
Après A l'ouest rien de nouveau et Les croix de bois, j'ai décidé de m'attaquer à un autre monument de la première guerre mondiale. Et j'avoue qu'à la fin du livre, mon avis est pour le moins partagé.

Si j'avais été bouleversée par les livres de Roland Dorgelès et d'Erich Maria Remarque, le feu me laisse une légère sensation de malaise. Tout y est, la description des personnages, la camaraderie, les jours de repos, les tranchées, la boue, les canonnades, on sent que l'auteur sait de quoi il parle et pourtant… Je crois que c'est le style qui me gêne : ce n'est pas vraiment un roman, pas non plus un livre historique, et cependant j'ai eu l'impression de lire un reportage journalistique. Sont-ce les détails ? le fait que le narrateur n'est pas clairement défini, et que son personnage n'est pas vraiment identifié ? Je ne sais pas, mais le résultat n'est pas à la hauteur des espérances.

J'ai eu un peu de mal à entrer dans le livre, eu égard à la retranscription des modes de langage des personnages du livre et du nombre important de mots d'argot, qui obligent à vérifier la signification en fin de livre. J'ai fini par m'habituer, mais il me semble que ça nuit à la lecture.

Au final, je suis satisfaite d'avoir lu ce livre. C'est une oeuvre fondamentale sur la première guerre mondiale, mais que je placerais au second plan par rapport aux deux chefs d'oeuvres que sont Les croix de bois et A l'ouest rien de nouveau. Des deux livres émane une dimension pacifiste que je n'ai pas trouvée dans le feu.
Commenter  J’apprécie          61
C'est très curieux de savoir que le roman historique, le Feu d'Henri Barbusse n'a jamais été officiellement adapté sur le grand et petit écran. Pourtant le feu est un vieux roman datant de sa première apparition en 1917. Henri Barbusse ancien journaliste à bien connu La Première Guerre mondiale, il avait 41 ans quand il s'engagea comme simple soldat. Qui est le héros ? Contrairement à tous les auteurs et témoins de la der des ders, la plus meurtrière de Roland Dorgelès (Les Croix de Bois) en passant par Maurice Genevoix (Ceux de 14) jusqu'en Allemagne avec Erich Maria Remarke (À l'ouest rien de nouveau) ont tous un point en commun, chacun à son héros, le fil conducteur de chaque auteur. Pourtant celui de Barbusse, il n'existe pas de héros, mais des hommes. Certains disent que le Feu est un roman exagéré, c'est possible pour certains détails, mais d'autres ont bien existé, Henri Barbusse les mentionne toutes ; la violence des canons, les obus qu'ils n'arrêtent pas de tomber sur les soldats, la crasse, le sexe, les poux, les chevaux pour tirer les canons… etc.
C'est roman d'une dureté entre la camaraderie et le gore, car la Première Guerre mondiale est une boucherie… Barbusse voyait ses amis mourir à côté de lui, certain de la maladie ou de la faim.
C'est un livre d'une extrême violence, une analyse naturaliste.
Commenter  J’apprécie          52
Un témoignage pour démentir la version officielle abondamment alimentée par des journalistes aveugles ou soucieux d'abonder dans le sens des politiques. Henri Barbusse s'est porté volontaire pour partir au front, malgré sa santé précaire et son âge, refusant de faire partie des embusqués, "ceux de l'arrière". Il décrit avec minutie le quotidien des poilus, les journées interminables, si semblables dans l'attente et ces nuits terribles qui fauchent, l'un après l'autre, les compagnons. Les dialogues sont savoureux et riches du vocabulaire propre à cette guerre : inventif, ironique, imaginatif pour mieux tromper l'ennui. Disputes, découragement, quelques rayons de soleil, parfois de franches rigolades animent tous ces soldats aux traits presque caricaturaux. de multiples aspects de la guerre sont abordés, par chapitre. C'est avant tout un plaidoyer contre la guerre, contre toutes les guerres, un réquisitoire contre les nationalistes et contre tous ceux qui "alimentent la vanité nationale et l'amour de la suprématie par la force", un regard visionnaire sur le ressenti et l'accueil qui sera réservé aux "sacrifiés" après la guerre. Comment imaginer qu'une autre guerre puisse encore être possible après celle-là ?
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (2094) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Chefs-d'oeuvre de la littérature

Quel écrivain est l'auteur de Madame Bovary ?

Honoré de Balzac
Stendhal
Gustave Flaubert
Guy de Maupassant

8 questions
11178 lecteurs ont répondu
Thèmes : chef d'oeuvre intemporels , classiqueCréer un quiz sur ce livre

{* *}