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(01/01/1992)
3.5/5   2 notes
Résumé :
Le lendemain de Noël, Charles et Carol partent en voiture pour Chicago rendre visite à la mère de Charles. Carol est enceinte, et cette grossesse angoisse Charles, plus même que ses difficultés financières. Ils font étape dans un hôtel minable. Charles, mêlé par hasard à un hold-up sanglant, en réchappe traumatisé. " La violence est partout, et il aurait dû le savoir ". De lointains souvenirs lui reviennent en mémoire, la brutalité de son père, son enfance meurtrie.... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un couple est au centre du récit, Charles et Carol. La classe moyenne américaine, du côté le plus bas de la classe. Cela commence dans un motel miteux dans lequel ils sont obligés de loger, faute d'argent, pour se rendre à Noël chez la mère de Charles, qui elle-même ne peut les loger faute de place. Charles, anxieux à l'idée de la grossesse de sa femme, n'étant pas certain de vouloir un enfant, s'échappe de la chambre et erre dans les environs du motel pour tromper son insomnie. Il assistera à un hold-up qui finira en tuerie, en réchappera, et devra vivre avec ce souvenir.
Cette scène de violence se situe vers le premier tiers du roman, ce qui laisse au préalable une assez longue partie d'exposition, dans laquelle tout est mis en oeuvre pour donner une vision la plus réaliste possible, sur le plan social et socio-économique, de la situation. C'est justement ce qui frappe immédiatement à la lecture de ce roman, cette dimension réaliste, presque documentaire, et l'absence totale de poésie - qui frise malheureusement souvent le prosaïsme.
Galère financière des personnage, misère architecturale, insécurité, tout est réuni pour donner une vision misérable de l'Amérique, et non pas seulement sociale, mais psychologique. En un sens c'est la réussite de Richard Bausch dans ce roman : montrer à quel point la misère sociale rend la vie intellectuelle, culturelle et affective des personnages pauvre -et sans issue. de ce fait, il ne faut pas s'attendre à des personnages d'une quelconque originalité : Carol, surtout, est d'une banalité à pleurer, et ses comportements et propos sont souvent stupides. Charles est englué dans son traumatisme et sa difficulté à parler mais n'a pas une vie intérieure bien passionnante non plus. Leurs parents et les personnages secondaires ont des comportements et des propos tout aussi pauvres et stéréotypés.
Le capitalisme américain tire les gens vers le bas socialement et intellectuellement, les rendant incapables de penser et de désirer autre chose que de prolonger leur vie végétative devant un écran de télé. Si le propos n'est pas inintéressant, la mise en oeuvre littéraire est parfois exaspérante, et paradoxalement, on se prend vite à détester ces personnages et à avoir envie que ça se termine vite. Certes, la critique sociale de l'Amérique est juste, mais l'effet critique sur la violence est assez paradoxal car ces personnages sont tellement peu charismatiques et agaçants que l'on finit par être indifférent à l'idée que cela finisse dans un bain de sang (c'est une angoisse récurrente de Charles de devenir lui-même violent). Voire, vaguement, on se surprend à le souhaiter pour se débarrasser de tous ces personnages décérébrés...
Et puis, dans la dernière partie du roman, Richard Bausch dénoue son intrigue en nous donnant les soubassements psychologiques de Charles. Et là, devant un tel étalage de clichés, on se dit que le manque d'intelligence des personnages n'est peut-être pas qu'une volonté narrative, mais peut-être le reflet de quelque chose qui relève de l'auteur lui-même. Fait surprenant, car j'ai le souvenir d'avoir beaucoup apprécié d'autres romans de l'auteur, notamment Petite visite aux cannibales. Je ne recommande donc pas ce roman, mais j'invite les lecteurs curieux à explorer les romans plus récents de l'auteur.
Lien : http://www.williamjoshbeck.c..
