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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une guerre qui ne dit pas son nom

En novembre 2015, la France vient d'être frappée de plein fouet par des attentats terroristes dont l'ampleur et l'atrocité vont marquer les esprits pour longtemps.

« La France est en guerre » déclare le Premier ministre à la télévision. Mais pour François Bégaudeau, la guerre est ailleurs.

Entre Romain Praisse et Louisa Makhloufi, que tout oppose, une rencontre fortuite va faire basculer le destin personnel de ces deux êtres et dérouter de façon infinitésimale le déterminisme social qui les conduit et surtout rendait impossible tout rapprochement.

« Plus juste serait de dire que Romain Praisse et Louisa Makhloufi n'habitent pas la même ville », tant la probabilité d'un contact entre cet homme et cette femme est infime.

Pour résumer vulgairement : il est riche ; elle est pauvre.
Ils n'ont pas les mêmes valeurs. Rien de commun.

De son regard d'entomologiste humain, l'auteur explore, à partir de la rencontre de ces deux personnes, nos fêlures psychologiques et nos fractures sociales.

De leur « incompatibilité affective » en « clivage idéologique », François Bégaudeau dresse un portrait sans concession de la France d'aujourd'hui.

« L'homme est une créature sociale » : entre la ville et sa périphérie, une démonstration anthropologique et sociale magistrale.

Une grande et belle surprise pour moi qui n'avait pas encore eu la chance de goûter à la prose sensible et intelligente de cet auteur surtout connu pour son roman "Entre les murs".
Un grand merci donc à Babelio et aux éditions Gallimard/Verticales pour ce très beau cadeau !

Lu en août 2018.

Mon article sur Fnac.com/Le conseil des libraires :
Lien : https://www.fnac.com/Une-gue..
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Le dernier roman à ce jour de François Bégaudeau vient de sortir en poche chez Folio et mérite à coup sur le coup d'oeil.L'auteur d'Entre les murs imagine dans une société broyée par la violence des entreprises et l'impact du capitalisme sur nos histoires du quotidien et a fortiori nos histoires d'amour

C'est avec un ton décalé et toujours souvent ironique que François Bégaudeau sonde le le clivage de nos a représentations à travers l' histoire d'amour a priori impossible entre Louisa, fille de femme de ménage qui cumule CDD et missions d'Intérim et Romain, formation en lettres sup, trqui travaille comme chargé de mission dans une thématique culturelle au sein d'une collectivité territoriale.

Louisa va se plonger corps et âme dans cette histoire d'amour adultérine , quitte à délaisser quelque peu son compagnon, Cristiano, qui , récemment licencié suite à une délocalisation, préfère s'adonne avec ferveur aux paris en ligne.

"On ne dilapide pas en deux semaines ce qu'on a élaboré en soixante ans, dont dix-huit avec sa pomme. On ne meurt pas comme ça d'une seconde sur l'autre. Ça c'est bon pour le gibier d'eau tel qu'abattu par son grand-père. »

C'est avec un ton mordant et souvent ironique- mais qui échappe au cynisme dans lequel on l'a souvent enfermé- que François Bégaudeau observe ses protagonistes s'ébattre et s'abattre.

Au demeurant, il livre une charge subtile et tout en détachement les effets de l'ultra libéralisme- sa charge contre les conditions de travail chez Amazon est assez piquante- tout en insistant sur le déterminisme social dans lequel les deux protagonistes de cette romance surtout pas à l'eau de rose évoluent.

