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Citations sur Emmaüs (45)

Abbiamo una fiducia cieca nei nostri genitori, quello che vediamo in casa è il giusto ed equilibrato andare delle cose, il protocollo di ciò che consideriamo una sanità mentale. Adoriamo i nostri genitori per questo - ci mantengono al riparo da qualsiasi anomalia. Cosi non esiste l'ipotesi che loro, per primi, possano essere un'anomalia - una malattia. Non esistono madri malate, solo stanche. I padri non falliscono mai, sono a volte nervosi. Una certa infelicità, che preferiamo non registrare, assume di tanto in tanto la forma di patologie che avrebbero nomi, ma in famiglia non li pronunciamo. [...]
Cosi, senza saperlo, ereditiamo l'incapacità verso la tragedia, e la predestinazione alla forma minore del dramma: perché nelle nostre case non si accetta la realtà del male, e questo rinvia all'infinito qualsiasi sviluppo tragico innescando l'onda lunga di un dramma misurato e permanente - la palude in cui siamo cresciuti. E un habitat assurdo, fatto di dolore represso e quotidiane censure. Ma noi non possiamo accorgerci di quanto sia assurdo perché come rettili di palude conosciamo solo quel mondo, e la palude è per noi la normalità. Per questo siamo in grado di metabolizzare incredibili dosi di infelicità scambiandole per il doveroso corso delle cose: non ci sfiora il sospetto che nascondono ferite da curare, e fratture da ricomporre.
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Ma non c'è misura nell'amore, disse Luca [...]. Nell'amore e nel dolore, aggiunse.
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Ainsi, bien avant de croire en Dieu, nous croyons en l'homme__et ce n'est que cela, au début, la foi.
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En définitive, pour celui qui croit en Dieu, la montagne reste le décor idéal. De plus le froid incite à cacher les corps et la fatigue les déforme : ainsi notre lutte quotidienne pour censurer la chair s'en trouve exaltée, et après plusieurs heures de marche nous ne sommes plus que pas et pensées_le strict nécessaire, comme on nous l'a enseigné, pour être bous-mêmes.
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Nous avons une confiance aveugle en nos parents, ce que nous voyons à la maison est le juste et sage cours des choses, le protocole de ce que nous considérons comme une santé mentale.
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Cela inquiétait surtout les grands, cette distance, cet évitement, entre moi, Bobby et le Saint. Ils auraient préféré nous voir soudés pour encaisser le choc, ils nous voyaient divisés. Ils lisaient dans cette division une blessure ancienne, ou plus profonde qu'ils ne voulaient l'imaginer. Mais c'était comme un vol d'oiseaux après un coup de feu, la dispersion générale, en attendant le moment de reformer leur V, ou simplement ces petites taches sombres alignées sur un fil. Nous nous frôlâmes une fois ou deux à peine. Nous seuls savions combien de temps devait s'écouler, combien de silence.
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Comment avons-nous pu ignorer, pendant aussi longtemps, tout ce qui se passait et cependant nous asseoir à la table de chaque chose ou personne rencontrée sur notre chemin? Nos cœurs tendres- nous les nourrissons de grandes illusions, puis, au terme du processus nous marchons comme les disciples d’Emmaüs, aveugles à côtés d'amis et d'amours que nous ne reconnaissons pas- nous fiant à un Dieu qui ne sait pus qui il est. Ainsi nous connaissons les choses à leur commencement puis nous en recueillons la fin, manquant toujours leur cœur. Nous sommes aurore mais épilogue- éternelle découverte tardive.
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Par exemple, dans l’obscurité des cinémas paroissiaux, nous avons senti la main des prêtres se glisser entre nos cuisses sans éprouver de colère, mais essayant de déduire en hâte que les choses se passaient évidemment ainsi, les prêtres glissaient leurs mains à cet endroit - ce n'était même pas la peine d'en parler à la maison. Nous avions douze, treize ans. Nous ne repoussions pas la main des prêtres. Nous prenions l'eucharistie de la même main, le dimanche suivant.
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Cependant j'ai été élevé dans une résistance obstinée, qui considère la vie comme une noble obligation, dont il faut s'acquitter avec dignité et intégrité. Mes parents m'ont donné de la force et du caractère dans cette perspective, et j'ai hérité de chacune de leurs tristesses, pour en faire des trésors. Il est donc clair dans mon esprit que je ne mourrai jamais - sinon dans des gestes fugaces ou des moments voués à l'oubli. Je n'en doute pas également, plus incisif que n'importe quelle peur se révélera mon départ. Et il en sera ainsi.
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Comment avons-nous pu ignorer, pendant aussi longtemps, tout ce qui se passait, et cependant nous asseoir à la table de chaque chose ou personne rencontrée sur notre chemin ? Nos cœurs tendres - nous les nourrissons de grandes illusions, puis au terme du processus nous marchons comme les disciples d'Emmaüs, aveugles, à côté d'amis et d'amours que nous ne reconnaissons pas - nous fiant à un Dieu qui ne sait plus qui il est. Ainsi nous connaissons les choses à leur commencement puis nous en recueillons la fin, manquant toujours leur cœur. Nous sommes aurore mais épilogue - éternelle découverte tardive.
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