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EAN : 9782204104890
240 pages
Le Cerf (08/04/2016)
3.5/5   15 notes
Résumé :
Abolir la prostitution, mais autoriser la GPA. Supprimer la différence des genres, mais exiger l'égalité des fonctions. Réclamer l'abolition de la maternité, mais accepter l'imposition du voile. Se proclamer progressiste, mais enchaîner la condition féminine au Marché... Soixante-dix ans après Simone de Beauvoir, Eugénie Bastié dévoile ici, d'une plume enlevée et implacable, la misère du néoféminisme contemporain. L'égalité des droits est actée, le contrôle de la fé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Un ouvrage très bien écrit et qui sort des sentiers battus dans la mesure où il repose sur une analyse objective sans se soucier de la bienpensance du XXIème siècle. Eugénie BASTET étudie la condition féminine et la place du "féminin" à travers les époques et dans ses multiples dimensions (évolution de la langue, introduction du primat du genre, négation des corps, maternité, avortement, GPA, etc...).

Elle y présente le combat féministe et le courant néoféministe qui l'a balayé pour aboutir à un constat: "La révolution féministe n'a pas abouti à un monde plus féminin, mais à un monde plus uniforme. Un monde où les différences sont soit avilies par la double marchandisation de la publicité et de la pornographie, soit effacées par le double puritanisme du genre et de l'islamisme. L'homme, lui aussi, est victime de ce processus infernal. Non la société ne se féminise pas. Non la société ne se masculinise pas. La société s'appauvrit de la différence des sexe".
Ce livre est une véritable bouffée d'air pur qui, dans notre société en décomposition,met en valeur la nécessaire reconnaissance de la complémentarité hommes-femmes et cela sur un fondement profondément humain et "naturel". Considérant que "si la féminité et la masculinité sont des caractéristiques de la personne, au même titre que l'origine sociale, l'appartenance familiale ui ne saurait pour autant la définir. Car l'homme et la femme sont libres. Et c'est dans leur différence que s'exprime cette liberté. A nous de préserver cet équilibre de la chair, contre les vents contraires du relativisme".

Cet ouvrage m'a mis beaucoup de baume au coeur dans sa présentation de la femme, être libre qui dispose d'un merveilleux privilège que l'homme n'aura jamais: celui de répéter la Vie sur des bases biologique. Femme qui, dès lors, mérite le plus grand respect de la part de l'homme.

Ce livre ne se lit pas, il se dévore avec avidité.
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SYNOPSIS : le féminisme au 21ème siècle n'a plus de combat a gagner. Les femmes peuvent voter, posséder un chéquier, travailler, avorter, divorcer…Ce néoféminisme contemporain qui n'a plus aucun combat à gagner, travaille à la perte des femmes. Il défend le port du voile, la GPA, et ne s'insurge même pas devant les viols de Cologne. Il réclame une reconnaissance de ses spécificités, et dans le même temps, défends la théorie du genre. En somme, c'est un libéralisme qui oeuvre à la défaite des femmes, pour un monde sans distinctions avec comme seul valeur, celle de l'argent.

UN COUP D'ESSAI à 24 ans tout à fait remarquable. Une plume acérée et une analyse intelligente, qui m'ont pourtant parfois un peu fatiguée. Des phrases un peu trop longues, des analyses qui manquent de distance, emportés sans doute par un caractère passionné ? Un bon livre, à ne pas lire d'une traite, car on aurait presque envie de la contredire pour la faire taire un peu.
