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EAN : 9782253006176
435 pages
Le Livre de Poche (30/11/-1)
3.77/5   291 notes
Résumé :
L'adolescence d'Arthur Gérane, fils d'un juge d'instruction austère, qui porte en lui une lourde hérédité maternelle, ne fut que fugues, vagabondage, rapines. Le cambriolage effectué chez son père et la mise à sac de ses dossiers le conduit à l'asile d'aliénés. Dès lors, pris dans l'engrenage infernal: internements, évasions, il ne pourra plus échapper à son pitoyable destin.

Dans ce roman bouleversant, au style cinglant et imagé, c'est tout le drame ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Ne dit-on pas qu'après un premier roman réussi où l'auteur à mis beaucoup de lui-même – ce qui est le cas d'Hervé Bazin avec « Vipère au poing » –, le plus difficile est de réussir le second ? Coup de maître d'Hervé Bazin qui avec « La tête contre les murs » signe là un deuxième roman presque plus fort que « Vipère au poing », malgré un thème plus ardu : celui de l'internement et des hôpitaux psychiatriques.
Le style de l'auteur, bien que taxé de « classicisme » par certains n'en reste pas moins d'une grande efficacité. Un des romans – peut-être pas le plus connu – les plus aboutis d'Hervé Bazin.
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Un vieux livre découvert par hasard…. Hervé Bazin étant une valeur sûre à mes yeux je l'ai pris. Quelle bonne idée, un roman qui s'est avéré captivant.Publié en 1949 ce livre sur la folie nous entraîne, de larcins en fugues, à la suite d'Arthur dans ses délires.
Voilà une famille qui se désagrège petit à petit. Lentement, mais sûrement, nous suivons la lente décadence du frère et de la soeur. On y découvre aussi l'univers des asiles, endroits terrifiants ou règne, comme dans toute société, une hiérarchie plus ou moins présente. On y rencontre la froideur médicale (certains la trouveront toujours d'actualité).
Malgré tout Arthur ne semble pas malheureux il réussit à y mener sa vie, y trouver sa place. le suivre dans ses errances est un calvaire pour le lecteur. Ce n'est qu'à la toute fin du livre qu'on se dit qu'on ne pouvait rien pour lui.
Hervé Bazin aborde également le problème de l'hérédité. Petit à petit le voile se lève sur la disparition de la mère…. Enfin le poids de la société pèse lourd. Monsieur Gerane père intervient pour ses enfants, mais pas seulement.
l'auteur décrit, comme dans tous ses romans d'ailleurs, les moeurs de l'époque avec une plume d'une grande finesse. C'est sans doute ce qui rend son écriture intemporelle. Dans l'ensembe de son oeuvre il s'inspire de sa propre vie. La fuite décrite au tout début du roman est sans doute tirée de sa propre jeunesse. Hervé Bazin a rompu avec sa famille en s'enfuyant, victime d'un accident grave il séjournera en hôpital psychiatrique.

Un livre que je vous recommande. La folie, l'enfermement, le regard des autres, des sujets qui seront toujours d'actualité.
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Le parcours catastrophique d'un homme, bien jeune au moment où commence le début du chemin de croix qui passera pas toutes (ou presque) les formes d'institutions totalisantes (de l'"asile", à l'hôpital psychiatrique, à la prison, et pire encore). D'un rien qu'on ne veut pas gérer, on se retrouve progressivement en enfer... Roman fort, qui doit faire réfléchir. Roman ancien, d'un auteur qu'on oublie progressivement et qui pourtant est un superbe manieur de notre langue, qui traite de thèmes importants, puissants.
Je dis : merci, Hervé Bazin, je dis : lisez ce livre.
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Hervé Bazin nous projette ici dans l'univers de la psychiatrie, qui en était encore à ses balbutiements.
Il nous retrace les conditions de vie précaires de ces patients à travers l'histoire d'un jeune homme, Arthur Gérane, dont le père, las de ces "conneries" l'interne sur les conseils d'un bon ami.

Hervé Bazin aborde ici un sujet délicat et souvent décrié. Outre l'enfermement, l'internement, et la question sous-jacente de "qu'est-ce que la folie", le contenu du livre met en exergue la notion de systémie familiale, ou comment des membres d'une même famille reproduisent des schémas à l'identique.

