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3,69

sur 171 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  

Petit miracle aussi que ce livre, offert pour l'achat de deux Folio, je ne connaissais pas du tout l'auteur, scénariste italien, dont c'est le premier roman.

le début de lecture a été un enchantement. Pourtant, la présentation de Michele, le personnage principal , ne plonge pas le lecteur dans l'euphorie.Trentenaire solitaire, cheminot gardien de gare qui n'a jamais quitté ce lieu de l'enfance, son père ayant exercé la même fonction, Michele ne (sur)vit qu'à travers sa collection d'objets trouvés dans les trains. Mais il y a un charme certain dans l'écriture, poétique et sensible. Même si on s'agace un peu de son inertie, on s'attache à Michele, resté le petit garçon abandonné par sa mère.

En effet le prologue nous apprend qu'elle est partie par le train, lorsqu'il avait sept ans, emportant le petit carnet rouge, journal intime de l'enfant...

Deux événements vont venir bouleverser la monotonie des jours: Michele retrouve le carnet rouge dans un wagon et la pétillante Elena , qui cache pourtant un lourd chagrin, vient illuminer sa vie...

Et le voilà en quête de sa mère. C'est à partir de ce moment que les choses se sont un peu gâtées pour moi. J'ai eu l'impression d'un croisement ente livre de développement personnel et feel-good. Je devinais très vite ce qu'il allait advenir, tout se révélait trop prévisible, convenu.

Après un départ sur les chapeaux de roue, le train a donc eu ensuite des ralentissements gênants pour moi, qui ont rendu le parcours moins attrayant. Et l'arrivée au terminus m'a un peu déçue. Mais ce voyage reste agréable , rafraîchissant et réconfortant car il exalte la chaleur des relations humaines, et c'est déjà beaucoup.
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La maman de Michele est partie lorsqu'il avait sept ans.
Resté seul avec son père, devenu adulte, il prend sa place de chef de gare. Cette gare qu'il n‘a jamais quittée depuis trente ans.
L‘entrée dans sa vie d'Elena, une jeune femme fougueuse, va le pousser à sortir de sa gare et à rechercher sa mère.
J'ai adoré ce roman. J'interrompais parfois ma lecture pour qu'il m'en reste encore pour plus tard.
Ҫa coule, ça coule tout seul. Un vrai plaisir de lecture, surtout en vacances, surtout presque en été.
Parce que, oui, c'est un bon livre de vacances. Prenant mais sans prise de tête
Michele et Elena sont fragiles, chacun à leur manière,mais leur rencontre permet tous les possibles.
J'ai accompagné ces deux êtres avec compassion et plaisir à la fois. J'ai imaginé le train, les montagnes….
Certes, il pourra sembler à certains un peu facile, avec certains rebondissements too much, mais je trouve vraiment que c'est une super fiction détente.
Une petite interrogation quant au titre :
« Lo strano viaggio di un oggetto smarrito » (L'étrange voyage d'un objet perdu) devient « Petits miracles au bureau des objets trouvés ».
Etonnant, non ?
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Michele, la petite trentaine, s'occupe des trains sur la cote ouest italienne.Enfin des trains , du train.Celui qui part vers 7 h le matin et revient vers 19h. le seul de la journée .
Il veille à ce que tout se passe bien, que le train soit propre le lendemain.
Et tout se passe bien. Parfois Michele récupère des objets oubliés, qu'il place dans une sorte de musée personnel en attendant que l'on vienne les réclamer.
Ce soir, il récupère une poupée . Et stupéfaction , une jeune femme, Elena, vient la réclamer et tombe sous le charme de Michele.
Or Michele, depuis que sa mère l'a abandonné lorsqu'il avait sept ans, s'est coupé du monde.

