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3,98

sur 89 notes
Dark Eden est un roman de SF, qui m'a renvoyé à mes lectures d'adolescence, fin des années 70, début 80, quand je dévorais du Simak, du Zelazny, de l'Asimov... Roman de SF, certes, mais qui se veut (comme tout bon roman de SF) prophétique et analytique, et surtout descriptif des comportements humains.

Le pitch en 2 temps, 3 mouvements. Eden est une planète plongée dans l'obscurité. Illuminée uniquement par la bioluminescence de sa flore (et parfois de sa faune), chauffée par une forte activité souterraine (géothermique et/ou volcanique). le relief est loin d'être plat et la neige recouvre les sommets. La Famille est implantée dans une vallée bordée de montagnes enneigées. Elle commence à être à l'étroit. Elle compte plus ou moins 500 membres, tous issus du même couple, deux astronautes laissés sur Eden par leurs compagnons (de gré ou de force... c'est à l'avenant). Tommy et Angela sont donc les parents de cette communauté dans laquelle on compte pas mal de naissances consanguines. Les gènes s'épuisent et le résultat est parfois peu emballant. La Famille se divise en tribus, les Lampionrouge, les Londres, les Turcs, les Picarbre, etc. Tout ce bel aréopage se racontent des récits mythologiques, réécrivant leurs origines 160 ans plus tôt lorsque les 3 compagnons de leurs parents sont partis vers la terre... et d'où ils reviendront -bien sûr- pour les ramener à la lumière... Mais un jour, John Lampionrouge, encore un adolescent, se révolte et se dit que les ressources vont manquer et qu'il faut quitter la vallée pour explorer le monde, ce qui n'a jamais été tenté auparavant. Changer les traditions... voilà qui n'est pas du goût de tout le monde.

Mais John, épaulé par quelques amis et partisans, va tenter la grande aventure. Est-il si désintéressé ou si altruiste? Rien n'est moins sûr.

Attaquons la partie la plus facile: l'exercice de style. Chris Beckett invente une cosmogonie, un vocabulaire, des traditions, des coutumes, une civilisation (osons le dire), un monde particulier... et c'est très cohérent. Cela tient la route, surtout parce que le vrai propos est dans l'étude de moeurs...

C'est le noyau dur du roman. Les interactions, l'autorité, l'innovation, le changement, l'adaptation, les rivalités, etc. On se croirait par moment dans Sa majesté des mouches, ou dans ce genre de roman confrontant les clans.

Chris Beckett livre un récit dense, à tiroirs, plein de références. le Dark Eden... est un rappel biblique, bien sûr. le serpent et la pomme, le tout traité de manière allégorique. Et on a Caïn et Abel qui suivent très vite. Mais Chris Beckett questionne notre tolérance, nos valeurs, nos limites et nos moeurs. Que choisirions-nous? D'aller avec John ou de rester à attendre la navette terrienne, dans un hypothétique retour après 160 ans d'absence... Et Chris Beckett enchaîne sur la capacité de l'homme à créer, à innover, mais surtout à être son propre ennemi... L'homme est un loup pour l'homme, c'est certain.

Un roman de SF pas si sombre malgré tout. Il y a de la lumière au bout de la nuit, même sur Dark Eden.
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Qu'il est agréable de retirer un roman quasi-au hasard des rayons de la médiathèque, de l'attaquer sans a priori et finir par être agréablement surpris. C'est l'effet que m'a procuré « Dark Eden » de Chris Beckett, un auteur et un livre dont je n'avais jamais entendu parler avant.


« Dark Eden » est un Planet-Opera comprenant tout ce que je recherche et attend d'un roman de ce genre : imagination, dépaysement, un peu de mystère et de l'aventure. On a tout cela ici avec en prime une réflexion relativement intelligente et bien menée sur nos sociétés humaines, que cela soit par le prisme religieux, politique, social,…


D'une lecture facile et agréable, cette histoire est captivante et il est parfois compliqué de stopper sa lecture pour des besoins aussi essentiels que dormir. Cela dit, tout n'est pas parfait non plus. On peut reprocher au livre quelques facilités dans ses rebondissements et dans le traitement de ses personnages (aussi attachants soient-ils). Rien de bien méchant.


On s'évade de fort belle manière durant la lecture de « Dark Eden ». le monde imaginé par Beckett est accrocheur tout comme son écriture. du très bon !
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Petite surprise de Noël offerte par ma soeur, cela faisait quelques années que ce roman de Science Fiction atypique me faisait les yeux doux. Je me lançais donc, avec un peu d'appréhension dans cette sombre-sombre découverte.
Cela faisait un moment que je n'avait pas réussi à me plonger dans un livre au point d'en oublier ce qui m'entoure, je ne fus que plus heuruse de retrouver cette sensation perdue.