Intelligent et parfaitement maitrisé !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Sortie le 16 aout 2018.
François Bégaudeau, sur un célèbre plateau de TV, ONPC pour ne pas le citer, s'insurgeait contre l'emploi de « en guerre » pour parler des attentats. Il expliquait qu'il fallait savoir employer les bons mots et prendre le temps de déplier les situations.
Dans ce roman encore plus que dans les précédents il s'y emploie, en dressant un roman social noir de notre contemporanéité.
Une ville, son centre et sa banlieue, un conflit social.
La presse n'a pas le temps d'en parler car elle est focalisée sur les attentats…
Dans cette entreprise depuis deux ans, Catherine Tendron opère, elle est là pour dégraisser les effectifs. Elle ne fait pas face à des grévistes en colère mais à des « lanceurs d'alertes », pour cela elle a, avant toute chose, métamorphosé son bureau en espace Feng Shui et elle gère façon Yogi. Lorsqu'elle fait face à la délégation, elle leur dit qu'elle aussi elle fait partie de cette entreprise Ecolex qui produit des connecteurs automobiles etc. Mais elle doit leur expliquer que la conjoncture… D'ailleurs elle les invite à partager une tasse de thé rouge. Catherine est des leurs, elle n'impose rien elle obtient le consentement.
Dans ce chaos, se dessine le portrait de Cristiano, mari de Louisa, qui après une journée de travail fait des balades à moto en écoutant du Métal. Cristiano est « fort en gueule mais faible en mots ».
Voici ce qu'il pense de cette situation : « On ne dilapide pas en deux semaines ce qu'on a élaboré en soixante ans, dont dix-huit avec sa pomme. On ne meurt pas comme ça d'une seconde sur l'autre. Ça c'est bon pour le gibier d'eau tel qu'abattu par son grand-père. »
Alors la délocalisation en Slovaquie va le laisser « sur le carreau ». Il va rester sur son canapé pendant que Louisa, sa femme, va trimer dans les entrepôts d'Amazon. Louisa c'est une battante, elle sait ce qui fait bouillir la marmite, elle ne va pas supporter de le voir ainsi. Elle sortira de plus en plus, d'abord avec les copines, puis seule.
Dans la même ville, mais au centre, les bobos, dont Romain Fraisse, n'ont pas conscience de cette situation, à peine lisent-ils les gros titres dans le journal.
La rencontre entre Louisa et Romain était improbable, et c'est tout de même à cause de cet évènement, qu'elle se produira.
Romain, travaille au Bureau Régional des Affaires Culturelles. Avec ses amis, ceux qui lui ressemblent il est habitué aux débats d'idées sur des sujets de hauts niveaux, comme : l'épilation intégrale chez les filles ou bien peut-on s'entendre sexuellement avec un partenaire dont les convictions politiques sont opposées ? Voilà tout de même des sujets plus importants dans la vie que la situation des banlieues.
« Bien que Romain estime aussi son temps limité, qu'il ne tienne pas spécialement à le gaspiller, que contre toute attente il aime mieux se forger une opinion que gober celle des autres, qu'au risque de choquer il ne trouve pas infamant de suivre son coeur et son intuition, cette dernière salve de philosophie achève de le convaincre que Louisa et lui n'ont rien à se dire. Il n'est que temps de passer à autre chose. »
François Bégaudeau joue avec le langage qu'il met à niveau des situations sociologiques qu'il décrit, ses personnages sont érigés sur la psychologie qui les a fondés et il n'oublie pas la gestuelle qui elle aussi les situe, aussi bien qu'une boussole vous donne le Nord.
Une analyse très réaliste, même si parfois, des raccourcis sont pris.
Le déterminisme n'a pas reculé d'un pouce malgré le progrès. le 21ème siècle ne sera pas celui des bouleversements fondamentaux qui replacerait l'humain au coeur des préoccupations.
Non, l'individu, pas tous, sera écrasé par l'effet de masse. Il y aura toujours l'effet boomerang qui renverra dans sa case celui qui aurait eu l'impudence d'en sortir.
La question est posée, encore et encore, sommes-nous réellement en démocratie ?
Le « pouvoir de l'ensemble des citoyens » n'est qu'une énorme farce.
Roman sombre, sarcastique et caustique qui tend à montrer que « La chance s'attrape par les cheveux, mais elle est chauve » citation attribuée à Stendhal.
Merci Babelio et aux éditions Verticales pour cette lecture.
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 11 août 2018.


