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EAN : 9782207133125
368 pages
Denoël (04/05/2017)
3.69/5   171 notes
Résumé :
Poupées, sacs à main, carnets, téléphones, lunettes... On ne s'intéresse jamais aux objets trouvés. Pourtant, ils ont appartenu à quelqu'un, ils ont été choisis, aimés.
Dans une petite gare italienne, un homme les collectionne avec dévotion. Ce sont ses seuls amis, croit-il. Jusqu'au jour où il trouve un cahier rouge abandonné..
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Critiques, Analyses et Avis (47) Voir plus Ajouter une critique
3,69

sur 171 notes

Petit miracle aussi que ce livre, offert pour l'achat de deux Folio, je ne connaissais pas du tout l'auteur, scénariste italien, dont c'est le premier roman.

le début de lecture a été un enchantement. Pourtant, la présentation de Michele, le personnage principal , ne plonge pas le lecteur dans l'euphorie.Trentenaire solitaire, cheminot gardien de gare qui n'a jamais quitté ce lieu de l'enfance, son père ayant exercé la même fonction, Michele ne (sur)vit qu'à travers sa collection d'objets trouvés dans les trains. Mais il y a un charme certain dans l'écriture, poétique et sensible. Même si on s'agace un peu de son inertie, on s'attache à Michele, resté le petit garçon abandonné par sa mère.

En effet le prologue nous apprend qu'elle est partie par le train, lorsqu'il avait sept ans, emportant le petit carnet rouge, journal intime de l'enfant...

Deux événements vont venir bouleverser la monotonie des jours: Michele retrouve le carnet rouge dans un wagon et la pétillante Elena , qui cache pourtant un lourd chagrin, vient illuminer sa vie...

Et le voilà en quête de sa mère. C'est à partir de ce moment que les choses se sont un peu gâtées pour moi. J'ai eu l'impression d'un croisement ente livre de développement personnel et feel-good. Je devinais très vite ce qu'il allait advenir, tout se révélait trop prévisible, convenu.

Après un départ sur les chapeaux de roue, le train a donc eu ensuite des ralentissements gênants pour moi, qui ont rendu le parcours moins attrayant. Et l'arrivée au terminus m'a un peu déçue. Mais ce voyage reste agréable , rafraîchissant et réconfortant car il exalte la chaleur des relations humaines, et c'est déjà beaucoup.
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La maman de Michele est partie lorsqu'il avait sept ans.
Resté seul avec son père, devenu adulte, il prend sa place de chef de gare. Cette gare qu'il n‘a jamais quittée depuis trente ans.
L‘entrée dans sa vie d'Elena, une jeune femme fougueuse, va le pousser à sortir de sa gare et à rechercher sa mère.
J'ai adoré ce roman. J'interrompais parfois ma lecture pour qu'il m'en reste encore pour plus tard.
Ҫa coule, ça coule tout seul. Un vrai plaisir de lecture, surtout en vacances, surtout presque en été.
Parce que, oui, c'est un bon livre de vacances. Prenant mais sans prise de tête
Michele et Elena sont fragiles, chacun à leur manière,mais leur rencontre permet tous les possibles.
J'ai accompagné ces deux êtres avec compassion et plaisir à la fois. J'ai imaginé le train, les montagnes….
Certes, il pourra sembler à certains un peu facile, avec certains rebondissements too much, mais je trouve vraiment que c'est une super fiction détente.
Une petite interrogation quant au titre :
« Lo strano viaggio di un oggetto smarrito » (L'étrange voyage d'un objet perdu) devient « Petits miracles au bureau des objets trouvés ».
Etonnant, non ?
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Michele, la petite trentaine, s'occupe des trains sur la cote ouest italienne.Enfin des trains , du train.Celui qui part vers 7 h le matin et revient vers 19h. le seul de la journée .
Il veille à ce que tout se passe bien, que le train soit propre le lendemain.
Et tout se passe bien. Parfois Michele récupère des objets oubliés, qu'il place dans une sorte de musée personnel en attendant que l'on vienne les réclamer.
Ce soir, il récupère une poupée . Et stupéfaction , une jeune femme, Elena, vient la réclamer et tombe sous le charme de Michele.
Or Michele, depuis que sa mère l'a abandonné lorsqu'il avait sept ans, s'est coupé du monde.

