Je sors chercher le malheur parce que du bonheur j'en ai trop chez moi.
(Je n'ai jamais compris pourquoi il fallait toujours se limiter à trois points de suspension quand on peut en mettre douze pour être encore plus lourd de sous-entendus graveleux.)
Comment briller dans une conversation humaine face à quelqu'un quand on est habitué à prendre un quart d'heure pour répondre par écrit ? Le virtuel est notre refuge contre le vrai.
Bénissons nos désirs insatisfaits, chérissons nos rêves inaccessibles : l'envie nous maintient en vie.
Nous sommes fous de vouloir éterniser les sentiments: ils sont aussi passagers que nous. Les choses finissent et nous refusons de l'admettre.
Quand on méprise quelqu'un qu'on a aimé, c'est soi-même qu'on injurie.
Je connais environ trois cents personnes qui reviennent de Bali (Elisabeth Quin, Jean-Luc Delarue, Hubert Boukobza, Etienne Mougeotte, Jean-Luc Delarue, Elisabeth Quin, Hubert Boukobza..) Qu'y a t-il de si extraordinaire ? Des champignons hallucinogènes, de grandes maisons avec piscine, des raves sur des plages, Jean-Luc Delarue, Elisabeth Quin, Hubert Boukobza... "Tu ne peux même pas t'imaginer comme c'est beau, les gambas qui grillent vivantes sur le barbecue, le sable brûlant, les boys qui font le ménage pendant que tu te pochetronnes sur ton transat..." Je m'interroge. Si c'était si parfait là-bas, pourquoi sont-ils revenus ?
Il ne faut jamais rencontrer les gens qu'on déteste, parce qu'on finit par les aimer.
J'ai trouvé le bonheur à l'instant précis où j'avais renoncé à le chercher.
Les hommes sont toujours entre une ex et une future car le présent ne les intéresse pas. Ils préfèrent naviguer entre la nostalgie et l'espoir, entre la perte et le fantasme, entre la mémoire et l'attente. Nous sommes toujours coincés entre deux absences.