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Plutôt que d'écrire une critique de ce magnifique roman, je vais plutôt reprendre l'incipit, car pour moi il résume parfaitement bien ce livre, à la fois sur le fond et sur la forme:
"Plus juste serait de dire que Romain Praisse et Louisa Makhloufi n'habitent pas la même ville.
A son arrivée en 2011, le premier nommé a trouvé à se loger quartier Saint-Paul, que la signalétique marron patrimoniale du vieux centre appelle quartier des Tisserands. Cependant qu'après trois ans dans un F2 de la Citadelle, cité bordée par la rocade nord, la seconde s'est encore excentrée vers une zone pavillonnaire dont Romain connaît seulement la bibliothèque qu'il a oeuvré à impliquer dans le projet Périculture inconnu de Louisa."
Romain et Louisa n'auraient donc pas dû se rencontrer et encore moins s'aimer, dans un contexte social très difficile qui aurait dû les opposer, et pourtant....
Entre violence sociale et histoire personnelle, ce roman coup de poing est profondément touchant.
J'ai également beaucoup apprécié le style de François Bégaudeau, plein d'ironie, pertinent, portant un regard acéré sur la société. On a parfois l'impression d'attendre une voix off (c'est sans doute son côté scénariste et réalisateur qui ressort) mais cela correspond bien au propos et cela fait ressortir la justesse de l'analyse sociologique qui sous-tend le roman.
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Dans un certain sens c'est un roman "social" (avec beaucoup de guillemets). C'est le tableau d'une société, la notre, vue à travers la rencontre d'un petit bourgeois de "gauche" (idem, beaucoup de guillemets, beaucoup beaucoup, on est obligé avec ce mot aujourd'hui ! ), un bobo dirait-on plus simplement, et une prolo abonnée au travail précaire, mais revendiquant sa liberté, et qui pourrait être une gilet jaune pourquoi pas (le livre a été publié en septembre 2018, trop tôt !).
Le style du livre pourrait rebuter, avec cette écriture un peu glaciale, très distancée, désincarnée, un chouia intello, où je sens parfois une ironie grinçante.
Cela m'a gêné sur quelques pages, mais je suis très vite entré dans le jeu, puis cela a coulé de source et les pages se sont mises à vite tourner, c'est un bon signe.
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Je n'avais encore jamais eu l'occasion de lire un titre signé François Bégaudeau alors que j'ai souvent vu des articles sur ses romans. Je l'ai vu aussi à « La Grande Librairie » de mémoire, mais point de passage à l'acte, il y a toujours tant à lire. Donc quand j'ai vu passer cette opportunité pour la rentrée littéraire de 2018, j'ai un peu sauté dessus.
J'ai cru me casser les dents lors des premières pages. C'était assez lourd et j'ai eu quelques craintes. L'écriture m'a paru très ambitieuse, trop même. J'étais prête pour de la littérature, mais pas comme cela. Désagréable sensation de douche froide qui heureusement n'a pas duré.

Petit à petit, je suis rentrée dans l'histoire que l'auteur voulait me narrer. J'ai reconnu des faits, une sérieuse impression de déjà vu est née, mais impossible de remettre les véritables noms en place. Légèrement frustrant, mais cela n'est guère important. C'est mon côté légèrement (complètement) maniaque.
J'ai pris mes marques avec les divers protagonistes. Certains ne m'ont pas intéressé plus que cela, enfin disons que je n'étais pas attirée vers eux. C'est comme dans la vie réelle. Vous êtes assez naturellement tourné vers des personnalités, des genres qui vous plaisent, fascinent, intriguent, aimantent… et d'autres au contraire ne vous correspondent pas. Certes, en faisant un pas en avant plutôt qu'en arrière, possible que les choses changent, évoluent, mais soyons honnête, on le fait rarement pour de bonnes et aussi de mauvaises raisons.
Sinon pour en revenir aux protagonistes de « En guerre », certains m'ont aussi plu (Romain, Louisa et Cristiano, les principaux en fait). J'ai apprécié les découvrir et pas seulement pour leurs qualités. Leurs défauts étaient souvent encore plus intéressants. Forcément cela nous renvoie un peu à nous et tout n'est pas joli-joli. Là encore, comme dans la vie bien réelle car l'écriture de François Bégaudeau est très réaliste, parfois presque trop. C'est presque plus un documentaire qu'une fiction.

Notre société, ses codes, son fonctionnement même absurde, tout y est avec des incursions dans le jeu des politiques, le monde économique, sa réalité qui broie tant de personnes car tout est forcément lié. Cela forme un tout où personne ne peut en sortir vraiment vainqueur. On y laisse obligatoirement des plumes, voir la vie.

