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3,24

sur 3243 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je n'ai pas trop apprécié ce 'créatif' de société publicitaire dont les 13000 euros mensuels lui permettent de se shooter à la coke, de plaquer sa compagne enceinte et de se payer des putes de luxe et qui, en nous révélant les coulisses du milieu croit se racheter une conscience.

C'est l'écriture speedée d'un mec qui a pété un plomb, bourrée d'allusions qui plairaient sans doute à des bobos branchés mais m'ont plutôt donné l'impression de lire lignes après lignes une grille de mots mêlés.
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Octave travaille dans la pub, et il n'en peut tout simplement plus. Son but ? Se faire virer en jouant au plus con avec les dossiers en cours et la hiérarchie. le problème ? Tout le monde surkiffe toutes les merdes marketing qu'il propose. Et plus il fait de la daube, plus il emmerde le monde, plus les gens applaudissent. Ce livre, c'est sa haine contre la pub, son exutoire, son plan de sortie...

Ça démarre par une description du monde publicitaire dépeint dans un cynisme quasi jouissif, un point de vue précieux et sans tabou sur un univers bien spécial dont on peut plus ou moins se douter sans pourtant jamais le toucher vraiment du doigt ; un univers fait pour se foutre tous les jours ouvertement de la gueule du consommateur lambda. C'est franchement trash, et dieu que c'est bon ! Quantité de formulations font mouche, trouent le cerveau bien profond en mode trépanation. C'est blindé d'évidences et de réflexions logiques, mais c'est vachement bien foutu.
Mais très vite, et plus particulièrement dès lors qu'on touche à la vie privée d'Octave, ses malheurs avec Sophie (ah ah) et surtout le meurtre de la vieille, sorti de nulle part, et qu'ainsi la pub, objet de ce livre, n'est plus au centre de ce dernier, cette exécution en règle perd clairement son charme, le personnage principal se concentrant sur des aspects trop annexes au prétexte de lecture et d'écriture qui nous réunit. En bref, dès que ça sort du cadre de la pub, le récit devient très moyen.
La construction en six parties basées sur les pronoms personnels sujet et conditionnant le style d'écriture et le point de vue narratif est pourtant très intéressante et originale, mais elle perd incontestablement elle aussi en puissance dès qu'on sort du cadre insolent du thème. le découpage en paragraphes courts peut quant à lui se révéler souvent simpliste et réducteur avec certaines phrases moralistico-prophétiques supposément révélatrices de foudroyantes vérités mais qui manquent de nuances voire de réelles ambitions, surtout que tout le monde les connaît plus ou moins déjà. En réalité, ça détonne vraiment avec le reste très choc.
Il est également intéressant de constater que seule une portion de marques a vu son nom changer, avec au premier plan Madone, qui fait bien évidemment référence à Danone. le pastiche est payant, ça fonctionne sans soucis. L'un des intérêts de ce bouquin, c'est d'y retrouver nombre de campagnes de pub connues de produits connus aux slogans connus qui nous ont violé le cerveau pendant des années, et qui pour certaines sont encore d'actualité. Certaines effectivement frôlent le génie marketing et il est passionnant de les décortiquer.
La fin est relativement décevante vu le début enflammé dans la critique pure et dure. Un gémissement, une fiction solaire à l'intérêt minime, totalement sortie de nulle part et sans aucun rapport avec le reste. Une partie déconnectée, loin de tout réel symbolisme. on sent l'auteur embourbé dans son affaire.
En vérité, il faudrait presque arrêter sa lecture en plein milieu pour ne garder que le meilleur, quitte à ne pas savoir où ça nous mène (mais vu que le roman finit vraiment en queue de poisson, c'est pas vraiment un problème).
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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J'ai lu ce roman satyrique dès sa sortie et j'ai beaucoup apprécié le fait que l'auteur nous mette en face des dérives de notre société de consommation.
Souchon qu'il cite dans le livre l'avait fait avant lui pour les achats idiots avec" Foule sentimentale".
D'autres comme Renaud mettront les dérives de la cocaïne dans sa chanson Manhattan Kaboul après les attentats de 2001.
C'est un livre qui m'avait ouvert des portes inconnues même si, bien sûr, cela reste un roman.
Quand on connaît un peu la vie de Beigbedder, on note une grosse différence entre ses actes et ses mots. Dommage!
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On a beau dire on a beau faire, Beigbeder aime se lire et s'entendre parler.

