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3,24

sur 3243 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quelle bonne surprise! Ce n'est pas que j'en avais contre Beigbeder avant ma lecture, mais le peu que j'avais vu de ses apparitions télévisuelles ne m'avait pas franchement charmée. Je me suis donc lancée dans ce roman avec scepticisme et dans l'idée qu'il allait sans doute franchement m'agacer. Et bien non! Contre toute attente, je n'ai été ni agacée, ni ennuyée mais très agréablement surprise par ce roman déjanté, intelligent et cynique qui dresse un portrait peu glorieux mais très réaliste de notre société de consommation et de marketing à outrance.
Autant grâce à son regard acéré sur le monde que ses qualités de romancier, j'ai vraiment apprécié la plume de Frederic Beigbeder et j'ai pris plaisir à suivre les tristes aventures de ce jeune roi de la pub dans cette jungle commerciale qu'est notre vie de tous les jours. Ce n'est pas mon plus grand coup de coeur littéraire, mais je garde un très bon souvenir de cette lecture!
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ça faisait déjà un bon moment que je voulais lire un Beigbeder. il as toujours été un personnage fascinant, assez charismatique qui à chacune de ses interventions télé me captivais totalement. J'ai donc tout d'abord vu le film, une première approche, j'ai enfin lu le bouquin... Bref, retour au livre !!

J'ai ouvert ce bouquin, j'étais sûr qu'il allait me plaire (une intuition ;) ) En effet, au cinquième chapitre du "Je" j'en étais déjà à : "Hum, c'est bien. Moi j'aime bien." Je me suis ensuite demander si dans ce cher Octave qu'on se plait à détester, si on pouvais retrouver un peu de l'auteur (J'avoue ne pas mettre renseigné pour deux rond !) Cet Octave... Je ne pense même pas être arrivé à le détester finalement ce "gentil qui se fait passer pour un méchant" m'as même inspiré de la sympathie. Parce que sous sa carapace de gros lourd, aux manière plus de dégradantes, j'ai quand même réussit à percevoir quelque sentiments à fleur de peau qui ont finit par le rendre humain.

J'ai trouvé le chapitre du "Tu", un peu accusateur en même temps, c'était certainement le but. C'est d'ailleurs pour ça que ce livre m'as transporté ! L'idée qu'on me parle à moi et moi seule qu'on ai envie de faire bouillir ces particules en moi qui me rendent folle de rage devant une société qui deviens "à vendre". Sur ce j'en déduis; que j'aime surement qu'on m'énerve, qu'on m'attaque ! Un petit penchant Sadomazolivre...
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Sympa ! Surtout en ayant fait des études en publicité, je l'ai trouvé très juste. Les pétages de plomb font du bien par où ça passe (comme le yaourt avec une idée pub de merde). Et on peut se rendre compte que les pub à la con qu'on exècre entre 2 morceaux d'un film, ne sont en réalité, dans la majeure partie des cas, que des niaiseries imposées par les clients (les gros pontes dont le salaire assumerait 3 fois votre train de vie). Alors, ne tirez pas sur le publicitaire moqueur, mais attaquez-vous à celui qui lui donne ses graines.
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Un roman court, amusant, mais aussi grossier de temps en temps. Malgré les grossièretés, le message sur le monde de la pub et sa morale n’est pas perdu. Le livre consiste à une mise en accusation la puissance du marchéage ou « marketing » et la force économique et politique des entreprises internationales. L’auteur critique aussi les consommateurs « qui ne savent pas ce qu’ils veulent et c’est exactement pour ça qu’ils acceptent ce qu’on leur propose ». (Une citation inexacte du livre, je n’ai pas retrouvé la citation exacte). Bref, nous consommateurs devons être plus prudents et plus conscients de la manipulation intentionnelle de la pub internationale.
Le livre contient beaucoup de textes explicites et grossiers, on peut se demander pourquoi l’auteur les a crus nécessaires. Le monde de la pub est ridicule, vaniteux, même malade, bon je l’accepte, mais je crois que le lecteur comprendrait ce message aussi sans ces grossièretés dans presque chaque chapitre. Cependant, je dois avouer que quelques fois c’étaient exactement ces textes grossiers qui m’ont donné le fou rire. Alors, le livre est pour moi une histoire très drôle avec un thème très intéressant, mais je comprends aussi pourquoi il ne plaira pas à tous.
Lien : http://nebulas-nl.blogspot.n..
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Un livre cru. Une autobiographie déguisée. Un pamphlet contre le monde publicitaire. Frédéric Beigbeder nous offre un livre fort qui marque le lecteur, quel que soit son sentiment une fois le livre refermé.


L'histoire nous fait suivre Octave Parrango, un trentenaire qui travaille dans une agence de publicité. S'il écrit ce livre, nous dit-il, c'est pour se faire licencier. Ainsi, il partira avec une bonne prime, contrairement à une démission. Nourri à la cocaïne, incapable de retenir la femme qu'il aime et qui est enceinte de lui, la longue descente aux Enfers commence. Commence, ou continue plus exactement. On le découvre dans son milieu professionnel, au travers de projets publicitaires, d'invention de « titres » ou slogans mais aussi des relations avec ses collègues tant masculins que féminins. On le découvre également lors du séminaire de son agence au Sénégal : des faux-semblants jusqu'aux soirées orgiaques. Puis on se rend également à Miami pour le tournage d'un spot publicitaire pour le yaourt Maigrelette, qui se sera le théâtre d'une des plus graves frasques d'Octave et deux de ses compères.