Joli roman que ce "petits miracles" à l'écriture basique sans tomber dans du Grimaldi. Joli mais prévisible. Vous dire que tout est cousu de fil blanc serait abusif, mais dire que les rebondissements imprévus s'enchainent serait aussi malhonnête.
On est sur une sorte de littérature jeune adulte, sans prétention si ce n'est celle de livrer une belle histoire entre deux êtres cabossés qui pour l'un va découvrir la vie et l'autre tout faire pour y revenir.
Les surprises conçues par l'auteur se voit de loin mais est ce si grave ?
On se laisse facilement porter, on croise les doigts pour le happy end .
On souffre avec Michele qui ne sort même pas pour faire ses courses, n'a pas de téléphone ni de mère et est plus solitaire que le ver .
Alors la rencontre avec une jeune femme qui se fait siffler dans la rue laisse un peu perplexe sur le pré requis du livre. Cette rencontre où Elena va s'amouracher d'un homme plus proche de la caverne que des relations sociales.
On est d'emblée prévenu sur ce qui nous attend . A partir de là, on peut arrêter ou juste se laisser porter en faisant semblant de ne pas entrevoir ce qui va arriver. dans ce cas , on passe un moment agréable de lecture.
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Best seller en Italie et traduit dans une dizaine de langues, ce roman a obtenu le prix Premio Letterario Fenice Europa 2017. Un enfant abandonné par sa mère à l'âge de sept ans vit en reclus dans une gare et collectionne les objets perdus dans le train jusqu'à ce qu'une poupée oubliée l'amène à rencontrer une jeune fille qui changera sa vie. le style est simple mais prenant et plus on avance dans l'histoire, plus on se surprend à tourner et tourner les pages tant on est pris par la quête des personnages. L'auteur, avec une rare maîtrise, fait le tour du thème de l'abandon et de l'absence et en exploite toutes les ficelles. Moi, j'ai adoré !
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Parfois la vie ne tiens qu'à une rencontre, celle de la bonne personne qui vous donnera l'impulsion nécessaire pour vous projeter dans l'avenir. Ici tout part d'une poupée oublié dans un train et d'un cahier retrouvé dans ce même train.
J'avais imaginé une toute autre histoire en lisant le titre, celle-ci n'est pas pour me déplaire bien au contraire. Elle parle âmes pures, solitaires qui vont se croiser. Deux souffrances peuvent-elles s'annuler si on les conjugue ? Vous verrez bien !
C'est un roman qui joue avec le temps et l'espace en des va et vient comme les vagues de la mère toute proche ou comme le train qui ne fait que cette ligne ferroviaire avec ses arrêts réguliers.
La gare c'est le point fixe, le point d'ancrage, le port qu'il ne faut pas quitter au cas où la mère reviendrait.
Elena l'aide à faire les premiers pas pour ne plus être passif et dans l'attente, aller vers sa mère et aller vers les autres.
Ce roman montre de nombreux paradoxes, Michele voit beaucoup de gens depuis son quai de gare et pourtant il est seul. Sa maison c'est une île.
A l'approche de la trentaine Michele va vivre un voyage initiatique, il sera surtout bien guidé par les femmes à commencer par l'absente (dont la photo est un sésame), puis la dame du train… bien sûr il y a des hommes mais ils sont liés à un apprentissage par le négatif (beaucoup d'idées vénales et violence…).
