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3,35

sur 682 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Profond, passionnant. Convient aussi aux nostalgiques de la vie universitaire.
Je complèterait ma critique ultérieurement, mais comme il faut 250 caractères (ce qui peut se comprendre, mais une formule lapidaire peut parfois suffire pour exprimer la quintessence, soit du livre, soit de ce que l'on en pense), j'en profite pour vous inviter à consulter mon profil, où je définis mes critères d'attribution des notes.





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Une fille qui danse - Julian Barnes

Année 60.

Au lycée, trois copains soudés forment un groupe.

Aucun d'eux n'a vécu l'expérience de se dégoter une petite amie ni même connaître l'humiliation de l'échec.

Adrian Finn, un grand garçon réservé, brillant, qui garde ses pensées pour lui va intégrer ce groupe.

Rapides adieux au lycée

A l'université, Tony, le narrateur fréquente Véronica Mary Elizabeth Ford.

Présentation auprès des copains de lycée.

Et présentation de Tony auprès de la famille de Véronica.
Malgré la bonne entente avec la mère, échec de leurs liaisons.

Quelques mois plus tard, Tony apprend que Véronica sort avec Adrian.

Une lettre de Tony vers Adrian et Véronica s'en suit.
Adrian se suicidera.

Quarante ans plus tard, la vérité ressurgit.

Les étapes de ce livre vont très vite. On pourrait le déplorer, mais l'écriture et l'esprit qu'il en ressort ne cassent pas du tout la trame de ce livre remarquablement bien écrit.

L'auteur qui fait relater l'histoire à son personnage central, Tony, à la première personne du singulier, laisserait même penser que Julian Barnes se cache dernière lui : un roman qui se lit comme un récit.

Tony s'interroge sans cesse sur ce qu'il a fait ou non, sa façon de se comporter avec autrui, ses amours, le temps qui défile et qu'un passé n'est pas un présent et encore moins un futur.