Frédéric Beigbeder, c'est plus qu'un homme en fin de compte. C'est un personnage. Et il aime l'image qu'il renvoie (ou pas d'ailleurs). Mais dans tous les cas, c'est une image contrôlée et contrôlée par lui. Lorsque j'ai lu L'amour dure trois ans, je me suis dit qu'il aimait ce qu'il écrivait et que quelques parts c'est ce qu'on attendait de lui. Dans son roman antérieur de 99F, c'est exactement cela. Beigbeder s'approprie l'univers de la Pub et il en fait un bouquin.

Et en le lisant, et bien oui, c'est exactement ce à quoi je m'attendais. C'est pas comme si dans la pub, on bossait. Ce sont des gens qui boivent, qui se droguent, qui ont vendu leurs âmes pour nous faire entrer un peu plus dans le consumérisme à outrance. Et c'est aussi ce qui nous fait encore plus accepter les pubs et le fait d'acheter les derniers produits. C'est pas moi, c'est Beigbeder.


Le problème, c'est qu'à force de s'attendre à quelque chose, c'est qu'on n'est pas surpris.

Oui, j'ai souri parfois parce que il est drôle dans sa caricature de lui même mais je n'ai pas été surprise du tout. le roman est allé exactement dans le sens que je voulais qu'il aille, ni plus ni moins. Trois cent pages et hop c'est pesé. J'en aurai limite ressenti de l'ennui avec une centaine de pages en plus. C'est réellement une histoire qui ne peut arriver tellement cela part dans les grandes phrases, dans les délires de ce personnage que tout le monde déteste mais que tout le monde vénère tout de même.

Alors pourquoi je le lis ? J'avoue, j'adore son style. Il m'apaise, me fait sourire. Je me mets dans un cocon de littérature contemporaine qui je sais ne m'apportera rien à part passer le temps. Et c'est ce que j'avais fait. Sans pour autant suivre un effet de mode ou critiqué la société.
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Ne mérite pas tout le mal qu'on en dit. Quelques passages surréalistes assez brillants, recouverts c'est vrai d'une couche marketing-provoc' à deux balles.
Mais il m'en reste quelque-chose plusieurs années après, ce qui le place dans le bon tiers des livres que je m'enfile.
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Humour et dérision sont au programme aujourd'hui, lecteur, avec une drôle de mise en abîme du travail de l'écrivain. T'aimes ou t'aimes pas, il s'en fout Beigbeder, il affirme que tout s'achète ici-bas, tout, absolument TOUT, et tu serais bien fichu de le croire, si t'avais pas l'échappatoire de te dire que son bouquin a un peu vieilli et que les temps ont changé : internet, l'euro, la crise sanitaire et Poutine sont passés par là et ont peut-être changé la donne… mouais, peut-être.

Toujours est-il que ce livre, à mi-chemin entre l'auto-fiction et l'essai est surtout l'occasion pour l'auteur de faire son auto-promo, de montrer sa verve, sa causticité et son goût pour la provoc', quitte à se la jouer trash, à flirter avec les frontières de l'acceptable : drogue, sexe, pornographie, grossièreté affichée, tu trouveras tout ça pêle-mêle et bien mélangé, dans un ensemble qui manque, au final d'épaisseur… on en oublierait presque que ce livre se voulait être un manifeste contre la société de consommation et une dénonciation des diktats de la publicité. « Société, tu m'auras pas ! », j'ai plutôt eu l'impression qu'il était tombé dans la marmite…
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Octave, créatif de publicité écrit un livre , critique du monde de la pub pour se faire licencier. C'est un bourgeois cynique, drogué, blasé. Ce livre traduit le mal être d'un favorisé, désabusé, grossier et provocateur.
Un livre qui m'a fait rire du moins dans sa première partie par son ironie et de bonnes analyses et critiques du monde industriel et de la pub. D'autres passages , plus provocant, m'ont plutôt navrée et a provoqué de l'agacement.
La fin est plutôt délirante.
Bref une lecture assez mitigée et je trouve que l'auteur a un style bien à lui qui ne laisse pas indifférent
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J'ai travaillé longtemps dans les milieux de l'édition, de la publicité.
Ma grosse boîte, pas encore américaine, faisait bosser RSCG (Roux, Séguela, Caysac et Goudard). C'est vous dire , comme dirait l'autre, si j'en ai entendu des conneries. Après le must vint le pire, une autre petite boîte de pub parisienne, choisie uniquement parce que le neveu d'un des dirigeants y bossait.

