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sur 844 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'oncle Tom, homme pieux et honnête est vendu par son maître pour éponger ses dettes. Il s'ensuit un long chemin de joies relatives et de souffrances certaines qui le conduiront jusqu'à la mort sous les coups d'un maître violent et irascible. Tom c'est l'image christique de l'homme noir qui accepte son destin et prêche le rachat futur par les souffrances et l'espérance. Illustré par une galerie de personnages blancs et noirs, maîtres et esclaves, ce roman est une peinture poignante de l'Amérique de l'esclavagisme. Moralisateur, paternaliste et pathétique, écrit dans un vieux style "début XIXème", le charme de ce roman réside dans ses faiblesses.
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Comme j'avais promis dans un post précédent de lire des ouvrages sur la condition des Noirs, j'ai débuté par celui-ci. Ce livre, écrit en 1852, dénonce les conditions inhumaines de l'esclavage. En lisant ce livre, j'étais frappée par l'horreur, par l'enfer où vivait les Noirs à cette époque là. Etre mort était préférable à tout ce qu'il pouvait endurer : violences et tortures, femmes séparées de leurs enfants en bas âge sans aucun égard, familles dispersées et vendues, travail harassant, une vie sans aucun droit et sans aucune protection. Ils appartenaient corps et âme à leur propriétaire, étaient considérés moins que des animaux ou des objets, comme une race dégénérée et l'église approuvait avec vigueur ce type de traitement en lui donnant des assises chrétiennes. Je n'en dirais pas plus car c'est vraiment un livre dur et émouvant à la fois. On découvre également les rapports souvent très ambigus entre un maître et son esclave, les arguments des pro-esclavagistes pour maintenir le système, les préjugés à l'égard des Noirs, le style de vie oisif de cette époque...
Plusieurs personnages coexistent dans ce livre et chacun tente à leur manière de survivre. Certains choisissent la fuite, les uns la mort, d'autres se réfugient dans la religion chrétienne, comme Tom, le personnage principal. D'ailleurs, ce dernier a essuyé plusieurs critiques négatives par la suite: même la préface (que je n'aurai jamais dû lire), le décrit comme un être passif, faible et lâche. Personnellement, je l'ai beaucoup admiré pour son courage, son coeur généreux et sa foi.
Pourquoi pas le 5ème coeur ? L'ouvrage était vraiment bien, mais, parfois l'auteur s'étendait trop sur la morale chrétienne, avec plusieurs passages bibliques ou des sermons souvent longs sur la Rédemption, la venue du Christ, l'espérance d'un au-delà meilleur. de plus, les pensées d'Evangeline ne cadraient pas trop avec son âge mais je pense que l'auteur a surtout voulu transmettre un message d'amour et de simplicité à travers elle.

Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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J'ai été agréablement surprise et en même temps très étonnée par le contenu progressiste et moderne. L'autrice a eu beaucoup d'audace, de courage et d'engagement politique pour écrire ce livre dans le contexte politique de l'époque.
L'histoire est double. Nous suivons deux personnages en parallèle, deux histoires différentes de noirs esclaves.
Ces deux récits permettent de croiser un peu toutes les attitudes et positions face à l'esclavage. Beaucoup de moments difficiles à accepter pour nous lecteur d'aujourd'hui, mais roman important pour témoigner de ce qui a existé....
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Un indispensable de la littérature jeunesse selon moi puisque c'est à la fois un roman très dur mais également très émouvant. Très dur puisqu'il traite de la terrible condition de l'esclavage mais émouvant puisque le premier propriétaire du vieux Tom, un esclave noir, traitait ce dernier, tout comme ses semblables, d'égal à égal et surtout avec bonté. Tom sera ensuite racheté une deuxième fois par le père d' Evangéline Saint-Clare, une jeune fille qu'il a sauvé de la noyade et avec laquelle il s'est lié d'amitié. Mais, la vie de Tom bascule une nouvelle fois lorsque son nouveau maître est poignardé et qu'il est revendu une nouvelle fois. Dans sa nouvelle demeure, il connaîtra l'enfer puisque, refusant de battre les autres esclaves comme le lui demande son nouveau propriétaire, c'est lui qui en fera les frais.
Superbe roman de Harriet Beecher Stowe publié peu de temps avant la guerre de Sécession où se trouvent les thèmes de la déshumanisation (celle des esclaves notamment), de la cruauté émanant de certains hommes de pouvoir (pouvoir qui s'assimile principalement à l'argent et dans ce cas précis, à la couleur de la peau) mais aussi ceux de l'amitié et de la bonté humaine. A lire !
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C'est un grand roman qui s'attaque à l'esclavage en nous racontant la vie de plusieurs esclaves mais aussi celles de leurs maîtres.
Elle nous montre aussi la différence à l'époque entre l'Amérique du Nord et l'Amérique du Sud dans le traitement de leurs esclaves.
Le roman est poignant, on y trouve des familles séparées, de la violence etc...
C'est un classique qu'il faut lire et quand on lit la biographie de l'auteur, on comprend pourquoi ce thème lui tient à coeur. Il a d'ailleurs marqué à l'époque les esprits et c'est compréhensif.
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Livre qu'il faut je pense avoir lu une fois dans sa vie. Joli plaidoyer contre l'esclavage. La morale chrétienne, necessaire pour faire comprendre au plus grand nombre l'ignominie et l'hypocrisie de l'esclavqge dans une amérique puritaine, fait naître dans le roman quelques longueurs. J'ai sauté quelques passages ce qui ne m'a pas empêché d'apprécier le récit de la vie de Tom et de ses compagnons d'infortunes.
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Pour résumer : un livre très riche dont on peut faire plusieurs lectures, il a certainement permis de faire évoluer les mentalités dans son temps, même s'il a forcément (et heureusement) bien vieilli. Il est avant tout très émouvant et propose une superbe galerie de personnages hauts en couleurs et invite beaucoup à se remettre en question. A lire absolument !
Lien : http://chroniquesdunchatdebi..
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Les noirs et les blancs

