Au tribunal correctionnel de Rouen, Harry Delarizière, consultant en économie, se retrouve sur le banc des accusés en raison de diverses malversations financières. Dans la salle d'audience, quelques femmes et quatre de ses amis, Auguste, le journaliste, Julien le médecin, Gaston, l'artiste marginal et bricoleur et Marcel, le prof d'histoire-géo, assistent avec anxiété à ce procès qui se veut exemplaire. Au fil des témoignages, le passé des cinq protagonistes remonte à la surface. L'amitié de ces quinquagénaires ne date pas d'hier, mais du temps de leur classe de prépa au cours de laquelle ils avaient scellé un magnifique pacte d'amitié puis de celui de l'acquisition d'une ferme perdue dans le Forez qu'ils retapèrent ensemble... Mais comment le si brillant et si séduisant Harry a-t-il pu se retrouver aussi sottement pris dans les griffes de Dame Justice ?
«
Les condisciples du Pentagone » est un livre dont le fil conducteur est l'histoire d'une amitié juvénile qui reste constante à travers les vicissitudes et les aléas de la vie et qui résiste à tous les assauts et toutes les intrigues de la gent féminine, perverse par définition. Quels formidab
les copains que ces cinq hommes ! Au détour de certaines scènes, le lecteur fera le rapprochement avec «
Les Copains » de
Jules Romains à ceci près que les Condisciples se déplacent en Saab ou en Hiace quand
les Copains n'allaient qu'à bicyclette et que le rayon d'action des premiers s'étendait d'Ambert à Issoire alors que pour les héros de
Christian Becquet, c'est à peine si le monde est assez grand. Mais autant les personnages masculins sont intéressants, bien campés, un tantinet stéréotypés autant leurs homologues féminins paraissent inconsistants, à peine esquissés, voire ectoplasmiques, ce qui est un peu dommage mais peut passer pour un parti pris de maintien en lumière des cinq « héros ».
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