Un livre intéressant et trop méconnu mais qui reste en-deçà malgré tout de "Vipère au poing".
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Le deuxième roman de Hervé Bazin (1911-1996), écrit en 1949, nous raconte l'histoire d'Arthur Gérane, un adolescent fugueur.

Au début du roman, Arthur revient en pleine nuit chez son père, qui est juge d'instruction, afin de lui voler de l'argent. Malheureusement pour lui, il n'ira pas loin, et se retrouvera interné de force, afin d'échapper à une condamnation en justice qui nuirait à la réputation de son père.

La plus grande partie du roman est une plongée dans les arcanes du système hospitalier psychiatrique de la France, avant la seconde guerre mondiale.

Si vous avez aimé "Vipère au poing", vous retrouverez dans "La tête contre les murs" l'écriture ciselée de son auteur, toujours aussi brillante, à la fois claire, incisive, parfois ironique et qui n'ennuie jamais. Un livre qui mériterait cinq étoiles si la thématique n'en était pas aussi sombre. Rassurez-vous quand même, le roman n'est pas désespérant et ne vous fera pas de mal.
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Citations et extraits (59) Voir plus Ajouter une citation
Le matriarcat est beaucoup plus fréquent qu'on ne le croit chez les malfaiteurs. Le déclassé, l'isolé, là comme ailleurs sont broyés. Le truand, le vrai truand a un sens très vif de la famille et ce sans tient lieu chez lui de sens moral. de ce fait, ce sont le plus raisonnables d'entre eux qui sont les plus imperméables aux efforts des rééducateurs : leur conscience ne leur reproche rien. Leur consciences à eux, une conscience dont les bénéficiaires sont limités, mais bien servis et qui n'estime pas nécessaire une "catholicité" de ses principes. Des peuples entiers ont eu, ont encore cette mentalité de prédateur sanctifié par son nid.
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Il suffisait d'un changement profond dans le cours de son existence pour qu'Arthur se trouvât provisoirement exorcisé, pour qu'intervînt ce faux état de grâce qui ressemble à une guérison, qui la simule avec la complaisance de l'intéressé soucieux de se créer un alibi d'homme raisonnable. Son inquiétude, jusqu'alors friande de vain spectacle, de vain mouvement, se montrait soudain capable d'accepter une certaine monotonie, une certaine stabilité, à condition d'y trouver une contradiction formelle avec les décors, les habitudes et les plaisirs antérieurs. Normalisation dans l'anormal, en un mot, tant que cet anormal conservait précisément ce caractère sensible. Trêve plus ou moins longue selon la réussite du dépaysement. Trêve, de toute façon, jusqu'à la prochaine intervention du monstre "qui dans un bâillement avalerait le monde"'. Les Gerane ne combattent jamais cette hydre de l'ennui, qui les poursuit toute la vie et perce tous leurs déguisements.
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Fou ou demi-fou, Monsieur le Président, je viens vous demander des soins. "N'êtes-vous pas à l'asile ?" me répondrez-vous. Effectivement. J'y dors, j'y mange, j'y fais mon petit pipi, j'y fume le gros-cul de la République et, sauf votre respect, je m'y emmerde copieusement. mais je ne m'y soigne point. J'attends que ma folie s'en aille. Comme elle est aussi patiente que moi, j'attends depuis cent vingt-deux mois.
[...]
Je vous baise les pieds, Monsieur le Président, en vous priant de les mettre dans le plat.
Jérôme Raffredo
en "maltraitement" à Villejuif
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dans un asile... les gens qui vous entourent sont à peu près inoffensifs. Le réfectoire se vidait; les malades, par petits groupes, envahissaient la cour. D'autres déambulaient sous le préau. D'autres enfin regagnaient la salle de jeux.
- Ma parole, je me croirais au collège ! s'exclama Gérane, sortant enfin de son mutisme.
- Vous attendrez longtemps les vacances, soupira Chambrelle..
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Les murs sont avant tout tes murs. Ils peuvent reculer devant tes pas, mais ta liberté même reste une enceinte si tu ne sors pas de toi-même.
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Entrevue avec le romancier Hervé Bazin en 1968
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