Il est étonnant que le plus grand livre sur l'esclavage aux Etats-Unis soit l'oeuvre d'un blanc. En l'occurrence, une blanche, puisque Harriet Beecher Stowe raconte le sud des Etats Unis au tournant du XXème.
Le livre connut un immense succès dès sa parution. Il relate, bien entendu, le parcours de noirs (de nègres disait-on à l'époque, même dans la bouche des abolitionnistes) au sein d'une société basée sur l'esclavagisme. Harriet insiste énormément sur le côté humain de ces « choses » : les esclaves noirs étant considérés comme des objets, des meubles, pouvant être vendus en dépit de leurs attaches familiales. Combien de séparations filiales, de vies brisées ? On évoque même la spéculation de certains marchands d'esclaves.
Cette peinture très réaliste d'un monde heureusement révolu (mais en est-on si sûr ? l'esclavage moderne existe bel et bien, il suffit de se pencher sur les conditions de travail dans certains ateliers, mines ou sites réputés dangereux et cela, parfois pas si loin de chez nous) est marqué par plusieurs caractères.
C'est, par ses personnages, que le roman de Beecher Stowe est fondamental.
Elisa, simple bonne, qui ne se résout pas à être séparée de son unique enfant lors de la vente obligée qu'est forcé de consentir son maitre. Car, comme dans la vraie vie, les propriétaires terriens ne sont pas tous des monstres.
Ainsi Saint Clare, idéaliste qui tente d'offrir la meilleure vie à ses « nègres ». Sa soeur, la tante Ophelia, rigoureuse protestante venue tout droit de la Nouvelle Angleterre qui entend bien éduquer Totsy, une sauvageonne jugée irrécupérable (même par elle-même), pour prouver la force d'une éducation religieuse. Mais c'est Eva, la fille unique de Saint Clare qui y parviendra, grâce à son amour, tout simplement.
Ainsi, ce n'est plus un livre sur l'esclavage que nous avons entre nos mains, mais une sorte de bible où la fillette, se sachant condamnée à brève échéance, fait figure d'un Christ moderne. Son plus fervent disciple sera l'oncle Tom. Là, le récit bascule dans une religiosité un peu grossière. Tandis qu'Elisa et George refusent leur sort en prenant leur destin en main, épaulés par une communauté de mormons (là, j'ai vu un parallèle avec l'occupation nazie où Saint Clare serait Schindler et les mormons de Beecher Stowe les héroïques résistants cachant les juifs pourchassés), Tom se résigne à son sort, torturé, cassé, brisé. Lui aussi gagnera sa liberté… dans la mort.
Le pauvre Tom est en réalité tombé chez le pire planteur de coton du grand sud : Legree. Lui n'a aucun état d'âme et seule une quarteronne, la belle Cassy, peut avoir de l'influence sur lui (là encore parallèle avec les nazis qui s'amourachaient parfois des belles juives, provocant d'interminables cas de conscience). Legree est le rebut de l'humanité. Un de ces personnages que l'on aime haïr. Il n'y a rien à sauver en lui.
Cette morale, un peu lourdaude, est le seul point noir du roman. Et également le choix des prénoms, souvent les mêmes pour des personnages bien différents, qui embrouille un peu la lecture avant de pouvoir vraiment entrer vraiment dans l'histoire.
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Un grand classique de la littérature américaine, dont j'avais entendu parler à de nombreuses reprises dans ma jeunesse mais qui restait pour moi un mystère. J'appréhendais un peu sa lecture par peur de trouver tout au long de l'histoire un pathos languissant à n'en plus finir.

Je fus au final plutôt surpris par les élans de sincérité qui éclaircissent cette histoire. Harriet Beecher Stowe nous dresse un roman social emprunt de quelques préjugés naifs compensés par des personnages à l'esprit profond et ambigüe qui évite au roman de tomber dans le piège d'un manichéisme simpliste.

Je ne pensais pas y lire également des passages aussi fervent sur la religion chrétienne et sur l'aide et l'appui qu'elle représente pour les hommes noyés dans le désespoir, c'est touchant et très émouvant.

Les différentes scènes qui nous sont proposées sont bien construites et cohérentes. Je reste toujours personnellement attéré devant la notion même d'esclavage et devant la cruauté que les hommes peuvent faire subir à leur semblable. C'est consternant de méchanceté.
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Lu il y a très longtemps, je ne garde aucun souvenir de ce livre, mis à part qu'il m'avait plu (peut-être). Cela dit, je n'avais pas encore développé d'esprit critique à cette époque sur mes lectures.
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