Il a une formation de la vie réelle en accéléré, une expérience après l'autre, il encaisse les coups, il grandit dans sa tête et dans son corps sans avoir trop le temps de reprendre son souffle.
C'est un roman à la troisièmes personne on va donc suivre Miquele et Elena même séparés.
Il y a beaucoup de scènes touchantes car Miquele a un côté naïfs d'un enfant coincé dans un corps d'adulte, c'est dû au mode de vie qu'il s'est choisi pour se protéger, il n'a aucun problème mental. Elena c'est une autre histoire une autre souffrance et une autre façon de se protéger.
Le thème de l'abandon et ses conséquences, le traumatisme de celui qui reste, est omniprésent. Les objets viennent recréer cette bulle de sécurité.
Je ne voudrais pas trop vous en dévoiler, mais je voulais vous parler d'une scène qui a lieu vers le milieu du livre qui illustre bien l'utilisation des notions de temps et d'espace.
Miquele rentre dans un bar « le Blue Note » décor vieillot, bois et miroirs, et comptoir de bar moderne (acier). On entend la musique de Miles Davis qui plonge Miquele dans une intemporalité. Il boit sont thé et mange le paquet de biscuit qui a apporté comme un goûter d'enfant et les souvenirs reviennent (non ce n'est pas la madeleine de Proust). Tout à coup il s'éveille et il se projette dans l'avenir, il fait de nouveaux buts. La musique s'arrête et la réalité lui revient en pleine face. Il sort sa vieille photo et essai de faire le lien entre le passé et le présent en demandant aux gens s'ils connaissent cette femme. La réponse est négative. La serveuse va avoir un geste et lui offrir le thé comme pour compenser la douceur de la mère absente, on a une impression de bien-être. Il sort de ce bar comme d'une bulle et la réalité le rattrape…Dans cette scène la musique ici vient se superposer à la musique du train sur les rails, un rythme différent.
La notion de temps avec l'image des rails est très intéressante puisque le train fait des allers-retours sans s'écarter de la ligne de temps. Ce n'est qu'en sortant de la gare qu'il va prendre des chemins de traverse et modifier sont rapport au temps et que les souvenirs affluent plus nombreux et qu'il envisage un autre avenir que celui de la régularité.
Les rails représentent l'horizontalité, Miquele le remarque lui-même ils a toujours vécu près du sol, en allant en ville il va découvrir la verticalité (chambre d'hôtel au troisième p. 176) la hauteur lui donne un sentiment de vertige avec l'idée de précipice. Est-ce que cela va lui tourner la tête et lui faire voir la vie d'une manière plus hautaine ?
Les relations entre Elena et Miquele vont évoluer au fur et à mesure que Miquele fait de nouvelles expériences. Il y a des déchirements qui se produisent, chacun va vivre son amour à sa façon.
Je vous laisse découvrir ces histoires que j'ai eu grand plaisir à lire, oui je le dis au pluriel car on la quête de Miquele va donnée lieu à un besoin de partager sa propre histoire aux gens…
Vous allez voir ce qu'il trouvera au bout du chemin et ce qu'il retirera de cette expérience qui va changer sa vie et qui bouleversera celle de beaucoup de personnes.

