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Roman graphique sur l'histoire des immigrés italiens venus en France chercher du travail et qui y sont restés en s'intégrant complètement.
Ici l'auteur nous raconte l'histoire de sa famille et celle de la chanson Belle ciao, connue comme chant des partisans.
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Dans ce premier tome d'un projet conçu en trilogie, Baru jongle entre les styles graphiques et entrecoupe sa fiction de documents et de faits réels pour raconter les différentes étapes de l'histoire de l'immigration italienne. En fil conducteur, la déconstruction de l'évidence sur la provenance de la chanson Bella Ciao est une métaphore poétique sur la complexité de la quête des origines...
Lien : https://yaourtlivres.canalbl..
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Descendant d'immigrés italiens, Baru se penche dans cet album sur le sort de ceux, nombreux, qui sont arrivés en France dans l'espoir d'une vie meilleure. A travers des épisodes évoquant tour à tour le mépris des Français, l'assimilation, ou encore le fascisme de Mussolini, il donne des visages et une visibilité à des migrants dont l'histoire est assez méconnue. le fil conducteur sera ici le chant révolutionnaire Bella Ciao.

Un chant dont l'histoire est retracé et expliqué, qui serait né avec d'autres paroles dans les rizières du Nord de l'Italie, là où travaillaient les femmes. Puis petit à petit, pour des raisons politiques, les mots et le sens ont changé pour devenir le chant des partisans que nous connaissons.

Avant d'aborder cette thématique, Baru frappe fort avec un première évènement : le meurtre de dix ouvriers italiens à Aigues-Mortes en 1893 par des Français qui estimaient que ces étrangers leur volaient leur travail ; tous acquittés. La peau des immigrés ne valait pas cher…

L'auteur parle de cet homme disparu sans qu'on sache jamais ce qui lui est arrivé, jusqu'à ce que la réponse soit donnée en 2 minutes sur un navigateur de recherche internet. Mort pour ma patrie. Des demandes de naturalisation dont celle de son père, dont les documents d'origine sont présents sur des pages complètes. C'est intéressant et émouvant de voir ces papiers du passé.

J'ai aimé lire les histoires successives de cet album, avec l'envie chaque fois de découvrir un nouvel épisode dans l'histoire de l'immigration italienne et séduite par l'idée que Baru s'est inspiré de faits et anecdotes réels. Il ne me reste plus qu'à découvrir les deux tomes suivants.
Lien : https://lejardindenatiora.wo..
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Bella ciao, c'est le chant qu'on chantait a toutes les fêtes de famille... Et je m'aperçois que j'ignorais complètement ses origines dont ce livre nous dévoile le secret.
Très belle BD, très beau travail sur la mémoire et sur l'immigration Italienne.
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Avec son titre, avec sa couverture et la scène d'entrée me transportant au XIXe siècle dans une émeute musclée, Baru m'a donné envie.
Je l'ai trouvé dans mes petits souliers, son "Bella ciao", et je l'ai entamé avec intérêt. Mais...

Mais j'ai commencé rapidement à galérer pour comprendre les tenants et les aboutissants de l'émeute des ramasseurs de sel italiens d'Aigues-mortes, et au final je n'ai pas vraiment débrouillé l'écheveau.
Ca partait mal, même si je sentais bien le poids des enjeux...
Après, ça ne s'est pas trop arrangé, malheureusement !
Si j'ai bien senti l'attachement de l'auteur aux valeurs qu'incarne la famille qu'il met en scène au fil des générations, j'ai eu encore du mal à m'y retrouver dans les allers-retours des protagonistes entre les époques et les deux pays. Baru nous ballade des salines d'Aigues-mortes aux aciéries françaises en passant par l'Italie des chemises noires, propose des recettes de cuisine et nous trimballe dans les balloches yéyés qu'on rejoint en Vespa, s'arrête dans des repas de famille, le tout rythmé de loin en loin par les paroles des hymnes fachistes ou surtout du "Bella Ciao", ce chant des partisans rouges dont il nous raconte en détail dans quelles circonstances il est né et comment il a évolué.
Il vide son sac et ça dégringole, à nous de fouiller pour faire le tri, c'est l'impression que ça m'a fait.

Au bout des deux tomes je me dis que je suis passé à côté, agacé par le décousu de cette déclaration d'amour.
Et esthétiquement je suis déçu aussi par une certaine monotonie, avec des pages entières atones et peu dynamiques (pour les recettes de cuisine notamment) qui m'ont même un peu rebuté.

Au final je salue l'état d'esprit mais en découvrant Baru (dont je ne connais pas vraiment les autres BD d'ailleurs) , je reste sur ma faim.
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C'est bien la première fois que Baru me déçoit. A vouloir être trop didactique, il en devient ennuyant, avec par exemple des pages entières de textes alors que la force du trait devrait suffire, et dieu sait si le dessin de Baru est formidable. Je vais relire quequette blues et cours camarade, autrement plus jubilatoires.
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"Si vous passez un jour à l'heure de midi, vers Mont-Saint-Martin ou Villerupt, près d'une des nombreuses cantines italiennes, votre odorat est désagréablement chatouillé par des odeurs d'abominables ratatouilles.
Des vieilles sordides, à la peau fripée et aux cheveux rares, font mijoter des fritures étranges dans des poêles ébréchées. Et les bêtes mortes de maladie, à des lieux à la ronde, ne sont pas souvent enfouies, elles ont leur sépulture dans l'estomac des Italiens, qui les trouvent excellentes pour des ragouts dignes de l'enfer. Toute cette cuisine diabolique passe encore sous le ciel bleu de l'Italie, et fait d'ailleurs partie de la "couleur locale" des quartiers pauvres de Naples. Mais il en est tout autrement en Lorraine, où la saleté chronique et la façon de vivre déplorables des Italiens font courir de sérieux dangers de contamination à la population indigène."

