... il fallait bien m'avouer que, ma foi, j'étais preneur, moins pour la considération que pour les moyens qu'elle apporte ; et qu'en définitive, l'auteur n'étant rien sans éditeur, la vedette sans imprésario...
On ne peut pas mettre la société en panne, pour des mois, et renvoyer les gens chez eux dans des immeubles où la surgrippe prendra aussitôt l'ascenseur...
Les médias disant un peu n'importe quoi, il s'en tient ici et là pour mettre les choses au point, alerter les inconscients et rassurer les affolés. Sans leur fournir trop d'illusions. Ne me dites pas que ce ne sera qu'une parlote. A défaut de pouvoir tout de suite contrer un mal, ce n'est pas indifférent de montrer qu'il vous mobilise.
On a toujours l'air idiot — ou abusif — quand on projette sur nos vies d'adultes, sur leurs aléas, sur leurs échecs, sur leurs succès, nos souvenirs d'enfance.
Dans les circonstances actuelles c'est tout juste s'il ne faut pas nous excuser d'avoir raison.
La meilleure protection contre la surgrippe, c'est de la contracter et de faire partie des rescapés.
Les bourdes d'autrui ne sont pas les nôtres et la discrétion, là-dessus, nous évitera du discrédit.
L'espoir négatif est bien plus coriace que l'autre, l'espoir positif qui fournit parfois le gros lot, le podium, le grand amour.
Moins on en parle, plus on y pense : le silence est une loupe. L'hypocrisie règne, salvatrice en un sens. Vieille rengaine !
Comme en temps de guerre, lorsque la vie se rebelle contre la mort, les gens bien portants se couchaient aussi beaucoup : deux par deux.
A noter encore : les rappels, voulus par le Seigneur, n'étaient pas tous unanimement déplorés. Tout de même, Il aurait pu choisir différemment : ceux qui ne s'en vont pas ne sont pas forcément ceux dont on aurait souhaité qu'ils restent.