4/5
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Eugénie Bastié est également l'auteur de "Le porc émissaire" (Cerf), un livre dans lequel elle stigmatise la campagne "Balance ton porc" qui revêt toutes les caractéristiques d'une déclaration de guerre. "Balance" relève du vocabulaire de la délation, phénomène lié à toutes les guerres. "Ton" plutôt que "les" induit l'idée que chaque femme a un porc, qu'il n'y a pas un certain nombre de porcs, mais autant de porcs qu'il y a de femmes. "Porc" et non "agresseur"est du registre de l'insulte que l'on applique à l'adversaire en temps de guerre. Autant l'auteur se réclame du féminisme, autant elle en dénonce les excès. Ce n'est pas en allumant la guerre entre les genres que l'on organisera une société sereine où chacun peut s'épanouir. Il conviendrait plutôt de restaurer des valeurs comme l'honneur et la pudeur. Un essai très intéressant qui nous met devant les conséquences ultimes de la libération des moeurs et nous invite, sans retourner à la rigidité de la morale d'autrefois, à inventer une nouvelle concorde entre les hommes et les femmes.
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Après Simone de Beauvoir, Eugénie Bastié dévoile i d'une plume enlevée la misère du féminisme contemporain. L'égalité des droits est actée, le contrôle de la fécondité acquis, le système de la parité rendu obligatoire. Mais les nouvelles talibannes entendent poursuivre le combat et lutter sans relâche pour un monde déjà advenu. Des laboratoires de la Silicon Valley aux plateaux de l'Eurovision, du tapage des Femen au déni de Cologne, des colloques queer et trans aux réseaux sociaux de la délation, de l'invasion des ministères à la désertion des banlieues, cette enquête intellectuelle sans précédent montre comment, sous prétexte de militantisme, l'idéologie postmoderne travaille à la défaite des femmes. Et, plus largement, à la disparition d'une humanité partagée.
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Sur une page, elle soulève peut-être une question intéressante et s'empresse d'y répondre sur la suivante par des amalgames et de la colère personnelle, posés comme des vérités.
Se lit avec beaucoup d'humour pour faire face à certains propos choquants, et surtout, il faut prendre du recul et le temps de vérifier ses informations...
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
C'est de l’universalisme chrétien qu'est née la première civilisation égalitaire, la première à avoir érigé la femme au rang d'égale ontologique de l'homme, la première à avoir acté un culte féminin et maternel libéré de toute exaltation païenne, à avoir humanisé le mariage au profit de la femme en transformant le marché aux unions en sacrement, à avoir permis aux prostituées de se délivrer de leur servitude et de reprendre une vie sociale. Toutes choses qui ont imprégné le Moyen Âge que l'on moque comme une époque sombre afin de disqualifier, au passage, l'apport unique de l'Occident chrétien en matière d'équité des sexes. Ce qui revient à omettre les avancées du droit sous l'impulsion de l'Église, la sanction du rapt, du viol, l'invention de l'amour courtois ou encore le rôle crucial des femmes dans l'essor de la culture gothique. Il n'y a qu'à lire l'historienne Régine Pernoud et son classique "La femme au temps des cathédrales" pour se convaincre que cette période fut celle d'une amélioration considérable de la condition féminine.
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Jamais le féminin n'a été aussi en danger. L'idéal d'égalité hommes-femmes, la mixité des sexes à la française sont menacés par le puritanisme de l'idéologie du genre et le paradigme de l'indifférentiation. Le privilège féminin de la maternité est préempté par la technique et le marché. Le ventre des femmes est le cheval de Troie du transhumanisme. Et leur visage, la proie de l'islamisme mondialisé. Or tous ces périls sont ignorés, quand ils ne sont pas promus, par les tenantes de ce qu'il faut appeler un féminisme orwellien. Un néoféminisme qui n'a plus pour seul objectif que d'éradiquer les structures sociales et de préparer l'avènement d'une humanité nouvelle, générique, unique, où les différences ne sont plus reçues et acceptées mais testées et choisies sur catalogue.