Ces types débarquaient en plein champs, pour des campagnes de promotion de céréales auprès des agriculteurs, en Mercédes, costards noirs, rayban au nez et Rollex au poignet !
J'étais donc curieux de lire un roman sur ce milieu.
Beigbeder, on le sait, y a bossé et le personnage principal du roman, c'est lui.
C'est totalement ethnocentrique et n'a de valeur que pour cela. le reste, c'est de l'auto-marketing et çà, Fréderic Beigbeder sait très bien le faire. Il s'est créé un personnage qu'il trimballe avec la nonchalance que lui valent ses multiples addictions aux grosses cochonneries qu'il consomme !

C'est grossier, largement exagéré. D'abord parce que pour la plupart d'entre nous, consciemment ou pas la pub n'a aucune influence. C'est aussi exagéré quant au niveau intellectuel des Pubards, ce ne sont pas tous des crétins. Pour comprendre, assimiler et utiliser des ouvrages comme « Les structures anthropologiques de l'imaginaire », il ne faut pas être shooté en permanence. Cela n'enlève rien au côté frime mais le pondère quand même un peu.
La société de toutes façons a beaucoup changé, crise aidant, les gens ne consomment plus n'importe quoi les yeux fermés. Qualité du produit et prix sont beaucoup plus déterminants aujourd'hui.
Un roman distrayant avec toutes ces limites, boomerang pour ce cher Beigbeder.

A propos, j'ai trouvé un slogan pour Beig : "Beigbeder, pas un jour sans un ligne !"
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Ce n'est pas tant une critique du livre qui me vient à l'esprit, mais plus une remarque générale sur l'auteur: Beigbeder est l'exemple type de l'écrivain que l'on aime lire mais du personnage que l'on aime détester. Grand bourgeois pseudo rebelle et complètement imbriqué dans le système et pourtant ses romans et nouvelles (et même certaines de ses critiques) sont souvent de jolis moments littéraires: c'est sans doute un compliment que d'être taxé de bon écrivain mais de triste personnage!
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Ayant déjà lu un livre de cet auteur et ayant vu le film avec Jean Dujardin (meilleur acteur français depuis bien longtemps selon moi) je savais à peu près à quoi m'attendre et je n'ai pas été déçue. Il faut dire qu'à la base je déteste la société de consommation dans laquelle nous vivons et les publicités sont franchement à vomir parfois (mon slogan préféré étant personnellement : Auchan, la vie, la vraie……Sérieux ? On trouve la vraie vie dans un supermarché ? J'étais pas au courant…). Après si la forme très épurée voir limite minimaliste sert le font, je dois avouer que le cynisme et l'humour noir m'ont parfois fait grincer des dents, je n'adhère pas au style « tape à l'oeil » de l'auteur qui met du sexe trash au milieu de son récit sans aucune raison, d'autant plus que les ¾ du temps c'est aussi glamour qu'un porno. Voir même, je pourrais comparer ça à du Chuck Palahniuk qui reste mon auteur préféré mais Chuck (oui, nous sommes intimes donc je l'appel par son petit prénom) donne une part de naïveté et d'innocence à ses personnages qui se font avoir par le monde tandis que le Octave de Beigbeder est cynique et critique une société qu'il fait marcher et dont il se sert tout en se plaignant. C'est ce côté geignard qui m'a déplus, d'ailleurs son personnage principal ne fait rien pour paraître sympathique et il ne l'est strictement jamais (abandonner la femme qu'on aime parce qu'elle est enceinte au bout de quelques pages c'est suffisant pour se faire détester par tout le monde je crois xD).

En bref, c'est un livre que j'ai aimé pour ce qu'il dénonce, ces industriels qui essaient de nous refourguer de la merde en nous faisant croire que ça nous est indispensable et que ça rendra notre vie meilleure (d'autant plus que ça fonctionne…) mais l'aspect bobo et trash de Beigbeder continue de m'agacer. Prochaine étape donc : Un roman français.
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