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Ecrit en 1935, il n' y a pas beaucoup de bleu dans ce livre mais plutôt du noir, très noir. Beaucoup de malaise aussi car le héros principal échoue dans ses expériences amoureuses et érotiques, oscille entre alcool et nécrophilie, le sexe n'étant qu'un éphémère exutoire qui ne le mène à rien, sinon vers d'autres chairs plus ou moins lascives, avec une mort palpable, omniprésente, dans un contexte historique qui n'est toutefois pas inintéressant.
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p.74 « Elle avait dans la main une femme nue de cire souple; le bas de la poupée était entouré d'un papier; avec attention elle imprimait au buste un mouvement si subtil : on ne pouvait rien voir de plus indécent. »

Un petit livre frappé comme il le faut et tout à fait attachant. le récit des errances sentimentales et sexuelles, vécues à travers ce qui pourrait ressembler à un rêve léger et vaporeux, de Troppmann avec trois femmes : Dorothea, Lazare et Xénie, dans le contexte de la guerre d'Espagne.

Les relations de perversités de chacune de ces trois femmes avec Troppmann permettent de mettre en avant la part d'obscénité délibérée et de malsain qui résident dans l'érotisme et dans l'amour. D'ailleurs, le lecteur entre lui aussi dans une relation de perversité avec le texte, par la naissance d'un attrait inavouable et d'un émerveillement qu'exercent sur celui ci des situations pourtant tout à fait repoussantes, les évocations d'une sexualité sale, crasseuse, maladive, scatologique ou nécrophilique, les scènes de fièvres délirantes et de folies furieuses, de débauches alcoolisées et de désirs morbides, voire macabres. George Bataille définit lui-même son récit comme une expérience limite.

p. 193 « J'avais perdu la tête. J'étais une bête, moi aussi, mais, en même temps, j'avais tremblé. J'avais imaginé Dorothea profitant de ce que j'étais occupé avec Xénie pour se tuer en sautant par la fenêtre. »

Les phrases sont courtes et le rythme est rapide. Tout se fait dans une sorte d'ivresse perpétuelle. Les relations entre les événements, les émotions et les sentiments sont étranges et ne suivent pas toujours de logique. Les dialogues, les pensées du narrateur, sont emplis d'une sorte de stupeur, de stupidité, d'absurdité. Les personnages semblent parfois détachés à l'extrême de leur sort, ils apparaissent comme des pantins de bois sur la scène d'un jeu de massacre. Tout cela pour le plus grand plaisir du lecteur.

Afin de vous faire un avis, vous pouvez choisir de lire les premières pages, qui sont édifiantes.
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Le bleu du ciel - Georges Bataille

Que dire de ce livre ? Bof ou Berk ou les deux !
Peut être vais je en choquer plus d'un, Georges Bataille étant un grand nom de la littérature française.
Mais je n'ai trouvé aucun plaisir à lire ce roman, si c'en est un, ce n'est qu'alcool, vomi, obscénités.
Il rabaisse des femmes qu'il dit être ces amies. On ne sait pas trop ce que raconte l'histoire
Bref je n'ai pas accroché, cela ne m'a pas plus.
Je l'ai l'ai lu parce qu'il faisait parti du challenge Xxème siècle et que je voulais aussi voir ce qu'écrivait cet auteur, je ne crois pas que je renouvellerai l'expérience.
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Encore un auteur dont le nom m'était revenu plusieurs fois aux oreilles et sous les yeux, mais dont je n'avais rien lu.

Dans sa préface, Bataille avance que "seule l'épreuve suffocante, impossible, donne à l'auteur le moyen d'atteindre la vision lointaine attendue par un lecteur las des proches limites imposées par les conventions". Il justifie les "monstrueuses anomalies" qu'il nous donne à lire par le "tourment" qui le ravageait lors de l'écriture de ce livre.

Il faut reconnaître qu'en matière de conventions, Bataille ne se sent guère contraint !

le personnage principal est peu sympathique. Entre Londres, Paris et Barcelone, en 1936, il titube entre trois femmes dont l'une (Dirty) est sa belle épouse délaissée et souvent saoule, l'autre, Lazare, froide révolutionnaire qui le dépasse dans l'action et la troisième, Xénie, une gentille fille qui lui veut du bien. Lui, pleure sans cesse et cultive un goût morbide pour les danses érotiques et macabres. La décadence n'est pas le terme qui convient pour donner une idée du climat de ce livre. Ce serait plutôt la déchéance, la descente aux Enfers, l'oscillation au bord du vide.

Par le cauchemar des beuveries et orgies décrites avec réalisme, Bataille fait sans cesse vomir son personnage. Il n'est pas loin de réussir à entraîner le lecteur à sa suite.

L'être humain ne serait-il guidé que par le seul désir de tout brûler, de se brûler et de brûler les autres ?

Je pressens le danger de porter un jugement personnel sur l'oeuvre de Georges Bataille à partir de la lecture de ce seul livre (qu'il avait lui-même tardé plus de vingt ans à publier avant de le faire sous la pression de ses amis). Mais l'impression de malaise laissée par cette lecture ne m'encourage guère à poursuivre pour l'instant la découverte de cet auteur.
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Livre étrange et dérangeant. On sent l'influence de Sade et peut être l'influence du temps (la montée du nazisme). L'amour de la haine ou la haine de l'amour y sont les ressorts principaux, dans la recherche de l'avilissement et la fascination de la mort. C'est comme une plongée dans un cloaque. On est content d'en sortir...
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Comme les deux autres livres de Bataille que j'ai pu lire à l'époque, je n'ai pas du tout apprécié ne réussissant pas à dépasser les aspects dérangeants des récits
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Le bleu du ciel s'ouvre en pleine soûlographie. le narrateur, Henri Troppmann sillonne l'Europe, en être dissolu, déchaîné, oscillant entre beuveries obscènes et crises de larmes irrépressibles. A l'exception d'une juive à la laideur fascinante, révolutionnaire à la petite semaine, les autres femmes du récit sont du même tonneau, vivant de manière dissolue,sombrant dans un même maelstrom de dépravation. de l'orgiaque en veux-tu en voilà. le seul intérêt de l'oeuvre est d'avoir sentit les prodromes du déchaînement de la barbarie fasciste en Europe. Les amis de Bataille l'ont encouragé vivement à publier cette oeuvre qu'il avait mis au rebut, ils furent de mauvais conseil.. le roman peut se lire aisément en une journée, çà n'engage à rien, si vous faites dans la licence, amusez vous. Très peu pour moi.
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La quête d'amour, de soi, au travers d'une vie de "débauché" entre alcool, sexe, guerre. Une superbe écriture rythmée, une langue parfaite. J'ai beaucoup aimé. Je dois lire d'autres oeuvres de Georges Bataille.
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