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3,94

sur 844 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La case de l'Oncle Tom, un roman qu'on découvre souvent à l'école, dans le "livre de lecture" (parce que semble-t il, il est d'autres livres que de lecture), puis en version abrégée et enfin, enfin, dans sa version intégrale. Et l'émotion est intacte, le plaisir de lire au rendez-vous. Débarrassé du manichéisme des extraits, enrichi des portraits des protagonistes, le livre retrace une époque, un climat, des débats politiques, une époque et un pays.
Un livre à mettre entre toutes les mains.
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A la suite d’une grosse perte financière, M. Shelby se voit contraint de se séparer de 2 de ses esclaves : l’oncle Tom et le fils de Elisa, tous deux esclaves. Il les vend à un marchand d’esclave et Elisa prend peur. Elle s’enfuit avec son enfant, par peur d’être séparée de lui. Il faut dire que M. et Mme Schelby étaient de bons maîtres. Ils promettent à Tom qui est resté dans la propriété, qu’ils le rachèteront.

On suit donc tout au long du livre le parcours d’Elisa et de Tom. Elisa va-t-elle pouvoir rester avec son enfant et Tom pourra-t-il revenir chez les Shelby ?
Ce livre a été publié sous forme de feuilleton en 1852 pour sensibiliser les américains sur le ravage de l’esclavage. A travers les différents personnages qui ont plus ou moins de lien avec l’esclavage, l’auteur nous donne les arguments de toutes les parties : les pour et les contre. Si bien que à un moment donné du livre, on se prend à comparer et à « hiérarchiser » l’humanité des maîtres d’esclave : un maître qui prend des esclaves pour le travail d’intérieur sont meilleurs que les maîtres qui font travailler les esclaves qui travaillent dans les plantations. Les conditions y sont meilleures. Autre argument réducteur : les maîtres esclaves du « nord » sont plus humains que les maîtres esclaves du « sud ». L’auteur appuie souvent tout au long du livre sur la comparaison entre le nord de l’Amérique et le sud de l’Amérique. Le nord étant ceux qui sont les plus généreux et plus promptes à vouloir aider les esclaves en les éduquant par exemple.

C’était également une volonté de l’auteur de raconter une histoire qui a pu arriver réellement pour comparer les situations de « blancs » avec celles des « noirs ». Le plus frappant étant évidemment le fait de séparer les enfants aux mères. L’auteure s’adresse aux jeunes mères lorsque cela arrive dans l’histoire : comment vous le vivriez à leurs places ?

En tout cas, ce roman nous donne la possibilité de voir les « dessous » de cette période, heureusement terminée. Il est marquant, je pense et il restera gravé dans ma mémoire. Après, je n’ai pas eu de coup de cœur pour ce livre.
Pour rappel, en 1865, l’esclavage a été aboli aux Etats-Unis. En France, cela a été le cas en 1848.
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La case de l'oncle Tom est une belle réussite, qui traverse le temps. Il décrit agréablement des Etats-Unis au temps de l'esclavagisme, dans différentes situations ("esclave de maison", "esclave en plantation"...).
L'optimisme des uns et la méchanceté des autres permet de manière très stéréotypée de dénoncer l'esclavage et les idées qui étaient répandues à l'époque.
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On le lit comme ça, en se disant c'est un classique, et on s'accroche ( alors que bon, le début, sérieusement, ça casse pas trois pattes à un canard) et soudainement, on comprends. C'est le genre de livres dans lequel chacun peut y trouver un intérêt.
Bien entendu ça a vieilli, grandement, et il faut s'habituer à l'écriture de plus de 150 ans, les expressions vieillissantes, les sous-entendus qu'on n'entends plus avec l'évolution de la société.

Bien entendu, c'est de la littérature "féminine", un roman écrit par une femme et pour les femmes en premier lieu. Il faut donc passer au dessus de cet a-priori, et de ces manières de trouver des ressorts dramatiques gros comme des gratte-ciels.