Ce roman est immersif, ce que je veux dire c'est que chaque aspect de son style et son fond sont travaillés pour nous plonger dans l'obscurité luisante d'Eden. Certqins diront que le scénario et les concepts de l'intrigue manquent d'originalité mais tout dépend du point de vue. Pour moi cette simplicté travaillée en profondeur, est ce qui fait son originalité.
Sans compter la diversité des espèces et leur "adaptation" à Eden qui ont ravie la biologiste en moi, ainsi que le développement des comportements sociaux, du vocabulaire et de la grammaire au sein de cette civilisation clanique en "rétro-évolution".

Mais Dark Eden ne s'arrête pas à ce profond travail de fond, l'auteur inclut également une dimension chorale car chaque chapitre à son narrateur propre qui nous permet de nous immerger plus intimement aux côtés des habitants de cette planète obscure-obscure.

C'est là que vient aussi le plus gros point noir , les personnages, bien que très différents dans le récit, ont tous plus ou moins la même façon de parler et les mêms reflexion, la pluralité des narrateurs n'est pas assez exploitée. Au final la dimension apportée par les narrateurs mutiples est restreinte à l'espace alors qu'elle pourrait développer des caractères et des opinions différentes.

Pour conclure, j'ai mis moins de 3 jours à explorer Eden, je me suis dit que le roman était trop court et aurait voulu restée au milieu des arbres à lampions au rythme et à la chaleur réconfortante. L'ambiance est vraiment unique et je recommanderai à tous les lecteurs de "space-planet" opéra, qui ont enive de voyager dans un monde différent où l'obscurité est chaude et la lumière une vieille légende aveuglante.
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Que dire de cette lecture? Je m'y suis plongée sans grandes idées de ce qui m'attendait, seulement de l'avis très flou de mon frère! Je dois avouer qu'elle m'a laissé perplexe. Dans un sens, j'ai trouvé le rythme très lent, avec des passages que j'aurais sans aucun problème supprimés... J'ai d'ailleurs eu du mal à me plonger dedans. Cependant l'écriture très particulière de l'auteur donnait un réel plus à ce roman. J'étais face à un univers très particulier, très complet qui m'intriguait énormément. Ce livre ne ressemblait à aucun autre livre! Alors je ne peux pas vous dire si j'ai aimé ou pas, seulement que j'ai été plongé dans une autre dimension...
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C'est un livre de science fiction qui marque par son originalité et la description du monde d'Eden. Une excellente découverte.
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Tombé dessus par hasard, dans une gratiferia. Bien sûr c'est la mention d'Arthur Clarke qui m'a attiré l'oeil :) . Un gros bouquin, qui démarre TRES lentement, il faut du temps pour s'imprégner de l'exotisme profond de ce monde oublié, radeau d'humanité perdu on ne sait trop où. le monde est riche, complexe et fermé sur une petite communauté sclérosée et sans ressort. Mais la magie fait son effet, lentement ; comme dans toute bonne histoire, un héros se dresse, maladroitement au début, et non sans peine. Une épopée se dessine, très humaine cette fois-ci, captivante et pleine d'espoir. L'auteur, sans jamais quitter la trame de l'histoire, explore, sans en avoir l'air, de nombreuses facettes de l'âme humaine, jalousie, envie, hypocrisie, soif de pouvoir, mais aussi amour, besoin de découvrir, et d'inventer. Un belle réussite, magnifique épopée que l'on lit d'abord avec ennui, puis intérêt, puis avec passion et frénésie. J'ai ADORE !
Lien : https://shimrod.typepad.com/..
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Quel voyage mes amis, quel voyage ! J'en reste encore un peu étourdie...
Je n'arrive pas à savoir si j'ai apprécié le personnage de John Lampionrouge, mais il m'a tout simplement été très difficile de poser ce roman.

Dès les premières pages, j'ai eu une pensée pour le travail réalisé par le traducteur, et l'envie de lire quelques extraits en VO pour avoir un aperçu de l'écriture et du vocabulaire anglais employé.

Attendez-vous donc a un récit surprenant. Je ne vais pas le résumer, d'autres l'ont fait avant moi. D'abord, il faut s'habituer à un vocabulaire étrange et au premier abord déstabilisant et parfois agaçant-agaçant. Puis, il faut prendre connaissance de ce monde étrange peuplé d'arbres et d'animaux mystérieux (imaginez des sortes de chauves-souris à six bras ou encore des léopards qui chantent). Et enfin découvrir une société qui doit se débrouiller avec les moyens du bords sans technologie. Une fois cela fait, on découvre quelques personnages que nous accompagnerons tout le long du récit.