Joli roman que ce "petits miracles" à l'écriture basique sans tomber dans du Grimaldi. Joli mais prévisible. Vous dire que tout est cousu de fil blanc serait abusif, mais dire que les rebondissements imprévus s'enchainent serait aussi malhonnête.
On est sur une sorte de littérature jeune adulte, sans prétention si ce n'est celle de livrer une belle histoire entre deux êtres cabossés qui pour l'un va découvrir la vie et l'autre tout faire pour y revenir.
Les surprises conçues par l'auteur se voit de loin mais est ce si grave ?
On se laisse facilement porter, on croise les doigts pour le happy end .
On souffre avec Michele qui ne sort même pas pour faire ses courses, n'a pas de téléphone ni de mère et est plus solitaire que le ver .
Alors la rencontre avec une jeune femme qui se fait siffler dans la rue laisse un peu perplexe sur le pré requis du livre. Cette rencontre où Elena va s'amouracher d'un homme plus proche de la caverne que des relations sociales.
On est d'emblée prévenu sur ce qui nous attend . A partir de là, on peut arrêter ou juste se laisser porter en faisant semblant de ne pas entrevoir ce qui va arriver. dans ce cas , on passe un moment agréable de lecture.
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Un roman qui m'a charmé avec sa couverture, mais qu'en est il de son contenu ?

Michèle entretient les trains de sa petite gare dont il est également le gardien. Il y est né et n'a jamais bougé de son foyer. Sa vie est toute dessinée entre son travail et son inventaire des objets trouvés. Mais parfois le destin en décide autrement ! Il retrouve dans le train un cahier rouge qui va bouleverser tout ça.

Aujourd'hui les blessures sur mes doigts sont guéries, on ne les voit plus. Mais ça me désole parce que maman m'a dit que les guerriers d'antan avaient des blessures qu'ils montraient à leurs ennemis comme ça ils comprenaient que ces guerriers sont forts parce qu'ils ne sont jamais morts avant dans d'autres guerres. Moi avant je montrais mes blessures à tout le monde comme ça ils comprenaient que je suis un de ces guerriers, mais maintenant qu'elles ont guéri comment je fais ? Je dois demander à maman de m'apprendre comment on devient un guerrier d'antan même sans blessures aux doigts pour le montrer.

Un roman qui a mis du temps à m'apprivoiser. Je dois dire qu'au début je trouvais tout cela un petit peu longuet pour moi. Et puis, subrepticement, l'histoire de Michèle et de Elena m'a ému.

Il faut dire que le personnage de Michèle est un peu mou. On voudrait le secouer, le faire réagir, l'ouvrir sur le monde. Cet homme qui vit seul, qui ne demande rien et qui n'attend plus rien (enfin tout du moins nous le fait il croire) est d'une tristesse pour nous lecteur ! Tandis que Elena est pétillante, aérienne, un brin  farfelue que le choc entre les couleurs d'une et le noir ou blanc de l'autre fond une drôle de palette.

Puis, l'auteur creuse , farfouille et finalement nous donne la raison de vivre de Michèle et  la rage de vivre d'Elena. Puis tout s'éclaire !

Ce roman est arrivé jusqu'à moi par hasard. Je n'avais pas lu de retour sur ce livre, pas vu sur les réseaux sociaux. J'ai juste été charmé par cette couverture pleine de promesses. Je dois dire que je n'ai pas été déçue. Ce roman m'a fait parcourir une partie de l'Italie entre le soleil et le froid des montagnes.

Je ne connaissais pas Basile Salvatore qui est auteur, mais également un scénariste italien. Ce premier roman a obtenu le Premio Letterario Fenice Europa 2017.

