Réduire la femme à son corps ou à sa capacité à mettre au monde des enfants ne saurait présenter des caractéristiques essentielles relevant d’une quelconque « nature féminine » : ce ne sont que les effets pervers d’une éducation et de préjugés sociaux, lesquels n’ont rien d’inaltérables ou de permanents. Pour autant, afin d’être pleinement une femme il ne faut pas devenir un homme (faire comme les hommes, dans tous les domaines) : l’essence d’un être ne se définit pas en opposition à un autre être, mais en elle-même.
On devient femme par ses choix, son libre-arbitre afin de s’accomplir en fonction de sa liberté de penser, ses engagements au quotidien : c’est la liberté d’agir et de s’accomplir qui forge une personnalité, qui définit une nature profonde, qui au bout du compte humanise l’être vivant, le différencie des choses figées qui l’entourent, et finalement donne du sens à chaque moment, chaque situation d’une vie.
C’est dans la mystérieuse alchimie, la secrète osmose entre les actes, les pensées, les rencontres, que se forge une trajectoire humaine. Et parfois que se dévoile une dimension hors du commun.