Mais en passant au dessus, quel intérêt fascinant par rapport aux traitements des esclaves à l'époque, et des africains et afro-américains! (tel qu'écrit dès l'époque dans le livre). Et j'entends par là non pas uniquement le sujet de "l'esclavage c'est mal et contre Dieu". Non, il faut lire et s'attacher à ce que l'auteur elle-même, pourtant défenseure de la cause de l'anti-esclavagisme, écrit sur les "noirs". A l'époque, on la trouvait progressiste. Aujourd'hui, on la dirait encore raciste, et c'est absolument fascinant!
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Voici une critique qui ne m'est guère aisée, et que je ne sais pas trop par quel bout prendre.
Evacuons assez vite le coté littéraire de l'oeuvre, qu'on aura beau jeu de trouver assez pauvre. C'est vrai que le récit est à la fois décousu, ralenti par toutes sortes de considérations morales. Trop de sentiments, pour ne pas dire de sentimentalisme. Mais qui lit ce livre pour découvrir la littérature américaine?
Car l'intérêt de cet ouvrage, s'il n'est pas littéraire, est double :
- ce livre a bouleversé l'Amérique (qui n'attendait que cela) en mettant les américains au pied du mûr, face à leurs responsabilités. Et l'argumentaire assez méthodique, qui peut surprendre nos esprits contemporains, a été tout de même assez efficace. Face à une situation qui paraissait immuable, l'auteur a su mettre en accusation les plus humains des esclavagistes en montrant combien leur humanité même cautionnait les pires cruautés du système.
- le roman est aussi un incroyable témoignage d'une situation monstrueuse dont une civilisation éclairée, chrétienne et humaniste a réussi à s'accommoder durant quelques siècles. Les derniers films et écrits sur l'esclavage versent souvent dans le manichéïsme. La Case de l'Oncle Tom montre au contraire combien des gens respectables, voire bons, ont pu être complice d'un système aussi monstrueux. Dans cette société puritaine de l'Amérique au 19ème siècle, l'auteure, écrit au nom de sa foi une fable évangélique en montrant toute l'ambiguïté de la religion. Comment ne pas penser aux discours du Christ contre les pharisiens?
Le constat est sans appel : les honnêtes gens sont souvent complices du mal.
Le roman, qui a fait bouger l'histoire dans le bon sens, en est lui-même l'exemple, certains passages étant eux-mêmes imprégnés d'un racisme qui n'aurait plus droit de cité aujourd'hui...
Mais gardons nous de juger trop vite. Sommes nous tous surs de ne pas être complices malgré nous, en 2021, de certaines horreurs qui se produisent parfois à nos portes...
Il faut donc prendre ce livre pour ce qu'il est : un témoignage bouleversant, un plaidoyer pour l'humanité, imprégné des préjugés et des valeurs de son époque. Son intérêt premier est donc de nous libérer du prisme des préjugés et valeurs contemporaines.
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C'est l'un des plus célèbres romans américains. Publié dès 1852, il a diffusé les idées abolitionnistes. Il a favorisé la décision d'interdire l'esclavage aux Etats-Unis - ce qui a finalement conduit à la sanglante Guerre de Sécession (1861-1865). Beaucoup de lecteurs français ont découvert "La case de l'oncle Sam" au cours de leur jeunesse. Moi, je l'ai lu tardivement. Auparavant, j'imaginais un livre où les préceptes moraux et même religieux pesaient lourdement. Je supposais que maîtres et esclaves étaient présentés d'une manière manichéenne. Ce n'est pas vrai: l'auteure montre des réalités nuancées. Dans le roman, certains possesseurs d'esclaves ont une attitude digne, juste, protectrice; d'autres (surtout dans les plantations du Sud) sont des brutes qui "cassent" férocement la "marchandise" qu'ils ont achetée. Dans le contexte où les Noirs sont très maltraités, ils deviennent difficilement gérables et, par un effet cumulatif, ils s'attirent des punitions de plus en plus violentes de la part de leurs maîtres. Ceci est très bien analysé.