Un roman qui fait du bien, optimiste et léger malgré des sujets difficiles tel que l'abandon, la séparation ou la mort. Finalement, il est tel que sa couverture : Il enchante ses lecteurs.
Lien : https://lesciblesdunelectric..
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Parfois la vie ne tiens qu'à une rencontre, celle de la bonne personne qui vous donnera l'impulsion nécessaire pour vous projeter dans l'avenir. Ici tout part d'une poupée oublié dans un train et d'un cahier retrouvé dans ce même train.
J'avais imaginé une toute autre histoire en lisant le titre, celle-ci n'est pas pour me déplaire bien au contraire. Elle parle âmes pures, solitaires qui vont se croiser. Deux souffrances peuvent-elles s'annuler si on les conjugue ? Vous verrez bien !
C'est un roman qui joue avec le temps et l'espace en des va et vient comme les vagues de la mère toute proche ou comme le train qui ne fait que cette ligne ferroviaire avec ses arrêts réguliers.
La gare c'est le point fixe, le point d'ancrage, le port qu'il ne faut pas quitter au cas où la mère reviendrait.
Elena l'aide à faire les premiers pas pour ne plus être passif et dans l'attente, aller vers sa mère et aller vers les autres.
Ce roman montre de nombreux paradoxes, Michele voit beaucoup de gens depuis son quai de gare et pourtant il est seul. Sa maison c'est une île.
A l'approche de la trentaine Michele va vivre un voyage initiatique, il sera surtout bien guidé par les femmes à commencer par l'absente (dont la photo est un sésame), puis la dame du train… bien sûr il y a des hommes mais ils sont liés à un apprentissage par le négatif (beaucoup d'idées vénales et violence…).
Il a une formation de la vie réelle en accéléré, une expérience après l'autre, il encaisse les coups, il grandit dans sa tête et dans son corps sans avoir trop le temps de reprendre son souffle.
C'est un roman à la troisièmes personne on va donc suivre Miquele et Elena même séparés.
Il y a beaucoup de scènes touchantes car Miquele a un côté naïfs d'un enfant coincé dans un corps d'adulte, c'est dû au mode de vie qu'il s'est choisi pour se protéger, il n'a aucun problème mental. Elena c'est une autre histoire une autre souffrance et une autre façon de se protéger.
Le thème de l'abandon et ses conséquences, le traumatisme de celui qui reste, est omniprésent. Les objets viennent recréer cette bulle de sécurité.
Je ne voudrais pas trop vous en dévoiler, mais je voulais vous parler d'une scène qui a lieu vers le milieu du livre qui illustre bien l'utilisation des notions de temps et d'espace.
Miquele rentre dans un bar « le Blue Note » décor vieillot, bois et miroirs, et comptoir de bar moderne (acier). On entend la musique de Miles Davis qui plonge Miquele dans une intemporalité. Il boit sont thé et mange le paquet de biscuit qui a apporté comme un goûter d'enfant et les souvenirs reviennent (non ce n'est pas la madeleine de Proust). Tout à coup il s'éveille et il se projette dans l'avenir, il fait de nouveaux buts. La musique s'arrête et la réalité lui revient en pleine face. Il sort sa vieille photo et essai de faire le lien entre le passé et le présent en demandant aux gens s'ils connaissent cette femme. La réponse est négative. La serveuse va avoir un geste et lui offrir le thé comme pour compenser la douceur de la mère absente, on a une impression de bien-être. Il sort de ce bar comme d'une bulle et la réalité le rattrape…Dans cette scène la musique ici vient se superposer à la musique du train sur les rails, un rythme différent.
La notion de temps avec l'image des rails est très intéressante puisque le train fait des allers-retours sans s'écarter de la ligne de temps. Ce n'est qu'en sortant de la gare qu'il va prendre des chemins de traverse et modifier sont rapport au temps et que les souvenirs affluent plus nombreux et qu'il envisage un autre avenir que celui de la régularité.
Les rails représentent l'horizontalité, Miquele le remarque lui-même ils a toujours vécu près du sol, en allant en ville il va découvrir la verticalité (chambre d'hôtel au troisième p. 176) la hauteur lui donne un sentiment de vertige avec l'idée de précipice. Est-ce que cela va lui tourner la tête et lui faire voir la vie d'une manière plus hautaine ?
Les relations entre Elena et Miquele vont évoluer au fur et à mesure que Miquele fait de nouvelles expériences. Il y a des déchirements qui se produisent, chacun va vivre son amour à sa façon.
Je vous laisse découvrir ces histoires que j'ai eu grand plaisir à lire, oui je le dis au pluriel car on la quête de Miquele va donnée lieu à un besoin de partager sa propre histoire aux gens…
Vous allez voir ce qu'il trouvera au bout du chemin et ce qu'il retirera de cette expérience qui va changer sa vie et qui bouleversera celle de beaucoup de personnes.

