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Citations sur Mémoires d'une jeune fille rangée (410)

Je détestais le conformisme, tous les obscurantismes, j'aurais voulu que la raison gouvernât les hommes.
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Le secret du bonheur et le comble de l'art, c'est de vivre comme tout le monde, en n'étant comme personne.
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Quand je changeais l'ignorance en savoir, quand j'imprimais dans un esprit vierge des vérités, je créais quelque chose de réel.
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Le plus dur ce sont ces doutes, ces intermittences, ces vides si complets que je me demande parfois si tout ce qui est arrivé n’est pas un rêve. Et quand la joie revient dans sa plénitude, j’ai bien honte alors d’avoir eu la lâcheté de ne plus y croire.
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Séparée d’autrui, je n’avais plus de lien avec le monde : il devenait un spectacle qui ne me concernait pas. J’avais renoncé successivement à la gloire, au bonheur, à servir ; maintenant je ne m’intéressais plus même à vivre. Par moments, je perdais tout à fait le sens de réalité : les rues, les autos, les passants n’étaient qu’un défilé d’apparences parmi lesquelles flottait ma présence sans nom. Il m’arrivait de me dire avec fierté et avec crainte que j’étais folle : la distance n’est pas très grande entre une solitude tenace et la folie. J’avais bien des raisons de m’égarer. Depuis deux ans que je me débattais dans un traquenard, sans trouver d’issue ; je me cognais sans cesse à d’invisibles obstacles : ça finissait par me donner le vertige. Mes mains restaient vides ; je trompais ma déception en m’affirmant à la fois qu’un jour je possèderais tout et que rien ne valait rien : je m’embrouillais dans ces contradictions.
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J’apprenais par coeur ce visage qui allait s’éteindre, pour toujours. C’est si total une présence, c’est si radical, l’absence : entre les deux nul passage ne semblait possible.
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Il faut que ma vie serve ! il faut que ma vie serve! Une évidence me pétrifiait : des tâches infinies m'attendaient, j'étais tout entière exigée; si je me permettais le moindre gaspillage, je trahissais ma mission et je lésais l'humanité.
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J'inaugurai ma nouvelle existence en montant les escaliers de la bibliothèque Sainte-Geneviève. Je m'asseyais dans le secteur réservé aux lectrices devant une grande table recouverte, comme celles du cours Désir, de moleskine noire et je me plongeais dans La Comédie humaine ou dans Les mémoires d'un homme de qualité. En face de moi, à l'ombre d'un grand chapeau chargé d'oiseaux, une demoiselle d'âge mûr feuilletait de vieux tomes du Journal officiel: elle se parlait a mi-voix et riait. A cette époque, l'entrée de la salle était libre; beaucoup de maniaques et de demi-clochards s'y réfugiaient; ils monologuaient, chantonnaient, grignotaient des croûtons; il y en avait un qui se promenait de long en large, coiffé d'un chapeau de papier. Je me sentais très loin de la salle d'étude des cours : je m'étais enfin jetée dans la mêlée humaine.
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Je restais aussi sensible que dans mon enfance à l'étrangeté de ma présence sur cette terre qui sortait d'où? qui allait où? J'y pensais souvent, avec stupeur, et sur mes carnets je m'interrogeais; il me semblait être dupe "d'un tour de prestidigitation dont le truc est enfantin, mais qu'on n'arrive pas à deviner". J'espérais sinon l'élucider, au moins le cerner de plus près.
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Je compris qu’il considérait le mariage comme une solution et non comme un point de départ. Pas question de s’élever ensemble vers des cimes : si je devenais Madame Laiguillon, je serais vouée à l’entretien d’un « foyer clos ». Peut-être n’était-ce pas absolument inconciliable avec mes aspirations personnelles ? Je me méfiais des conciliations et celle-ci en particulier me paraissait périlleuse. Quand je partagerais l’existence de Jacques, j’aurais bien du mal à me défendre contre lui puisque déjà son nihilisme me contaminait. […] Nous n’avions foi ni l’un ni l’autre dans les valeurs traditionnelles ; mais moi j’étais décidée à en découvrir ou à en inventer d’autres […]. Je cherchais un dépassement.
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