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EAN : 9782918619116
157 pages
La Dernière Goutte (02/05/2013)
2.92/5   6 notes
Résumé :
Récits d’initiations et d’illuminations charnelles, les nouvelles d’Esteban Bedoya font écho à la mémoire irréductiblement païenne de l’Amérique latine. Dans ce jardin des délices, les trajectoires baroques sont bouleversées par la force des croyances : la chair et le sacré se livrent bataille, les hommes succombent à leur soif de conquêtes, rêves d’enfant et fantasmes d’adulte se confondent. Le sortilège des plaisirs physiques fait du réel un théâtre d’illusions.>Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
La dernière goutte, je découvre une nouvelle maison d'édition. Elle mérite donc de prendre le temps de caresser cette couverture ivoire 300g. Elle est belle et soyeuse aussi douces que les fesses d'une paraguayenne. Sobre et innocente, comme les fesses de Cristina. Mais quelle est donc cette créature prénommée Cristina près d'Asunsión, La Muy Noble y Leal Ciudad de Nuestra Señora Santa María de la Asunción.

« La réalité se mit à vaciller. Je fus envahi d'images chargées de souvenirs d'enfance : les tartines de confiture de goyave, mes chaussures de cuir trempées dans un torrent d'Asunsion, les fesses innocentes de Cristina que caressaient mes mains encore plus innocentes. »

J'imagine déjà ce parfum sucré de la goyave sur le cul innocent de cette Cristina. Hey Hombre, dos cervezas. J'en offre une à la demoiselle au sourire encore plus innocent que son postérieur.

« Un sein nu, l'autre à demi caché par la soie sauvage de son minuscule décolleté, elle disait, tandis que deux ou trois adorateurs l'entouraient : « Ce n'est pas un péché d'être belle ! »

Je sens qu'on va se comprendre, ma belle. Loin d'être un irrévérencieux athée, les péchés sont ma religion. Et je suis prêt à absoudre tous les tiens, mets-toi à genoux, confesses-toi, bois à la source l'eau divine et le Seigneur tout puissant te pardonnera. Ne sommes-nous pas des missionnaires de l'église Jésus-Christ des Dernières Semaines.

« je cherchais refuge entre les vestige de Catalina pour en lécher l'humidité argileuse. Lentement, discrètement, je m'introduisais en elle comme on pénètre une maison où l'on n'a pas mis les pieds depuis l'enfance.
- Ne me griffe pas, ne m'étouffe pas, je t'en prie ! susurrait-elle à mon oreille, tandis que je jouissais, abasourdi, de l'interminable été de son souffle. »

Je souffle, je respire, je transpire. Ah l'amour sous les tropiques. Ah le rêve érotique d'une femme aux jambes caramélisées par le soleil d'une fin d'été. La jouissance s'apprête si bien à cette moiteur entre les jambes. Ma langue asséchée s'évertue à son plaisir. Il me les faut toute, à mon âge j'ai encore tant à apprendre du plaisir, des femmes, du plaisir des femmes. Alors je m'instruits, je lis des nouvelles du Paraguay pour voir si l'herbe est plus verte ou moins blondes sous cette latitude. Esteban Bedoya construit ses histoires comme des romans initiatiques sur le plaisir. Sexuel, le seul qui compte, dans ce jardin à délices, où les femmes croisent ma vie et mon pénis aux détours de la vie ou de mon chemin intérieur.

« ses seins énormes aux mamelons noirs comme l'ébène ressemblaient à deux bombes larguées sur Varsovie lors de la Seconde Guerre Mondiale. »

Des nouvelles d'un exilé, comme toute l'Amérique du Sud en comporte, et qui nourrient ses richesses de culture européenne, en l'occurrence la Suisse germanique, mais qui n'en oublie pas sa famille d'Asunción, des divines de l'église San Roque à se damner pour leurs charmes et leurs atouts qui transformeraient le chaste pervers que je suis en fornicateur athée si assoiffé de sexe ou de passion qu'il s'abreuve de cette prose aussi nostalgique que sensuelle, aussi sacrée que fantasmagorique. Et pour me perdre entre les plaisirs charnelles de Cristina, Maria, Faustina, Catalina, se distillent quelques mythes et légendes des Guarani.

« Ce que j'aime par-dessus tout, c'est lécher son corps après l'avoir inondé de rhum ! »

« La Fosse Aux Ours », près d'Asunsión, La Muy Noble y Leal Ciudad de Nuestra Señora Santa María de la Asunción.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Bouleversant sacré et profane, mêlant onirisme, paganisme et sensualité, avec une mythologie latino-américaine entrelacée de fantastique, de sexualité ardente et d'excès explosant les limites entre humanité et bestialité, Bedoya écrit une série de nouvelles au tempérament inouï.
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Un recueil de nouvelles qui m'a laissée un peu perplexe ... des histoires pleines d'imagination et de sensualité mais qui mêlent violence, mort, sexualité, ...
Je n'ai pas accroché du tout, une rencontre ratée mais un nouveau pays validé - le Paraguay - dans le challenge Globe Trotteurs!
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Le temps qui s’écoula m’aurait semblé interminable si le souvenir confus de Maria n’avait surgi au milieu de mes pensées. J’aperçus son visage bienveillant et eus la nostalgie de son haleine qui sentait le gâteau de maïzena trempé dans du café au lait. Maria Inocencia de los Angeles Cubilla avait été mon obsession et jamais, jusqu’à ce jour, je n’étais parvenu à donner une sépulture à notre relation. J’y puisais la force vitale dont j’avais besoin pour ne pas succomber à l’angoisse où me plongeait ma condition, celle d’un étranger à l’avenir confus.
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Il ne pensait qu’à elle, à chaque instant. L’imaginait nue, étendue sur le lit conjugal de style baroque acheté dans une brocante de Bümplitz. Elle s’introduisait subrepticement au milieu de ses prières, de ses mirages. Elle était là, offerte sur le drap blanc, splendide, pleine de vigueur et galbée, les seins dressés comme les cimes de l’Himalaya, le sexe tissé de fils de soie.
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Maria était l’image même de la femme vertueuse. Touché par sa grâce, j’assistai avec assiduité aux services dominicaux de l’église San Roque. Elle était plus âgée que moi et bien plus cultivée. Bien plus timide aussi. Elle adorait les mots coquins que je lui glissais à l’oreille. A la fin, elle avait la tête si pleine de petits péchés qu’elle était contrainte de se confesser durant de longues heures.
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je cherchais refuge entre les vestige de Catalina pour en lécher l’humidité argileuse. Lentement, discrètement, je m’introduisais en elle comme on pénètre une maison où l’on n’a pas mis les pieds depuis l’enfance.
- Ne me griffe pas, ne m’étouffe pas, je t’en prie ! susurrait-elle à mon oreille, tandis que je jouissais, abasourdi, de l’interminable été de son souffle.
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Habían pasado varios años desde que dejaron de utilizarse los centros colectivos de “formación”, no era necesario socializarse por medio de la escuela y tener que compartir piojos y juegos con niños de la misma serie. La tecnología y la escasez de recursos se impuso y el crecimiento de los humanos se dio en forma puramente individual y económica, ese fue el motivo para que los diálogos se perfeccionaran por medio de audifónos y micrófonos de alta definición, evitando en esa forma los contactos prematuros entre sexos opuestos, colaborando eficientemente con la práctica de las buenas costumbres y con el control de la natalidad.
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