Un récit aux allures de voyage initiatique et de conquête. Un récit fort et qui ne peut laisser indifférent. Ne vous laissez pas "effrayer" par l'étiquette "science-fiction", car je pense que ce récit peut plaire à un plus large public.

Je ne regrette pas mon voyage !

Vous avez lu et aimé ? j'ai réalisé un quiz sur le roman : https://www.babelio.com/quiz/32490/Dark-Eden
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Un récit très intéressant, oui nous sommes sur une autre planète très loin de la terre mais ici pas de vaisseaux spatiaux et de civilisations qui s'entre massacrent. Juste une histoire de naufragés.
Deux personnes, qui se retrouvent échoués sur une planète bien différente de leur chère terre. Point de soleil, juste une nuit perpétuelle éclairée par une végétation luxuriante d'arbres et d'animaux lumineux.
Ce couple (Adam, et Eve ? ) ne vont pas baisser les bras et vont se reproduire pour peupler ce nouveau monde. 160 ans plus tard au début de ce récit, c'est une petite colonie qui peuple cette planête. Comment se sont-ils organisés ? vont-ils retomber dans les travers de l'humanité ? Voilà tout l'intérêt de ce livre.
Les 5 étoiles sont pour l'originalité de ce récit.
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J'ai commencé Dark Eden dans le métro le matin du jeudi 30 avril. Je l'ai terminé le 1er mai, après l'avoir baladé dans mon lit, dans mon bain, dans le métro, derrière le comptoir de caisse de ma librairie... je n'arrivais tour simplement pas à le lâcher ! Et j'aime ces lectures là, celles qui vous obsèdent tellement que vous aimeriez arrêter de vivre juste pour pouvoir les terminer. Ne plus dormir, ne plus manger, ne plus travailler, juste pour pouvoir continuer la lecture.




Peut-être auriez-vous besoin d'un petit résumé ?

Dans un futur plus ou moins proche, une communauté humaine tente de survivre sur une planète sans lumière nommée Eden par leurs ancêtres. John Lampionrouge a été bercé toute son enfance de l'histoire d'Angela et Tommy, le couple de survivants humains originels qui a atterri sur Eden et attendu toute sa vie qu'un vaisseau de secours terrien vienne les chercher.
160 ans après, les descendants de Tommy et Gela attendant toujours au même endroit des nouvelles de la Terre, Les histoires de la planète mère sont devenues des mythes, relayés de manière orale de génération en génération. La technologie s'est perdue avec le crash des vaisseaux, et la culture de la Terre persiste seulement à travers les traditions familiales déformées au fil des décennies. Alors que son peuple végète dans l'attente d'un aide extérieure inexistante, refusant totalement de s'adapter au monde qui l'entoure et de partir à sa découverte, John, tout juste un pubieux de vingt ventrées, va bouleverser l'ordre établi en forçant sa communauté à regarder la vérité en face et à partir à la découverte des territoires d'Eden, au péril de sa vie et de ceux qui lui sont proches...

Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu ce genre de roman. le roman pourrait ressembler à un mélange de science-fiction et de fantasy, du fait de la description d'Eden - de sa faune et sa flore -, et de la civilisation presque préhistorique que forme John Lampionrouge et sa famille.
Mais c'est clairement un roman de Science-fiction, à travers les histoires que raconte le peuple de John, le lecteur comprend que la dénommée Angela et son collègue Michael étaient des "flicorbitaux", partis arrêter un vaisseau spatial mené par Tommy et deux de ses compagnons pour aller traverser un trou de ver (ou un trou noir ? Les personnages l'appellent "hole-in-sky", traduit en français par "trou-dans-ciel") et plonger dans l'inconnu de l'espace malgré l'interdiction formelle du président.
Ils ont tous atterri sur Eden, et plus tard Michael et les deux compagnons de Tommy sont repartis sur Terre pour chercher du secours, laissant Angela et Tommy en arrière. Malheureusement leur vaisseau était endommagé, personne ne sait si ils ont réussi à revenir sur Terre.

Issue des enfants d'Angela et Tommy (eux-même savent qu'il y a dû avoir pas mal d'inceste pour arriver à créer en 160 ans une communauté de 500 personnes comme la leur, malgré les lois édictées par Tommy à l'origine "tu ne coucheras point avec ton frère ou ta soeur"), la communauté de John est retombée à une sorte d'âge de pierre. Les voitures, vaisseaux spatiaux, avions, "ordi-nateurs" et "L'éctricité" ne sont plus que des contes murmurés au coin du feu par les plus anciens des Familles.