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Vidéo de Richard Bausch
Avant et après la chute de Richard Bausch et Stéphanie Levet aux éditions Gallimard
Quand Natasha Barrett et Michael Faulk se rencontrent, chacun voit en l'autre la lumière inespérée venue éclairer sa nuit. Elle, la trentaine, rêve d'être peintre mais s'est perdue dans une vie qui ne lui ressemble pas. Lui, à l'approche de la cinquantaine, quitte la prêtrise après des années de sacerdoce. Quelques semaines avant leur mariage, Natasha part en Jamaïque avec une amie tandis que Michael se rend à New York. Surviennent alors les attentats du 11 septembre. Natasha croit avoir perdu Michael pour toujours et vit sur la plage un autre drame dont elle ne veut ni ne peut parler. Leur rêve de bonheur vacille ; de nouveau réunis, tous deux s'enferment dans un silence et une incompréhension de plus en plus profonds. Richard Bausch décrit les ravages que produisent ces quelques jours - avant, pendant et après le 11 septembre - sur la destinée d'un couple rongé par les malentendus. Dans ce vaste roman où s'imbriquent l'intime et le collectif, il explore avec beaucoup de finesse les méandres du repli sur soi, les zones d'ombre de l'existence et les sentiments contradictoires qui nous animent.
Une tragédie américaine de Theodore Dreiser aux éditions ACE
Fils d évangélistes errants, Clyde Griffiths vit mal la mendicité dévote de ses parents. Devenu jeune homme, il trouve un emploi dans un hôtel de luxe, où la richesse des autres l éblouit. Mêlé par insouciance à une sinistre affaire, il fuit la ville et se réfugie auprès d un oncle fortuné, propriétaire d une usine. Faible, vaniteux, ignorant, sensuel, attiré par le fruit défendu, Clyde séduit une petite ouvrière, Roberte Alden, qui le croit sincèrement amoureux d elle. Mais lors d une soirée chez son oncle, il est remarqué par la belle Sondra, une hautaine héritière qui s éprend follement de lui. Clyde se voit déjà riche. Mais Roberte est enceinte. Blessée par son infidélité, elle le menace de scandale. Il décide de s en débarrasser. Tels sont les ingrédients de ce roman policier et social, inspiré d une affaire criminelle réelle. Son titre indique la portée que Theodore Dreiser lui attribue. le cas Griffiths est pour l auteur caractéristique d un état des choses propre à l Amérique, à la fois immorale et puritaine. Considéré aux États-Unis comme l un des 100 plus grands romans jamais écrits en anglais, Une tragédie américaine a fait l objet d adaptations cinématographiques, dont le très célèbre film de George Stevens Une place au soleil, avec Elisabeth Taylor et Montgomery Clift.
Fable d'amour de Antonio Moresco et Laurent Lombard aux éditions Verdier
Le récit commence, se construit, et s'achève comme une fable : un vieux clochard, arrivé au plus bas de la déchéance sociale et physique, entre cartons souillés et sacs en plastique, dont le seul ami est un fidèle pigeon, fait la rencontre de la "jeune fille merveilleuse" qui le sauve par amour. Comme dans une fable, il instaure avec le lecteur un échange qui ressemble à celui du conteur et de son public et, loin de se complaire dans l'analyse psychologique des personnages, il s'appuie sur les passions fondamentales, moteurs muets des belles actions. Mais dans cette fable, rien de mièvre ni d'enfantin, rien de gratuit ni de mécanique. Rien de prévisible non plus, mais une ouverture qui surprend et suscite stupeur et émerveillement. Dans une scène qui a la pureté des grands récits fondateurs, la jeune fille merveilleuse sort ce personnage, comme venu des poubelles de Beckett, de ses cartons, prend un soin infini à le laver, à l'épouiller, à le remettre sur pied. Mais l'amour le plus pur et le plus mystérieux peut-il être plus fort que la vie ? a-t-il vocation à durer ? Si l'amour est sans pourquoi, doit-on chercher plus d'explications à ce qui le tue qu'à ce qui le fait naître ? Moresco écrit à propos de Fable d'amour : "Dans ce roman sont présents la cruauté et la douceur, la désolation et l'enchantement, la réalité et le rêve, la vie et la mort, qu'on ne peut séparer si l'on veut parler vé
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