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3,22

sur 217 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Je n'ai pas compris, je n'ai pas saisi. Je me suis incroyablement ennuyée. C'était long, agaçant, pénible voire même terriblement chiant. le sarcasme lasse car il n'y a que lui dans ce livre. Il n'y a rien d'autre pour enrichir ce roman qui se révèle très pauvre. Les personnages sont fades, inintéressants et l'histoire terriblement ennuyante. J'espérais beaucoup mieux de François Begaudeau à qui j'ai envie de dire qu'il ne suffit pas de rire des bobos pour faire un bon livre.
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Emmanuel est marié à Brune. Ils ont 2 enfants : Justine 11 ans et Louis 6 ans. Ils sont en vacances à Royan et déroulent devant nous la symphonie de la famille bobo argentée. Quelques couacs cependant : un début de crise d'adolescence, un cadet qui n'a pas acquis la lecture en sortie de CP, un essoufflement de la confiance dans le couple...
Je me suis ennuyée. Que veut nous raconter ce roman ? Est-ce une satyre sociale des bobos à côté de la plaque? Est-ce le récit amusant de la crise de la cinquantaine de Emmanuel ? Je ne sais pas. Peut être que je n'ai pas été capable de lire entre les lignes, de voir ce que veut raconter l'auteur. C'est le premier livre de François Bégaudeau que je lis. Je ne doute pas de ses compétences d'écrivain mais vraiment je n'ai pas compris, je n'ai pas aimé et la fin a été le coup de grâce.
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Bégaudeau continue son règlement de compte avec les bourgeois.

Des bobos parisiens habitant le Marais, en vacances dans une résidence standing à Royan. Lui, hyperconnecté, court et surveille ses pulsations et ses performances, échange des SMS avec sa maîtresse en jouant les maris et père genre petit-saint, est ennuyé d'avoir le même bermuda_mode que son copain. Elle pratique le yoga, la communication non violente, passe des contrats éducatifs avec leurs enfants, mais jette à la poubelle des yaourts non-bio achetés par erreur. Deux têtes à claques.

La fille est une ado rebelle comme une ado , mais pas trop quand même,et, déjà formatée à cet univers soi-disant bio-éthique and Co, suit fièrement la trace de ses parents.
Louis 7 ans, ne sait pas, lire - désespoir ! Ou peut être sait-il et ne veut-il pas. Louis, bien qu'aimé de ces consciencieux parents est l'épine dans le pied de la réussite des ces deux crétins, tous deux sont très sûrs de représenter la quintessence de ce qui doit être.

Ce qui se veut une critique sociale est d'un schématisme, d'une lourdeur, d'une absence de subtilité vraiment dérangeants. Prises indépendamment, beaucoup d'anecdotes sur ces comportements archétypaux d'une époque qui noie son insignifiance dans un nouveau dogme mal digéré (plus que d'une classe sociale), sont assez drôles. Mais trop, c'est trop. On croirait lire les pages conseils de Elle ou Marie-Claire compilées dans un roman.

Par moment ça dérape : le père part en vrille à la limite du délire, le final propose comme un échappatoire rebelle et onirique : on décolle du réel, c'est là qu'on se dit que quand Bégaudeau aura dompté sa haine du bourgeois, ou même simplement trouvé un minimum de nuance, il pourra à nouveau écrire un bon livre.
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M. Bégaudeau dresse le portrait d'une pure famille de bobos parisiens, obsédés par la performance (la leur et celle de leurs enfants) et la bien-pensance. le personnage central est veule, superficiel, hypocrite et esclave des conventions.

C'est peu de dire que le portrait est dressé à gros traits. Là, on est dans la peinture au rouleau, ou au pistolet à haute pression. Pas une seconde de répit, pas une miette d'empathie ou d'indulgence de la part de M. Bégaudeau pour son personnage (allez, si, le pauvre Emmanuel est plutôt gentil avec sa maman, c'est le seul truc qui le sauve un peu).

Certains lecteurs semblent y avoir vu de l'auto-dérision ou du second degré. J'ai dû rater quelque chose. Je n'ai vu que la prétention d'un petit monde intellectuel et snobinard et celle d'un auteur qui, visiblement, s'identifie au personnage du fils cadet, Louis, atypique, rebelle et libre.