J'ai bien aimé !
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Ah quel soulagement ! Ceux qui me font l'amabilité de suivre mes billets savent que je me relève tout juste d'un James. Henry James. Et que la cérébralité alambiquée de ses écrits m'avait pour le moins asséché le cerveau. Heureusement Une fille, qui danse était le prochain sur ma liste de lectures et c'est d'une humeur toute primesautière que je l'ai entamé.
La première partie m'a fait fondre de délice. le narrateur y est confondant d'auto dérision amusée et la tendre nostalgie qui émane de cette évocation des années soixante rappelle assez d'autres récits, de Jonathan Coe par exemple, de David Lodge aussi, pour qu'on se love dans cette lecture comme au fond d'un bon vieux fauteuil au velours un peu râpé. Home sweet home. Enfin.
J'aurais été prête à faire un bout de chemin avec le narrateur, ce cher Tony, s'il n'en avait pas déjà accompli un bon paquet et… qu'il n'avait pas été si désespérément de papier. Mais je me régalais malgré tout de son récit qu'il adressait si généreusement à tout lecteur croisant sa route. le seul scrupule qui venait ternir la félicité de ce tableau résidait dans le reproche que l'on aurait pu faire à Julian Barnes de nous livrer ainsi une histoire bien trop gentillette. Car si Tony a tout pour me plaire, il est incontestablement terne et moyen, ainsi qu'il le confesse lui-même. Et si le fauteuil est confortable, on est loin du sublime, des coupes d'or et du tragique.
C'était sans compter la deuxième partie. Je ne dirai rien de l'histoire, rien du lieu où se trouve même le mystère car ce serait là l'éventer en partie. Nous ne sommes pas sur un thriller et l'intrigue dévoilée n'a pas les ressorts puissants d'une machine très élaborée. En revanche, la réflexion sur l'histoire, la manière dont se forgent les souvenirs, l'opinion qu'on a de soi et la perception fluctuante que l'on a du réel sont au coeur de ce roman intelligent et subtil. Ah comme il est plaisant de se laisser mener par une plume tendre et ironique ! Comme cela me parle davantage que toutes les magnificences et les prétentions à faire acte d'esthétisme !
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Très bon livre
L'histoire est intéressante quoique non passionnante
L'écriture vraiment superbe!!
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Premier livre de cet auteur que je découvre avec un immense plaisir. Ce court récit intimiste au coeur des pensées et des sentiments d'un personnage principal qui revient sur sa vie, son histoire avec honnêteté mais surprise qui s'aperçoit que le sobre roman qu'il en a retenu n'existe pas et ce au moment où il n'est plus temps de réparer. Simplement je n'ai pas été convaincue par la chute que j'ai d'ailleurs du mal à saisir...
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Difficile de raconter ce roman atypique qui me semble être un récit philosophique sur le temps qui passe. Tony Webster nous raconte son vécu d'homme. Il a follement rêvé sa vie quand il était jeune, puis a vécu celle d'un citoyen lambda et au terme de celle-ci, il scrute le passé à la recherche de ce qui aurait pu être différent et, certainement aussi pour se sentir encore vivant.
L'auteur pose également une question intéressante sur la place de la littérature dans notre vie : les « petitesses que l'art exagère ». La littérature nous trompe-t-elle ? car finalement la vie est décevante ?
C'est un roman féroce, drôle, un véritable brainstorming sous un crâne « normal ». Je ne suis pas toujours d'accord avec l'auteur mais je me suis régalé pendant ma lecture.
Par contre je n'ai pas du tout aimé la fin ou alors elle est aussi banale et quelconque que la vie de l'ami Tony.
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"Une fille, qui danse" nous entraine dans l'univers de Tony à deux époques de sa vie. La première partie du roman est consacrée à sa vie d'étudiant, et surtout à Véronica, sa petite amie de l'époque, qui finit par s'amouracher de l'un de ses plus proches amis (mais aussi le plus mystérieux), Adrian. Adrian se suicide peu de temps après sans que l'on ne comprenne bien pourquoi.
La deuxième partie se déroule 40 ans plus tard alors que Tony se voit léguer le journal intime d'Adrian par la mère de Véronica. Il cherche alors à comprendre.
Ce roman m'a beaucoup plu car le narrateur se livre à une véritable introspection, une revisite a posteriori de sa vie, de son mariage, de sa relation avec Véronica, mais également avec sa fille et ses petits enfants. Il porte un regard lucide sur ce qu'il a fait de sa vie et les conséquences de ses choix peu audacieux qui lui ont fait vivre, de son propre aveu, une vie heureuse mais moyenne.
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J'ai dévoré et adoré Une fille, qui danse. Un petit bijou d'un immense écrivain britannique...
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Voici un bon livre. Quand je dis un bon livre, je veux qu'il est un niveau au-dessus. Mais j'entrerai ensuite dans les détails. Ce livre était parmi notre sélection de l'été et je n'ai pas été déçue. Je vous remets l'histoire. Mes attentes vis-à-vis de ce titre était une « enquête » d'un personnage sur le passé d'un ami qu'il avait eu à l'école quarante ans auparavant mais c'est beaucoup plus subtile que cela en fait.


Nous suivons le point de vue de Tony, un jeune homme ordinaire, qui nous livre ses pensées et nous raconte ce qu'il vit. J'ai eu l'impression au début de regarder un film se dérouler. Les jeunes années, les cours d'Histoire, les sourires de Tony, le cours de sa vie. Il est un garçon vivant et j'ai trouvé très touchante la description qu'il fait de lui et de ses deux meilleurs amis à savoir qu'ils déconnaient sauf quand il fallait être sérieux. Quant à Adrian, il était sérieux sauf quand il fallait déconner. Qui est Adrian ? Il est un nouveau dans l'établissement de Tony, ils choisissent presque naturellement de l'intégrer à leur groupe comme s'il allait les remercier mais on le sent un peu distant au début du roman. On se rend compte qu'il est un peu au-dessus de la moyenne et tout le monde s'en rend compte. J'ai vraiment apprécié les fils de réflexion que tendent les échanges entre les personnages, notamment quand ils sont en cours d'Histoire. On s'interroge justement sur les témoignages, la vérité, le passé. On dit qu'il n'y a que les vainqueurs qui écrivent l'Histoire. Mais au fil du temps, on se souvient de sensations mais les faits s'estompent… J'y reviendrai.