Ce livre est étonnant, atypique et parfois terrifiant. Il inspire le dégoût mais aussi la compassion. Frédéric Beigbeder a choisi un langage argotique voire vulgaire pour choquer et marquer l'esprit de ses lecteurs. Et cela marche indéniablement, qu'on aime ou non. C'est lourd à certains moments, je ne peux pas le nier, mais le message de l'auteur justifie ce choix. Un milieu où la drogue serait légion, où l'on gagne plus d'argent qu'on ne le mérite.
le livre est découpé en six parties où les pronoms sujets de la narration changent. La première partie commence avec le « Je » d'Octave. Elle lui permet de provoquer le lecteur à l'extrême. Puis, vient les « tu », « il », « nous », « vous » et « ils ». J'ai trouvé ce système tout à fait astucieux et pertinent pour le récit.

Pour conclure, je dirais que j'ai globalement apprécié cette lecture, de par son authenticité et son côté atypique. Lorsqu'on lit une biographie de Frédéric Beigbeder, on remarque qu'il est Octave ; mais jusqu'à quel point ? Qu'est-ce qui tient de la fiction, qu'est-ce qui est réel dans ce roman ? On ne le sait évidemment pas et cela entretient le mystère.
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99 francs est l'histoire d'Octave, publicitaire qui commence à détester son métier et ne demande qu'à se faire virer. On découvre les dessous de la publicité avec la fabrication d'un pub pour un yaourt : l'écriture du script, les préjugés et les tests sur la ménagère de moins de 50 ans pour voir si le message passe bien, le tournage du clip, ...

Ça fait du bien de voir que cette grande institution qu'est la pub, que j'imaginais comme une machine bien huilée prête à tout écraser sur son passage, décrite comme un ensemble d'employés complètement perdus, qui se copient à tout va pour avoir l'impression de contrôler quelque chose.

Alors, c'est sûr que ce n'est pas de la grande littérature, il y a de la philosophie de comptoir et des phrases toutes faites, mais chez moi, c'est un style qui a fait mouche !
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Certes, ce n'est pas de la grande littérature. Je n'ai pas vu le film, mais ce livre me fait penser aux sketchs des Inconnus. C'est parfois vulgaire, trash, cynique, mais avec un don incroyable pour les formules. C'est ironique et insolent, et même si on n'apprend rien que l'on ne sache ou ne soupçonne déjà, cette critique mordante de la société de consommation et du monde de la pub fait du bien avec son franc-parler assaisonné de références littéraires et cinématographiques. L'auteur crée un personnage qui lui ressemble et qui n'est guère attachant : il vomit ce monde tout en prenant un certain plaisir à y vivre. Et il en profite pour nous dépeindre l'univers impitoyable de la publicité, superficiel, friqué et décadent (coke et sexe à tout va). Et quel portrait réaliste de notre société de consommation si frustrante et si peu glorieuse !
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Je suis re-tombée sur cet ouvrage au hasard des pages de Babelio. Je l'avais complètement oublié, mais je me rappelle qu'il m'avait à l'époque marqué et beaucoup plu. En même temps, je devais avoir quelque chose comme 14ans quand je l'ai lu, avec toute la dimension "délicieusement transgressive" que ça impliquait pour moi à l'adolescence.
Je crois qu'en fait je me sentais tout simplement "grande" de lire ce genre d'ouvrage... Aujourd'hui ça me fait sourire, et ça me donne envie de fouiller dans mes tiroirs pour exhumer ce petit morceau de rébellion :) Je pense qu ça vaudrait le coup de le relire avec ma vision d'aujourd'hui et de comparer. Il y a fort à parier que la note chuterait en flèche, tout comme mon intérêt... le même "double effet Kiss-Cool" que j'avais vécu en lisant "Jessie" de Stephen King à 13ans (waaaah, j'étais teeeellement impressionnée!) et en le relisant l'année dernière (quoi? C'est tout? Je me suis enflammée pour ça?!) A relire, pour le plaisir de se voir grandir :)
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Parfois, je me sens triste sans aucune raison, alors je me pose des questions, je me demande d'où proviens ce malaise et j'en conclus toujours la mêmes choses ! C'est la société dans laquelle nous vivons qui m'attriste ! Comment être heureux dans une société dans laquelle on nous force a consommé toujours plus, ou les adolescentes se croient dans une télé-réalité, ou les ados n'ont pas d'autres images de la femme, que celle que projette les pornos, ou la télévision n'est là que pour nous complexé et nous bourrée le crane de clichée... ou les vices sont omniprésent et banaliser, ou la quasi totalité des échanges se limite aux réseaux sociaux, bref dans une société ultra matérialiste ! Nous vivons dans une fausse libertés, en réalité nous sommes prisonniers de notre propre routine et de la mondialisation ! 99 Francs est un livre qui n'a pu que me plaire vu le sujet qu'il traite.
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Lu lors de sa sortie, sans avoir rédigé de critique à l'époque, j'avoue ne pouvoir aujourd'hui parler que du souvenir, des sensations. Un texte cynique, humoristique, beaucoup d'auto-dérision et d'auto-satisfaction aussi, même si l'auteur ne cherche pas absolument à avoir le beau rôle.
Un texte qui m'a aidé à l'époque à réfléchir à la consommation, au marketing ... depuis, j'ai largement eu le temps de lire d'autres ouvrages, de m'intéresser et même de m'adonner à la décroissance et à la sobriété heureuse. A l'époque ces notions étaient encore floues mais lire toutes les dérives de la consommation, de la surconsommation, du tout s'achète tout de suite m'avait interpellée.
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