Et par pitié, qu'on oblige l'auteur à faire trois mois de stage en entreprise ! Les quelques incursions du roman dans le monde professionnel sont à pleurer. Avec l'objectif, encore une fois, de nous montrer que tous ceux qui n'ont pas un métier "signifiant" (tiens, écrivain par exemple...) sont des ratés, M. Bégaudeau peint quelques scènes de vie en entreprise qui sont pathétiquement ridicules et témoignent surtout de la déconnexion de l'auteur avec le monde réel.
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Sommes-nous devenus des intoxiqués des nouvelles technologies et autres réseaux sociaux et appareils connectés ?
A la lecture du récit de François Bégaudeau Un enlèvement, il semble bien que ce soit le cas. L'auteur met en scène la famille Legendre : l'époux Emmanuel, l'épouse Brune, et les enfants Justine et Louis, ce dernier éprouvant beaucoup de difficultés à acquérir les principes élémentaires de la lecture …Ce couple est l'archétype même de la bobocratie triomphante :il a des projets de gestion à distance d'un cabinet de conseil, habite le Marais , est soucieux de tout , par exemple du nombre de pulsations ressenties par le coeur quand monsieur fait son jogging sur la plage , ou qu'il consulte à tout propos sa tablette et l'application Google pour trouver la réponse à un problème de langue , d'histoire , ou de localisation géographique .Il y a beaucoup d'ironie mordante dans ce roman, de causticité, d'humour grinçant ..Ainsi , après avoir tapé sur sa tablette des recherches de données sur la présence de méduses à Royan , lieu de villégiature estivale de la famille Legendre, le père constate-t-il que la technique ne peut pas tout : « Tu es rassuré mon grand ? Oui. Tu n'auras plus peur des méduses ? Si. »
Le couple Brune Emmanuel a des tentations d'infidélité, de transformation de son corps, autre tendance forte du moment. L'époux demande à Brune si elle aimerait qu'il urine sur son corps : « J'ai dit que l'important est qu'elle le désire elle. Elle a demandé si moi je le désirais ; J'ai dit pourquoi pas si elle le désirait. »
Autre point du roman qui peut retenir l'attention du lecteur :la critique acerbe du culte de la performance, de l'orientation sélective. Louis, dont les difficultés d'apprentissage de la lecture inquiètent son père, l'oriente vers le suivi d'un programme spécifique : » S'il s'avérait que Louis demeure inadapté à l'offre de Sainte-Marthe, peut-être faudrait-il le transférer dans une école moins exigeante, voire publique. »
La dénonciation des traits de ce milieu bourgeois est pertinente, l'auteur atteint son but :la mise en évidence du ridicule de la mesure de toute chose, de l'évaluation des performances en permanence. Mais le récit souffre d'évidentes longueurs, il aurait mérité de sérieuses coupes claires…
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Une famille de bobos parisiens est en vacances à Royan. Famille idéale, non recomposée : une fille, un garçon. Justine, onze ans, possède plus que des notions d'anglais ; Louis, encore en CP, semble rencontrer des difficultés avec la lecture. C'est d'ailleurs pourquoi ses parents l'ont inscrit à une sorte de cours de vacances collectif censé le libérer de ses blocages. Apparemment, la famille fonctionne sur le mode de la démocratie participative, de la parole libérée, et bien sûr parvenir à un consensus se révèle quelquefois un peu ardu. Quand le vilain mensonge s'insinue dans cette mécanique bien réglée (car il y a des règles à respecter, dont l'une des plus fondamentales est précisément de bannir le mensonge), il faut déployer des trésors d'imagination et de diplomatie pour éviter que le moteur cale. Brune, la mère, est experte dans cette discipline ; le père (le narrateur), lui, moins, bien qu'il s'applique.
Le roman est court, et c'est heureux, car s'il reconstitue sans doute assez fidèlement les faits et gestes et discours de cette catégorie socioprofessionnelle, il est, formellement, rédigé selon un parti pris qui n'en facilite pas la lecture, loin de là : pas de dialogues sinon enchaînés, pas de guillemets, peu de virgules, des paragraphes à rallonge, bref rien ou presque qui permette de respirer ; or même en lecture silencieuse la respiration est nécessaire. On lit ce livre à toute vitesse – comme on imagine que parlent les protagonistes de l'histoire. D'histoire, au demeurant, il n'y a guère : un enlèvement qui n'en est peut-être pas un, une disparition imaginée, un retard scolaire hypothétique...
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Un roman qui m'a échappé. Jusqu'à la moitié, j'étais très déconcertée et, n'ayant pas la moindre idée d'où l'auteur voulait aller, j'étais dans une certaine attente. La seconde moitié, j'étais toujours relativement confuse, mais je n'avais plus vraiment d'attente. L'écriture est particulière, le narrateur à la première personne très détaché des évènements. L'histoire en elle-même n'est pas réellement importante, et j'ai eu du mal à cerner la "morale". En revanche, j'ai bien apprécié ce que j'ai pris comme une certaine critique du mode de vie bourgeois, de la société de consommation, etc., et j'ai trouvé à ce livre par moments une certaine dimension humoristique dans son côté absurde et caricatural.
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