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Citations sur La Seconde guerre mondiale (30)

Kyoungjong Yang, un Coréen engagé de force d'abord dans l'armée impériale japonaise, puis dans l'Armée rouge et enfin dans la Wehrmacht, est fait prisonnier par les Américains en Normandie en juin 1944.
[Légende de la photographie d'introduction.]
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Les officiers britanniques considéraient [l'amiral américain] King comme un anglophobe avéré, mais leurs homologues américains les rassurèrent : l'amiral King n'avait pas de préjugés, il détestait tout le monde sans distinction.
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En mars 1936, des troupes allemandes réoccupèrent la Rhénanie. Ce camouflet pour les Français qui, près de dix ans plus tôt, avaient occupé la région, valut au Führer d'être adulé par la majorité des habitants de son pays, même parmi ceux qui n'avaient pas voté pour lui. Leur soutien et la réaction timide de Londres et de Paris incitèrent Hitler à poursuivre dans cette voie. À lui seul, Hitler avait redonné sa fierté à l'Allemagne, tandis que le réarmement, bien plus que ses grands travaux tant vantés, avait mis un coup d'arrêt au chômage. Pour la plupart des Allemands, la brutalité des nazis et la perte de leurs libertés étaient un modeste prix à payer.
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Après Dunkerque et la capitulation française, les Britanniques se trouvaient dans un état de choc semblable à celui d'un soldat blessé qui ne ressent aucune douleur. Ils savaient que la situation était désespérée, pour ne pas dire catastrophique, l'armée ayant abandonné la presque totalité de ses armes et de ses véhicules sur l'autre rive de la Manche. Et pourtant, grâce aux déclarations de Churchill, ils en vinrent presque à apprécier leur sort dans ce qu'il avait de brutal et d'incontournable. Ils se rassurèrent en se répétant que, si les Britanniques se débrouillaient toujours mal au début des conflits, ils finiraient par "remporter la bataille finale", même si personne ne savait fichtrement comment s'y prendre. Beaucoup, dont le roi, s'avouaient soulagés que les Français ne soient plus leurs alliés. Le maréchal de l'Air Dowding raconta plus tard que, en apprenant la capitulation française, il s'était agenouillé et avait remercié Dieu de ne plus avoir à risquer un seul chasseur de l'autre côté de la Manche.
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Le 10 juin, le Duce déclara la guerre à la Grande-Bretagne et à la France. Dans son discours pompeux depuis le balcon du Palazzo Venezia, il proclama, le torse bombé, que les "jeunes nations fertiles" allaient écraser les démocraties fatiguées. Il fut acclamé par la foule de ses fidèles Chemises noires, mais la plupart des Italiens étaient loin d'être enthousiastes.
La tentative de Mussolini de profiter de la gloire de la Wehrmacht n'impressionna guère les Allemands. Le secrétariat d'État de la Wilhelmstrasse compara l'allié italien "au clown d'un cirque qui remballe le tapis après le numéro de l'acrobate et qui prétend que les applaudissements sont pour lui". Ils étaient encore plus nombreux à assimiler la déclaration de guerre du dirigeant fasciste à la France aux agissements d'un "chacal" cherchant à dérober un morceau de la proie tuée par un lion. C'était en effet faire preuve d'un opportunisme éhonté, qui dissimulait quelque chose de plus grave. Mussolini avait enchaîné son pays, en avait fait le captif et la victime de ses propres ambitions. Il comprenait qu'il ne pouvait éviter une alliance avec Hitler, alors au sommet de la vague, mais continuait à se bercer d'illusions et à croire que l'Italie pouvait mener une politique d'expansion coloniale indépendante pendant que le reste de l'Europe sombrait dans un conflit beaucoup plus meurtrier. La faiblesse de l'Italie serait synonyme de terribles désastres et constituerait un véritable talon d'Achille pour l'Allemagne.
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Les relations entre les Alliés n'étaient guère facilitées par le fait que le maigre Monty et Clark le dégingandé étaient tous deux obsédés par leur propre image. Clark, dont l'équipe de relations publiques atteignit bientôt une cinquantaine de personnes, insistait pour que les photographes ne le prennent que sous son bon profil, celui qui mettait le mieux en valeur son nez d'empereur romain. Certains de ses officiers le surnommèrent Markus Aurelius Clarkus. Quant à Monty, il s'était mis, telle une star de cinéma, à distribuer des photos de lui dédicacées.
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Le 18 février, Goebbels invoqua le thème de la "guerre totale — guerre courte !" lors d'un rassemblement de masse au Sportpalast de Berlin. L'atmosphère était électrique. Du podium, il hurla : "Voulez-vous la guerre totale ?" Le public bondit sur ses pieds et aboya son approbation. Même un journaliste antinazi couvrant l'événement avoua plus tard que lui aussi avait sauté sur ses pieds dans l'enthousiasme et avait même eu de la peine à ne pas beugler "Ja !" avec le reste de la foule. Il dit plus tard à des amis que si Goebbels avait clamé "Êtes-vous tous prêts à mourir ?" la foule aurait hurlé de nouveau avec l'enthousiasme. Le régime nazi avait piégé l'ensemble de la population du pays, en en faisant le complice, volontaire ou non, de ses propres crimes, de sa propre folie.
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Sous Staline, l'amour et la sexualité avaient été brutalement réprimés, dans un environnement politique qui cherchait à "désindividualiser l'individu".

L'éducation sexuelle avait été interdite.
La tentative de l'Etat soviétique de réprimer la libido de ses sujets accoucha de ce qu'un écrivain russe décrivit comme une sorte d'"érotisme de corps de garde". beaucoup plis primitif et violent que la "pornographie étrangère la pus sordide".

Et associé à l'effet tout à fait abrutissant du massacre sur le front de l'Est et de la propagande, les incitant à la vengeance aveugle dans les articles et les harangues des officiers politiques, cela produisit un mélange explosif lorsque les forces soviétiques envahirent la Prusse Orientale.
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"Si nous sommes américains, écrivit Anne Applebaum, nous pensons que "la guerre" est quelque chose qui a commencé à Pear Harbor en 1941 et s'est terminé avec la bombe atomique en 1945. Si nous sommes britanniques, nous nous souvenons du Blitz de 1940 et de la libération de Bergen-Belsen. Si nous sommes français, nous nous souvenons de Vichy et de la Résistance. Si nous sommes néerlandais, nous pensons à Anne Frank. Même si nous sommes allemands, nous ne connaissons qu'une partie de l'histoire."
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Certaines personnes se plaignent du fait que la Seconde Guerre mondiale exerce une influence dominante près de soixante-dix ans après son terme, comme le montre le nombre disproportionné de livres, de films et de pièces à son sujet, et que nombre de musées entretiennent une industrie du souvenir. Ce phénomène n'est guère étonnant, ne serait-ce que parce que la nature du mal semble être la source d'une fascination sans fin. Le choix moral est l'élément fondamental dans le drame humain, parce qu'il se situe au coeur même de l'humanité.
Aucune autre période dans l'histoire n'offre de source plus riche pour l'étude des dilemmes, de la tragédie individuelle et collective, de la corruption du pouvoir politique, de l'hypocrisie idéologique, de l'égocentrisme des commandants, de la trahison, de la perversité, du sacrifice de soi, du sadisme incroyable et de la compassion inattendue. En bref, la Seconde Guerre mondiale défie la généralisation, ainsi que la catégorisation des êtres humains que Grossman rejetait si passionnément.
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