Lien : http://ramettes.canalblog.co..
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Citations et extraits (43) Voir plus Ajouter une citation
Tomber c'est comme n eplus saisir la vie. On la sent encore courir dans son sang, pulser dans son coeur, briller dans ses yeux, mais on ne respire pas. C'est l'instant où on aurait besoin de sa volonté et de sa conscience pour activer les poumons. Parce que quand on respire, on le fait sans réfléchir, la respiration est comme la pensée: elle se produit. Elle se produit quand on est distrait et qu'on vit.
Tomber, ça fait frôler la frontière de la vie. Et pendant qu'on pense, en tombant, à comment ça a pu se passer et à ce qui se passera, la vie discute avec le destin pour décider de notre sort. Entre-temps, on ne respire pas. Et ce n'est qu'au dernier moment qu'on le regrette.
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"Dans le fond ,admit-il, ma vraie vie n'a pas commencé depuis longtemps. J'aiencore beaucoup à apprendree et à comprendre"
Pour la 1ère fois, il ressentit de la tendresse pour lui-même. Iun sentiment de pardon qui lui était inconnu. Il sentit qu'il lui serait possible de se débarrasser du poids de cette étrange vie, de cette pénitence à laquelle il s 'était soumis, sans s'en rendre compte, au fil des ans. Peut-être la confiance en les autres, tôt ou tard, ne lui apparaitrait-elle plus comme un seuil infranchissable. Peut-être pourrait-il recommencer à vivre, à risquer la douleur e tla déception, s'il cessait de défendre son âme, d'ériger autour de lui des frontières imaginaires et de creuser des tranchées pour se protéger de l'imprévu.
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Le chambres d'hôtel ont quelque chose de commun avec les wagons des trains: ce sont des parenthèses de la vie accordées en prêt, des lieux de transit pour des identités différentes et inconnues qui se relaient entre un départ et un retour, jour après jour, dans l'attente d'un réveil ou d'une arrivée. Ils appartiennent à tout le monde et à personne, comme le hasard ou le destin.
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Aujourd’hui les blessures sur mes doigts sont guéries, on ne les voit plus. Mais ça me désole parce que maman m’a dit que les guerriers d’antan avaient des blessures qu’ils montraient à leurs ennemis comme ça ils comprenaient que ces guerriers sont forts parce qu’ils ne sont jamais morts avant dans d’autres guerres. Moi avant je montrais mes blessures à tout le monde comme ça ils comprenaient que je suis un de ces guerriers, mais maintenant qu’elles ont guéri comment je fais ? Je dois demander à maman de m’apprendre comment on devient un guerrier d’antan même sans blessures aux doigts pour le montrer.
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Pense seulement que la vie est toujours un risque, pour tout le monde. Si tu fais attention et que tu utilises ton cerveau, c'est un risque contrôlé. À n'importe quel moment tu peux t'arrêter et revenir en arrière... à moins que tu sois mort. C'est tout. Or tu ne me sembles pas mort.
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