Lien : http://ramettes.canalblog.co..
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Une fifiche de lecture qui parle d'Italie. Un joli conte, ce "Petits miracles au musée des Objets Trouvés", écrit par Salvatore Basile.
Comme j'avais l'impression d'avoir vu un téléfilm inspiré par ce livre, j'ai recherché un peu de détails. Et découvert que l'auteur de Cannibal Holocaust est aussi réalisateur, scénariste et... acteur, et qu'il avait joué dans divers western spaghetti, dont Il était une fois dans l'Ouest, avec sa bonne tête de vieux brigand moustachu. Ils sont forts ces Italiens.
Le livre est sorti en 2017, il n'y a donc aucune chance que j'aie vu un téléfilm dessus, il y a vingt ans. Mystère que cette impression de reconnaître les gestes, les images...

C'est un petit garçon de 7 ans. Son père est chef de gare du terminus d'un train qui relie la montagne à la mer. Il voit sa maman prend son carnet rouge, c'est son journal intime, il lui dit "non maman, dis-moi que tu ne vas pas lire mon journal, ça ne se fait pas". Sa maman adorée, belle, avec toujours une pointe de mélancolie dans son sourire, lui répond mystérieusement "Non, je ne vais pas le lire. Mais je vais le prendre. Et je te le rendrai plus tard, je te le promets".
Puis elle prend sa petite valise, le train qui repart de la mer vers la montagne, et disparait.
Le petit garçon a bientôt 30 ans, son père le morose, est mort il y a quelques, du coup il a repris le métier, et vit sans sortir de son univers ferroviaire, seulement entouré par les objets qu'il a ramassés dans le train quand le soir, il remonte tous les wagons pour faire le ménage. Sa mère n'est jamais revenue.
Voilà le début. Et puis des petits miracles doux-amers interviennent,
et nous le lecteur, on aime bien suivre cette jolie histoire. On aime bien Michele (ça se prononce Mìquélé - j'avoue que c'est quand même troublant de lire un prénom féminin, en français, alors qu'en italien c'est un prénom d'homme), sa timidité, ses craintes. Et tous les autres personnages. Je n'en dis pas plus.
C'est tendre et mélancolique comme une ballade, c'est tout sauf une balade. Plutôt un chemin âpre. C'est un conte aussi, mais rien de magique sinon les gens. Dont on aime la petite chanson. Même si, parfois, on les prend pour des cons.
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Impossible de ne pas être charmé par ce roman qui m'a transporté de part en part. Michele est un être adorable auquel je me suis attachée tout de suite grâce à ses fragilités, ses blessures. J'avais envie que le monde change pour lui et c'est ce qui va lui arriver. Une fois qu'il a franchi la frontière de son petit univers des choses les plus incroyables les unes des autres vont lui arriver. Tout d'abord, le vrai amour inconditionnel qui transcende tout puis une famille, celle qui vous entoure d'affection sans que vous ayez rien à prouver. le seul fait de respirer vous suffit à faire parti d'une fratrie. Un tout qui fait rêver et qu'il mérite après tant de solitude. le bonheur est une chose que l'on souhaite à chacun et quand enfin il le trouve, il faut s'en ravir pour lui. 
Lien : http://22h05ruedesdames.com/..
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Comment un type complètement coincé dans sa vie de chef de gare va enfin oser s'extirper de ses train-train et de ses manies et vivre la vraie vie en rencontrant plein de personnages vivifiants. Une histoire de loose et de résilience dont on peut prendre de la graine.
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je cherchais une lecture légère après un roman assez ardu ... ben c'est raté ! le titre un peu comique et le pitch en 4ème de couverture cachent en réalité une histoire assez profonde qui abordent des questions humaines graves : l'abandon parental, le traumatisme d'enfance, les secrets de famille, ... la rencontre entre deux cabossés de la vie produit finalement une fin heureuse, après quelques péripéties et retournements de situation. Les sentiments humains sont plutôt bien traduits. On passe donc un joli moment dans cette lecture, sans pour autant qu'elle laisse ensuite un souvenir impérissable, je pense. Une lecture sympa.
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L'émotion est là dès le prologue. On y apprend que la mère de Michele est partie par le train alors qu'il n'avait que 7 ans, sans donner aucune explication et en emportant le journal intime du petit garcon.
Le récit débute alors qu'il a 30 ans. Il n'a jamais quitté la gare où il travaille, comme son père avant lui.
Il vit seul, entouré des objets trouvés au fil des années dans les trains qu'il entretient. Ce jeune homme m'a beaucoup touchée dès le début. Sa solitude et sa peur du monde extérieur sont extrêmement poignantes.
Deux événements surviennent dans sa vie presque monacale: Elena sonne à sa porte, tel un rayon de soleil qui bouscule Michele dans ses habitudes. Et le jeune homme va retrouver son journal intime dans un des trains.
Il prend donc la décision de partir à la recherche de sa mère. Sa quête va mettre sur son chemin des personnages différents qui le pousseront à sortir de sa zone de confort.

Ce livre est vraiment très beau, tout en poésie et en couleurs. J'ai eu beaucoup de peine pour le petit garçon et aussi pour l'homme qu'est devenu Michele. Très solitaire, il ne connaît pas les codes sociaux et peine à accorder sa confiance aux autres.
Une douce lecture que j'ai beaucoup apprécié.
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