Voici la trame de l'histoire. Tom est un esclave d'âge moyen vivant dans le Kentucky. D'abord bien traité, il est vendu à un nouveau maître, un aimable dilettante qui habite la Nouvelle-Orléans. Là encore, il bénéficie de la confiance et de l'estime générales. Et dans le même temps, une autre esclave plus jeune (Elisa) s'est enfuie avec son jeune fils; elle échappera à ses poursuivants en se réfugiant au Canada. Happy end, que ne connaitra pas Tom. Revendu à un ignoble personnage, il mourra de mort violente, mais dans la dignité.

Je trouve que ce roman en dit long sur la situation des esclaves Notre sensibilité est choquée: ce qui était autrefois considéré comme normal nous parait maintenant criminel. Pourtant, ne nous croyons pas moralement supérieurs à ces personnages du XIXème siècle. Il est vraisemblable que certaines pratiques (banales) de la présente époque seront jugées très sévèrement dans cent ans…
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Un roman que je n𠆚vais pas fini quand j’étais en troisième ; un roman que ma fille (en troisième ) n𠆚 jamais terminé. Je me suis dit qu’il était temps de reprendre cette lecture et de comprendre pourquoi elle ne s�resserait finalement pas à un jeune public.
Je crois que j’y suis: le roman est excellent, le sujet de l𠆞sclavage est magnifiquement traité, les personnages semblent crédibles et représentatifs de l’époque ;
en revanche j𠆚vais complément oublié la dimension religieuse de l’histoire et c𠆞st ce qui à mon avis peut freiner un jeune lecteur. Beaucoup de salut par la foi, de croyance, de piété, de valeurs chrétiennes... Mais je suis très contente d𠆚voir relu (et terminé !) ce chef d’œuvre
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EXTRAIT DE LA CRITIQUE DU LIVRE PAR GEORGE SAND EBOOKS GRATUIT

Je ne sais pas si Madame STOWE a du talent comme on l'entend dans le monde lettré, mais elle a du génie comme l'humanité sent le besoin d'en avoir : elle a le génie du bien. Ce n'est peut-être pas un homme de lettres ; mais savez-vous ce que c'est ? C'est une sainte : pas davantage.
Oui, une sainte ! Trois fois sainte est l'âme qui aime, bénit et console ainsi les martyrs ! Pur, pénétrant et profond est l'esprit qui sonde ainsi les replis de l'être humain ! Grand, généreux et vaste est le coeur qui embrasse de sa pitié, de son amour, de son respect tout une race couchée dans le sang et la fange, sous le fouet des bourreaux, sous la malédiction des impies.