Un jour, Tony rencontre Veronica avec qui ça se passe mal. Elle finit avec Adrian (là, on se met à détester assez Véronica alors qu'Adrian semble un peu… naïf). Tony leur souhaite tout le malheur du monde, il se suicide. Fin du flash-black. Avance-rapide sur la vie de Tony quand soudain, un testament remet tout en question. le journal d'Adrian menace de surgir. C'est alors que le roman se divise entre deux tendances : le fond où il est question du journal, et d'un autre côté, nous avons le narrateur qui se remet en question. Il repasse au crible les différentes étapes de sa vie. Surtout, il prend beaucoup de recul sur ses jeunes années, il réinterprête beaucoup de choses avec un recul et une sagesse que j'ai beaucoup appréciés. On plonge dans le regard du Tony adulte sur les certitudes du Tony adolescent… le dénouement remet tout en question et dès lors, le comportement de plusieurs personnages devient plus limpide, dont celui d'Adrian. Il n'est pas écrit pour bouleverser le lecteur mais plutôt pour lui faire prendre conscience que ce qu'il croit savoir est à prendre avec du recul, des précautions.

J'ai apprécié ce roman pour les questionnements qui pose. Je me suis demandée comment je serai plus tard et surtout, quel regard j'aurai sur mes rêves et mes ambitions, mes sensations de jeune femme ? Au moment de faire un bilan, me souviendrai-je peut-être d'une journée comme un bon souvenir en occultant ce qui m'a gênée, en glorifiant ce qui m'a flattée. Mais finalement, nous le faisons déjà. Pour ma part, je pense avoir monté sur un piedestal des personnages disparues qui m'étaient chères. Il ne me reste que leur souvenir, mais nos souvenirs ne sont jamais source de vérité. Ceux qui survivent, ceux qui vainquent et ceux qui racontent ne rapporteront plus tard qu'une vérité flouée des événements. J'ignore si je vais trop loin dans l'interprétation de ce roman mais plusieurs réflexions de Tony m'ont touchée et même si je n'ai pas toute une vie derrière moi, je me suis parfois sentie proche de lui. Je conseille ce livre à tous ceux qui voudraient lire une belle histoire qui se passent dans les années soixante avec son lot de drame, mais il ne faut pas avoir peur des questions. Avis aux amateurs…
Lien : http://lamalleauxlivres.com/..
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« Une fille, qui danse » s'ouvre sur les souvenirs de jeunesse de Tony Webster, dans l'Angleterre des années soixante. Etudiant à l'université, il rencontre Veronica, qu'il fréquente quelques mois avant que leurs divergences de caractère et leur manque d'affinités ne les séparent. Peu de temps après leur séparation, Veronica sort avec Adrian, l'un des meilleurs amis de Tony, étudiant brillant et admiré par tous. Peu après, Tony apprend le suicide d'Adrian.
Puis Julian Barnes nous entraîne quarante plus tard, alors que Tony vient juste de prendre sa retraite. Un jour, il reçoit un don par testament : la mère de Veronica – qu'il n'a vue qu'une seule fois dans sa vie - lui lègue une petite somme d'argent ainsi que le journal intime d'Adrian.

Pour comprendre cet héritage aussi étrange qu'inattendu, Tony doit revenir sur son passé. Il se remémore sa vie d'alors, son amour de jeunesse et son étrange famille, sa petite bande d'amis et leurs discussions philosophiques jusqu'au bout de la nuit. Il se rappelle le jeune homme qu'il était et refait le chemin jusqu'à l'homme qu'il est devenu. Mais, à mesure qu'il se replonge dans ses souvenirs et qu'il essaie d'en livrer un récit objectif, ses certitudes s'écroulent. Reconsidérant les faits à la lumière de nouvelles informations, il constate que le temps qui passe modifie parfois considérablement la perception des événements. Certains épisodes de son passé lui apparaissant désormais différemment, il se voit peu à peu contraint de reconsidérer son rôle dans le suicide d'Adrian.
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