Dans l'Etoile de l'Est du 24 juillet 1905. Quotidien de la démocratie républicaine de Meurthe-et-Moselle.

Voici un article paru dans la France des années 1890...La France de l'affaire Dreyfus, du racisme institutionnel dans ses colonies.

Bella Ciao est une belle et émouvante bande dessinée sur les Italiens venus apportés leurs forces de travail en France à la fin du XIXème siècle, et pas toujours bien reçus comme le prouve l'article de presse ci-dessus reproduit dans cette bande dessinée.
Avec, au centre du récit, cette belle chanson de résistance, Bella Ciao.

C'est une histoire politique, sociale, familiale et culturelle, notamment sur ce point avec un délicieux passage sur les cappelletti, nom donné aux tortellini dans la région italienne des Marches dont j'ai le plaisir de connaître la belle campagne et les agréables plages.

Une lecture pleine d'intérêt.
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Le récit le plus intimiste de Baru où il narre comment sa famille est arrivée en France. Plus précisément, son grand père, et plus particulièrement, en Lorraine.
Une histoire touchante, authentique, donnant à voir les traits de caractère de toute une communauté expatriée pour fuir le totalitarisme et la misère. Cette réalité n'enlève rien au farouche attachement au pays d'origine.
Une oeuvre qui inspire le respect, on en redemande ! Et ça tombe bien, puisqu'il y a un second tome !


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Ce livre propose une réflexion sur l'immigration italienne en France, avec plusieurs moments de l'Histoire. On démarre en 1893, par l'histoire des Marais Salants à Aigues-morte et le massacre d'ouvriers italiens, le plus grand massacre d'immigrés de l'histoire contemporaine de la France. D'autres épisodes sont évoqués, l'époque Mussolinienne où les ouvriers vivant en France sont mobilisés par l'armée italienne, et tout ces moments de dissensions entre Église et Communisme se répercutent jusque dans les repas de famille… Et à travers ces passages de l'histoire, il propose quelques réflexions et revient entre autres sur les origines de la chanson “Bella Ciao”.

Le récit semble être fait de brics et de brocs, assemblant des anecdotes, des souvenirs de famille, des moments de l'Histoire, des réflexions sur leur culture, leur immersion dans leur nouveau pays. le tout s'articule parfaitement, c'est un hommage à toute cette population d'origine italienne assimilée dans la population française. Baru se dévoile dans cette bande dessinée, nous parle de ses origines, de sa culture, de son univers avec une belle sincérité, touchante et cultivée à la fois.

O bella ciao, bella ciao, bella ciao ciao ciao
Una mattina mi sono alzato
E ho trovato l'invasor
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Une histoire de famille qui remonte dans le temps ..
Commencer par un plat de résistance qui nous rappelle que la xénophobie ne date pas d'hier, la saline d'Aigues~Mortes le 17 août 1893, l'histoire d'une ségrégation qui a fait dix morts, certains ne pouvant même pas être identifiés avec certitude et … et tous les suspects dont le nombre diminuait de jour en jour, acquittés.
Que l'on puisse publier dans la presse le 24 juillet 1905 … « la saleté chronique et la façon de vivre déplorables des Italiens font courir de sérieux dangers de contamination à la population indigène ». Choquant.
L'histoire d'un chant qui est devenu un hymne politique avec le temps, une chanson dans laquelle tous les italiens se reconnaissent … et … Écoutez Mishka Ziganoff - Oi oi di Koilen (classic klezmer accordion). Troublant.
Découvrir l'histoire familiale de l'auteur, et constater la procédure compliquée de naturalisation avec la lecture des pièces justificatives … pourrions nous aujourd'hui tolérer ce jugement sur la personnalité d'un individu, sur ce qu'il pense, sur ce qu'il a fait ou n'a pas fait surtout dans son intimité, et parfois sourire de voir les anciens clichés où les italiens se mettent en scène avec leurs pantalons trop courts pour pouvoir montrer leurs belles chaussures. Amusant.
Prendre connaissance de ce qu'est la Balilla, « organisation sur le modèle des scouts anglo-saxons, des enfants et des adolescents italiens, aux fins d'éducation patriotique et d'apprentissage du maniement des armes ». le dressage des esprits doit commencer très tôt pour pouvoir servir la patrie. Honteux.
Finir comme chez tous les bons vivants …. Déguster, le plat qui rappelle tant de souvenirs, pour les italiens ce sera les cappellettes au bouillon de Blanche, on y trouve l'explication de la façon de faire, la liste des ingrédients … tout y est … ne reste plus qu'à se lancer. Pourquoi pas ?

Déroutant parfois,
Le dessin est troublant, parfois très précis, très détaillé donnant force aux personnages, d'autres fois esquissé rapidement quand l'action ne permet pas de saisir les sentiments,
Mais on sent que ça sort des tripes …
A bientôt pour le tome 2 !
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