Alors que son peuple se complaît dans cette attente désespérante, John sait qu'ils doivent recommencer à explorer, à s'adapter, à évoluer et à inventer des nouvelles choses comme leurs ancêtres. Son personnage est très intéressant, à la fois très porté sur l'évolution de son peuple vers un avenir meilleur, mais aussi très égoïste et centré sur son propre héroïsme, son propre courage. John veut marquer l'histoire d'Eden comme ses ancêtres, et ne vit qu'à travers l'empreinte qu'il laisse sur ses proches. Il s'entourent d'autres pubieux (comprenez adolescents) comme la belle mais surtout maline Tina Picarbre, qui comprend les enjeux des décisions de John et le soutien comme elle peut face à une foule de conservateurs moribonds, ou comme Jeff, un pré-ado "griffu" - né avec les pieds déformés comme d'autres naissant avec des becs-de-lèvres dans cette communauté consanguine - dont l'handicap lui a apporté une compréhension du monde qui les entoure totalement unique.

J'ai adoré la description de ce monde, Eden est une planète sans soleil, sa seule lumière est issue de son activité géothermique et de la bioluminescence de toutes les formes de vies qui la peuple (sauf les humains). Chris Beckett invente tout un bestiaire d'animaux et de plantes, les rats-bijoux, les rats-volants, les laineux, les sournois, les fleurs-étoiles, les arbres-à-lampions..., une faune et une flore extraterrestre que les humains vont devoir apprendre à chasser, à dompter ou à découvrir pour survivre. C'est cette partie de l'univers de Dark Eden qui m'a le plus fait penser à de la Fantasy, cette sorte de magie qui transparaît de cet environnement alien, et ces fabuleuses descriptions qu'en fait l'auteur. La façon de décrire de l'auteur est très visuelle, et le lecteur s'imagine avec facilité cet écosystème inventé.

Difficile après ça de passer à une autre lecture. Pour faire une transition moins difficile j'ai entamé deux romans de jeunesse, un pour les 8/10 ans appelé Fairy Oak qui sortira en juin et qui plaira aux petites filles friandes de fées et de sorcières, et un autre pour les ados, les Autodaffeurs, qui pour l'instant me tient bien en haleine !

Bref, vous l'aurez compris, Dark Eden, c'est d'la balle, gros pouce en l'air, coeur qui fait chabadabada = il faut le lire ! Point final.

Lien : http://www.lalibrairiefantas..
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Dark Eden est un livre sur la genèse d'une nouvelle civilisation. Un livre de science-fiction à l'écriture abordable, pour qui n'est pas un adepte du genre. Bien sûr il y a bien quelques termes qui déroutent au départ, sur les animaux, les endroits ou les durées par exemple. Normal puisque nous sommes à la cinquième génération de descendants de deux humains qui ont atterri sur Eden, le langage s'est quelque peu modifié.
Il y a cent soixante ans cinq astronautes ont été contraints d'atterrir sur cette planète pour cause d'avaries. Devant le danger que représentait un retour sur la Terre, Angela décide de rester et tenter de survivre ici. Tommy y restera aussi, ce n'est pas son type d'homme préféré mais tant pis.
Au fil des générations, le culte d'Angela et de Tommy s'est perpétré, les enfants vivants dans l'espoir d'un sauvetage de la part de la terre. Ils n'ont donc jamais quitté la vallée dans laquelle leurs ancêtres se sont installés, ni jamais rien tenté pour améliorer leur sort. Pire la consanguinité a constitué une régression parmi les descendants et quelques cas de monstruosité.
Mais aujourd'hui John Lampionrouge en a marre de l'immobilisme de ses concitoyens. Lui ne rêve que de découvrir cet endroit, n'espérant plus de sauvetage de la part de cette ancienne contrée dont on lui rebat les oreilles à longueur de journées.
Un livre comme je les aime, suffisamment long pour bien s'installer dans l'histoire à la découverte des différents personnages qui nous racontent cette épopée. Un livre qui continue à vivre dans la pensée entre deux moments de lecture : et comment-ci, et comment-ça ? Dis tu penses à quoi, Dom ? Non, non à rien. Une écriture simple, normal car les descendants ont peu de vocabulaire ce qui correspond bien à mon niveau de lecture.
Parait qu'il y a une suite, les enfants d'Eden. Va falloir que je le trouve.
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