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Les Anciens présupposaient une continuité entre nature et culture . Les Modernes , eux , ont voulu tracer une frontière infranchissable entre la nature et la culture , le donné et l'acquis . Quant aux postmodernes , ils nient l'existence même d'une quelconque nature , tandis que , parmi eux , les transhumants réduisent la culture à la technique
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L’universalisme s’est mué en égalitarisme, le combat contre le patriarcat en haine de l’homme, l’égalité des sexes en abolition de la différence entre l’homme et la femme. Du néoféminisme, le « sextremisme » des Femen cristallise tous les défauts : la poursuite d’une révolution révolue, l’inefficacité en bordure de la contre-productivité, la misandrie entraînant en retour la misogynie, le vide idéologique. Le monde actuel est plein d’idées féministes devenues folles, aimerait-on dire pour parodier Chesterton. Par leur existence même, les Femen agissent comme un révélateur de cette dérive écervelée.
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Le mirage du « vivre ensemble » s’est fracassé sur l’épaisseur du réel cette nuit de la Saint Sylvestre à Cologne. « Köln », la « multikulti », qui se vantait de sa tolérance et de sa diversité, a été le théâtre d’une barbarie d’un autre temps, d’un autre espace. Le silence dont les féministes ont voulu recouvrir le drame de centaines de femmes prouve, une fois de plus, que les progressistes se montrent le plus incapables à défendre le progrès, et qu’il faudra se passer d’eux pour en sauvegarder l’universalité.
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Videos de Eugénie Bastié (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Eugénie Bastié
Bataille des idées : la victoire aux réactionnaires? Frédérique Matonti est professeure de science politique à l'Université Paris I - Panthéon-Sorbonne. Elle publie Comment sommes-nous devenus réacs ? (Fayard, 2021) : un titre volontairement provocateur mais qui parle quand même de son temps… Car, à la veille de l'élection présidentielle de 2022, l'idéologie réactionnaire semble désormais hégémonique.
L'auteure fait ainsi le constat d'un discours décomplexé, l'idéologie réactionnaire n'étant pas cantonnée à l'extrême droite car pour elle "ce qui caractérise le réac c'est cette volonté de revenir toujours à un passé imaginaire."
Le point de départ de ce livre est l'exaspération de Frédérique Matonti devant certains médias et chaînes d'info en continu - les fast thinkers (ou "intellectuels médiatiques") et certains médias étant pour beaucoup dans cette nouvelle hégémonie culturelle. Elle considère ainsi que "beaucoup de ces essayistes sont des fast-thinkers, des penseurs qui pensent vite, qui n'étayent pas suffisamment leurs propos." Et à l'heure du zapping, ce sont toujours les mêmes discours et les mêmes têtes qui se manifestent : Mathieu Bock-Côté, Eugénie Bastié, Charlotte d'Ornellas, Pascal Praud, Alexandre Devecchio, Sonia Mabrouk, Natacha Polony, Elisabeth Lévy, Geoffroy Lejeune, et, bien sûr, Eric Zemmour.
Le livre remonte aux moments de ce glissement qui a lieu dès les années 1980. Car, il y a quarante ans, le clivage gauche/droite régissait les débats politiques et intellectuels. Mais, à partir de la fin des années 1970, la conjoncture politico intellectuelle progressiste marquée par l'hégémonie culturelle de la gauche se referma. Mobilisations antiracistes et étudiantes, fausse opposition entre classes populaires et minorités, crise de Mai 68… Autant de combats perdus par la gauche dans cette guerre des idées : " à partir du moment où la gauche est au pouvoir dans les années 80 on voit très vite cette contre hégémonie de droite se mettre en place " nous dit Frédérique Matonti.
Conséquence de tout ça, aujourd'hui, il n'y aurait plus personne pour endiguer les fast thinkers. Pour preuve, l'attaque dont est victime l'université, avec notamment l'enquête sur l'"islamo-gauchisme" annoncée en février 2021 sur CNews par la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal. Elle reprenait le discours du ministre Jean-Michel Blanquer. Une guerre des idées qui n'est pas sans danger nous averti la politiste car "on a vu aux Etats-Unis comment la bataille culturelle s'est transformée en violence."
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