Assurément ce roman n'est pas une comédie ou plutôt si, mais bien grinçante. L'existence n'est que comédie, jeu de dupes, d'influences, de pouvoir, d'ascendants jusqu'à ce que l'on quitte la partie, mais il y a toujours de nouveaux joueurs donc point encore de Game Over.
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En guerre commence par le récit d'un conflit social tristement ordinaire. Après avoir résisté à la fermeture de l'usine Ecolex, Cristiano Cunhal sombre dans le chômage et la dépression. Sa compagne, Louisa, n'en peut plus de son apathie et a besoin de sortir, et rencontre Romain, un bobo du centre-ville, qui se trouve lui aussi là par hasard et successions de coïncidences. Une histoire débute, bien qu'ils n'auraient jamais dû se rencontrer et... ils n'auraient jamais dû se rencontrer, car cette anti-comédie romantique est une fable sociale, où toute l'intrigue s'inscrit dans les césures sociétales et urbaines, et où on n'échappe pas à ses déterminismes.
De ce roman, j'ai vraiment été séduite par le style et l'humour : François Bégaudeau déploie une écriture incisive et prend des libertés avec le style indirect libre ("entre parenthèses") pour trouver un ton d'ironie mordante à souhait. Parfois, il en fait un peu trop et se laisse aller à quelques calembours faciles, mais la plupart du temps, son style grinçant fait mouche.
A côté des trois principaux protagonistes, c'est toute une galerie de portraits de notre époque qui sont croqués et acidulés.
Néanmoins, autant j'ai été transportée par le récit enlevé de la grève au départ, autant, au fur et à mesure que la non-histoire d'amour de Romain et Louisa avance (ou pas), j'ai trouvé que le propos se dispersait un peu, et, de même qu'à la fin les deux amants cherchent une opportunité pour rompre, l'intrigue finale avec Paul a eu pour moi quelque chose du prétexte à conclure, avec son retournement funambulesque. Néanmoins, cela n'a pas obéré le plaisir que j'ai trouvé à cette lecture, cette fable étant d'abord une farce sociale, ne se prenant pas au sérieux. Ainsi, en quelque sorte, le roman pèche par ce qui est une de ses forces : sarcastique, drôle, il est assurément distrayant dans sa chronique sociale, mais cette légèreté satirique brouille le propos tenu, qui n'est pas exempt d'un poids conformiste démoralisant à la fin (sauf sous le coup de la folie comme Paul, chacun à sa place sociale et une place sociale pour chacun).
Je remercie vivement Babelio et les éditions Gallimard de m'avoir permis de découvrir ce roman avant sa sortie, dans le cadre de cette opération masse critique.
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Moi, j'aime bien François Bégaudeau. J'ai de l'affection pour lui depuis ma lecture de son bouquin sur Jagger (qui m'a fait aimer les Stones, c'est pas rien comme cadeau).
Ici, pas question de musique (ou très peu). Mais le style est le même, en plus poussé – quinze ans de pratique supplémentaire – : à l'os, simple, sans presque de ponctuation. Et le ton de même : on force, on abuse, on caricature avec tant d'effronterie que ça en devient drôle.
Le style et le ton de Bégaudeau, c'est ce que j'aime le plus chez lui.
Le propos ? Aussi, bien entendu. Je suis d'accord dans les grandes lignes et trouve qu'il vise juste. Même s'il vitriole avec plus de drôlerie et de finesse le bobo que la prolo. Sans doute y a-t-il plus de matière me direz-vous.
Pourtant les personnages restent un peu désincarnés (ce qui est normal, il les présente comme des archétypes) et trop peu aimables pour totalement emporter le morceau.
On peut décrypter la réalité des relations sociales dans une société qui se pense affranchie des classes et insuffler un peu plus de vie dans ses protagonistes. Sauf à dire qu'on est de sa classe et rien d'autres, Bégaudeau le pense. Moi, je préfère me réfugier dans le déni.
Lien : https://www.tristan-pichard...
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Ca faisait longtemps que mon cerveau n'avait pas autant souri, et c'est grâce à la plume acérée et hyper intelligente de FB. Un style remarquable et dense, riche et drôle.
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Il était d'usage en 68, lorsqu'un intervenant demandait la parole dans une AG de lui demander " D'où parles-tu camarade ?". Images d'Épinal, caricatures, clichés de certains milieux ou classes sociales que nous dit l'auteur ?
Roman Praisse est un"bobo" de gauche, médiateur culturel, il vit dans une petite ville de province à une heure de Paris. Louisa Makhloufi est une ouvrière travaillant dans les hangars d'Amazon, vivant dans la banlieue périphérique dans un petit pavillon acheté à crédit avec son homme Christiano. Rien, normalement, ne les prédestinait à se rencontrer, sauf un fait divers que seuls les romanciers savent mettre en scène.
Cette rencontre fortuite permet des confrontations ou plutôt des énoncés de point de vue, car on ne sait pas dialoguer dans certains milieux , on n'a pas appris ; des échanges où "gothique" peut être pour l'un un style architectural et pour l'autre une mode.
Bourdieu, dans ses essais, nous avait déjà bien expliqué cet état de fait et le pourquoi. Ici on est mal à l'aise, entre le rire et la désapprobation. Ce n'est qu'un roman mais il est plus profond que cela, il parle de notre société d'aujourd'hui, de notre désarroi face aux événements, de nous : attentats, chômage, immigration, suicide, élection, au "à quoi bon" où le suicide est une solution plutôt que de se battre quand on a encore quelques convictions. Où chacun doit rester à sa place de peur de dérégler la machine comme le fait Paul à la fin du livre même si la caricature est poussée à l'extrême.
Ai-je aimé ? " Oui mais, non mais", je suis plutôt comme Romain que Louisa, ceux qui auront lu le livre comprendront, mais je reste sur ma question "D'où parles-tu camarade ?"
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