Il faut bien qu'il en soit ainsi ; il faut bien que nous valions mieux que nous ne le savons nous-même ; il faut bien que, malgré nous, nous sentions que le génie c'est le coeur, que la puissance c'est la foi, que le talent c'est la sincérité, et que, finalement, le succès c'est la sympathie, puisque ce livre-là nous bouleverse, nous serre la gorge, nous navre l'esprit et nous laisse un étrange sentiment de tendresse et d'admiration pour la figure d'un pauvre nègre lacéré de coups, étendu dans la poussière, et râlant sous un hangar son dernier souffle exhalé vers Dieu.
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Je m'appelle Tom, et en tant que tel, le fait d'avoir attendu mes 25 ans pour lire ce livre auquel on me renvoie depuis que je suis petit relève presque de l'indignité !
La case de l'oncle Tom relate l'histoire d'un esclave nommé Tom, vendu par son maître afin d'éponger les dettes de ce dernier. Digne, courageux et profondément pieux, Tom a plusieurs occasions de s'enfuir mais accepte de se soumettre à son triste sort pour préserver l'honneur de son maître, bon avec lui, mais surtout pour protéger le reste des esclaves.
De là s'ensuivent de nombreuses aventures qui permettent à l'auteur d'illustrer toutes les horreurs de l'esclavage, son inhumanité, et ses fondements fallacieux. le passage de ce livre qui m'a d'ailleurs le plus marqué est celui durant lequel Tom sert la famille Saint-Clare, et plus particulièrement la petite Eva, personnage diablement attachant qui valorise la bonté à l'égard de son prochain.
Vibrant plaidoyer contre l'esclavage aux Etats-Unis durant le XIXe siècle, ce roman prend une dimension accrue lorsqu'on apprend que Harriet Beecher Stowe l'a écrit en réaction à la promulgation de la loi sur les esclaves fugitifs, mais aussi lorsqu'on découvre qu'Abraham Lincoln attribue à cet ouvrage une place centrale dans le déclenchement de la guerre de Sécession.
Toutefois, je n'ai pas non plus été conquis à 100% par ce livre. Je trouve en effet qu'à part Tom et Topsy, les esclaves de ce livre ressemblent en de nombreux point au mythe du bon sauvage : les esclaves sont bons mais aussi (et peut-être car) ils sont simples, soumis et naïfs. Enfin, l'omniprésence de la chrétienté dans ce livre (la religion est même dépeinte comme ce qui permet aux esclaves de supporter leur condition), m'a profondément lassé.
Bref, si la case de l'oncle Tom reste un classique littéraire, je ne le placerai pas dans mes livres préférés !
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Etat du Kentuky, milieu du XIXè siècle. Tom est un esclave noir très pieux au caractère généreux, Elisa, une jeune mulâtresse, mère d'un petit Harry. Leurs maîtres, Mr et Mme Shelby, sont des gens bienveillants, qui traitent leurs esclaves avec humanité.

Mais suite à des mauvais placements, Mr Shelby se décide à vendre Tom et le petit Harry contre l'avis de Mrs Shelby qui refuse de les séparer de leurs familles.

Tom accepte son sort : il est racheté par Mr Saint-Claire, un aristocrate du sud, qui se montre lui aussi bienveillant envers ses esclaves même si il refuse de les affranchir.

Elisa, elle, refuse de se voir enlever son fils et fuit avec lui vers le Canada…

La case de l'oncle Tom fait partie de ces classiques qui ont tendance à croupir dans ma PAL. Véritable plaidoyer contre l'esclavage, ce roman écrit par Harriet Beecher-Stowe est publié en 1852, dix ans avant la guerre de Sécession.

Il a connu un véritable retentissement dans le monde entier et sera le roman le plus vendu au 19è aux Etats-Unis. Abraham Lincoln présentait son auteure comme celle qui avait mis le feu aux poudres entre le nord et le sud, poussant les anti et pro esclavagistes à se faire la guerre.

Harriet Beecher-Stowe était une abolitionniste convaincue et elle va plaider sans relâche la cause des noirs. Dans ce roman, elle met en scène l'oncle Tom, un esclave noir patient et tolérant autour duquel se déroulent les histoires d'autres personnages, aussi bien esclaves que maîtres blancs.

Ce personnage est la perfection incarnée, il a en lui à la fois la sagesse et la bonté et une sacrée foi chevillée au corps. Il est beaucoup question de religion tout au long du récit, cela peut rebuter certains lecteurs, ce qui ne fut pas mon cas même si j'avoue qu'un peu moins de considérations généreuses n'aurait pas nui non plus mais il ne faut pas oublier l'époque à laquelle ce roman a été écrit ni que son auteure était fille et femme de pasteur.

C'est d'ailleurs grâce aux communautés religieuses que la lutte contre l'esclavage s'est construite et notamment que l'underground railroad est né, ce fameux chemin de fer sous-terrain qui aidait les esclaves en fuite à gagner le Canada où l'esclavage avait été aboli !

La case de l'oncle Tom est un roman sentimental qui dépeint la réalité de l'esclavage tout en montrant également que si il est condamnable, tous les maîtres n'étaient pas des tortionnaires et que certains pouvaient traiter leurs esclaves avec une certaine bonté.

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